Raréfaction des matières premières, pollution, réchauffement climatique, pauvreté… face aux plus grands enjeux que l'humanité n'ait jamais connus, le gouvernement français passe enfin à l'action, en créant une communauté décroissante sur l'île de la cité, au cœur même de la capitale. Si l'expérience s'avère concluante, c'est à l'échelle nationale que sera adopté ce modèle de société prônant une réduction volontaire de la production et de la consommation. Une croissance infinie est impossible dans un monde fini. L'humanité est aujourd'hui face à un choix : une récession subie, ou une décroissance choisie et heureuse.
Ce roman graphique a pour thème la décroissance. Quand on a un salaire moyen et qui n'est pas augmenté chaque année par rapport à l'inflation, une fois la résidence principale remboursée, la décroissance n'est pas une théorie, on la vit tous les jours. Quand on anticipe une stagnation ou presque de son salaire sur l'ensemble de sa carrière puis une perte de revenus à la retraite, la décroissance et l'épargne sont les deux piliers d'une vie sans soucis. Je me suis donc assez retrouvé dans les personnages. Néanmoins ayant des amis fortunés que j'envie pour leur absence d'anxiété financière face à l'avenir, je vois bien que la décroissance, c'est pour les pauvres et la classe moyenne inférieure. Les classes supérieures redoublent d'efforts pour maintenir leur niveau de vie et celui de leur famille parfois nombreuses, leur transmettent leurs valeurs, leurs hobbies onéreux et puis plus tard leur patrimoine. La question que je me pose parfois est : serais je comme eux si j'avais leur pouvoir d'achat et de meilleures perspectives ? Honnêtement, c'est probable. Tout cela me rend assez pessimiste. L'humanité va objectivement à sa perte. Dois je plus profiter de la vie vu que mes efforts sont probablement inutiles ? Dois je rire de la vie avant que la vie ne rit de moi ? Je ne sais pas. Bref, cette BD vend du rêve mais je n'y crois pas une seconde.
C’était intéressant même si j’ai parfois eu de mal à comprendre certains éléments (je m’y connais très peu en décroissance), mais j’ai appris pleins de choses ! La fin était un peu rapide par contre, c’est dommage, mais j’ai aimé les nombreux débats au sein de la BD et le fait que celle-ci se base sur les travaux de différents chercheurs
Et encore une bd qui fait déprimer et espérer et angoisser toute à la fois. Je me demande si 4 étoiles est vraiment ce qu'elle mérite...c'est une bd franche et engagée politiquement très clairement, à la fois très informée de la situation climatique (et très pédagogique 3/4 de la bd c'est des décroissants qui montrent par A+B que c'est eux qui ont trop raison en fait 😎 et les autres c'est des nuls). J'attendais peut-être un peu plus de Mila (elle devient rapidement juste l'avatar de la décroissance et la révélation à la fin est un peu plate et convenue). Mais c'est sympathique, le dessin est joli (aussi l'espèce de mise en abîme avec le dessinateur dans l'histoire et l'histoire en construction dans l'histoire ; c'est marrant). Donc 4 étoiles parce que oui elle a trop raison en fait cette BD (par contre le secteur du livre qui se porte bien dans un contexte de décroissance et en utilisant que du papier recyclé faites moi rire).
Dans un Paris du futur pas si lointain, rongé par les crises climatiques et les tensions sociales, Mila et Carl, deux jeunes citadins désabusés, vont faire une rencontre inattendue. Au cœur de la capitale, sur l’île de la Cité, une communauté vit en complète autonomie, sans technologie, en dehors des réseaux mondialisés et de la logique consumériste. Ce qu’ils découvrent alors dépasse leurs attentes : un mode de vie plus sobre, mais aussi plus humain, plus riche, plus libre.
Avec Et soudain le futur, Mathieu Burniat propose une exploration limpide, vivante et stimulante du concept de décroissance, souvent mal compris ou caricaturé. Ici, il ne s’agit pas de revenir à la bougie, mais de repenser nos priorités, nos désirs, notre rapport au temps, au collectif, à la nature. À travers les yeux de Mila et Carl, le lecteur découvre peu à peu les bases philosophiques, économiques et pratiques d’un modèle alternatif profondément émancipateur.
Dominique Mermoux, grâce à son trait fluide et expressif, donne chair à cette utopie réaliste. Sa mise en scène mêle chaleur humaine, poésie du quotidien et rigueur pédagogique. Le récit, tout en restant narratif et incarné, parvient à vulgariser des idées complexes sans jamais être pesant.
Et soudain le futur est une BD de transmission, d’alerte mais surtout d’espoir. Un outil puissant pour penser autrement, à mettre entre toutes les mains : lycéens, enseignants, parents, curieux du monde et de son avenir.
c’est quand même hyper accessible et bien écrit, la bd est pleine de graphique super intéressant, il y a pleins de débats même si on comprends très vite une idéologie politique très posée (qui est super btw). Tout est très bien expliqué on peut facilement apprendre des choses, un peu facile la fin mais pourquoi pas c’est cool aussi que les écrivains soient autant informées sur le dérèglement climatique, ça change des infos à la noix la c’est du concret un peu du mal à développer mais c’est un bon 4 pour le sujet traité et la manière dont il l’a été
Les grands messages sur la décroissance sont présentés correctement mais la forme de cet ouvrage... grrrrr... insupportable. C'est un "mets-y-tout" de clichés, de raccourcis, de simplifications, d'approximations et de positions idéologiques partisanes baignant dans un manichéisme qui ne risque pas d'aider à rassembler.