« Elle demande de répéter. On demande toujours de répéter, alors qu’en fait on a très bien entendu. Quelque part dans notre crâne, un globule blanc se lève et pète du coude la vitre à ne casser qu’en cas d’urgence, celle qu’on pensait ne jamais avoir à briser : on sait qu’on devrait déclencher un protocole spécial pour accueillir la nouvelle, sauf que personne n’a été briefé, les stagiaires sont incapables, en plus on est samedi soir les bureaux sont déserts, y’a bien les anciens qui sauraient quoi faire, les vieux neurones du fond là, paniqués en permanence, ils nous ont dit qu’un jour ça pouvait arriver mais on les écoute plus ils radotent tellement, et maintenant qu’on a besoin d’eux putain ils sont où ? Et aussi simplement que ça, une nuit comme les autres devient un Début. »
Histoire du passage à l’âge adulte, histoire d’émotions contraires, Les Vivants est un premier roman à la sincérité désarmante où le drame et la comédie nous illuminent à chaque page.
C'est du young adult pour petits bourgeois qui vivent sur la ligne 2.
Maintenant que c'est dit, ça serait hypocrite de ne pas m'en sentir concernée. Il y'a du bon et du moins bon dans les Vivants. et les deux viennent du fait que c'est adolescent. La meilleure partie est celle qui concerne Cora. C'est beau, touchant, juste et émouvant. La partie de Diane sur la prépa me semble d'un bourgeois prétentieux assez chiant même si je suis désolée pour Ambre Chalumeau si c'est ce qu'elle a vécu haha. Le reste est joli. Il y'a des réussites littéraires, des tournures de phrases intelligentes et certaines envolées valent le coup. Parfois, la volonté de bien écrire s'entend trop, avec des images qui tombent à plat, et fond plus rire que méditer.
J’étais très curieuse de lire Ambre chalumeau parce que je sentais qu’elle pouvait nous proposer une petite poésie sympa et sentimentale qui me touche pas mal, comme vous le savez.
En effet c’est un Roman-journal intime, presque. Elle écrit comme elle pense et parfois ça me gêne, dans le rythme et dans la ponctuation surtout (cf ma review de normal people)
En parlant de Sally rooney j’ai eu peur un moment qu’elle s’enfonce dans des analyses debiles des relations humaines Ça n’a pas été totalement le cas même si j’ai trouvé que certains passages étaient trop cliché ce qui les rendait PAS CRÉDIBLES
En revanche superbe passage sur Cora et le féminisme, la dénonciation des h.. des ho.. beurk. Des hommes. Je vous propose de méditer sur le passage suivant :
« Quel dommage que le dénominateur commun de l'humanité, celui qu'on s'échine à trouver depuis des millénaires, ce soit ça. Quel dommage que le plus grand liant du monde soit celui qui lie toutes les femmes du monde entre elles, et que ce soit le tort qu'on leur fait. Et si elle, jeune fille privilégiée, ressent tout ça dans les quartiers chics d'une ville puissante dans un pays moderne, que doivent ressentir les autres, les 99,9 % moins bien loties ? Quand même l'élite se pique les yeux sur la fumée, quel feu doit brûler en bas ? »
En résumé j’ai bien aimé, mais j’ai trouvé ça un peu trop adolescent. Certes c’est l’âge de ses personnages mais vas-y Annie ernaux dans Mémoire de fille elle a une distance qui justement donne tout son sens à ce qu’elle raconte.
Aussi ses dissert sur la prepa littéraire .. tu sens qu’elle en a gros. Désolée pour ce que tu as subi ambre mais du coup je vois pas trop ce que ça vient faire dans ton bouquin.
Je sais très bien que ce n'était pas volontaire, mais il y a quand même un côté petit bourgeois énervant. L'auto-dérision n'est pas placée au bon endroit et m'a agacée. Les pointes de sarcasme et d'humour à chaque paragraphe m'ont fait penser à une liste de blagues. Un peu maladroit.
J’ai adoré ! Je vois que des comparaisons sont faites avec Annie Ernaux, Sally Rooney et je rejoins, mais je trouve Ambre Chalumeau a définitivement sa propre patte, une patte abrupte et tranchante, d’une poésie certaine, dont le premier roman m’a rappelé pourquoi j’aimais tant la littérature contemporaine.
Énormément de comparaisons et métaphores tout au long de ces presque 300 pages qui fleurissent à chaque phrase ou presque, parfois c’est génial, parfois c’est un peu lourd, parfois ça tombe drôlement bien parce que c’est aussi juste que drôle, et c’est quasiment toujours très bien pensé.
Diane, Cora, Céline, Yves et les autres vivent cette année sans répit, comme ils peuvent. C’est d’une force dévorante, on s’immisce dans ces vies fissurées.
Roman “coming-of-age”, le passage de l’adolescence à l’âge adulte est disséqué avec intelligence et tendresse.
Honnêtement je suis très mitigée. L’idée de base est séduisante puisqu’on est sur un roman chorale et d’apprentissage avec quand même un regard principal sur Cora et Diane qui vont devoir faire face à la perte de leur ami d’enfance Simon. A peine âgée de dix-huit ans, toutes deux doivent gérer cet entre-deux du coma, tout en continuant leur vie dans laquelle d’autres difficultés s’ajoutent (les études, la vie amoureuse, les VSS). Les personnages ont tous une personnalité différente et semblent presque tous s’opposer si on en faisant une map. Cela m’a un peu dérangée, comme s’il n’existait que des contraires… L’amitié qui règne entre les trois amies, en la prenant par paire, est aussi intéressante puisque différentes selon si on parle de Simon-Diane / Diane-Cora / Cora-Simon. Mais quand même, j’ai eu l’impression d’être très à distance de Simon, c’est à peine si on a accès à quelques souvenirs qu’ils partagent ensemble alors qu’à côté on a trois pages de détails inutiles sur la personnalité de Lucas qui ne refait aucune apparition et qui sert de prétexte à l’évolution de Cora. Diane doit faire face à l’exigence de la prépa, se rend compte qu’elle n’a pas la fougue littéraire des autres et en bave aux épreuves. Elle envie une Cora moins prise de tête, dont la beauté séduit tous les hommes qu’elle croise sur son chemin. On a donc cette dualité avec Cora qui elle a cette problématique du regard des hommes, des traumatismes de son enfance qui se répètent à l’aube de la majorité et qui lui pourrissent la vie. Ce questionnement sur les victimes de VSS est évidemment important et intéressant (j’ai adoré le passage de deux pages où elle écrit sa lettre très virulente à son agresseur - GO GIRL MEN ARE TRASH) mais tout de même, j’ai toujours l’impression qu’on est sur du prétexte. Après bon soit, on va dire que c’est sa quête en tant que personnage (sa raison d’être?) et que ça s’inscrit dans la notion de pardon de soi, de réapprendre à vivre (les vivants). Les pdvs de la mère de Simon sont aussi intéressants dans la mesure où accéder aux pensées de la mère qui perd son fils c’est hyper touchant. Mais again, on est dans le gros cliché de la mère dont le couple se casse la gueule parce qu’elle se fait tromper par son mari (la faute au mariage qui s’epuise) et qui sombre dans l’alcool pour noyer le chagrin de la perte de son fils. Ok pourquoi pas, mais quand même. Ça m’a quand même paru beaucoup moins sincère et touchant que dans Vous parler de mon fils de Besson. Ce qui m’a aussi dérangée c’est d’être dans ce milieu très parisien où on a l’impression qu’être pauvre c’est shameful mais qu’être riche aussi. Elle n’hésite pas à critiquer le fonctionnement arriéré du système scolaire de la prepa, des soirées « mondaines » auxquelles la mère va, alors qu’après on parle de jeunes qui peine à se trouver et que oh miam le champagne. On est tellement dans ce cliché social de « j’ai les moyens mais pas trop » girl, tu vis dans un appartement parisien avec deux pièces qu’est ce que tu racontes ? Un humour parfois trop « insider » en tant que paysanne (la province t’as capté) je suis un peu en mode ? Comme ci le roman n’était pas écrit pour moi quoi. Alors que le roman est voué à parler autant aux vieux qu’aux jeunes, je trouve que c’est excluant. Ok dernier point, j’ai trouvé l’écriture assez polarisée, on a de très belles techniques pour accéder aux pensées des personnages et visualiser leur ressentis. Mais 1/ les phrases super longues pour favoriser une stylistique en big 2025 je pense qu’il faut mesurer à petite dose. 2/ c’est quoi toutes ces métaphores ridicules mêlées à des réf pop-culture / a des concepts visuels et spatiaux bancals ??? (J’aurai dû commencer a les relever dès le début parce qu’il y en a un paquet…) non sans parler d’une nombre abusé de citations de marques qui je trouve rend la lecture beaucoup moins agréable. Ça ne fait pas « plus jeuns ». En tout cas ce livre s’inscrit dans la lignée des romans qu’on lit ces deux dernières années au ton sarcastique/ironique/jeune mais deep. Je trouve que c’est sympa mais quand ce n’est pas too much. L’histoire est sympa, ça termine bien mon mois mais au vue de la presse dont a bénéficié le livre je m’attendais à TELLEMENT MIEUX.
des passages très touchants mais je sais pas si yavait besoin qu'il y ait autant de blagues (ni autant de name dropping entendu, pour quelqu'un qui critique le snobisme de la prépa littéraire....) + je trouve ça dommage que la relation entre cora et diane soit si peu centrale dans l'histoire, mais ça se dévore quand même !
Ambre Chalumeau signe un très beau premier roman. Les Vivants raconte un groupe de trois amis, sortant du lycée, qui sera amputé d’un membre, tombé dans le coma. L’autrice parvient à transmettre beaucoup d’émotion par son écriture tout en questionnant les relations entretenues par ces jeunes avec le monde qui les entoure, leurs études, leurs proches. Le style est fluide et touchant, les retours en arrière sont maîtrisés et l’histoire ne perd jamais en intérêt : j’ai même de temps en temps été surpris par des rebondissements ! Si le sujet est grave, Ambre Chalumeau réussit à faire sourire avec des jeux de mots parfois drôles. Mais il ne faut pas abuser des bonnes choses : si certains traits d’humour sont bien trouvés, d’autres, moins bons, cassent la narration et interviennent à des moments mal choisis, produisant un sentiment de lourdeur. Les Vivants reste cela dit un très bon livre !
Me revoilà sur GR après une trêve estivale de lecture lol Petit livre que j’ai lu y a 3 semaines, sympa mais qui m’a pas fait me relever la nuit. J’étais hyper curieuse de ce qu’Ambre avait pu écrire car j’adore toujours ses critiques de bouquins. Si vous avez un peu de temps, allez y mais ce sera pas marqué dans les annales. Par contre je lirai les prochains si prochains il y a
« On vit un drame en été et les rues grouillent de gens, on se fait bousculer par des vies. On doit entendre des rires et des projets, alors qu'un bon vieux déluge aurait au moins le mérite d'imposer le silence. »
C'est beau, c'est drôle, c'est poignant de sincérité. À la fois triste et salvateur. J'ai ri et j'ai pleuré, bref, un chouette moment de lecture. Merci Ambre pour ta plume et cette histoire.
Dubitative pendant une bonne moitié du texte mais finalement je me suis laissée prendre au jeu et j'ai trouvé que c'était touchant (moins l'histoire en elle-même que le simple fait d'avoir écrit, genre on sent que l'autrice a voulu produire un beau livre avec de jolies tournures etc., et je sais pas, ça a un peu érodé les réserves que j'avais à ma lecture).
J'aimerais juste souligner que je trouve que c'est un peu bizarre de reprocher à une bourgeoise parisienne de notre époque qui écrit sur des bourgeois parisiens de notre époque de faire des références de parisiens de notre époque ? Enfin, je vois pas trop ce genre de critiques quand des auteurs anglais enchaînent les références sur leur classe sociale anglaise dans leur ville anglaise. Ambre Chalumeau, get behind me, toi et tes références d'early Gen-Z biberonnées à BB Brunes !!
Sinon, mon plus grand regret, je pense, c'est que, malgré la gravité de certains thèmes, qui aurait pu donner lieu à une émotion palpable, on soit toujours resté en surface de tout : des choses racontées, des personnages… Je ne suis pas forcément une adepte de l'adage "show, don't tell", mais là, j'aurais aimé qu'on suive un peu plus ce conseil. On nous explique trop ce que les personnages sont, leur historique etc, plutôt que de montrer, laisser affleurer leur caractère à travers leurs réactions face aux événements. Du coup, j'ai eu l'impression d'être en retrait tout du long, davantage face à un commentaire de mœurs ou jsp que plongée dans une histoire.
Les mots d'esprit à tout-va ne m'ont pas franchement dérangée, parce que c'était vraiment une partie intégrante du style de l'autrice et non des fulgurances par ci par là, donc, pourquoi pas, on y adhère ou pas. Certains m'ont fait sourire parce que bien trouvés, et j'ai trouvé l'écriture plaisante en grande partie grâce à ce côté humoristique. Cependant, comme dit plus haut, on sent que l'autrice veut bien écrire, mais parfois on le sent trop ? Pour moi, la recherche du bon mot a été privilégiée par rapport au fond, coûte que coûte ; or certains passages ne s'y prêtaient pas, et les tentatives d'humour ne tombaient de ce fait pas tout le temps juste, à mon sens. Ajoutons à cela quelques maladresses, comme le choix, à de nombreuses reprises, du passé simple plutôt que du passé composé ; peut-être que je suis #folle mais c'est ces instances-là qui m'ont fait le + tiquer et sortir de la lecture, parce que ça faisait vraiment "j'écris un roman".
Alors, des Vivants, oui, il y en a, dans les mots, moins dans les personnages dépeints. Dommage !
(3.75 néanmoins car c'était une lecture agréable #faussehater.)
J’ai beaucoup aimé ce premier roman. Le ton est grave, touchant, tout en alignant aussi l’humour. Il faut dire que l’adolescence des personnages, un peu caricaturaux, aide à tenir le livre. Le dernier chapitre est un peu sentencieux et inutile selon moi. Une belle lecture que j’ai dévorée.
Lorsque leur meilleur ami tombe dans le coma à cause d'une maladie rare, Diane et Cora tentent de continuer à vivre leur vie. Cette épreuve métamorphose les personnages et leurs relations.
J'ai aimé comment l'autrice décrit le point de vue des personnages avec beaucoup de sincérité. Les traits d'humour sont nombreux (mais parfois un peu trop "punchline"). Finalement le contraste entre la vie qui continue d'un côté et la vie mis en pause de l'autre est assez bouleversant. Je suis passé du sourire à la larmiche en un changement de page.
J’ai beaucoup aimé ce livre : le thème, l écriture tellement différente de ce qu’on lit habituellement, cet humour sur un sujet grave, l’étude des personnages …. Simon, membre d’un trio d’amis quasi inséparables a une maladie grave et est dans le coma. Chacun/e va vivre cette année à sa façon, et grandir. Mais le monde continue de tourner et malgré tous ces malheurs la vie continue C’est super 👍
Ambre Chalumeau à une plume INCROYABLE c'est assez loin des livres que j'ai l'habitude de lire et pourtant j'ai adoré c'était juste tellement CRU, je ne saurais pas le définir autrement j'ai pouffé de rire devant les tournures de phrases qui racontaient des situations horrible et j'ai lâché des larmes tout du long, c'était tout simplement un livre très vivant.
Ce premier roman est une belle découverte, à la fois dans le propos et dans le style.
Une réflexion très bien menée sur l'attente, la maladie, le deuil finalement remplie d'optimisme.
Quand la vie de notre meilleur ami s'arrête, plongé dans le coma, devons-nous, nous aussi, mettre notre vie entre parenthèses ? Est-ce le trahir que de continuer de vivre ?
Et au-delà de cette réflexion, l'autrice dresse habilement un portrait de la jeunesse, livrée à des choix et des expériences décisives. Le regard des autres, le choix des études, les relations qui se construisent.
J'ai adoré. J'ai été émue par les derniers mots, qui m'ont terriblement parlé.
"C'est injuste mais c'est vrai : aucun chagrin, même le plus déchirant, même le plus légitime, n'a suffi jusqu'ici à arrêter la marche du monde. Et souvent, par une force de résilience que je serais incapable de pratiquer ou même d'expliquer, ils ne suffisent pas à arrêter la marche d'une vie."
Je reconnais le style d’Ambre. Elle écrit comme elle parle. Je la suit depuis ses débuts sur quotidien et j’ai toujours apprécié ses interventions et ses reco. Les vivants est un léger roman d’été malgré que le sujet de base n’est pas du tout léger, au contraire. Les personnages sont attachants et les événements nous plongent dans la vie estudiantine parisienne. Une très belle découverte
Pour être honnête je l’ai lu “pour voir”. L’histoire ne m’a pas captivée plus que ça. En revanche, j’ai adoré la plume de l’autrice, cela promet de beaux ouvrages dans le futur.
J'ai détesté chaque phrase. Encore un premier roman sans style, gorgé de mépris, sans aucune originalité. J'ai l'impression d'en avoir lu des dizaines comme ça, aussi mauvais qu'oubliables.
Ambre Chalumeau nous livre une histoire très touchante. Elle y aborde nombre de sujets difficiles, que j'ai trouvés très bien traités (affichons dans les rues la lettre de Cora à son violeur et le passage sur les sacro-saints hommes p.260-262, le monde ne s'en porterait que mieux !!). Pour moi la critique sur hypokhâgne a toute sa place : si cela reste effectivement un privilège que d'y étudier, pourquoi ne pas pouvoir en pointer les dérives ? Sous prétexte qu'on aurait eu la chance de bénéficier du statut social requis pour y accéder, on ne devrait pas critiquer ? Le roman se déroule dans un milieu bourgeois parisien, donc oui a priori, cela traitera de difficultés rencontrées par des bourgeois parisiens. Et sans faire partie du même milieu, je trouve que l'on s'identifie tout de même aux personnages, leurs combats restant majoritairement et malheureusement universels, qu'on soit citadin ou rural. La plume de l'autrice est très belle, poétique travaillée. Un vrai plaisir. Certes il y a à mon avis des éléments retravaillables, que ce soit dans le fond ou dans la forme. Mais c'est un premier roman, qui reste très bon, et surtout qui ne peut qu'en faire espérer d'encore meilleurs pour la suite.
Et si demain vous appreniez que votre meilleur ami est dans le coma et risque de ne jamais se reveiller ?
Ambre Chalumeau, dans son premier roman les Vivants saisie avec emotion le passage de l’adolescence a l’age adulte.
Trois amis, trois vies, une histoire. Diane, Cora et Simon sont de proches amis depuis leur plus tendre enfance. Alors qu’ils s’appretent à entrer en études supérieures, un drame survient. Un appel. Simon est dans la coma.
A travers le theme de la vie mais aussi du deuil, on fait la rencontre de personnages tout aussi touchants les uns que les autres. Tous différents, aux passifs multiples, des envies, de la jalousie, de l’incompréhension, de la culpabilité, de la colère, des secrets.
« Diane, la cultivé, la grande gueule, la colerique, la complexee, la susceptible » « Cora, la jolie, la discrete, la blessee » « Simon, le marrant, le sensible, l’artiste, le dans la lune, le passionné, l’incompris, l’intransigeant, l’engagé, le militant, le convaincu, le convaincant, le loyal, le pris pour acquis, le necessaire »
Ce livre m’a enormement touché, sans parler de la plume d’Ambre Chalumeau que j’ai ADORÉ ! Elle mele l’humour au drame. Questionne l’avant mais aussi l’après.
Un premier roman qui m'a bien plu. Diane, Cora et Simon sont amis. Ils sont presque majeurs et ils ont toute la vie devant eux. Enfin ça c'était le plan. Cependant, Simon attrape soudainement un virus et il sombre dans le coma. Le quotidien de ces jeunes gens est bouleversé et vient le temps des questionnements chez chacun. Des choses innocentes propres au passage à l'âge adulte mais aussi des sujets plus difficiles que Cora avait enfoui en elle.
J'ai aimé l'écriture de l'autrice avec ses touches d'humour, les références propres à sa génération mais aussi le ton grave de l'histoire. Ce livre, je l'ai dévoré et voir le féminisme débarquer dans cette histoire n'a fait que renforcer l'avis positif que j'avais déjà sur ce roman.
Un beau premier roman sur le rapport humain au temps et à la vie.
J’ai ressenti à la fois cette injustice d’une jeune vie qui s’arrête, celle de Simon, plongé dans le coma, et le constat froid de ce que rien n’empêchera la marche du monde et des individus qui le composent.
J’ai été fascinée par les trajectoires de Diane et de Cora. La description de la vie de Diane en classe préparatoire m’a ramenée quelques années en arrière et m’a fait sourire (même si quelques traits sont bien grossis). Cora m’a émue : le traitement d’un sujet fort comme le viol n’est pas facile et l’autrice, à mon sens, a su trouver les mots justes.
La complexité de la personnalité des personnages est très bien retranscrite, notamment celle de Thomas, le jeune frère de Simon.
J’ai apprécié l’humour, la mise à distance. On ne verse jamais dans le pathétique, le larmoyant. Tout cela servant la justesse du récit.
En somme, l’histoire et surtout, le style, m’ont emportée.
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Ce livre est extrêmement bien écrit et est très facile à lire. J’ai beaucoup aimé avoir le point de vue de tous les personnages et le lien entre chaque chapitre. L’histoire est très émotionnelle et « crue », on parle de vie, de mort, de traumatismes, de relations et du temps qui au final est la seule chose constante dans nos vies, car celui-ci ne s’arrête jamais tant que nous sommes en vie et qui sait même peut-être après. Un livre qui fait réfléchir et revivre certaines choses de notre passé et surtout qui montre que chacun traverse des choses difficile dans sa vie sans souvent en donner l’impression.