Trompé et déprimé, François Galarneau, vendeur de hot-dogs, découvre l'écriture. Salut Galarneau !, de Jacques Godbout, est une œuvre charnière dans l'histoire de la littérature. Elle marque l'entrée du roman québécois dans la modernité.
Жак Годбу - квебекский писатель. Его основная боль - деколонизация сознания, которая скользит тонкой нитью через весь роман, но он ни в коей мере не сепаратист. Написанный в 1967 году, роман не звучит архаично и многие темы, например, критика общества потребления, засилье рекламы прозвучали гораздо раньше, чем в "Белом шуме" Делилло и уж тем более раньше, чем у Пелевина и Бегбедера. Это хороший роман, повествующий о молодом человеке Франсуа Галарно, находящемся в поиске себя в этом мире. С горькой ухмылкой он вопрошает о смысле образования - нужны ли стране высокообразованные мойщики окон. Его брат Жак, сценарист, состоялся - он знает, как развлечь людей. Его второй брат Артур тоже состоялся - "милосердие он превратил в выгодную экономическую систему". Франсуа считает, что тоже состоялся - как владелец закусочной, где готовят хот-доги и жареную картошку, он "повар этой местности". "Конечно, если бы я заколачивал деньги, я бы мог купить себе машину, на которой бы убил время или нескольких прохожих, но, когда кончается бензин, что остается в итоге? Пустота. Ты опять заливаешь бак: «Мне бензин «Экстра», пожалуйста». Всю жизнь ты заливаешь бак, который в итоге оказывается пустым. Когда-нибудь тебе захочется пойти пешком, а когда ты на своем ходу, ты можешь и взбрыкнуть, бросить свои колеса на краю дороги, лечь в засеянное пыреем поле, лицом к небу, и думать: больше всего заслуживает пинка под зад тот, кто меня зачал." Он думал, что нашел дело своей жизни, когда девица с внешностью шведской кинозвезды обманом женила на себе и ему пришлось открыть закусочную. Удивившись, как же ему по душе это дело, он обнаруживает, что ему очень важно записывать свои мысли на бумагу, он мечтает о писательстве. Его герой, брат Жак, позволяет себе сексистские шуточки, о связи между женщиной и обезьяной, которую изучает антрополог. Франсуа, кстати, хотел и этнографом стать. Его подружка Мариза уходит от него к Жаку. Франсуа воздвигает стену, чтобы отгородиться от мира. Франсуа задаётся многими важными этическими вопросами - касается ли его, квебекца, конфликт в Конго или война во Вьетнаме. Мариза и Жак считают, что это очень далеко. Франсуа спрашивает Жака, - на носу выборы, а тот строчит речи кандидатам, неважно из какой партии - двести баксов текст. "мы все — паразиты, заезжие туристы в своей собственной стране". Франсуа строит стену, чтобы отгородиться от внешнего мира, от всего, что делает ему больно, но ясно осознает, что хочет писать. "Нужно выбирать одно из двух: либо жить, либо умереть. Но я хочу жить, чтобы писать."
This is a brilliant and sarcastic novel about a college-educated loser in Quebec during the 1960s who makes a living with a chip truck. This cruel little book is a must read, for anything wishing to understand the zeitgeist of Quebec during the Quiet Revolution.
Jacques Godbout wants his his hero to get control of his life and his province of Quebec to assume its destiny by becoming a sovereign nation. Salut Galarneau thus expresses the mood of Quebec during the 1960s better than any other novel that I am aware of.
It is alas a must read for all francophone and anglophone Canadians who want to understand a certain moment in our history.
Salut Galarneau! représente bien la société québécoise de la Révolution Tranquille. La société se réforme, et Godbout réforme le style d’écriture. Déjà, c’est écrit à la première personne. On sacre, on chiale, on utilise des anglicismes, des phrases sans verbes, on fait des ellipses, François s’imagine des scénarios, parle au futur… François pense à empailler Marise… on est loin des romans du terroir. François c’est le p’tit québécois, le français, celui qui veut faire une différence mais qui ne fait rien en fait. Il écrit. Ses frères, c’est les méchants, sans qu’il le dise, ou même qu’il s’en aperçoive; Jacques le profiteur, Arthur le grateux. On est découragé pour François surtout lorsque Marise, sa blonde, part avec Jacques, mais en même temps on se dit : « Fait quelque chose, réagis, met tes culottes bon sang! » Personnellement, je ne pouvais m’empêcher de l’aimer le pauvre François, il faisait bien que trop pitié et il me faisait rire en même temps! Enfin, c’est un livre simple à lire, rempli d’humour, que je conseil à ceux qui veulent lire un classique de la littérature québécoise, ou qui vont sûrement l’avoir à lire au CÉGEP durant leur cours obligatoires de français!
Véritable oeuvre de son temps, on retrouve dans «Salut Galarneau!» un style nerveux, imagé et poétique qui n'est pas sans rappeler Réjean Ducharme, teinté d'un nihilisme digne de Céline. On suivra François, cantinier, qui entretient une forte réflexion sur la vie, la valeur de l 'argent et de l'éducation. Son intellectualisme et sa propension à tout critiquer pousseront son entourage à le convaincre d'écrire un livre afin de mettre ses idées sur table. Mais l'écriture est un processus qui entretient la pensée, et celle de François est de plus en plus affinée, cynique. Il ira même jusqu'à ériger un mur l'isolant de la société, métaphore de l'artiste et de la pensée intellectuelle qui n'est vraie et pure que si coupée du monde qui l'entoure.
Ce livre est de son époque. La réflexion, toujours actuelle, sur la valeur de l'éducation est très intéressante, et le ton donné par l'écriture est tout à fait à-propos. J'ai cependant accroché à plusieurs reprises sur des commentaires de l'auteur qui me semblaient sexistes, machistes et un peu arriérées, mais en contextualisant l'oeuvre, on pardonne les écarts aux valeurs modernes. Au final, c'est un bon petit livre qui se lit bien, amenant un mode de pensée sans réellement l'analyser, mais suscitant la réflexion. Un classique québécois, pas nécessairement à lire de toute urgence, mais définitivement à considérer si vous tombez dessus!
J'avoue avoir détesté ce livre au début, car j'ai du le lire pour un cours de litterature du Québec. Je le trouvait très ennuyeux et difficile à suivre, mais quand je suis arrivé à la deuxième partie de Salut Galarneau!, quelque chose s'est enclenchée en place. Ah, je comprend finalement.
Un des meilleurs romans canadiens-français ou québécois (selon le goût du jour) que j'aie lus : original, drôle, plein d'images prégnantes, poignant par moments, tant il est vrai et humain. Je n'hésiterais pas à le relire.
Deuxième fois que je lis ce classique, et je ne suis pas déçue. J'ai passé un moment divertissant. Ce livre est léger et empreint d'humour, et très intéressant par rapport à la réflexion qu'il fait de son époque.
Je n'accorde pas de note car c'est un classique et que c'est zéro divertissant,mais riche en introspection sur e Québec des années 70. À la prochaine, Galarneau!
Un bon roman. J'aime ce personnage. Un homme sympa qui n'etait pas un bon etudiant. Il aime lire et ecrire. Il vend des hot dogs dans la rue et aime bavarder.
J’ai lu ce livre pour le cégep. C’était intéressant, par contre j’ai eu de la difficulté avec les changements entre ses pensées, ce qu’il disait et ses carnets.
j’adore. si je n’avais pas lu ce livre pour mon cours de cégep j’aurais probablement donné une note plus haute LOL… les emotions sont très présentes et fortes… et présentées d’une façon que j’aime beaucoup…. très artistique et figurative. une partie importante de l’histoire du québec est représentée au travers des personnages, des lieux, des expressions, etc. par contre tw: autre époque termes et thèmes oppressants abordés
Roman ambivalent, m'a fait penser a la poesie de Clement Marot: la melancholie derriere le rire. Histoire bien racontee, divertissante et philosophique, m'a fait penser un peu a Voltaire aussi, mais plus melancholique et lyrique que Voltaire.