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Un projet de décroissance. Manifeste pour une dotation inconditionnelle d'autonomie
La décroissance nous invite à nous libérer du dogme de la croissance économique infinie dans un monde aux ressources finies, et à sortir du productivisme, du capitalisme, du pétrole et de l’économie de la dette. Or, les moyens d’opérer cette transition semblent souvent faire défaut.
S’inspirant de la réflexion alternative sur les monnaies locales, l’extension des sphères de la gratuité ou le renchérissement du mésusage, des membres du Parti pour la décroissance en France proposent ici l’adoption d’une Dotation inconditionnelle d’autonomie (DIA) couplée à un Revenu maximum acceptable (RMA). Il s’agit d’un train de mesures économiques et sociales susceptibles de réduire les inégalités et d’enclencher des cercles vertueux devant nous conduire vers une décroissance soutenable, sereine et conviviale.
Dans ce manifeste, les auteur-e-s veulent ouvrir un débat constructif sur ce projet afin qu’il soit expérimenté et adapté de manière progressive en divers endroits. N’éludant pas les questions de stratégie, ils et elles cherchent une manière concrète de repolitiser la société. Car même si elle n’est pas un outil clef en main, cette DIA pourrait constituer un puissant levier pour nous sortir de l’impasse dans laquelle nous a menés la société de croissance.
S’inspirant de la réflexion alternative sur les monnaies locales, l’extension des sphères de la gratuité ou le renchérissement du mésusage, des membres du Parti pour la décroissance en France proposent ici l’adoption d’une Dotation inconditionnelle d’autonomie (DIA) couplée à un Revenu maximum acceptable (RMA). Il s’agit d’un train de mesures économiques et sociales susceptibles de réduire les inégalités et d’enclencher des cercles vertueux devant nous conduire vers une décroissance soutenable, sereine et conviviale.
Dans ce manifeste, les auteur-e-s veulent ouvrir un débat constructif sur ce projet afin qu’il soit expérimenté et adapté de manière progressive en divers endroits. N’éludant pas les questions de stratégie, ils et elles cherchent une manière concrète de repolitiser la société. Car même si elle n’est pas un outil clef en main, cette DIA pourrait constituer un puissant levier pour nous sortir de l’impasse dans laquelle nous a menés la société de croissance.
148 pages, Paperback
First published January 1, 2013
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Community Reviews
Displaying 1 - 2 of 2 reviews
December 29, 2020
La décroissance est un projet de société très intéressant, dans la même lignée que celle de la simplicité volontaire. Malgré que l'idée soit intéressante, je crois que le talent de ces auteurs n'est pas dans la vulgarisation de leurs idées, qui apparaissent ici de façon un peu confuse… Un projet de décroissance peut être une bonne base sur laquelle pourra être fait éventuellement un projet plus étoffé et complet.
« La décroissance doit être vue comme un changement de paradigme […] puisque prôner la décroissance infinie serait tout aussi absurde que de prôner la croissance infinie. » Cela signifie une « a-croissance ».
« Quand bien même les périls sociaux et environnementaux ne menaceraient pas, il s'agit de retrouver le sens de nos vies en nous libérant des outils d'asservissement à l'économie reine. Ces outils sont la concurrence, la compétitivité, la marchandisation du monde, l'accoutumance à la consommation entretenue par la publicité, l'adaptation au techno-scientisme (croyance que l'humain peut maîtriser la nature pour mieux la contrôler),… L'humanité ne doit pas être au service de l'économie. »
Cet essai propose des mesures plus extrémistes que bien des partis de gauche:
« Alors que des partis politiques engagés sur la question de l'inégalité [proposaient] un rapport de 1 à 20 et de 1 à 30 entre les écarts de revenus, […] les listes Europe-Décroissance proposaient un rapport de 1 à 4 entre le revenu minimum et le revenu maximum acceptable. Au-delà de ce plafond, l'état prend tout. »
« La dotation inconditionnelle d'autonomie comprend un droit de tirage sur les ressources naturelles de base, comme l'eau, le gaz et l'électricité. […] Ainsi, les premiers kWh ou m3 consommés sont gratuits puis le tarif devient progressif jusqu'à pénalisé les consommations jugées excessives. Il est absurde de tolérer que l'eau pour remplir sa piscine ou pour laver son 4x4 soit payée le même prix que pour les usages domestiques de base. »
Certaines idées politiques mentionnées ressemblent au communisme (avec l'État qui s'assure d'accorder les nourritures et logements nécessaires à tous)…
« La dotation inconditionnelle d'autonomie ouvre la porte à un débat sur la gestion des travaux pénibles en enclenchant un processus de partage de ces tâches. […] (exemple du travail des éboueurs, peu valorisé et mal rémunéré, qui serait divisé par roulement de deux heures entre tous et toutes, en tenant compte des moyens physiques de chacun). » Est-ce vraiment nécessaire?
« La réappropriation de la terre, notamment avec une agriculture sortie du productivisme, est l'ambition d'une politique de "ménagement" du territoire de demain. Les zones rurales doivent être réinvesties par les populations pour devenir des centres d'activités, et non plus des zones dortoirs en zone périurbaine. »
Je suis globalement en faveur de ça, surtout que ça permettrait aux gens d'avoir leur propre potager et s'éloigner un minimum des monocultures intensives et industrielles. Par contre, ça ne renforcerait pas notre dépendance aux voitures? Même avec un transport public bien développé, il y a certaines choses en campagne qui nécessitent des voitures (achat de matériaux de construction, d'agriculture/jardinage).
« L'Habitat Groupé se veut restaurateur du lien et du tissu social. […] L'Habitat Groupé enrichit notre mode de vie par la pratique de la solidarité au quotidien (mise en commun de moyens matériels: énergies, transports, agriculture soutenue par la communauté, etc. […] Il peut se réaliser en ville ou à la campagne, en immeuble ou en maison, … Les habitats partagés sont amenés à faire appel à l'éco-construction. »
Mesures proposées que je retiens: (je ne retiens pas toutes celles proposées par le livre)
- Mettre l'accent à l'école sur l'entraide plutôt que la compétition
- Réduire légèrement les heures de travail (peut-être passer à 20~25 heures de travail par semaine au lieu de 30 à 35 heures?)
- Établir un revenu maximum
- Réduire les étapes entre l'agriculteur et le consommateur (soit en faisant la culture nous-mêmes ou en achetant des paniers de légumes)
- Montrer de la bienveillance envers les gens qui travaillent moins ou pas (se défaire de la pensée qu'ils sont paresseux)
Et potentiellement développer le transport public interurbain qui ne dépend pas du pétrole ou des batteries au lithium (donc trains et métros?)
« La décroissance doit être vue comme un changement de paradigme […] puisque prôner la décroissance infinie serait tout aussi absurde que de prôner la croissance infinie. » Cela signifie une « a-croissance ».
« Quand bien même les périls sociaux et environnementaux ne menaceraient pas, il s'agit de retrouver le sens de nos vies en nous libérant des outils d'asservissement à l'économie reine. Ces outils sont la concurrence, la compétitivité, la marchandisation du monde, l'accoutumance à la consommation entretenue par la publicité, l'adaptation au techno-scientisme (croyance que l'humain peut maîtriser la nature pour mieux la contrôler),… L'humanité ne doit pas être au service de l'économie. »
Cet essai propose des mesures plus extrémistes que bien des partis de gauche:
« Alors que des partis politiques engagés sur la question de l'inégalité [proposaient] un rapport de 1 à 20 et de 1 à 30 entre les écarts de revenus, […] les listes Europe-Décroissance proposaient un rapport de 1 à 4 entre le revenu minimum et le revenu maximum acceptable. Au-delà de ce plafond, l'état prend tout. »
« La dotation inconditionnelle d'autonomie comprend un droit de tirage sur les ressources naturelles de base, comme l'eau, le gaz et l'électricité. […] Ainsi, les premiers kWh ou m3 consommés sont gratuits puis le tarif devient progressif jusqu'à pénalisé les consommations jugées excessives. Il est absurde de tolérer que l'eau pour remplir sa piscine ou pour laver son 4x4 soit payée le même prix que pour les usages domestiques de base. »
Certaines idées politiques mentionnées ressemblent au communisme (avec l'État qui s'assure d'accorder les nourritures et logements nécessaires à tous)…
« La dotation inconditionnelle d'autonomie ouvre la porte à un débat sur la gestion des travaux pénibles en enclenchant un processus de partage de ces tâches. […] (exemple du travail des éboueurs, peu valorisé et mal rémunéré, qui serait divisé par roulement de deux heures entre tous et toutes, en tenant compte des moyens physiques de chacun). » Est-ce vraiment nécessaire?
« La réappropriation de la terre, notamment avec une agriculture sortie du productivisme, est l'ambition d'une politique de "ménagement" du territoire de demain. Les zones rurales doivent être réinvesties par les populations pour devenir des centres d'activités, et non plus des zones dortoirs en zone périurbaine. »
Je suis globalement en faveur de ça, surtout que ça permettrait aux gens d'avoir leur propre potager et s'éloigner un minimum des monocultures intensives et industrielles. Par contre, ça ne renforcerait pas notre dépendance aux voitures? Même avec un transport public bien développé, il y a certaines choses en campagne qui nécessitent des voitures (achat de matériaux de construction, d'agriculture/jardinage).
« L'Habitat Groupé se veut restaurateur du lien et du tissu social. […] L'Habitat Groupé enrichit notre mode de vie par la pratique de la solidarité au quotidien (mise en commun de moyens matériels: énergies, transports, agriculture soutenue par la communauté, etc. […] Il peut se réaliser en ville ou à la campagne, en immeuble ou en maison, … Les habitats partagés sont amenés à faire appel à l'éco-construction. »
Mesures proposées que je retiens: (je ne retiens pas toutes celles proposées par le livre)
- Mettre l'accent à l'école sur l'entraide plutôt que la compétition
- Réduire légèrement les heures de travail (peut-être passer à 20~25 heures de travail par semaine au lieu de 30 à 35 heures?)
- Établir un revenu maximum
- Réduire les étapes entre l'agriculteur et le consommateur (soit en faisant la culture nous-mêmes ou en achetant des paniers de légumes)
- Montrer de la bienveillance envers les gens qui travaillent moins ou pas (se défaire de la pensée qu'ils sont paresseux)
Et potentiellement développer le transport public interurbain qui ne dépend pas du pétrole ou des batteries au lithium (donc trains et métros?)
September 13, 2014
Pour la décolonisation de l’imaginaire.
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