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Sharko & Hennebelle #14
À retardement
Quand on bascule dans la folie, il est souvent trop tard !
Unité pour malades difficiles de Chambly. Un nouveau patient est accueilli. Délirant, sans papiers, inapte à la garde à vue, celui-ci a poussé sans raison un passager sur les rails et prétend " fuir des vers ".
Seine-Saint-Denis, à cinquante kilomètres de là. Sharko et son équipe découvrent le corps d'un quinquagénaire sauvagement assassiné dans son lit. Chez lui, aucune empreinte digitale ni trace d'ADN, pas même les siennes.
Qui sont ces deux hommes ? Quelles sont leurs histoires ?
Unité pour malades difficiles de Chambly. Un nouveau patient est accueilli. Délirant, sans papiers, inapte à la garde à vue, celui-ci a poussé sans raison un passager sur les rails et prétend " fuir des vers ".
Seine-Saint-Denis, à cinquante kilomètres de là. Sharko et son équipe découvrent le corps d'un quinquagénaire sauvagement assassiné dans son lit. Chez lui, aucune empreinte digitale ni trace d'ADN, pas même les siennes.
Qui sont ces deux hommes ? Quelles sont leurs histoires ?
456 pages, Paperback
Published May 2, 2025
97 people are currently reading
603 people want to read
About the author
Franck Thilliez
137 books1,695 followersFranck Thilliez is the author of several bestselling novels in his native France, where he lives. Thilliez was a computer engineer for a decade before he began writing.
Syndrome E, is his first novel to be published in the United States. Several of his books were made into films : La chambre des morts (2007), Ligne de mire (2014) and Obsession(s) (2009)
Syndrome E, is his first novel to be published in the United States. Several of his books were made into films : La chambre des morts (2007), Ligne de mire (2014) and Obsession(s) (2009)
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Displaying 1 - 30 of 109 reviews
May 19, 2025
juste 2.
pas convaincue par celui-ci. quelques longueurs. le sujet de la psychiatrie encore délivré d'un point de vue sensationnel. il aurait été intéressant de voir les patients comme des êtres humains et non des monstres, d'autant plus que le meurtrier n'est pas atteint de troubles ou de maladies psychiatriques...
pas convaincue par celui-ci. quelques longueurs. le sujet de la psychiatrie encore délivré d'un point de vue sensationnel. il aurait été intéressant de voir les patients comme des êtres humains et non des monstres, d'autant plus que le meurtrier n'est pas atteint de troubles ou de maladies psychiatriques...
May 2, 2025
Il existe des livres qu’on lit pour sentir monter l’adrénaline, d’autres que l’on dévore avec les tripes. Puis il y a « À retardement » qu’on lit avec les deux. Franck Thilliez nous a concocté un thriller psychologique aux petits oignons où les vers sont loin d’être poétiques.
Le roman s’enfonce dans un dédale psychologique où les méandres des maladies psychiatriques sont déterrés, où la douleur humaine est à son apogée et où la justice se retrouve au cœur de tous les débats. Peut-on accorder son pardon à celui qui a tué, surtout quand il ne savait pas ce qu’il faisait ? L’article 122-1 du Code pénal dit « N’est pas pénalement responsable la personne qui était atteinte, au moment des faits, d’un trouble psychique ou neuropsychique ayant aboli son discernement ou le contrôle de ses actes. »
« À retardement » s’ouvre dans une UMD, un établissement psychiatrique ultra sécurisé dans lequel travaille Éléonore Hourdel, une psychiatre aguerrie dans toutes les maladies mentales lourdes, bien souvent responsables de gestes criminels. Un soir de réveillon, Éléonore est agressée chez elle par Mickaël Hallis. Celui-ci a perdu sa femme et son fils un an plus tôt, sauvagement assassinés par un schizophrène en plein épisode de bouffée délirante. Éléonore avait alors signé l’expertise concluant ainsi à l’irresponsabilité du tueur et ce père de famille ne l’a pas supporté. Armé, il finit par retourner son pistolet contre lui. La psychiatrie ne sera plus jamais la même après ce face-à-face traumatisant.
Parallèlement, « À retardement » suit également une nouvelle enquête du Commandant Sharko, en Seine–Saint-Denis, où il découvre avec son équipe un quinquagénaire sauvagement assassiné dans son lit. C’est déjà la quatorzième enquête de Sharko et j’aime toujours autant ce personnage, même s’il s’efface un peu dans ce tome au détriment de Nicolas Bellanger ou d’Éléonore. La densité et la complexité des protagonistes imaginés par l’auteur restent l’une de ses grandes forces, mais si vous le lisez, vous le savez déjà.
Dans « À retardement », Franck Thilliez ficèle deux intrigues complémentaires, comme il sait si bien le faire. D’une part, celle d’Éléonore, traumatisée, mais toujours en poste dans un univers psychiatrique. D’autre part, celle de Sharko, confronté à une disparition inquiétante, puis à un cadavre. Évidemment, le lien entre les deux affaires ne tarde pas à s’établir et le puzzle qui prend forme est à la fois effrayant et magistral.
J’ai beau avoir lu beaucoup de thrillers/polars, Franck Thilliez reste pour moi le « Boss ». Autant sur la forme que sur le fond, il ne déçoit jamais. Certes, ses intrigues sont tirées au cordeau, mais il ne faudrait pas oublier sa rigueur sur la façon dont il traite ses sujets. Ici, il n’y a jamais de place pour l’amateurisme, les incohérences, les personnages caricaturaux, ou les révélations finales tirées par les cheveux.
« À retardement » est un modèle d’équilibre parfait entre fond et forme, et entre suspense et réflexions de fond. Franck Thilliez est impressionnant par la rigueur avec laquelle il traite ses sujets (voir postface). En se servant de l’intrigue, il décortique toujours des thématiques de société. Ici, il traite la responsabilité, la folie, les soins hospitaliers, la criminologie psychiatrique, le « monstre » humain.
Le roman est truffé d’informations et de documentations jusque dans les moindres détails : fonctionnement d’une UMD, procédures, langage psychiatrique, effets des médicaments, notamment ceux qui concernent les neuroleptiques, etc. Mais ce que je trouve très fort chez cet auteur c’est que s’il donne beaucoup de détails informatifs, il ne le fait jamais au détriment de l’émotion. « À retardement » n’est pas un exposé de connaissances, ce sont les connaissances qui servent l’intrigue. Cela fait une différence colossale !
« À retardement » s’appuie sur un fait juridique bien réel en France : celui de l’irresponsabilité pénale au centre de tous les débats enflammés et de polémiques incessantes. Une personne qui commet un crime doit être en pleine possession de ses moyens pour passer par la case prison. Quid de celle qui a un trouble mental ayant annihilé son discernement ? Direction l’hôpital psychiatrique, sans garde à vue, sans procès, pour une durée déterminée jusqu’à ce qu’une commission médicale décide de sa sortie pour guérison.
Sans manichéisme, Franck Thilliez interroge cet article du Code pénal. Car, « À retardement » met l’accent sur les tensions bien réelles entre justice et psychiatrie. Comment la société gère-t-elle des criminels qui n’étaient pas en pleine possession de leurs moyens lors de leurs actes ? L’éthique médicale doit-elle prévaloir sur la justice ? La réponse de l’auteur n’est jamais simpliste et invite à la réflexion en décortiquant toutes les facettes de cette question. L’irresponsabilité n’est pas synonyme d’impunité, et l’internement forcé est parfois bien pire que la détention. En sus, les victimes ne sont pas oubliées puisque l’écrivain leur donne aussi la parole, ce qui est, à mon sens, essentiel.
Ainsi, « À retardement » s’inscrit dans un contexte social et politique brûlant et reste profondément ancré dans l’actualité. Il m’a semblé déceler des allusions à affaires récentes, très médiatisées, où l’opinion publique s’est soulevée contre les décisions de justice, notamment dans les cas de féminicides. Doit-on, par exemple, mettre sur un pied un projet de loi visant à exclure l’irresponsabilité pénale dans les affaires criminelles où il y a eu consommation de stupéfiants ? Il ne faut pas oublier que certaines décisions de justice impactent fortement le personnel soignant et les médecins de ces établissements qui doivent trancher sur une potentielle libération.
Le « style Thilliez » se caractérise par une construction millimétrée où rien n’est laissé au hasard. Chaque chapitre augmente d’un cran la tension que subit le lecteur, embarqué graduellement vers une pression émotionnelle de plus en plus intense. On passe d’une scène de crime aux couloirs suffocants d’une UMD, d’une autopsie épouvantable à une session de psychiatrie. Jamais d’ennui dans les romans de Franck Thilliez, on est même, au contraire, dans une tension permanente. Le final est à la hauteur des attentes : intense, dérangeant et à couper le souffle. Si vous avez des troubles anxieux obsessionnels, vous allez être servis ! Pour la petite histoire, j’ai lu « À retardement » quelques jours avant de subir une petite visite de courtoisie de mes profondeurs intestinales, et j’ai cru défaillir plusieurs fois à la mention de certains passages !
En terminant « À retardement », je me suis tout de même questionnée sur la folie et les tueurs fous. (de récents exemples dans l’actualité nous prouvent que la question mérite toujours et encore d’être posée.) Est-ce notre société qui fabrique ces monstres ? Certains, frappés par une douleur inextinguible, se transforment en justiciers quand la société reste silencieuse à leur souffrance ou se terre dans une forme d’aveuglement. Notre rapport à la violence, à la folie, à la vengeance est basé sur un mode purement émotionnel. Franck Thilliez interroge le prix à payer pour continuer à croire en la justice quand tout pousse ses détracteurs à se faire justice eux-mêmes. À méditer…
« À retardement » est un excellent cru de la saga Sharko que je vous recommande chaudement.
Le roman s’enfonce dans un dédale psychologique où les méandres des maladies psychiatriques sont déterrés, où la douleur humaine est à son apogée et où la justice se retrouve au cœur de tous les débats. Peut-on accorder son pardon à celui qui a tué, surtout quand il ne savait pas ce qu’il faisait ? L’article 122-1 du Code pénal dit « N’est pas pénalement responsable la personne qui était atteinte, au moment des faits, d’un trouble psychique ou neuropsychique ayant aboli son discernement ou le contrôle de ses actes. »
« À retardement » s’ouvre dans une UMD, un établissement psychiatrique ultra sécurisé dans lequel travaille Éléonore Hourdel, une psychiatre aguerrie dans toutes les maladies mentales lourdes, bien souvent responsables de gestes criminels. Un soir de réveillon, Éléonore est agressée chez elle par Mickaël Hallis. Celui-ci a perdu sa femme et son fils un an plus tôt, sauvagement assassinés par un schizophrène en plein épisode de bouffée délirante. Éléonore avait alors signé l’expertise concluant ainsi à l’irresponsabilité du tueur et ce père de famille ne l’a pas supporté. Armé, il finit par retourner son pistolet contre lui. La psychiatrie ne sera plus jamais la même après ce face-à-face traumatisant.
Parallèlement, « À retardement » suit également une nouvelle enquête du Commandant Sharko, en Seine–Saint-Denis, où il découvre avec son équipe un quinquagénaire sauvagement assassiné dans son lit. C’est déjà la quatorzième enquête de Sharko et j’aime toujours autant ce personnage, même s’il s’efface un peu dans ce tome au détriment de Nicolas Bellanger ou d’Éléonore. La densité et la complexité des protagonistes imaginés par l’auteur restent l’une de ses grandes forces, mais si vous le lisez, vous le savez déjà.
Dans « À retardement », Franck Thilliez ficèle deux intrigues complémentaires, comme il sait si bien le faire. D’une part, celle d’Éléonore, traumatisée, mais toujours en poste dans un univers psychiatrique. D’autre part, celle de Sharko, confronté à une disparition inquiétante, puis à un cadavre. Évidemment, le lien entre les deux affaires ne tarde pas à s’établir et le puzzle qui prend forme est à la fois effrayant et magistral.
J’ai beau avoir lu beaucoup de thrillers/polars, Franck Thilliez reste pour moi le « Boss ». Autant sur la forme que sur le fond, il ne déçoit jamais. Certes, ses intrigues sont tirées au cordeau, mais il ne faudrait pas oublier sa rigueur sur la façon dont il traite ses sujets. Ici, il n’y a jamais de place pour l’amateurisme, les incohérences, les personnages caricaturaux, ou les révélations finales tirées par les cheveux.
« À retardement » est un modèle d’équilibre parfait entre fond et forme, et entre suspense et réflexions de fond. Franck Thilliez est impressionnant par la rigueur avec laquelle il traite ses sujets (voir postface). En se servant de l’intrigue, il décortique toujours des thématiques de société. Ici, il traite la responsabilité, la folie, les soins hospitaliers, la criminologie psychiatrique, le « monstre » humain.
Le roman est truffé d’informations et de documentations jusque dans les moindres détails : fonctionnement d’une UMD, procédures, langage psychiatrique, effets des médicaments, notamment ceux qui concernent les neuroleptiques, etc. Mais ce que je trouve très fort chez cet auteur c’est que s’il donne beaucoup de détails informatifs, il ne le fait jamais au détriment de l’émotion. « À retardement » n’est pas un exposé de connaissances, ce sont les connaissances qui servent l’intrigue. Cela fait une différence colossale !
« À retardement » s’appuie sur un fait juridique bien réel en France : celui de l’irresponsabilité pénale au centre de tous les débats enflammés et de polémiques incessantes. Une personne qui commet un crime doit être en pleine possession de ses moyens pour passer par la case prison. Quid de celle qui a un trouble mental ayant annihilé son discernement ? Direction l’hôpital psychiatrique, sans garde à vue, sans procès, pour une durée déterminée jusqu’à ce qu’une commission médicale décide de sa sortie pour guérison.
Sans manichéisme, Franck Thilliez interroge cet article du Code pénal. Car, « À retardement » met l’accent sur les tensions bien réelles entre justice et psychiatrie. Comment la société gère-t-elle des criminels qui n’étaient pas en pleine possession de leurs moyens lors de leurs actes ? L’éthique médicale doit-elle prévaloir sur la justice ? La réponse de l’auteur n’est jamais simpliste et invite à la réflexion en décortiquant toutes les facettes de cette question. L’irresponsabilité n’est pas synonyme d’impunité, et l’internement forcé est parfois bien pire que la détention. En sus, les victimes ne sont pas oubliées puisque l’écrivain leur donne aussi la parole, ce qui est, à mon sens, essentiel.
Ainsi, « À retardement » s’inscrit dans un contexte social et politique brûlant et reste profondément ancré dans l’actualité. Il m’a semblé déceler des allusions à affaires récentes, très médiatisées, où l’opinion publique s’est soulevée contre les décisions de justice, notamment dans les cas de féminicides. Doit-on, par exemple, mettre sur un pied un projet de loi visant à exclure l’irresponsabilité pénale dans les affaires criminelles où il y a eu consommation de stupéfiants ? Il ne faut pas oublier que certaines décisions de justice impactent fortement le personnel soignant et les médecins de ces établissements qui doivent trancher sur une potentielle libération.
Le « style Thilliez » se caractérise par une construction millimétrée où rien n’est laissé au hasard. Chaque chapitre augmente d’un cran la tension que subit le lecteur, embarqué graduellement vers une pression émotionnelle de plus en plus intense. On passe d’une scène de crime aux couloirs suffocants d’une UMD, d’une autopsie épouvantable à une session de psychiatrie. Jamais d’ennui dans les romans de Franck Thilliez, on est même, au contraire, dans une tension permanente. Le final est à la hauteur des attentes : intense, dérangeant et à couper le souffle. Si vous avez des troubles anxieux obsessionnels, vous allez être servis ! Pour la petite histoire, j’ai lu « À retardement » quelques jours avant de subir une petite visite de courtoisie de mes profondeurs intestinales, et j’ai cru défaillir plusieurs fois à la mention de certains passages !
En terminant « À retardement », je me suis tout de même questionnée sur la folie et les tueurs fous. (de récents exemples dans l’actualité nous prouvent que la question mérite toujours et encore d’être posée.) Est-ce notre société qui fabrique ces monstres ? Certains, frappés par une douleur inextinguible, se transforment en justiciers quand la société reste silencieuse à leur souffrance ou se terre dans une forme d’aveuglement. Notre rapport à la violence, à la folie, à la vengeance est basé sur un mode purement émotionnel. Franck Thilliez interroge le prix à payer pour continuer à croire en la justice quand tout pousse ses détracteurs à se faire justice eux-mêmes. À méditer…
« À retardement » est un excellent cru de la saga Sharko que je vous recommande chaudement.
August 11, 2025
Juste incroyable !!
J’aime trop les thrillers qui se passent dans les hôpitaux psychiatriques/UMD, franchement trop trop cool
C’était mon premier roman de Thilliez et ça sera pas le dernier ça c’est clair !!
J’aime trop les thrillers qui se passent dans les hôpitaux psychiatriques/UMD, franchement trop trop cool
C’était mon premier roman de Thilliez et ça sera pas le dernier ça c’est clair !!
June 1, 2025
Rapport Psychiatrique d’Analyse Littéraire
📝 Observations initiales :
Le sujet présente dès les premières pages un comportement inquiétant, similaire à celui observé dans une précédente œuvre (Norferville), qui avait laissé chez l’examinateur une profonde insatisfaction. La méfiance initiale du lecteur (moi-même), teintée d’appréhension, pourrait potentiellement influencer les résultats de cette analyse. Toutefois, une certaine ouverture a été maintenue pour permettre une observation impartiale.
⚠️ Symptômes observés :
Rapidement, le roman dévoile ses schémas narratifs. Une cinquantaine de pages suffit pour identifier un fonctionnement récurrent, à savoir : un policier, affecté par une forme de dépression latente, manifestée par une incapacité notable à tirer précisément sur sa cible au stand de tir. Cette manifestation d’un stress profond est accentuée par la relation difficile entretenue avec son fils. En parallèle, se distingue une psychiatre célibataire, aux prises avec les tourments quotidiens d’un environnement anxiogène : une unité psychiatrique pour malades dangereux. Cette dualité laisse présager de manière évidente, et dès un stade précoce, la nature du dénouement à venir.
🔍 Analyse comportementale approfondie :
Cependant, malgré cette prédictibilité apparente et le diagnostic posé précocement, le roman manifeste des comportements particulièrement captivants et atypiques. La plume de Thilliez démontre une aptitude exceptionnelle à induire chez le lecteur une contamination émotionnelle rapide et efficace. Les peurs et les angoisses des protagonistes deviennent contagieuses, perturbant subtilement mais sûrement l’équilibre mental du lecteur. Les descriptions précises, presque cliniques, des crises existentielles des personnages, agissent comme autant de micro-traumatismes accumulés progressivement au fil des chapitres.
Le patient révèle en outre une fascination morbide pour les limites floues entre responsabilité pénale et folie pure. Il explore, avec minutie et sans concession, les arcanes des expertises psychiatriques, forçant le lecteur à questionner la frontière ténue qui sépare la raison du délire, le réel de l’hallucination.
👁️ Manifestations secondaires :
Un élément imprévu est apparu au fil de la lecture : une anxiété diffuse, latente, provoquée par le cadre oppressant des lieux et renforcée par les silences glaçants entre les dialogues. L’efficacité remarquable avec laquelle l’auteur utilise le suspens psychologique et la suggestion de menaces potentielles plonge le lecteur dans un état de tension permanente, générant une attente fiévreuse et irrationnelle.
📌 Diagnostic final :
Malgré une préméditation narrative rapidement diagnostiquée et un schéma narratif initialement jugé trop familier, le roman réussit à susciter une lecture intensément perturbante, voire addictive. L’auteur parvient à dépasser le simple cadre du thriller traditionnel pour induire chez son lecteur une peur viscérale, durable, qui s’insinue dans les interstices les plus intimes de l’esprit.
Il est donc préconisé, malgré la prévisibilité apparente, de recommander sans réserve cette lecture aux sujets recherchant une expérience littéraire émotionnellement intense, aux confins des angoisses les plus profondes. Une surveillance attentive des réactions émotionnelles durant et après la lecture est néanmoins conseillée.
Fin du rapport psychiatrique littéraire.
Benjamin L. Urbanski – Le Parfum des Mots
1 juin 2025
📝 Observations initiales :
Le sujet présente dès les premières pages un comportement inquiétant, similaire à celui observé dans une précédente œuvre (Norferville), qui avait laissé chez l’examinateur une profonde insatisfaction. La méfiance initiale du lecteur (moi-même), teintée d’appréhension, pourrait potentiellement influencer les résultats de cette analyse. Toutefois, une certaine ouverture a été maintenue pour permettre une observation impartiale.
⚠️ Symptômes observés :
Rapidement, le roman dévoile ses schémas narratifs. Une cinquantaine de pages suffit pour identifier un fonctionnement récurrent, à savoir : un policier, affecté par une forme de dépression latente, manifestée par une incapacité notable à tirer précisément sur sa cible au stand de tir. Cette manifestation d’un stress profond est accentuée par la relation difficile entretenue avec son fils. En parallèle, se distingue une psychiatre célibataire, aux prises avec les tourments quotidiens d’un environnement anxiogène : une unité psychiatrique pour malades dangereux. Cette dualité laisse présager de manière évidente, et dès un stade précoce, la nature du dénouement à venir.
🔍 Analyse comportementale approfondie :
Cependant, malgré cette prédictibilité apparente et le diagnostic posé précocement, le roman manifeste des comportements particulièrement captivants et atypiques. La plume de Thilliez démontre une aptitude exceptionnelle à induire chez le lecteur une contamination émotionnelle rapide et efficace. Les peurs et les angoisses des protagonistes deviennent contagieuses, perturbant subtilement mais sûrement l’équilibre mental du lecteur. Les descriptions précises, presque cliniques, des crises existentielles des personnages, agissent comme autant de micro-traumatismes accumulés progressivement au fil des chapitres.
Le patient révèle en outre une fascination morbide pour les limites floues entre responsabilité pénale et folie pure. Il explore, avec minutie et sans concession, les arcanes des expertises psychiatriques, forçant le lecteur à questionner la frontière ténue qui sépare la raison du délire, le réel de l’hallucination.
👁️ Manifestations secondaires :
Un élément imprévu est apparu au fil de la lecture : une anxiété diffuse, latente, provoquée par le cadre oppressant des lieux et renforcée par les silences glaçants entre les dialogues. L’efficacité remarquable avec laquelle l’auteur utilise le suspens psychologique et la suggestion de menaces potentielles plonge le lecteur dans un état de tension permanente, générant une attente fiévreuse et irrationnelle.
📌 Diagnostic final :
Malgré une préméditation narrative rapidement diagnostiquée et un schéma narratif initialement jugé trop familier, le roman réussit à susciter une lecture intensément perturbante, voire addictive. L’auteur parvient à dépasser le simple cadre du thriller traditionnel pour induire chez son lecteur une peur viscérale, durable, qui s’insinue dans les interstices les plus intimes de l’esprit.
Il est donc préconisé, malgré la prévisibilité apparente, de recommander sans réserve cette lecture aux sujets recherchant une expérience littéraire émotionnellement intense, aux confins des angoisses les plus profondes. Une surveillance attentive des réactions émotionnelles durant et après la lecture est néanmoins conseillée.
Fin du rapport psychiatrique littéraire.
Benjamin L. Urbanski – Le Parfum des Mots
1 juin 2025
June 1, 2025
On se retrouve aujourd'hui avec A retardement, de Franck Thilliez, un livre pour lequel l'auteur a été en immersion au sein d'une UMD, unité pour malades difficiles, pour approcher au plus près la folie. Effet garanti, le lecteur a intérêt à inspirer un bon coup avant de plonger dans ces pages !
Tout commence avec la disparition étrange d'une femme âgée d'une cinquantaine d'années, alors qu'elle rentrait de sa séance de piscine. Mis sur l'affaire, Sharko peine à la résoudre, et les jours s'enchaînent sans résultats, provoquant une grande frustration chez le policier. Lorsqu'un cadavre est découvert, son équipe est délestée de la disparition pour se concentrer entièrement sur la traque du tueur. Ils vont devoir mettre le nez dans la folie la plus pure, travailler de concert avec une psychiatre qui se retrouvera étrangement liée à toute l'affaire.
Dans cette histoire, c'est surtout le point de vue de Nicolas Bellanger que nous suivons. On laisse Sharko et Lucie un peu de côté pour suivre le policier et ses états d'âmes, lui qui ne s'est toujours pas remis de la mort de sa femme alors que son fils approche des un an.
J'ai beaucoup aimé cette histoire, encore une fois très bien documentée puisque l'auteur a pu approcher au plus près de son sujet. Et encore une fois, il parvient à nous embarquer dans son enquête farfelue, semant des petits cailloux au début pour finalement assembler les pièces d'un puzzle qui s'avère gigantesque. On sent le personnage de Franck Sharko fatigué, lassé de toute cette noirceur au quotidien, les années et les épreuves pesant sur ses épaules, et on peut se demander ce que l'auteur réserve à son personnage phare.
Une enquête dévorée en quelques jours, un roman finalement assez noir dans l'ensemble, mais jamais dénué d'espoir. Un très bon moment de lecture.
Tout commence avec la disparition étrange d'une femme âgée d'une cinquantaine d'années, alors qu'elle rentrait de sa séance de piscine. Mis sur l'affaire, Sharko peine à la résoudre, et les jours s'enchaînent sans résultats, provoquant une grande frustration chez le policier. Lorsqu'un cadavre est découvert, son équipe est délestée de la disparition pour se concentrer entièrement sur la traque du tueur. Ils vont devoir mettre le nez dans la folie la plus pure, travailler de concert avec une psychiatre qui se retrouvera étrangement liée à toute l'affaire.
Dans cette histoire, c'est surtout le point de vue de Nicolas Bellanger que nous suivons. On laisse Sharko et Lucie un peu de côté pour suivre le policier et ses états d'âmes, lui qui ne s'est toujours pas remis de la mort de sa femme alors que son fils approche des un an.
J'ai beaucoup aimé cette histoire, encore une fois très bien documentée puisque l'auteur a pu approcher au plus près de son sujet. Et encore une fois, il parvient à nous embarquer dans son enquête farfelue, semant des petits cailloux au début pour finalement assembler les pièces d'un puzzle qui s'avère gigantesque. On sent le personnage de Franck Sharko fatigué, lassé de toute cette noirceur au quotidien, les années et les épreuves pesant sur ses épaules, et on peut se demander ce que l'auteur réserve à son personnage phare.
Une enquête dévorée en quelques jours, un roman finalement assez noir dans l'ensemble, mais jamais dénué d'espoir. Un très bon moment de lecture.
May 4, 2025
Un superbe Sharko & Hennebelle!!!! Autant norferville m’avait déçu… mais là, je suis comblée! Intrigue excellente et le monde de la psychiatrie j’adore!!! Un page Turner!!!
May 16, 2025
C’est toujours efficace un polar de Franck Thilliez. Mais la il se surpasse en nous faisant pénétrer dans le cerveau des schizophrènes. Glaçant !
August 21, 2025
Beaucoup de longueurs dans ce roman...
March 30, 2025
Absolument phénoménal !
July 14, 2025
Jamais déçue <3
October 8, 2025
4,5 étoiles
c’était un réel plaisir de lire ce livre! Ça m’a fait du bien de lire un livre qui diabolise pas la psychiatrie et qui humanise ceux qui souffrent de troubles psychiques.
c’était un réel plaisir de lire ce livre! Ça m’a fait du bien de lire un livre qui diabolise pas la psychiatrie et qui humanise ceux qui souffrent de troubles psychiques.
May 4, 2025
Un bon Thilliez, tendu, rythmé, bien documenté et plaisir de retrouver les personnages. Difficile à lâcher. Il manque juste l’effet waouw de certains pour la cinquième étoile mais on passe un bon moment et le contrat est rempli.
July 30, 2025
(3.5)
Franck Thilliez c'est mon petit péché mignon, un auteur que j'ai commencé à lire par hasard dans la bibliothèque de ma mère quand j'étais (trop?) jeune, et à chaque fois ça a la même saveur addictive. Celui là a pas fait exception, il se lit très bien et très vite, il est très fort pour structurer ses enquêtes sans perdre le lecteur ni trop lui tenir la main.
Bon forcément après avoir lu la trilogie Tracksman on est un peu déçus en lisant celui-ci. Un peu plus prévisible quand on connait l'auteur. Mais par contre je l'ai trouvé assez effrayant. Peut-être ça réveille la peur de devenir fou sois même, ou bien l'arachnophobie, ou les deux. Certains chapitres j'étais MAL (not derogatory).
En gros ça deliver ce qu'on attends d'un roman de Franck Thilliez j'étais hooked du début à la fin.
Après en ce qui concerne la question de la psychose ça va pas assez loin dans la réflexion je trouve, je m'attends pas à un manifeste anti-psy mais je suis quand même sur ma faim, parce qu'il y avait des débuts de questions intéressantes, et au final bon, j'en tire pas grand chose. Un peu sensationnaliste, cependant pas aussi déshumanisant qu'on pourrait attendre d'un roman policier qui traite de schyzophrénie! (barre au sol)
Et par pitié qu'il n'aborde plus jamais les questions d'avortement et d'euthanasie!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Franck Thilliez c'est mon petit péché mignon, un auteur que j'ai commencé à lire par hasard dans la bibliothèque de ma mère quand j'étais (trop?) jeune, et à chaque fois ça a la même saveur addictive. Celui là a pas fait exception, il se lit très bien et très vite, il est très fort pour structurer ses enquêtes sans perdre le lecteur ni trop lui tenir la main.
Bon forcément après avoir lu la trilogie Tracksman on est un peu déçus en lisant celui-ci. Un peu plus prévisible quand on connait l'auteur. Mais par contre je l'ai trouvé assez effrayant. Peut-être ça réveille la peur de devenir fou sois même, ou bien l'arachnophobie, ou les deux. Certains chapitres j'étais MAL (not derogatory).
En gros ça deliver ce qu'on attends d'un roman de Franck Thilliez j'étais hooked du début à la fin.
Après en ce qui concerne la question de la psychose ça va pas assez loin dans la réflexion je trouve, je m'attends pas à un manifeste anti-psy mais je suis quand même sur ma faim, parce qu'il y avait des débuts de questions intéressantes, et au final bon, j'en tire pas grand chose. Un peu sensationnaliste, cependant pas aussi déshumanisant qu'on pourrait attendre d'un roman policier qui traite de schyzophrénie! (barre au sol)
Et par pitié qu'il n'aborde plus jamais les questions d'avortement et d'euthanasie!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
May 25, 2025
Franck Thilliez never disappoints me.
Everything he writes is carefully crafted and documented.
On se laisse prendre au jeu directement, avec une intrigue toujours plus prenante et un suspense imparable.
Ce 14 chapitre de la série se focus davantage sur Nicolas Bellanger, successeur de Sharko, même si avec le thème de la schizophrènie j’aurais aimé voir + de Sharko et son positionnement à cette enquête par rapport à son propre passé
Everything he writes is carefully crafted and documented.
On se laisse prendre au jeu directement, avec une intrigue toujours plus prenante et un suspense imparable.
Ce 14 chapitre de la série se focus davantage sur Nicolas Bellanger, successeur de Sharko, même si avec le thème de la schizophrènie j’aurais aimé voir + de Sharko et son positionnement à cette enquête par rapport à son propre passé
May 20, 2025
Quel plaisir de retrouver Sharko , Lucie et Nicolas! Chaque nouvelle enquête procure les mêmes sensations, grâce à la tension et au suspens qui émaillent le récit. Une fois de plus, Franck Thilliez nous entraîne dans une aventure addictive, très bien documentée, qu’il est difficile de laisser de côté. J’espère qu’il y aura encore beaucoup d’enquêtes de Sharko !
June 1, 2025
Comme chaque année, j’ai sauté sur le nouveau roman écrit par Franck Thilliez et je n’ai pas été déçue.
J’ai apprécié qu’on se penche sur l’aspect psychiatrique (le roman est 100 fois plus intéressant grâce à ça) (peut être que les personnes travaillant dans ce domaine ne seront pas convaincus )
En tout cas, je recommande cet auteur les yeux fermés.
J’ai apprécié qu’on se penche sur l’aspect psychiatrique (le roman est 100 fois plus intéressant grâce à ça) (peut être que les personnes travaillant dans ce domaine ne seront pas convaincus )
En tout cas, je recommande cet auteur les yeux fermés.
August 7, 2025
Toujours bien ficelé, comme un Franck Thilliez. Néanmoins, je suis un peu déçue, j’aimerais être surprise pour le prochain roman ! J’ai trouvé que les personnages manquaient totalement de profondeur, dans celui-ci…
September 3, 2025
Un roman qui m'a captivée du début à la fin. À chaque lecture, les images des bestioles restaient dans ma tête. C'est mon deuxième roman de cet auteur, je vais sûrement aller lire les romans précédents.
October 21, 2025
Ça fou les chocottes ce livre dis donc !!
J'ai eu une de ces frousses je vous raconte pas 😱😰
Cependant, plutôt déçu de la fin. J'ai même hésité avec 3 étoiles mais l'important c'est le chemin et pas la destination donc je mets 4 si vous voyez ce que je veux dire par là.
J'ai eu une de ces frousses je vous raconte pas 😱😰
Cependant, plutôt déçu de la fin. J'ai même hésité avec 3 étoiles mais l'important c'est le chemin et pas la destination donc je mets 4 si vous voyez ce que je veux dire par là.
May 19, 2025
gaëlle je te le recommande
June 19, 2025
2,5⭐️
J’ai pas trop aimé, je pense qu’il n’était pas fait pour moi (ou que je n’étais pas faite pour lui mdrr)
J’ai pas trop aimé, je pense qu’il n’était pas fait pour moi (ou que je n’étais pas faite pour lui mdrr)
June 19, 2025
Un très bon Franck Thilliez, fidèle à lui même à nous emmener dans les pires horreurs de l’humanité !
July 15, 2025
C’était pas mal, plutôt cryptique et une fin pas trop abracadabrantesque. Pas le meilleur polar de la terre, mais ca s’écoute !
August 15, 2025
Captivant comme à son habitude
Je n’ai pas su le lâcher
Je n’ai pas su le lâcher
August 28, 2025
Quel coup de cœur pour ce premier livre de Thilliez, j’ai adoré l’univers de la psychiatrie, j’étais plongée dans le livre tout le long !
July 17, 2025
Vraiment c’était génial, sûrement un de mes préf, je l’ai DÉVORÉ !
May 8, 2025
Trop bien! Trop intéressant ! Trop un page Turner! J'ai adoré et je regrette de l'avoir déjà terminé !
May 11, 2025
Qu’une hâte : vite l’oublier pour vite pouvoir le relire !!🤩
October 13, 2025
Incroyable comme les précèdents. J’ai beaucoup apprécie cet univers de l’UMD
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