« "Remarque, je la comprends. C'est plus amusant de lire un roman que d'aller à la messe." Papa, furieux, se retourne contre maman et l'accuse de saper les fondements de ma foi. Elle rétorque qu'elle n'a rien dit de mal, que de toute façon chacun est libre de penser comme il veut, et que je suis bien capable de juger par moi-même ce qui, de la lecture d'un roman ou de la messe, est le plus amusant. "Elle n'a qu'à rester à la maison! hurle papa. Puisque c'est comme ça, j'irai seul!" Vite je ferme mon livre, je me lève, je mets mon manteau, je suis papa. »
Marie, la narratrice de La Haine de la famille et d'Un brillant avenir, raconte ici les rapports qu'elle a entretenus avec la religion au cours de son enfance et de sa jeunesse, entre un père croyant et une mère athée. Elle évoque la naissance du désir à travers des passions successives, et la découverte de l'amour, vécu d'abord comme une crucifixion, puis comme une rédemption.
Catherine Cusset was born in Paris in 1963. A graduate of the École Normale Supérieure in Paris and agrégée in classics, she got a Ph.D in Paris and another one at Yale, and she taught 18th-century French literature at Yale for 12 years. She is the author of ten novels published by Gallimard between 1990 and 2013, among which En toute innocence, Le problème avec Jane (finalist for Medicis prize and Grand Prix littéraire des lectrices d’Elle 2000), La haine de la famille, Confessions d’une radine, Un brillant avenir (Prix Goncourt des lycéens 2008) and Indigo. She is translated into 15 languages. The Story of Jane was published by Simon and Shuster in 2001. After 20 years in the States, Catherine Cusset recently moved to London with her American husband and daughter.
livre de bonne prose. l'intrigue monte à chaque page lue, et le lecteur peut s'identifier si lui même a eu une éducation catolique. pourtant l'histoire et la fin est un peu molle, rien d'extraordinaire: désolé l'auteure, mais c'est des fois enuyant de lire les mêmes phrases pas mal des fois: "j'ai pleuré, j'ai pleuré. ...il/elle était mon dieu"... trois etoiles parce que le livre est accrochant.
Autant je trouve certains de ses romans très faibles (Le Problème avec Jeanne, Un brillant avenir), autant ce qui s'aventure du côté de l'autofiction touche juste (Confessions d'une radine, La Haine de la famille). Ça continue avec celui-ci.
Un livre qui m'a intéressée par le thème de la découverte de soi et notamment de l'éveil de la sexualité.
En revanche, j'ai trouvé Marie assez insupportable, ne cachant pas son narcissisme, son caractère volage et son indifférence totale à faire souffrir les hommes avec qui elle a des relations. Son amie, possessive jusqu'à la tyrannie et d'une arrogance totale n'est pas beaucoup plus sympathique.
Surtout ce qui m'a déçue est que ce livre ne répond absolument pas à son titre alors que c'est lui qui m'avait déterminée à le lire. Moi qui ai reçue une réelle éducation catholique traditionaliste, je vois mal en quoi les quelques cours de catéchisme de l'enfance peuvent s'apparenter en quoi que ce soit à une éducation catholique et ce qu'elle suppose pour moi de contraintes, culpabilisations et humiliations.
Les rapprochements faits à la fin entre la passion amoureuse et la passion christique relèvent pour moi du verbiage pur. Ce n'est pas une métaphore qui suffit à donner une ampleur christique aux histoires de sexe et de tromperie décomplexées de la protagoniste et le manque d'amour réel qu'elle montre n'est pas non plus pour justifier ce vocabulaire religieux. Il y a comme tromperie sur la marchandise
Un livre assez bon surtout la première moitié. L'idée de mette en parallèle les débuts de sa vie amoureuse et son éducation catholique est assez bonne aussi mais malheureusement la deuxième partie est un peu moins bien exécutée.
Une belle ecriture. L'histoire est initiallement interessante, le narrateur pertinant. Toutefois une fois l'age adulte atteinte Marie devient banale dans ses sentiments, relations humaines. Dommage