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Quand s'envolent les cigognes

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Un premier roman plein d'intensité aux parfums d'été et d'amour.

Upè et Gelynas sont deux jeunes lituaniens de 19 ans inséparables depuis l’enfance, ayant grandi dans le même petit village. Depuis quelques temps ils se retrouvent l’été, travaillant dans le même bar et passant leur temps à se baigner ou à observer les oiseaux au cœur de la forêt. Or cet été-là, tout est différent, pour elle comme pour lui : Upè a passé une première année universitaire à Vilnius, elle a noué des liens avec des jeunes citadins à mille lieues de sa vie à la campagne, mais elle ne souhaite pas y retourner à la rentrée et personne ne sait pourquoi. Quant à Gelynas, qui est atteint de troubles schizophréniques, il a arrêté de prendre son traitement et commence petit à petit à perdre pied avec la réalité.

Entre découverte du désir, fuite en avant, folie, abandon, amour et ses limites… tous deux vivent sans le savoir le dernier été de leur adolescence.

224 pages, Paperback

Published June 4, 2025

11 people want to read

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Community Reviews

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1 star
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Displaying 1 - 6 of 6 reviews
Profile Image for Momorebooks.
38 reviews6 followers
June 8, 2025
2.5 un peu mitigé, il ne se passe au final pas grand chose, on apprend à demi mots des vérités qu’on attendait depuis le début et les personnages auraient pu être plus développés à mon gout.
Profile Image for Lulu.
41 reviews
June 10, 2025
petit coup de coeur pour ce roman doux et très bien dosé ! la dimension """"romantique"""" des persos principaux était légère, juste ce qu'il fallait, afin de laisser la place à leurs vrais questionnements et problèmes persos donc je valide
Profile Image for Enairolf.
2,435 reviews21 followers
June 26, 2025
Premier roman pour Sarah Taloté et le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle nous offre une histoire vraiment incroyable. J’ai adoré ma lecture, je l’ai dévoré d’une traite. En plus d’être petit, il est terriblement addictif, si bien qu’une fois le nez dedans on n’a pas envie d’en ressortir avant que la dernière page ne soit tournée. Dans Quand s’envolent les cigognes, Sarah Taloté raconte une histoire simple en apparence, mais chargée de profondeur, d’émotions retenues et de silences éloquents. Dans un coin reculé de la Lituanie, deux adolescents se retrouvent pour un été qui, sans en avoir l’air, va tout changer.

Sarah Taloté écrit avec une grande finesse. Sa plume est douce, discrète, mais d’une justesse remarquable. Elle évite les effets de style grandiloquents ou les tournures trop littéraires : son écriture est fluide, épurée, mais elle sait capter l’essentiel avec une sensibilité rare. Chaque phrase semble pesée, chaque mot choisi pour dire sans trop en dire. Elle excelle dans l’art de suggérer plutôt que d’expliquer. L’atmosphère qu’elle crée repose en grande partie sur cette écriture subtile : elle parvient à traduire l’état d’âme de ses personnages sans jamais forcer le trait. Les descriptions de la nature sont sobres mais évocatrices. On sent le soleil d’été filtrer à travers les feuillages, la fraîcheur de la rivière, le bruissement des cigognes au loin. Cette légèreté dans la narration contraste avec la gravité des thèmes abordés, ce qui rend le roman encore plus touchant.

L’histoire se déroule dans un village lituanien reculé, à l’écart de la modernité, presque hors du temps. Ce cadre rural est bien plus qu’un simple décor : il façonne l’ambiance du roman, à la fois paisible et étouffante. La nature y est omniprésente, sauvage, enveloppante. La forêt devient un lieu-refuge, la rivière une échappatoire, les oiseaux, et en particulier les cigognes, des symboles puissants de liberté, de départs, de cycles. Mais ce calme apparent cache une tension sourde. Le village semble immobile, replié sur lui-même. Il y a dans cet environnement une forme de stagnation, un sentiment d’isolement qui pèse sur les personnages. On ressent un certain contraste entre l’ouverture du monde que représente la ville, avec ses promesses, ses dangers aussi, et la sécurité trompeuse du cocon villageois. Ce cadre participe pleinement à l’ambiguïté du roman : à la fois apaisant et oppressant, rassurant et limitant.

Au centre du roman, il y a Upè et Gelynas, deux amis d’enfance de 19 ans, presque frère et sœur tant leur lien est fort. Depuis toujours, ils passent leurs étés ensemble : baignades, balades en forêt, travail dans le même bar… Un rituel familier, presque immuable. Mais cet été-là, quelque chose a changé, sans qu’on puisse tout de suite mettre le doigt dessus. Upè revient d’une première année d’études à Vilnius, transformée. Elle a côtoyé un monde nouveau, des jeunes aux idées différentes, une vie plus ouverte. Pourtant, elle est revenue sans enthousiasme et refuse d’expliquer pourquoi elle ne souhaite pas retourner à la fac. Son silence intrigue et inquiète. Gelynas, lui, affronte une tempête intérieure bien plus violente. Atteint de troubles schizophréniques, il a cessé de prendre son traitement. Peu à peu, sa perception de la réalité se trouble. Mais rien n’est dit de façon brutale : tout passe par des détails, des comportements inhabituels, des absences, des phrases à double sens. C’est cette retenue dans la manière de raconter qui rend le récit si fort. On assiste à une dérive, lente, silencieuse, déchirante. L’histoire ne cherche pas l’effet de surprise ou le suspense. Elle avance doucement, au rythme d’un été qui s’étire, ponctué de non-dits, de regards, de souvenirs partagés. Ce n’est pas une intrigue au sens classique du terme, mais plutôt une plongée intime dans l’évolution de deux jeunes en pleine fracture, dans ce moment fragile où l’adolescence s’efface et où l’avenir semble flou, effrayant.

Les personnages de ce roman sont profondément humains. Ils ne sont ni idéalisés, ni surdramatisés. Ils ont des fêlures, des contradictions, des silences. Et c’est ce qui les rend crédibles, attachants, parfois bouleversants. Upè, tout d’abord, est une jeune femme en transition. Elle revient changée, mais reste opaque à son entourage. Elle semble à la fois lucide et perdue, pleine d’un mal-être qu’elle n’arrive pas à formuler. Elle porte un secret, ou du moins une blessure, que le lecteur devine peu à peu. Ce personnage est traité avec beaucoup de subtilité : on sent qu’elle veut bien faire, mais qu’elle est enfermée dans quelque chose de plus grand qu’elle. Gelynas, quant à lui, est un personnage rare en littérature. Sa maladie mentale n’est jamais caricaturée. Il est présenté d’abord comme un adolescent joyeux, un peu rêveur, curieux du monde, puis comme quelqu’un qui se trouble, doucement, presque imperceptiblement. L’auteure décrit sa descente sans jugement, avec une profonde tendresse et une grande justesse. On ne le réduit jamais à sa maladie. Il reste un jeune homme intelligent, aimant, sensible, pris dans une réalité qui se déforme. Son évolution est sans doute l’un des aspects les plus touchants du roman. Leur relation est au cœur du récit : une amitié fusionnelle, teintée de pudeur, de loyauté, mais aussi de tensions. On ressent la difficulté de se comprendre quand chacun traverse des épreuves qu’il n’arrive pas à nommer. C’est cette relation, à la fois tendre et tragique, qui donne au roman toute sa force émotionnelle.

Quand s’envolent les cigognes est un roman profondément sensible, à la fois pudique et bouleversant. Sarah Taloté y explore des thématiques complexes,la santé mentale, le passage à l’âge adulte, la solitude, les non-dits, avec une rare délicatesse. Loin du spectaculaire ou du pathos, elle choisit l’authenticité, la douceur, le silence parfois. Son écriture poétique, l’ambiance envoûtante de la campagne lituanienne, la justesse de ses personnages et la force de cette amitié mise à l’épreuve font de ce roman une lecture marquante. C’est un livre qui touche sans faire de bruit, qui laisse une trace longtemps après sa lecture, comme le battement d’ailes discret d’une cigogne s’éloignant dans le ciel.
Profile Image for Loïs.
52 reviews
October 29, 2025
C'est un récit aussi doux que percutant que nous offre Sarah Taloté. Elle aborde des sujets sensibles comme la dépression ou une maladie mentale. Mais elle ne rentre jamais dans les clichés et tout est donc très réaliste.
J'aurais peut-être aimé que le livre soit plus long pour approfondir encore les personnages de Upė et Gėlynas. Mais je comprends aussi les silences évocateurs mis en place par l'autrice. Nous avons des révélations à demi-mots, mais c'est au final suffisant pour comprendre en partie les personnages. En partie oui, car qui peut se dire assez fort pour comprendre totalement les pensées d'un personnage ? Je pense que c'est compliqué.
J'ai quand même bien apprécié ma lecture et penserai à eux quand s'envoleront les cigognes
Profile Image for CJenny02.
20 reviews
October 25, 2025
Avec tendresse et sincérité, l'auteur retracer ici les difficultés pour deux jeunes adultes de faire face à leur personnalité et à leurs sentiments. Upe, élevée par sa tante dans un petit village de Lituanie, a toujours protégé Guelynas. Ce dernier doit faire face à une maladie mentale, qu'ils veulent tous les deux effacer. Alors qu'Upe abandonne l'université, ne se sentant pas à sa place, Guelynas se renferme progressivement sur lui-même. Leur relation se complique, bercée par des secrets et des sentiments confus. Arriveront-ils à surmonter ce passage délicat aux aurores de l'âge adulte.
Profile Image for CrazyBookLady.
100 reviews
June 28, 2025
Quand s’envolent les cigognes est un roman jeunesse qui aborde avec beaucoup de douceur des sujets délicats comme la schizophrénie et la dépression chez les adolescents.

La plume de l’auteure est poétique et délicate ce qui apporte une certaine tendresse au récit, malgré la gravité des thèmes.

La lecture est globalement fluide et accessible, mais je dois dire que je suis restée un peu sur ma faim. Certaines descriptions m’ont paru un peu longues, ce qui m’a empêchée de vraiment plonger dans l’histoire. J’ai eu du mal à être happée par l’univers, malgré la sensibilité présente dans le roman.

Cependant, j’ai tout de même apprécié le dépaysement total vers la Lituanie en découvrant à travers ce livre, les paysages, les plats et l’ambiance lituanienne.

C’est une lecture touchante et bienveillante, qui mérite d’être découverte pour son approche respectueuse de la santé mentale.
Displaying 1 - 6 of 6 reviews

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