La poésie est une expérience profonde et mystérieuse qu’on tente en vain d’expliquer, de situer et de saisir dans sa source et son cheminement intérieur. Elle a partie liée avec la vie du poète et s’accomplit à même sa propre substance, comme sa chair et son sang. Elle appelle au fond du coeur, pareille à une vie de surcroît réclamant son droit à la parole dans la lumière. Et l’aventure singulière qui commence dans les ténèbres, à ce point sacré de la vie qui presse et force le cœur, se nomme poésie.
Anne Hébert was a Canadian author and poet. She won Canada's top literary honor, the Governor General's Award, three times, twice for fiction and once for poetry.
C'était ma première expérience avec Anne Hébert et ce fut doux et beau. Poésie empreinte de romantiste voir de lyrisme tout à fait accessible sans excès de mots ou d'expressions. Beaucoup dans la forme et un peu dans les rimes. À lire!
Je ne connais pas beaucoup Anne Hébert (mieux connus pour ses romans) mais avec mon regain pour la lecture de poésie, je me devais de livre au moins un de ses recueils de poésie, et Œuvre poétique 1950-1990 semblait être le plus complet -- quoique je crois que j'irai me procurer Poèmes pour la main gauche (1997) et Les Songes en équilibre (2010) afin d'avoir tous les poèmes d'Anne Hébert.
En bref, j'ai bien aimé la poésie d'Anne Hébert. Elle me rejoint un peu moins qu'Émile Nelligan, mais j'ai passé un excellent moment à lire ses vers. Aussi, le fait que je veuille me procurer les autres recueils est le signe que j'ai adoré!
Voici donc, mes poèmes préférés de cette collection:
Sous la pluie (p. 14) Les grandes fontaines (p. 15) Nuit (p. 20) En guise de fête (p. 31-32) Retourne sur tes pas (p. 40-41) Une petite morte (p. 42) Vie de château (p. 47) Le tombeau des rois (p. 52-54) Alchimie du jour (p. 70-72) Terre originelle (p. 101) Pluie (p. 104-105) Fin du monde (p. 108-110) Couronne de félicité (p. 115) La page blanche (p. 117) Rencontre (p. 121) Leçon de ténèbres (p. 151) L'aide-ménagère (p. 154) Les âmes mortes (p. 156)
J’ai beaucoup aimé disons la première moitié du recueil, mais la répétition des thèmes/mots m’a peu à peu lassée, puisque je ne sentais pas qu’ils étaient fouillés pour trouver un angle nouveau, une nouvelle façon de dire, mais bien qu’il s’agissait d’une espèce de niche dans laquelle était prise Anne Hébert. J’ai aimé ses réflexions sur la poésie.
Un très beau recueil d'Anne Hébert, poétesse québécoise du XXè. L'oeuvre est à la fois simple et très raffinée. Les mots s'entrechoquent sans besoin qu'ils soient pour autant définis : les adjectifs sont très rares mais les propos restent percutants. Même si on pourrait y voir une répétition inlassable des mêmes expressions, j'ai l'impression qu'il y a toujours quelque chose nouveau (et je pense que je préfère cette manière d'écrire à celle d'Eluard qui ne propose rien de nouveau). Il y a une tentative de mouvement avec le rythme et la cadence donnés aux vers. Les images sont parfois simples, parfois si recherchées que l'on n'arrive pas exactement à en saisir la plénitude.
Belle découverte, je m'informerai peut-être sur les romans d'Hébert.