"Orso voulait mettre en place ce qu'il appelait la théorie de la grande diversion. Il avait trouvé cette formule dans un livre et elle lui plaisait. Il fallait se changer les idées. Penser à autre chose. Chercher l'aventure dans des endroits inédits ; aller là où ils n'étaient jamais allés ; voir ce qu'ils n'avaient jamais vu ; avancer un peu plus loin, au fond de l'inconnu pour trouver du nouveau." Orso et Marie s'aiment, mais leur quotidien insouciant se heurte à un chagrin brutal. Pour faire diversion, ils se lancent dans un road-trip improvisé. Grandiose et dérisoire, celui-ci les mènera du musée du Poids au musée de l'Amiante, du musée de la Gendarmerie à celui du Pigeon, en passant par Lourdes, la Moselle et Saint-Tropez. Autant d'étapes et de détours pour partir à la recherche d'autres vies que la leur et tenter, dans cette échappée, de préserver en eux un esprit d'enfance que l'âge adulte laisse trop souvent derrière lui. Roman d'amour autant que d'aventures, merveille de drôlerie et de tendresse, Voyage voyage invite à choisir les chemins de traverse pour trouver de la joie là où on ne l'attend pas.
Pas mal de poésie dans ce livre où la fantaisie sert de remède à la tristesse. Un couple affronte un drame personnel (une fausse-couche) et s’enfuit à travers la France des micro-musées. Aucune condescendance ou moquerie de la part de l’auteur sur ces musées, plutôt un véritable attachement. Loin de tout cynisme, le livre fonctionne bien porté par un couple attachant envers lequel on a de l’empathie. Pour autant, je n’ai pas accroché à 100% à ce qui l’a semblé être une fuite en avant. Loin d’être une solution, elle m’a semblé une source potentielle d’angoisse complémentaire. Et les personnages secondaires sont un peu vite croqués. Bref un moment de lecture pas désagréable et gentiment loufoque autant qu’émouvant, sans être une franche réussite pour autant
« Orso voulait mettre en place ce qu'il appelait la théorie de la grande diversion » pour remonter le moral de sa conjointe, éprouvée par une fausse couche. Ironiquement, cette escapade censée distraire se transforme en l’un des voyages les plus ennuyants qu’il m’ait été donné de lire.
Un road-trip dans l'espoir de se détourner de la douleur de l'absence, de la perte d'un être qui n'a pas eu le temps d'être mais qui était tout de même bien là et qui n'est plus. Le ton est plutôt léger mais la douleur est bien présente