Au cœur de l’Europe, une dictatrice déchaînée, qui exige d’être appelée “le Prince”, règne sur sa nation à coups de décrets. Son nom ? Nerona. Paranoïaque, autoritaire, climatosceptique, égérie de l’efficacité gouvernementale et pourfendeuse de toutes les “déviances”, la fondatrice du feu (Force, Énergie, Union) a tout pour plaire. La preuve : le peuple l’a portée au pouvoir. Viva Nerona ! Après avoir transposé avec brio la tragédie antique à Hollywood, Hélène Frappat invente la sitcom fasciste, dans une satire hilarante qui dévoile les coulisses d’une dictature et les rouages du langage populiste. Au programme : trahison, romance souverainiste, astrologie, matricide, combats de migrants télévisés et bien d’autres réjouissances. Rions ensemble pendant qu’il est trop tard.
Hélène Frappat, née le 2 septembre 1969 à Paris, est une écrivaine, traductrice et critique de cinéma française. Ancienne élève de l'École normale supérieure est agrégée de philosophie et docteur en philosophie. Elle est l'auteure de très nombreuses traductions de l'anglais et de l'italien.
Un récit caricatural politique dans le style drama romain, c’était tres drôle. néanmoins la caricature est parfois si obvious qu’elle en devient un peu clichée. accessible néanmoins (mais avoir les bases politiques françaises et d’histoire romaine mdrr #neron)
C'était vendu comme une caricature politique drôle du fascisme. Ça se lit bien mais j'ai pas trouvé ça drôle, soit c'est juste la réalité (qui est caricaturale mais voilà), soit c'est caricatural sans finesse. Peut être que si c'était une pièce de théâtre et non un roman, j'aurais plus compris la satire et donc ri
Pas convaincue. C'est une petite fable rigolote mais un peu simpliste. La culture n'a certes pas de prix, mais ça m'embête un peu d'avoir dépensé 15€ pour ce livre.
« J'ai enfanté un tyran J'ai enfanté un monstre J'ai enfanté une incendiaire Les mers n'auront jamais assez d'eau pour éteindre les flammes. »
Ça se lit bien plus rapidement que je ne l’ai lu, mais j’avoue que c’est parce que j’avais un peu de mal au début. C’était pas ce que j’imaginais que ça allait être. Après des points bonus sont à attribuer pour l’écriture dans le style d’une fable, le récit caricatural assez drôle et le fait que ça ne soit pas du tout long. Après ce n’est pas ma lecture de l’année… Je pense que j’aurais aimé une image plus fluide, moins obvious et plus haute en couleur comme dans Adventure Time (pour celleux qui ont déjà regardé, j’sais pas si vous voyez). Là parfois (souvent) c’était trop dans ma face, en mode je sais qui est caricaturé et ça ressemble trop au réel et c’est plus très fictif. Mais le message passe et c’est divertissant alors pourquoi pas.
Cette œuvre est très peu subtile et en fait trop dans son côté parodique. Décrire un tyran dans une société dystopique de la France, ok, mais il faut lui donner de la profondeur et faire remonter une critique de la sphère politique, pas simplement se complaire de sa pseudo folie. Il y a une volonté d'écrire un nouveau 1984, sauf qu'ici Big Brother a la mentalité d’un enfant de 5 ans pourri gâté et sous coke. Pourquoi les monologues de Julia Roberts en method acting ? Pourquoi les Hunger Games sur France 2 ? Pourquoi /Egon Must/ qui fait des zooms ? Pourquoi un mouvement politique qui s'appelle "Plus belle la vie" ? Quel est le but d’un point de vue d’étude des genres ? Quel est le but d’un point de vue politique ? Quel est le but d’un point de vue sociologique ? Quel est le but ? L'idée est bonne mais se perd dans des chapitres inutiles de psychologisation artificielle et de caricature exagérée du réel, qui donnent un effet d'inachevé à la fermeture du livre. Si vous voulez une critique sociale hyperbolique des postes de pouvoir en France regardez les Tuche 3.
Franchement je l’ai même pas terminé, je pensais que l’histoire allait gagner en profondeur à un moment donné mais rien du tout. Tout (ou presque) dans cette fable est trop proche de la réalité et donc trop cliché pour me faire rire
De l’auteure, j’avais aimé il y a quelques années Lady Hunt.
J’ai aimé ce nouveau roman (je ne lis pas ses essais mais parfois ses traductions), même si je le trouve trop ramassé.
J’ai aimé le personnage outrancier de Nerona (féminin de Néron), qui se fait appeler Le Prince. Elle a été élue démocratiquement sur un programme que l’on devine démagogique, et gouverne depuis par décrets en bonne autocrate.
Elle enjolive son passé et sa mère et sa sœur n’ont pas voix au chapitre, même si sa sœur, un peu mage, tente de l’alerter sur sa fin prochaine, elle qui avait prédit son avènement.
Son parti se nomme FEU (Force, Energie, Union), et l’auteure de filer la métaphore incendiaire (oui, elle était facile celle-là…).
Son symbole : le taureau en rapport avec la légende de Zeus déguisé en taureau blanc pour enlever Europe et la violer. Tout un programme.
J’ai aimé son discours féministe : les femmes coupables de corruption sont numériquement inférieures aux hommes (p.20) ; à l’intérieur des familles tout est confié aux femmes (p.21)
J’ai beaucoup moins aimé son discours climato-sceptique qui reprend celui de dirigeants connus.
Et j’ai aimé que sa fille lui cloue le bec en lui affirmant qu’elle fait de la pensée magique et que sa toute-puissance bute contre la réalité (p.140)
Je me suis demandée pourquoi l’auteure faisait appel à Julia Roberts dans ses pages, mais j’ai aimé ce qu’il se passe après l’effondrement du pont.
J’ai détesté le jeu télévisé dont les candidats sont des migrants qui peuvent décrocher un titre de séjour et de travail.
Un roman trop mince pour un tel sujet, composé de chapitres plus ou moins courts dont il revient au lecteur de deviner qui parle et quelle est la situation. Certains situations sont restés floues pour moi, je n’avais pas assez d’indices.
Au final, j’ai apprécié ce portrait au vitriol du Prince et de la société qui gravite autour de lui.
Une citation :
Des générations de cuisinières m’ont appris que l’adversité vous façonne un estomac capable de digérer les pires humiliations. (p.14)
rien de très complexe mais ca se lit vite, la caricature pourrait avoir plus de subtilité et même s'il y a ce côté extrême avec les jeux, c'est malheureusement souvent trop proche de la vérité. "on continuera à décevoir le front islamo-wokiste qui espère la défaite des fascistes que nous ne sommes pas" quelque chose qu'on entendra sur bfm tv. je trouve aussi que ça manque de détail au niveau de l'espace et du temps parce que clairement c'est ancré dans notre réel puisqu'il a des mentions à neron et mussolini mais c'est dur de se situer. l'autrice est prête à tacler elon musk mais zéro mentions de président ou politique français, dommage.
en fait je crois que cette idée aurait mérité d'être exploité avec quelque chose de plus long mais sympa quand même et drôle par moments.
J’ai appris grâce à ce livre que Meloni avait fait brûler sa propre maison à 5 ans et cette info me plaît. À part ça je trouve que le récit manque de pertinence, se veut une sorte de conte parodique mais en réalité j’ai surtout été gêné par le côté caricatural à l’extrême. Je trouve que ça manque cruellement de subtilité et de profondeur pour une sorte de dénonciation politique.
Le style dialogique permanent m'a un peu fatigué, j'ai fini par lire la deuxième moitié en diagonale. J'ai trouvé les persos trop caricaturaux, et je crois que j'ai pas trop compris l'intérêt du bouquin ni si ça dénonce quelque chose, à part peut être que "tu ne sais donc pas que c'est pas bien d'être fasciste" ?
Extrêmement déçue alors que j’avais beaucoup aimé Lady Hunt et l’essai sur le gazelighting. Un récit caricatural au premier degré à partir du personnage de Giovanna Meloni sans beaucoup de distance, comme une nouvelle dans un magazine d’été. Dommage.