Jump to ratings and reviews
Rate this book

Polaroids du frère

Rate this book
« Je veux faire de toi l’homme d’un livre comme on fait l’enfant d’une guerre. »

 

Grégoire Delacourt poursuit son exploration autobiographique en revenant sur les fragments d'enfance qui entourent la mort de son frère, retrouvé seul dans sa maison  de Roubaix, victime d'une chute tragique.

176 pages, Paperback

Published April 30, 2025

2 people are currently reading
58 people want to read

About the author

Grégoire Delacourt

25 books336 followers
Grégoire Delacourt est un publicitaire et écrivain français né le 26 juillet 1960 à Valenciennes.

Il publie son premier roman à l'âge de cinquante ans en 2011: "L’Écrivain de la famille" puis, en 2012, son deuxième roman est un bestseller "La Liste de mes envies" traduit dans 35 pays.

Son troisième roman, "La Première chose qu'on regarde", sort en avril 2013 et, outre un procès avec Scarlett Johansson qui se voit déboutée de toutes ses demandes mais obtient néanmoins 2500 euros de dommages et intérêts pour atteinte à la vie privée, s'écoule à plus de 150 000 exemplaires. David Baron, producteur des films Harry Potter, acquiert les droits pour le cinéma.

Suivent ensuite "On ne voyait que le bonheur" en 2014, "Les Quatre saisons de l’été" en 2015, "Danser au bord de l’abîme" en 2017 et "La Femme qui ne vieillissait pas" en 2018

Grégoire Delacourt remporte plusieurs prix en France et en Europe (en Allemagne plusieurs de ses livres se classent dans le Top 10 de la liste des bestsellers du Spiegel). "On ne voyait que le bonheur" figure sur la première liste du Prix Goncourt et entre sur la deuxième Liste du Prix des Libraires 2015. Il arrive deuxième au Goncourt des lycéens.

L'écrivain bénéficie également de l'adaptation de ses oeuvres au théâtre et au cinéma.

Ratings & Reviews

What do you think?
Rate this book

Friends & Following

Create a free account to discover what your friends think of this book!

Community Reviews

5 stars
13 (22%)
4 stars
20 (35%)
3 stars
19 (33%)
2 stars
5 (8%)
1 star
0 (0%)
Displaying 1 - 7 of 7 reviews
Profile Image for Jo.
1,215 reviews223 followers
May 4, 2025
Mon premier Grégoire Delacourt et, en lisant le résumé, je m’attendais un petit peu à ce que l’auteur m’arrache le cœur : je ne m’étais pas préparé à découvrir un texte aussi violemment éprouvant que magnifiquement désarmant.

Avec « Polaroids du frère », l’auteur dépose ses souvenirs en fragments, comme on sortirait des photos d'une boîte oubliée. Chacune est floue, belle ou insupportable, mais toutes vibrent d'une douleur intime qui éveille en nous une empathie immense pour celui qui la raconte.

Ce n'est pas seulement un récit sur la perte : c'est un tombeau de mots pour un frère disparu, une tentative désespérée de recoller les morceaux d'une enfance fêlée. Il y a la violence du père, les silences qui gangrènent, la complicité fragile entre frères et, au centre, ce frère irradié de mélancolie, échappé de la vie comme on s'éteint doucement.

J’ai été complètement pris au dépourvu par la plume de Grégoire Delacourt : la langue est à nu, écorchée, souvent sublime jusqu'à la brûlure. L’auteur se livre sans artifice avec des phrases qui cognent et des images qui restent. Il ose la vulnérabilité, la honte, l'amour dans toutes ses imperfections et c'est précisément ce tremblement qui rend le texte aussi précieux qu’irrémédiablement marquant.

Lire « Polaroïds du frère », c’est accepter d’écouter un frère qui écrit à un autre comme on pose une main sur cercueil dans un ultime frémissement silencieux pour dire l’amour infini qui ne se disloquera jamais vraiment. C’est plonger dans les replis cachés de l’auteur et dans les eaux troubles qui ont fait d’une existence son unicité et ses sursauts.

Merci Grégoire Delacourt d’être descendu si loin en vous pour partager au mieux ce qui ne peut l’être, cette tentative de traduire l’indescriptible du cœur au papier est une réussite magnifique de mon côté.
136 reviews
July 18, 2025
Il me semble que les histoires d'incestes sont très difficiles à décrire. Grégoire Delacourt y est allé à grand coup d’états d’âme pour exprimer sa peine et sa colère en 188 photos qui défilent dans ses pensées, sans jamais vraiment nommer le pourquoi. Beaucoup de rage, de tristesse et de misère dans ces Polaroids. C’est comme un silence refoulé pendant toute une vie, et bang, c’est la mort qui réveille! Tout se dévoile!
L’ordre désordonné de la chronologie ne m’a pas dérangé, c’est plutôt rare dans mon cas.
Profile Image for Joséphine.
25 reviews10 followers
September 7, 2025
J’avais lu la liste de mes envies il y a des années, le seul livre que j’ai lu de Delacourt… j’en ai gardé un bon souvenir, drôle, grinçant mais toujours assez léger. Je ne m’attendais pas à tant de dureté en me plongeant dans ce livre (reçu comme cadeau). Ça m’a fait penser à l’Effondrement d’Edouard Louis ; en moins politique (en tout cas au premier abord) mais plus psychologique, mieux écrit et aussi (voir plus) bouleversant. Lu en quelques heures d’une traite.
Profile Image for Hajer.
692 reviews
June 18, 2025
un hommage bouleversant à tous les frères partis trop tôt, trop vite et qui survivent dans les polaroïds et les souvenirs.

Qu'ils reposent en paix.

''on vit sans toi, et lorsqu’on me demande si j’ai des frères et sœurs j’ai toujours une nanoseconde d’hésitation.''

#Hich
Profile Image for Nathalie Vanhauwaert.
1,087 reviews43 followers
August 4, 2025
Juillet 2022, Grégoire apprend par sa sœur Claire, le décès de son frère cadet né moins d'un an après lui.
C'est un choc, un déclencheur, ce frère il ne l'a plus vu depuis plus de trente ans. Il est décédé seul, retrouvé par le voisin à cause des mouches, l'horreur !

Grégoire éprouve le besoin d'écrire et de raconter ce frère, de donner une place à celui qui a eu la parole étouffée.

Ce sont 188 clichés, 188 photos, 188 moments de vie, des souvenirs, des émotions qui vont rendre la place de ce frère, retracer la vie de leur famille.

Il y a des moments heureux, la complicité de l'enfance, les souvenirs de Saint Idesbald, la complicité qui les unissait, le secret peut-être , les abus du corbeau ("L'enfant réparé), l'arrivée de Claire.

Il y a les regrets, les remords, la mort de la mère, les addictions du frère, sa maladie, sa solitude.

Grégoire Delacourt manie la langue de manière magnifique, c'est parfois cru, abrupt mais c'est sa réalité, la violence, l'alcool, la maladie du frère et la compréhension des racines du mal. La construction peut dérouter mais ce sont des souvenirs qui remontent et les émotions qui les accompagnent.

C'est émouvant, triste, beau, insupportable parfois, intime, très intime et en même temps universel je pense. Une façon de pouvoir faire son deuil.

Ma note : 8.5/10


Les jolies phrases

Je crois que le chagrin est une addiction.

Un fils sans mère n'est plus qu'un homme.

On peut tuer des gens tout en les laissant en vie.

L'enfance nous a séparés comme le bon grain de l'ivraie, et selon qui nous aimait nous étions ou l'un ou l'autre.

Je me demande, comme à propos d'un livre qui n'aurait pas de point final, si quelqu'un qui n'a pas dit au revoir peut vraiment être mort.

La souffrance ne te fait pas peur, elle est la lâcheté de ceux qui ont beaucoup et toi tu n'as rien.

As-tu remarqué que lorsqu'on donne la vie, on donne aussi la mort ? Rien n'est jamais parfait, en fait.

Je pense à tout cela et me dis qu'écrire, c'est dénicher les mots qui font du bruit dans le silence.
C'est les cogner - les entrechoquer comme des silex jusqu'à ce qu'ils mettent le feu.
C'est accepter qu'ils nous brûlent.
Un mot qui ne brûle pas n'est que du vent.
Quand tu écris défaillant, c'est une grenade que tu fais exploser dans mon cœur. Tu me prépares à mon propre sang.

https://nathavh49.blogspot.com/2025/0...
Displaying 1 - 7 of 7 reviews

Can't find what you're looking for?

Get help and learn more about the design.