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Se méfier de l'eau qui dort

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« De temps, de la vie, de l’amour et de l’impardonnable. »

Grand-papy prétend que d’étranges phénomènes se sont produits il y a cinquante ans et qu’une fois encore, le pire est à venir. Mais Grand-papy perd la tête ces derniers temps et, plus qu’une magie qui se réveille, ce que je crains par-dessus tout, c’est le poids des responsabilités. Comment croire à l’avenir si tout s’effondre autour de soi ?

Schmutzheim est un petit village paisible au fin fond d’une vallée reculée. Astrid, dix-sept ans, y prend soin de son aïeul à la santé déclinante et de sa petite sœur Ingrid. Parvenant difficilement à joindre les deux bouts, les filles complètent leur activité artisanale avec le commerce de remèdes maison, ce qui leur vaut la réputation de sorcières et la méfiance de leurs voisins.

Et alors que d'obscurs événements se multiplient autour d’elles, combien de temps encore avant qu'elles ne soient désignées coupables ?

256 pages, Paperback

Published June 4, 2025

4 people are currently reading
144 people want to read

About the author

Julia Richard

10 books5 followers

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5 stars
23 (31%)
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33 (45%)
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5 (6%)
1 star
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Displaying 1 - 26 of 26 reviews
Profile Image for Celestina1210.
594 reviews98 followers
October 25, 2025
Un excellent récit deux sœurs tenues à l’écart d’un petit village allemand au XVIII siècle qui concoctent des remèdes. Alors oui je pense que vous aurez tous compris où l’histoire va nous mener. Le récit est très bien écrit. La seule chose qui m’a un peu dérangé c’est les expressions employées typique de L’Alsace, par moment j’avais un peu du mal à comprendre. Toutefois j’adore lire ces histoires parce que n’oublions jamais ce sont des femmes que l’on brûle pas des sorcières.
Profile Image for Benjamin - Les Mots Magiques.
403 reviews110 followers
June 11, 2025
Astrid et Ingrid vivent dans leur petit village lorrain avec leur grand-papy. La vie n’y est pas toujours facile, d’autant plus que les habitants les considèrent comme des sorcières dont il faut se méfier. Très vite, des miracles commencent à se produire au sein du village. Si tout le monde s’en réjouit, le grand-papy des deux jeunes filles s’en inquiète. Et si la rivière dont il a si peur était en train de se réveiller ?

J’ai beaucoup aimé ce roman qui est très efficace et se dévore vraiment. J’avoue que je ne l’aurais pas nécessairement classé en YA (malgré le fait qu’on y suive deux adolescentes) mais ça n’est pas vraiment un problème non plus. Pour le coup, ça peut vraiment être lu (à peu près) à n’importe quel âge, et donc tant mieux si des adolescents sont encouragés à le découvrir.

L’intrigue se met en place assez lentement mais l’immersion se fait très vite, notamment grâce au recours à du patois lorrain qui aide vraiment à nous plonger dans l’ambiance. Il y a ensuite tout un jeu sur l’atmosphère globale qui nous permet vite de comprendre que des choses pas bien nettes se profilent. Attention cependant, si l’ambiance peut être assez pesante voire inquiétante par moments, n’allez pas attendre un roman horrifique pour autant.

En termes de personnages, j’ai vraiment trouvé intéressant de suivre Astrid qui est très débrouillarde, avec la tête sur les épaules, mais sans être non plus une caricature de la jeune fille badass qu’on peut facilement retrouver dans les récits destinés aux adolescents ou aux jeunes adultes. J’ai eu beaucoup plus de mal avec sa sœur Ingrid en revanche, que j’ai trouvée assez agaçante, même si son comportement est finalement assez cohérent avec son âge.

Vous avez peut-être vu que livre a été mis en avant par le Pop Women Festival. Et bien ça se comprend. Sans forcément parler de féminisme de manière très frontale, le sous-texte féministe y est omniprésent. On y retrouve une critique évidente du patriarcat et on voit bien comme il était facile de diaboliser les femmes à certaines époques en leur prêtant des pratiques douteuses dès lors qu’elles étaient un peu trop éduquées par rapport aux critères de la société. On y retrouve aussi une bonne dose de misogynie, plus ou moins ordinaire, pas mal de violences sexistes, mais aussi beaucoup de sororité (et ça on aime).

Mais pour moi, ce roman est avant tout un récit édifiant, un conte moral. D’une part parce que l’autrice nous y rappelle que rien n’est jamais gratuit et qu’absolument tout a un prix. Et surtout, qu’il faut se méfier de ce que l’on souhaite car on oublie très souvent, trop souvent, le revers de la médaille. Je n’en dirais pas plus pour ne rien spoiler mais c’est en tout cas le message que j’ai personnellement retenu du roman.

Un livre à découvrir absolument donc, et encore une belle réussite pour l’autrice !
Profile Image for bookitsune.
39 reviews9 followers
September 25, 2025
Une intrigue avec beaucoup d’originalité. L’importance des mots.
Profile Image for Léa Boo ☠︎︎.
192 reviews5 followers
September 3, 2025
La couverture en met plein la vue, mais le récit ne m'a pas conquis.

Vers 1800, dans le petit village de Schmutzheim.
Astrid, dix-sept ans, s’occupe de son grand-père malade et de sa petite sœur Ingrid, dans un village isolé où la rumeur va plus vite que le vent. A cause de leurs remèdes maison, les deux jeunes filles sont vite cataloguées comme des sorcières. Et quand des phénomènes étranges s’accumulent dans le village, la suspicion des villageois se transforme en menace. D'où viennent ces miracles et qu'est-ce que cela signifie réellement ?

L'histoire a beaucoup de potentiel, l'ambiance se veut pesante, l'intrigue est digne d'un conte que l'on se raconte au coin du feu, malheureusement, la magie n'a pas eu d'effet sur moi.

L'utilisation du patois rendait la lecture moins fluide et compliquait la compréhension du texte, alors que c'était un élément parfait pour donner de la profondeur et de l'authenticité au récit ; peut-être aurait-il suffi d’ajouter un petit lexique à la fin, pour permettre au lecteur de mieux suivre.

Quant aux personnages, je les ai trouvés fades, creux, sans relief. L’autrice ne vend pas son roman comme féministe, mais se félicite d’y avoir "infusé" ce thème : où ça ? Oui, c’est une adolescente, oui, elle fait des erreurs, et la religion omniprésente dans le village justifie peut-être l’importance donnée au pardon… mais du coup : il est avec nous dans cette pièce le féminisme dont l'autrice nous parle pour sa sélection au pop women festival ?

En bref, je n’ai pas accroché : ni à l’écriture, ni aux personnages, très peu à l’intrigue. Je n’ai ressenti aucune émotion, aucun suspense. Tout m’a semblé plat et c’est d’autant plus dommage que le concept de départ, lui, était vraiment prometteur. Une rivière magique qui aime les dictons, ça avait tout pour plaire.
Profile Image for Parlons fiction.
88 reviews19 followers
June 25, 2025
Se méfier de l’eau qui dort de Julia Richard est tout sauf une histoire young-adult traditionnelle. Ici, tout semble en mouvement : les codes, les personnages, la rivière.

Ce roman prend l’apparence d’un conte folklorique, une forme originale pour une intrigue qui l’est encore plus. Si la narration m’a un peu dérouté au début, il ne m’a pas fallu longtemps pour plonger dans ce livre. Le rythme n’est ni lent ni rapide, il suit un cours d’eau, constant, il sait où aller.

Je garderai de ce roman un souvenir particulier pour l’originalité de l’intrigue et la façon dont l’autrice a su la raconter. C’est poétique, c’est fantastique et c’est plein d’amour (et sans romance !).

Si vous aimez les récits qui sortent des sentiers battus, c’est un roman pour vous !
Profile Image for Magali.
Author 15 books20 followers
October 27, 2025
Avec Se méfier de l’eau qui dort, Julia Richard bouscule allègrement les codes du genre Young Adult. Elle nous entraîne en Lorraine, à une époque non datée mais que l’on devine ancienne, au vu des mœurs de ce petit village de campagne. Nous suivons Astrid, la narratrice, qui a pris en charge sa petite sœur Ingrid suite au décès de leurs parents, leur grand-père n’étant plus assez en forme pour assurer aux filles leur pain quotidien. L’adolescente s’efforce de joindre les deux bouts, mais son activité annexe de confection de remèdes naturels ainsi que l’absence de prétendant et leur vie dans une maison à l’écart leur ont donné, à elle et à sa sœur, une réputation de sorcières. Et lorsque d’étranges événements commencent à survenir, elles pourraient bien en être désignées responsables, risquant ainsi de subir la vindicte populaire…

Je n’en dirai pas plus pour vous laisser le plaisir de la découverte. Se méfier de l’eau qui dort m’a très vite prise dans ses filets, si bien que j’ai dévoré le roman en quelques jours. Il a des allures de conte campagnard, entre les prophéties sibyllines de Grand-Papy et l’irruption du surnaturel dans ce quotidien rural. Je me suis régalée avec la façon dont Julia Richard joue avec les expressions françaises. Et j’ai beaucoup aimé sa peinture du lien familial et, en particulier, sororal. Entre Astrid, qui endosse des responsabilités trop tôt, et Ingrid, qui éprouve ses premiers émois, il y a parfois des étincelles, comme souvent à cet âge-là. Mais elles restent des sœurs soudées, malgré les chamailleries et les désaccords. Et j’ai aimé les suivre au fil de l’eau, me suis inquiétée pour elles tout au long de leur tempétueux parcours.

Si je devais trouver un bémol, ce serait l’absence de lexique pour le patois lorrain. Il est bien intégré et n’empêche pas la compréhension de l’histoire, mais moi qui suis ch’ti d’origine, j’aurais aimé connaître le sens de ces mots. Toutefois, c’est là du chipotage ! En bref, un roman à la croisée du fantastique et du terroir, qui joue malicieusement avec la langue française et offre un beau portrait de deux sœurs adolescentes.
Profile Image for Oranne Jackson.
547 reviews12 followers
August 1, 2025
J’ai trouvé la plume grandiose ! Une immersion complète et immédiate dans ce petit village avec son patois. Une écriture qui ne pourra, je pense, pas plaire à tout le monde. D’un autre âge, crue mais également poétique, je trouve qu’elle sort clairement du lot ! Il y a de nombreux mots ou expressions allemandes s’intégrant avec facilité qui ne mettront pas en déroute un néophyte.

Astrid et Ingrid, deux sœurs vivants avec leur grand père à l’écart du village de Schmutzheim ( Et je ris encore, car dès le départ je me suis dit que ce nom était de mauvais augure, expression de chez moi, «  ça schmutz / ça pue » bref je m’égare encore).
Les deux sœurs ont leurs petites habitudes, s’occuper des chèvres, aller au marché, créer des remèdes, s’occuper de leur grand père à la santé défaillante et souvent prit à des instants de délire, des crises prémonitoire, une santé mental flirtant avec la folie dont les filles ont malheureusement l’habitude et prennent ses élucubrations avec des pincettes.

J’ai énormément aimé la relation entre Astrid et Ingrid, c’était très touchant, bien souvent rageant du aux aléas de la vie, les problèmes quotidiens, l’adolescence, la jalousie et j’en passe. Les différents protagonistes sont vraiment travaillés en profondeur les rendant plaisant à suivre ! ( Enfin, à par les moments où mon cœur s’arrêtait, attention aux TW)

Les choses se passaient plus ou moins bien, même si Astrid est bien trop souvent pointée du doigt « sorcière » quand cela arrange les gens.. et est également sollicitée pour soigner tout les maux.
Un statut assez fragile mais qui tient la route.. jusqu’à que, car il en est toujours ainsi.

Un mauvais pressentiment, une ambiance de plus en plus pesante et la soudaine venue de miracles en plein cœur de Schmutzheim change radicalement la donne, donnant ainsi vie à une histoire aux allures d’un conte autant sombre qu’inquiétant.

Bref, c’était grandiose et je le recommande très fortement !
Profile Image for Estelle Castadère.
51 reviews4 followers
August 26, 2025
Ce roman est un petit ovni très agréable à lire ! Que ce soit dans le fond ou dans la forme, c'est très original et j'ai adoré le concept des expressions du quotidien qui deviennent réalité, et le crescendo dans les horreurs qui en découlent.
Astrid est une protagoniste que j'ai adoré suivre, que j'ai trouvé très attachante.
Je suis juste restée légèrement sur ma faim dans les derniers chapitres, avec une fin que j'ai trouvée un peu nébuleuse.
Mais ça reste une superbe lecture, qui sort de l'ordinaire !
Profile Image for Eli.
13 reviews
August 1, 2025
J'ai un avis mitigé sur ce livre. J'ai trouvé que les clefs du dénouement étaient données trop vites, que la fin n'était pas à la hauteur. Le mécanisme des malheurs qui tombent sur le village est pourtant intelligent.

****Spoiler *****



Je n'ai absolument pas apprécié la repentance du maçon, à qui Astrid pardonne et finis par plaindre après ses actes ignobles.
326 reviews
June 17, 2025
J’ai un avis plutôt mitigé sur ce roman et c’est pour autant pas forcément négatif. D’abord le patois lorrain n’est pas toujours facile à suivre et ça ralenti la lecture mais l’histoire en elle-même est un brin loufoque et vraiment intrigante en même temps. Un conte funèbre SFF avec une ambiance qui m’a fait penser à Blackwater par moment sûrement à cause de la
Riviere.
Par contre, j’ai beaucoup aimé les personnages principaux, ils sont attachants et énigmatiques. Cette fraternité est touchante et contre balance la malveillance de certains villageois.
Un livre qui peut ne pas plaire à tout le monde.
Profile Image for Tachan.
2,587 reviews23 followers
August 5, 2025
J’entends parler de Julia depuis son premier roman qui a défrayé la chronique : Carne, mais je n’avais pas encore osé franchir le pas. Il a suffit d’une belle couverture, d’un jaspage entêtant et d’un résumé mystérieux entre conte et fable, pour enfin me faire craquer et quel craquage !

Je salue tout d’abord le très beau travail graphique de l’éditeur et de l’illustrateur qui ont accompagné Julia sur ce projet, car ce n’est pas juste un bel objet livre au premier coup d’oeil, c’est ensuite un vrai projet d’écriture graphique et d’ambiance au fil des chapitres. Une merveille ❤

J’ai pris grâce à cela un vif plaisir à découvrir la plume singulière de l’autrice, qui ici, joue sur le décor qu’elle a choisi : un petit village au fin fond d’une vallée reculée, pour employer des bouts de patois locaux pour mieux nous immerger dans ce récit d’un autre temps. Un temps non défini d’ailleurs mais où les croyances sont encore très fortes et où le récit longtemps oscille entre réalité et fiction sans se fixer, avant de basculer dans l’un de ces fantastiques que je chéris tant, un peu comme dans Blackwater qui partage le même goût pour un certain élément naturel au coeur de notre histoire. Cependant, c’est aussi une lecture qui se mérite et j’ai eu du mal à entrer dedans. Trop terre à terre au début, trop cul terreux, je ne voyais pas bien l’intérêt du récit de la petite vie de ces orphelines avec leur grand-père dans ce village perdu, où leur connaissance et commerce des remèdes du coin les faisait passer pour des sorcières. C’était un peu trop déjà vu cette dénonciation de l’enfermement des femmes par les hommes et de ces tentatives d’émancipation.

Puis lentement, insidieusement et surtout avec beaucoup d’audace et d’astuce, voire d’ingéniosité, le récit bascule sans qu’on s’en rende compte et ce qui semblait banal, archi connu, prend une autre teinte. La petite vie tranquille ne l’est plu. Ce n’est plus seulement le portrait de femmes savantes décriées et transformées en sorcières, c’est réellement le réel qui débloque. Amatrice de fantastique depuis toute petite et notamment de celui d’auteurs classiques pour Gautier ou Wilde, je me suis régalée avec celui forgé ici par l’autrice au fil des pages. Il est malin, intelligent et original. L’autrice se plaie à jouer avec son lecteur dans cet imaginaire fou qu’elle invente et qui souligne et explique ce qui va se mettre à nouveau, après tant d’années, à clocher dans ce petit village. C’est surprenant. Il y a une réelle emphase sur le pouvoir des mots et les conséquences de ses actes et paroles que j’ai adorée ! Et surtout une vision très sombre de l’amour sous toutes ses formes qui m’a déchiré le coeur.

Avec une ambiance à la fois de récit du terroir, puis de secrète histoire familiale, et enfin de fantastique effrayant et piquant à la fois, l’autrice invente vraiment une histoire unique, qui certes à des allures de Blackwater mais en est également très différent et qui propose, comme elle aime, des thématiques pertinentes sur la place de la femme dans la société, les rumeurs ou les déviances et leurs conséquences. Elle met en scène avec originalité l’attachement familial et les métamorphose de l’adolescence dans un cadre rural, rare, mais fort réussi, rendant la lecture unique. Quel magnifique conte funeste !

Article complet : https://lesblablasdetachan.wordpress....
Profile Image for unpetitlecteurbreton.
130 reviews1 follower
June 5, 2025
On dit qu’il existe une rivière,
Une amante impossible et vénéneuse
Capable du pire,
Qu’il faut surtout pas réveiller.

On dit qu’il existe un village,
Perdu entre mousse et miracle,
Où les bons mots prennent vie
Et les habitants,
Rustres, bougons… mais tellement vrais !,
Ont des secrets
Qu’ils cachent sous des onguents.

Dans sa solitude dégustée
Vit Astrid
Avec ses deux soleils ternis :
Une sœur à protéger,
Treize ans, ce si bel âge,
Et un grand-père qui s’efface
Dans les brumes de l’âge
Et de la culpabilité.

Elle vend des remèdes
Et cela suffit à faire d’elle
Une sorcière.

Je vous ai pas encore vraiment parlé de la rivière
Mais soyez pas trop pressés
Car cette histoire a le pouvoir
De vous faire frissonner jusqu’aux os.
Et ceci est une certitude
Et non une prédiction.

Alors prenez garde.

Les loups sont peut-être partis,
Il est vrai.
Les noyés ont été oubliés,
Certes.
Le garçon dormira pour toujours,
Indubitablement.
Mais dans deux jours,
Quelqu’un y verra beaucoup plus clair.

Quelqu’un d’autre se lèvera du pied gauche,
Le prix du pain baissera,
Le bienheureux perdra toute gaieté,
Les sirènes envoûteront les cœurs légumes
Et la richesse intérieure s’épuisera.

Ces mots,
Miroirs inconstants et ensorcelants,
Ceux qui forgent notre langage,
S’effriteront,
Se putréfieront pour mieux pervertir,
Car il faudrait pas oublier que la magie,
Cette force étrange qui est à l’œuvre,
A toujours un coût.

L’amour non plus est jamais gratuit.

C’est d’ailleurs pas seulement elle,
La magie,
Que l’on traque entre ces pages.
C’est l’indocile,
Le poisseux,
L’inconnu.

Et la rivière,
Celle qu’on a blessée
De trop d’oublis,
Qui veille toujours.
Flot endormi dans son lit,
Méfiez-vous de l’eau qui dort.
Celle qui a un sale sens de l’humour
Mais un talent pour la formule,
Qui attend patiemment.

Tiré d’un sommeil profond,
Craignez encore plus celle qu’on réveille.

Car pour la calmer,
Restera plus qu’à lui offrir
Du temps,
De la vie,
De l’amour,
Et…
L’impardonnable.

Et si vous croyez
Que cette histoire qui reste
Et qui dure
Est qu’un conte,
Alors trouvez la source
Et sa statue.

Vous verrez, là,
Juste là,
Sous ses paupières de pierre,
Une larme coule encore.
Profile Image for The eerie reader.
229 reviews2 followers
May 19, 2025
« Du temps, de la vie, de l’amour et de l’impardonnable. »

Le grand-père d'Astrid n'a plus toute sa tête. le soir, au coin du feu, il leur conte des fables pour faire passer le temps et réchauffer les nuits. Astrid, dix-sept ans, a bien d'autres soucis que les divagations de son grand-père. Orpheline dans un village hostile, elle prend soin de son aïeul à la santé déclinante et de sa petite sœur Ingrid. Parvenant difficilement à joindre les deux bouts, les deux sœurs complètent leur activité avec le commerce de remèdes artisanaux, qui leur valent des regards en coin, la suspicion des voisins et les remontrances du prêtre.

Mais quand la jambe du vieux charpentier repousse, les histoires de grand-papy ne sont peut-être plus les divagations d'un vieux farfelu. Combien de temps avant que sa réputation de sorcière ne tourne à l'inquisition et qu'Astrid soit désignée coupable de tous les maux (mots) qui tourmentent le village ?

Ce livre se lit comme un journal intime. Celui d'une jeune fille loin des clichés YA qui lassent. Astrid n'est pas l'élue, elle ne déchaine pas les passions d'une meute de loups et n'attire pas les convoitises d'un coven de sorcières. Elle s'offre brute, sans fioriture ni manière.
Ce livre, c'est une histoire de femmes, un peu sorcières, très débrouillardes et surtout courageuses. C'est une histoire d'amour, de peur et de liberté.

Ce livre me donne envie d'en relire d'autres (All the Murmuring Bones, Small Favors, Arachnae) pour prolonger le songe encore quelques secondes et m'accrocher à cette sensation de flottements entre deux mondes. Entre deux eaux.

Je remercie vivement NetGalley France et les éditions L'Homme sans nom pour cette magnifique découverte.
Profile Image for Helene Caruso Auteure Hélène et les bouquins .
519 reviews1 follower
June 25, 2025
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.
Se méfier de l’eau qui dort de Julia Richard

Ingrid et Astrid habitent avec leur grand-père, surnommé Grand Papy. En plus de gérer leur ferme, elles confectionnent des potions pour les habitants du village. Celui ci alerte ses petites filles sur des événements à venir, en rapport avec la rivière du village

Je suis passée à côté de ce roman jeunesse qui ne m’a pas du tout happée, contrairement à ce que j’imaginais. J’ai beaucoup aimé Astrid, la sœur aînée. Elle est frondeuse, bosseuse, couve son papy et sa petite sœur. Une vraie maman. J’ai eu plus de mal avec Ingrid. Plus jeune, elle est pénible et boudeuse. Grand papy m’a fait l’effet d’un original, un peu sénile.

La mise en place de l’histoire a été trop longue et trop mystérieuse pour moi. Cela a eu pour effet de mettre à l’épreuve ma concentration et ma mémoire, puisque je n’arrivais pas vraiment à retenir les précédents chapitres après une interruption de lecture. La plus importante gêne vient de la narration elle-même et ce que j’avais pris un potentiel travail éditorial particulier vient en réalité d’un patois lorrain étudié. Je n’ai pas vraiment saisi le message qui se cache derrière cette rivière qui prend vie. Tout n’était qu’une succession de mots qui m’ont échappé au fur et à mesure.

Cependant, si on pousse un peu l’analyse, on se rend compte que les gens qui vivent un peu en marge des autres, les originaux, ceux qui ont des croyances qui n’appartiennent qu’à eux, sont exclus voire stigmatisés par la population. C’était le cas il y’a des milliers d’années et c’est encore le cas aujourd’hui, plus que jamais.

Si vous voulez écouter Grand Papy raconter des histoires, c’est ici : https://amzn.to/43Ykssn

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Profile Image for _sweetshelves.
336 reviews8 followers
September 10, 2025
Un seul mot me vient à l’esprit en refermant ce livre : originalité. Se méfier de l’eau qui dort n’a rien à voir avec les récits de fantasy ou de fantastique que j’ai l’habitude de lire. Ce roman se distingue par un traitement inédit des éléments surnaturels dans l’univers (que je préfère garder secret pour ne pas vous spoiler), et je dois dire que j’ai été pleinement convaincue. Ce choix narratif contribue à créer une atmosphère mystérieuse, parfois légèrement oppressante, mais toujours maîtrisée et immersive. Une véritable réussite !

Un autre point qui m’a beaucoup marquée, et qui change agréablement de nos lectures habituelles, c’est l’utilisation du patois. J’avais un peu peur d’être déroutée au départ, mais pas du tout : les mots sont introduits avec fluidité, et un lexique en fin d’ouvrage permet de s’y retrouver si besoin. Ce détail apporte une crédibilité supplémentaire au décor du village reculé et accentue encore l’immersion dans l’histoire.

Quant aux personnages, je crois que je les ai tous appréciés : Astrid, son grand-père, sa petite sœur, les villageois… chacun a une place de choix. Cela permet non seulement de leur accorder de l’importance, mais aussi de s’attacher à eux ou de s’y identifier. Dans beaucoup de one-shots, la psychologie des personnages secondaires est parfois négligée, mais ici, personne n’est laissé de côté. Bravo à Julia Richard pour cette belle réussite : une histoire divertissante, porteuse de messages subtils, sans jamais tomber dans le moralisme.

Cela fait déjà plusieurs jours que j’ai refermé ce roman, et pourtant, il continue de me trotter dans la tête. Ce n’est pas un coup de cœur, mais c’est assurément une lecture qui restera inoubliable.
708 reviews3 followers
July 7, 2025
<< Le malheur se rassemble souvent en grappe, et la moisson semble particulièrement fructueuse cette année. >>

🌙Aimez-vous les romans imbibés de superstitions et de folklore ? Moi j'adore ça !

🍃L'histoire se déroule dans un petit village qui abrite des gens très superstitieux, ce qui cause pas mal de problèmes à la famille que l'on suit. Elle est stigmatisée, mise à l'écart parce qu'elle fait usage de la phytothérapie. Et donc est considérée comme pratiquant la sorcellerie - donc impie au possible pour l'époque.

✨ La soeur Ingrid est le cœur de la famille et leur grand-papy est son âme. Tandis qu'Astrid, notre héroïne, représente les fondations de la maison, la protectrice. Sans elle le château s'écroule. Grâce à elle ils survivent tant bien que mal au gré des saisons, de la vente de leurs fromages et de leurs préparations médicinales sous le manteau.

🔮Astrid ne cherche rien de plus que survivre dignement. Même si en tant que femme cela lui impose des craintes supplémentaires. Quand tout à coup des miracles ont lieu dans le village et on ne parle pas de petits miracles non. Mais de sang qui se transforme en or, de transformations physiques vertigineuses.

🕯️Si le papy préconise l'extrême méfiance face à la rivière et ses miracles. La jeune sœur Ingrid tombe éperdument amoureuse d'un mystérieux garçon. Astrid quant à elle essaie de delier le vrai du faux. Le passé du présent. Une tâche d'autant plus ardue dans ce monde si contraire aux besoins et envies des femmes.

🛞Se méfier de l'eau qui dort est un roman qui se lit divinement bien, on avance dans le roman avec la force du courant, la puissance des mots nous heurte comme les galets qui tapissent le fond des rivières. La fin est imprévisible, à l'instar du fond de l'eau qui n'est jamais clairement visible.

🐙Allez-vous aller à la rencontre de cette rivière aussi merveilleuse qu'inquiétante ?

<< La magie a toujours un coût. L'amour non plus est jamais gratuit. >>
~Merci à @editions_hsn pour l'envoi ~
Profile Image for Chloé Elouard.
Author 4 books2 followers
August 22, 2025
Une écriture brute et simple à l'image de ces personnages d'un village quelconque... mais qu'on ne s'y trompe pas : ce roman tourne vite au surnaturel, avec une once de glauque, une once de pouvoir, une once de malice. C'est un récit comme une potion de sorcière : on ne reconnaît pas la recette, on y mélange toutes sortes d'ingrédients et à la fin, la magie opère sur nous (et pas toujours pour répondre à de bonnes intentions).
Bref, une bonne lecture, originale !
Profile Image for Yuyine.
971 reviews58 followers
June 6, 2025
Se méfier de l’eau qui dort est un roman très réussi qui nous envoûte et nous emporte sans faillir dans son récit à la noirceur grandissante. Un récit sur le pouvoir puissant des mots, sur la place des femmes aussi et sur ce dont est capable de mieux, comme de pire, l’être humain. Peut-être un peu trop sage quand on est habitué à l’autrice, mais néanmoins très bon.

Critique complète sur yuyine.be!
Profile Image for Veryimportantbook.
140 reviews2 followers
November 1, 2025
Quelle bonne surprise que ce roman jeunesse teinté d'originalité et de patois. Les chapitres courts défilent tout en faisant monter l'ambiance angoissante et toxique d'un petit village où les miracles peuvent créer plus de malheur que de bonheur.
Profile Image for Ana.
403 reviews7 followers
dnf-sorry
October 12, 2025
DNF - 16% - 12/10/2025
Profile Image for Cha.
129 reviews3 followers
Read
December 27, 2025
Dnf

Je vois les qualités de l’histoire, mais ce n’est pas du tout pour moi. Le récit m’est complètement hermétique.
September 2, 2025
Ce soir je vous présente une petite perle, Se méfier de l'eau qui dort, de Julia Richard. J'ai reçu ce livre en SP, dans le cadre de mon partenariat avec les éditions @editions_hsn que je remercie de tout cœur 💙

🪶 Je ne présente plus l'autrice, que j'ai découverte grâce à Carne (un coup de cœur ❤️) et qui m'a à nouveau bluffée avec Paternoster. J'adore sa plume, j'adore ses idées, j'adore ses livres ! Cette fois-ci, elle réussit le tour de force d'utiliser du patois dans son écriture (mais pas de panique, vous n'aurez pas besoin d'étudier une nouvelle langue pour comprendre l'intrigue !)

🏞️ J'ai adoré l'ambiance du récit et sa narration qui m'a fait penser à un conte ou une légende. L'atmosphère de ce petit village aux nombreux secrets se fait de plus en plus pesante, pour aboutir à un final en apothéose.

♀️ On retrouve aussi un bel esprit féministe dans ce livre porté par une héroïne de 17 ans qui sort des sentiers battus (comprenez : pas de meuf droguée aux clichés young adult). Ça fait du bien !

💙 Vous l'aurez compris, je vous conseille vivement ce livre (d'autant plus que c'est un magnifique objet livre !) 💚

Grosse léchouille 😘😋
Votre humble et dévouée petite 🐭
47 reviews
August 15, 2025
2.5/5.
Ce roman m’a semblé plus abouti que PaterNoster, sans doute parce qu’il est plus accessible et moins porté sur les jeux de narration complexes qui cherchent à se montrer plus malins que les lecteurices. Cela dit, comme pour le précédent ouvrage de cette autrice, j’ai du mal à comprendre l’engouement très marqué qu’il suscite en ligne. On retrouve les mêmes critiques enthousiastes, souvent issues des mêmes cercles de blogueurs, ce qui donne parfois l’impression que la communication autour du livre prend le pas sur tout le reste...
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