Pour la première fois dans sa calamiteuse carrière de petit consul, Aurel Timescu fait l’objet d’une promotion. Le voici en Europe ou presque. Il est nommé en Albanie. Cet État voisin de la Grèce et de l’Italie n’est pas un pays comme les autres. Son territoire somptueux entre mer et montagne donne une trompeuse apparence de paix. Mais il a subi au fil des siècles bien des invasions, souffert sous des dictatures terribles. Le peuple s’est protégé en se forgeant ses propres lois. Un code de l’honneur, surtout dans les campagnes, régit tous les aspects de la vie... jusqu’à la vengeance. Est-ce pour cela qu’on peut y mourir deux fois ? Comme un certain Marc Lumière, qui vient d’être assassiné à Chamonix mais est officiellement mort trente ans plus tôt en Albanie. Aurel, comme toujours, se saisit de l’enquête. Il va vite se rendre compte que rien n’est simple au pays des Aigles. Pour éclairer les mystères du présent, il lui faut plonger dans l’Histoire et comprendre quelles cicatrices elle a laissées dans les consciences.
Jean-Christophe Rufin, fort de son expérience internationale comme humanitaire et comme diplomate, a donné vie à Aurel Timescu en 2018 avec Le Suspendu de Conakry. Le Revenant d’Albanie est le sixième épisode de ses aventures.
Jean-Christophe Rufin is a French doctor and novelist. He is the president of Action Against Hunger and one of the founders of Médecins Sans Frontières (Doctors without borders). He was Ambassador of France in Senegal from 2007 to June 2010.
Rufin was born in Bourges, Cher in 1952. An only child, he was raised by his grandparents, because his father had left the family and his mother worked in Paris. His grandfather, a doctor and member of the French Resistance during World War II, had been imprisoned for two years at Buchenwald.
In 1977, after medical school, Rufin went to Tunisia as a volunteer doctor. He led his first humanitarian mission in Eritrea,where he met Azeb, who became his second wife.
A graduate of the Institut d'études politiques de Paris (Political Sciences) in 1986, he became advisor to the Secretary of State for Human Rights and published his first book, Le Piège humanitaire (The Humanitarian Trap), an essay on the political stakes of humanitarian action.
As a doctor, he has led numerous missions in eastern Africa and Latin America. He is former vice-president of Médecins Sans Frontières and former president of the non-governmental organization Action Against Hunger.
Pas mal (2.5/5) Sixième aventure pour le consul Aurel Timescu qui se retrouve muté en Albanie grâce à l'intervention d'un ami parlementaire. Il retrouve l'ambassadrice déjà rencontrée lors d'une mutation précédente (tome 3 : "Les trois femmes du Consul" qui se passe au Mozambique). Très mauvais diplomate, il aurait préféré être enquêteur et se met rapidement sur la piste d'un Albanais déclaré mort 30 ans plus tôt et qui vient d'être retrouvé mort à Chamonix.
C'est mon deuxième roman des aventures d'Aurel Timescu après "Le flambeur de la Caspienne" que j'avais trouvé très drôle. Ce titre était dans mes "idées lecture" et lorsque je l'ai aperçu sur l'étagère de ma médiathèque je n'ai pas hésité car je savais à quoi m'attendre : un roman à lire en une journée qui allait me dépayser tout en m'apprenant des choses sur un pays inconnu. L'Albanie est brossée à grand renfort de dictatures se succédant, méfiance de la population qui a bâtit son propre code d'honneur : le kanun qui permet de tuer sur plusieurs générations pour laver l'honneur mais sur cet échiquier sanglant il y a des cases intouchables où se mettre hors d'atteinte. Je n'ai pas été déçue. L'auteur manie agréablement les descriptions de paysages avec les sentiments des personnages sans omettre leurs travers, ici le consul adore le vin blanc. le personnage est farfelu, mal fagoté et bien loin de ce qu'on imagine des personnes vivant en ambassade. Un héros plutôt sympathique car débrouillard et qui ne juge personne et ne se prend pas au sérieux.
Première lecture de cet auteur. Le livre m'a été offert. Aurais-je sélectionné ce livre pour en faire une de mes lectures s'il n'avait tenu qu'à moi ? J'avoue que j'étais curieuse et heureuse de sortir de mes sentiers bien connus. Malheureusement, si l'histoire se lit facilement, les strates de l'histoire se dévoilant avec rythme et fluidité, je trouvais le ton un peu plat. Je n'ai pas été éprouvée en termes d'émotions. Au coeur des belles terres d'Albanie se colore une loi très ancienne. On y vit une énigme qui n'en est pas une réellement. Les difficultés sont écartées aisément par l'intermédiaire d'un mécène intéressant mais dont la présence dans l'histoire ou les liens avec les protagonistes sont un peu faibles selon moi. C'est très opportun pour Aurel, notre fureteur d'énigmes, de pouvoir compter sur un tel personnage que représente Gaëtan. Lorsque leur vie est menacée, seule l'attente est une réponse, ce qui me paraît pauvre au regard de ce que je lis habituellement. Je n'ai par ailleurs rien appris quant aux personnages principaux, lesquels ont pour moi, peu évolué au cours du récit. Je suis toutefois heureuse d'avoir replongé dans l'univers albanais, même si j'aurais apprécié m'y confronter avec joie et plus de légèreté, sans revenir à des questions ostracisantes d'après moi. En résumé, j'ai envie de donner une seconde chance à l'auteur mais je neressors pas transcandée par cette lecture, loin de là.
I really liked the first installment of this series. Aurel, the Romanian-French consul with a distaste for work, a love of white wine and the piano, and an irrepressible desire to get mixed up in criminal affairs he no business meddling with, usually in far-away places the French administration exiles him to, is/was a likeable antihero. The mix of cleverness and bumbling ineptitude that led him to the solutions of these problems, usually related to French citizens in trouble in inhospitable countries, was fun to read.
Alas, in this installment, Aurel does not really contribute in any way to the solution of the mystery, which is related to the apparent faked death of an Albanian man in 1997 (time of civil war), and the merciless rules of vengeance and retribution that apparently still rule Albanian society. All the work is done either by the French gendarmerie or by his Albanian secretary at the consulate in Tirana. Aurel just goes along, including a bizarre standoff in a remote village. He is at this point no more than a collection of repeat behaviors : dressing poorly - drinking too much white wine- playing the piano - avoiding all regular consular work -ruminating about his youth in Communist Rumania. The book actually reads more like a quick travel description of Albania,or a primer about the country's troubled history.
All in all - disappointing, and for me the last book of this series that I intend to read.
J'avais besoin de quelque choses léger. Aurel le Consul, dans Le Revenant d'Albanie, par Jean-Christophe RUFIN faisait l'affaire. Le fait que l'histoire se déroule en Albanie était un bonus. Aurel est paresseux mais curieux au même temps. Arroser la journée avec un bon blanc n'est jamais une mauvaise idée pour le consul. Les exploits d'Aurel, grâce aux yeux de Rufin, nous amène dans les endroits hors des sentiers battus.
Tout comme le précédent on y retrouve un Aurel plus introspectif, plus touchant. Avec le temps, le personnage se bonifie en profondeur. J’ai adoré la façon dont l’auteur décrit les événements marquants de l’histoire albanaise. Comme j’aimerais que ses romans soient portés à l’écran sous forme d’une série.
Encore une aventure très plaisante de notre consul préférré. Elle nous emmène cette fois ci en Albanie où les coutumes ancestrales de vendetta sont encore vivaces. J'ai bien aimé ce livre et je retrouve chaque fois avec plaisir la plume de Monsieur Rufin.
Pas le meilleur roman de la série, mais c’est toujours un bonheur de retrouver le personnage principal, d’origine roumaine, et l’univers des consulats français à l’étranger.