L’extrême droite et la Tech vivent une idylle qui nous plonge en pleine dystopie. Cela ne s’est pas fait en un jour : les forces qui ont mené à notre moment techno-réactionnaire ont une histoire. Celle-ci débute en Californie, à partir des années 1960, lorsque le projet politique de Ronald Reagan, fait de néolibéralisation et de restauration des hiérarchies, façonne la Silicon Valley. Redécouvrir cette généalogie méconnue permet de comprendre que l’industrie qui domine le monde aujourd’hui n’est pas née de la contre-culture mais de la contre-révolution californienne.
Un petit essai écrit comme un long article du monde diplomatique, tentant une approche macro partant parfois dans tous les sens. Il y avait à mon avis plus à développer sur la filiation entre la pensée fasciste futuriste originelle et le fantasme tech oligarchique des têtes connues actuelles. Le rappel du passé réactionnaire de la Californie donne des éléments de contexte, plus que des arguments ; il sert à rappeler que les alliances objectives sont éphémères et évoluent au gré des intérêts du capital défendant par définition ses intérêts, historiquement et régulièrement au détriment du "progressisme". Ne s'agissant pas d'une spécificité de ce secteur, je trouve dommage que l'énumération de prises de position droitières d'un certain nombre de ses représentants prenne le pas sur le reste de la démonstration.
bien dense et assez court, un texte très éclairant sur les liens entre les droites, les extrêmes droites et la tech, pour bien débunker les idéaux démocrates qu'une certaine partie de la silicon valley semble proner