"Mais maintenant, elle était là, silencieuse, dans toute sa discrétion, accompagnant le lointain maître vénitien. Devant ce témoignage indiscutable de l’art de sa grand-mère, les lèvres de Pamina tremblaient."
Pamina est une jeune luthière brillante, digne petite-fille d’Hortense Schmidt, qui avait exercé le même métier au Japon pendant la Seconde Guerre mondiale. Embauchée dans l’atelier d’un fameux luthier parisien, Pamina se voit confier un violoncelle très précieux, un Goffriller. En le démontant pour le réparer, la jeune femme découvre une lettre datée d’avril 1945. Les mots qu’elle contient la mèneront sur les traces d’une grande histoire d’amour et de destins brisés par la guerre.
Difficile de donner une note… Plusieurs points sont d’une beauté incroyable: d’abord l’écriture, ensuite la passion de la musique classique et du violoncelle traverse les pages, et finalement l’importance de la transmission , les traces des générations qui nous précèdent.
Cependant, j’avoue que c’était une lecture qui m’ennuyait un peu … voire beaucoup parfois 🤷♀️
Je pensais donner un 3/5 mais comme (je ne savais pas pourquoi) cela me semblait juste et injuste en même temps, j'ai essayé de fragmenter ma note. Pour l'histoire imaginée et l'envie du lecteur de continuer, de ne pas lâcher le livre: 5. Pour la façon de raconter cette histoire, annoncer les évènements et les sentiments plutôt que les faire ressentir, pour le style (ou son absence): 1. Pour l'amour et la connaissance de son sujet et objet, la poésie et le style (!!!) qui apparaissent, comme par miracle, quand il parle de la musique, d'instruments de musique, d'interprètes, pour ces moments quand on a l'impression d'être dans un film de Miyazaki : 5. Pour la longueur disproportionnée de la fin: 1. Pour les réflexions sur la/les langue(s) et l'identité linguistique (le sujet très important pour l'auteur, je l'avais bien ressenti dans "Une langue venue d'ailleurs"): 4
Donc, la moyenne est un peu au-dessus de trois, comme ressenti initialement, avec un bon souvenir de cette lecture
Pas bij dit laatste deel van de trilogie, kwam ik erachter dat het een trilogie was en ik ben dus zonder dat ik het wist bij deel 2 begonnen. Dit laatste deel is net verschenen en net als 'Versplinterde ziel' is het erg mooi geschreven, met veel aandacht voor wat muziek met de menselijke ziel en gedachten kan doen. En hoe het terug kan werken in de herinnering van verschillende generaties. Zeker als daar ook nog een oorlog het leven van sommige leden van families verscheurd heeft. En natuurlijk ook dat van de achterblijvers tekende. Dit laatste deel gaat over het lot van twee cello's, waar het eerdere deel over een versplinterde viool ging. De Japans-Franse vioolbouwer uit deel 2, speelt een belangrijke rol in deel 3. Net als bij 'Versplinterde ziel' komen ook in 'Onvergetelijke suite' alle plotlijnen aan het einde iets te mooi samen, wat eigenlijk afbreuk doet aan de schoonheid van het boek. Maar omdat het verder heel mooi is vormgegeven en prima vertaald en geredigeerd (dat laatste is geen vanzelfsprekendheid meer tegenwoordig in Nederland en laat dit nu ook net een Belgische uitgeverij zijn!), geef ik het toch weer 4 sterren. Het zijn boeken om lekker mee te ontsnappen in een andere wereld. Deel 1 heb ik nu tweedehands besteld en de hoofdpersoon daarvan heb ik in dit laatste deel al leren kennen!
incroyable le mélange de souvenirs, de passion, d’amour et de peine les liens entre tous les personnages qu’on découvre au fur et à mesure la petite réf à Le vent se lève ahhhhhhh (un livre adapté par les studios ghibli) 🤭 et la réf à Victor Klemperer (la philo en 1ere) ahhhhh 💀
J’ai l’impression que ce roman avait beaucoup de potentiel. Construit autour de la structure des Suites pour violoncelle de Bach, il me semblait tout de même lui manquer une certaine cohésion. Sa plus grande qualité aura été de me faire découvrir Le chant des oiseaux de Pablo Casals et redécouvrir certains grands airs classiques.
Une belle histoire musicale, qui mêle les personnages en France et au Japon, en 1945 et en 2020, autour d'un instrument. Les récitals de violoncelle, la lutherie et les réflexions sur les sauts de langue du français au japonais sont décrits avec finesse. Le livre prend son temps, quitte à rendre attendus les rebondissements et à faire des longueurs.
Attention, ce bouquin donne une irrépressible envie d'écouter les suites pour violoncelle seul de Bach !
Suite inoubliable est la suite d'une nuit d'amour entre Ken prodige du violoncelle et Hortense Luthiere...c'est un roman sur la mémoire la transmission avec des personnages forts...un roman inoubliable, musical...
Can I crrrryy more?? Encore une fois Akira Mizubayashi a su conquérir mon coeur de beauté à travers ce livre. Toujours aussi magistral et précis sur ses mots avec une telle beauté d'expliquer chaque moment du livre. Pour reprendre vos mots: Livre inoubliable!!
Émotion intense à la lecture de ce roman. Pourtant l’écriture semble parfois surannée, un peu affectée, comme si l’exquise délicatesse japonaise s’invitait dans une langue française parfois trop directe. Les derniers chapitres sont bouleversants, on ressent cette fracture de l’âme, puis le travail des pinces de l’âme et enfin ce chant intense et fragile des âmes qui par delà le temps et l’espace se retrouvent autour de la magie d’un archet, de bois patiemment polis et d’interprétations porteuses d’histoires.
Chronique rapide - ça vaut mieux que pas de chronique du tout ?... Je n'ai pas de tête en ce moment.
J'ai absolument adoré L'âme brisée de Mizubayashi. Ce roman a été un tel coup de coeur que, même si je n'ai pas (encore) lu celui du milieu de la trilogie (Reine de coeur), j'ai sauté sur celui-ci à la bibliothèque.
Et vraiment, c'est un très beau livre. J'ai beaucoup aimé le lire, je suis contente de l'avoir lue, il y a un seul petit bémol qui m'a un peu chagrinée : j'ai eu l'impression de lire une redite de L'âme brisée. Même thème (forcément, ils font partie de la même trilogie), même genre de récit réparti sur différentes époques.
Je m'achèterai les T2 et 3 de la trilogie (j'ai le premier chez moi) et je les relirai une prochaine fois dans l'ordre, peut-être que mon impression sera différente.
Belle lecture, cependant, mais il me manquait un petit quelque chose pour que je puisse l'apprécier véritablement.
Certes, il est vrai que le style d’écriture est très beau, très poétique mais… ON S’ENNUIE.
Je n’ai pas ressenti cette flamme, cette connexion avec l’œuvre allant de pair lorsque cette dernière tient du chef d’œuvre.
Mais pour engendrer un chef d’œuvre, il ne suffit pas d’avoir une belle plume malheureusement. Il faut également être capable de conserver l’attention du lecteur avec une intrigue qui le tient du début à la fin.
Et ce n’était pas le cas au cours de cette lecture. J’avoue que les changements d’époques, retours dans le passé, dans le futur, dans le présent et puis de nouveau dans le passé… avec en prime le changement incessant de personnages m’a découragée immédiatement. Au point qu’à la fin, je n’avais toujours pas compris réellement l’identité et l’histoire de certains et j’assure que je ne suis pourtant pas obtuse.
De manière générale, je suis assez indulgente lorsque je note les livres qui croisent ma route car je salue avant même d’entamer la première page la combativité et la persévérance de l’écrivain pour mener à bien son objectif : l’accouchement d’un livre.
Ici, l’enfant engendré est adorable et agréable à regarder mais insignifiant. Il ne paraît pas le moins du monde intéressé par le monde qui l’entoure et reste amorphe sous sa petite couverture. (en référence à la couverture d’un livre, vous l’avez ?)
Ce roman est assez semblable à cet enfant. Très joli de par son style mais inefficacement poignant.
Une déception. J'avais adoré Âme brisée, je n'ai pas retrouvé le plaisir de lecture. Tout est très attendu et quand il pourrait y avoir des surprises le héros fait appel à un détective privé qui dénoue les choses sans difficulté....l'écriture par moment est ampoulée : "la voix d'une cigale malade", " Il la contemplait comme quelqu'un d' hypnotisé devant un paysage sublime". L'histoire d'amour contemporaine est expédiée, on reste sur sa faim concernant la vie d'Hortense et de son fils. Bref pour moi rien ne va.
C'est le titre et le résumé qui m'ont tout de suite attirée lorsque j'ai vu ce livre. En plus, l'image d'un instrument à cordes apposé sur la couverture m'a tout de suite donné un indice sur le sujet. J'aime les romans se passant dans l'univers de la musique et des musiciens. Une de mes filles a joué du violon, une autre joue encore du piano, et ma dernière joue du violoncelle. Je disais toujours que j'aurais pu faire un orchestre avec elles. Donc j'ai une affection pour la musique et les musiciens. En plus, l'auteur est japonais, et je connais leur sensibilité qui donne toujours des histoires très délicates.
Le roman commence par une longue lettre d'Hortense Schmidt. Elle date de 1945, elle est Française et vit au Japon où elle est luthière. Elle parle de son métier et de sa rencontre avec un musicien brillant, Ken Mizutani, dont elle a eu la chance de réparer son violoncelle. La chance car l'instrument est ancien et fabriqué par un luthier renommé, Goffriller en 1712. Il aime jouer les Suites pour violoncelle de Jean-Sébastien Bach. Mais la guerre fait rage, et Ken doit partir se battre. L'histoire fait ensuite un bond en 2017, où on va suivre un autre musicien, Guillaume Walter, violoncelliste lui aussi, qui s'est vu confié l'instrument de Goffriller. Il contacte Jacques-Rei Mizusawa, luthier, pour réparer son instrument qui a une fracture d'âme. Pamina Schmidt travaille avec lui, et va s'occuper du violoncelle. En le démontant, elle découvre dans le tasseau une lettre et une vieille photo d'un jeune homme jouant du violoncelle. Elle reconnaît celui-ci comme celui qui se trouve dans le magasin de musique de son père. Il ressemble comme deux gouttes d'eau à celui de Goffriller, le même rouge sombre cerise. Pamina va rechercher et trouver d'autres inscriptions, des initiales, une formule latine. Aidé de Guillaume, elle va partir à la recherche de ses racines.
Je me suis très vite attachée aux personnages, que ce soit ceux du passé ou du présent. Ils sont tellement sensibles, beaux dans leurs façons d'être. Je me doutais bien de ce qui allait arriver à Hortense et Ken, vu les années qui les séparent de Pamina et Guillaume. Mais les suivre dans leur propre histoire a été très émouvant. Les fantômes du passé viennent hanter le présent, toujours en lien avec la musique et les suites de Bach. D'ailleurs, l'auteur a construit son livre comme l'a fait Bach pour ses suites, en six parties, le Prélude, l'Allemande, la Courante, la Sarabande, les Menuet I et II, et la Gigue. Cette partition est le fils rouge qui relie tout ce petit monde.
J'ai beaucoup aimé ce livre, je dirais même que c'est un très beau coup de coeur. J'étais bien dedans, je n'avais pas envie de le quitter. Il s'est lu rapidement, l'envie de savoir était tellement forte, et en même temps j'avais envie de ralentir ma lecture pour rester le plus longtemps possible avec les personnages. L'auteur les a bien travaillés. Il parle de sujets variés, d'amour filial, de transmission entre un père et un fils, entre une grand-mère et sa petite-fille, des désastres qu'une guerre peut faire, de l'amour de la musique.. Plein de thèmes très inspirants. La lecture est rythmée par les évènements, par la construction des suites, et par des chapitres parfois courts.
Je découvre l'auteur avec ce roman. J'ai vu dans sa biographie qu'il en avait écrit deux autres avant, sur le thème de la musique aussi, avec d'autres instruments comme le violon et l'alto, "Âme brisée" et "Reine de cœur". Vu comme j'ai aimé celui-ci, j'ai déjà noté dans ma wishlist les deux autres. J'ai très envie de le lire à nouveau, d'être embarquée une nouvelle fois dans le style très musical et poétique de l'auteur. J'ai beaucoup aimé son style, la fluidité des phrases, la poésie des mots. J'ai de nouveau écouté les suites pour violoncelle de Bach, chaque mouvement accompagne très bien le rythme du livre. Un autre musicien est évoqué, Casals et son Chant des oiseaux...., je ne connaissais pas et suis très contente de l'avoir découvert.
C'est une lecture personnelle, j'ai emprunté ce livre à ma médiathèque, mais je pense que je vais l'acheter pour l'avoir dans ma bibliothèque. Et ainsi pouvoir le relire quand j'en ai envie.
Je ne peux que vous conseiller ce roman, il est très beau, lumineux, porteur de beaux messages et d'une très belle sensibilité. À lire !
"Suite inoubliable" est le troisième volet d'un cycle romanesque qu'Akira Mizubayashi consacre à la musique. Chaque livre est consacré à l'histoire d'un instrument à cordes : le violon pour "Âme brisée", l'alto pour "Reine de coeur", ici le violoncelle. Difficile de proposer un résumé respectueux d'une histoire qui n'est délibérément pas racontée dans l'ordre chronologique. Evoquons simplement le prologue. A Tokyo, dans les dernières semaines de la Seconde guerre mondiale, un étudiant en musique, Ken, à qui sa mobilisation vient d'être annoncée, vient confier à sa luthière, Hortense, une Française étrangement établie dans la capitale japonaise, son violoncelle, un chef d'oeuvre du luthier vénitien du dix-huitième siècle Matteo Goffriller, qu'il n'aura pas le droit d'emporter avec lui. Ken parle à Hortense d'un verset en latin qu'il vient de découvrir, graffité sur un banc, et qui constitue une prière pour la paix. Cette nuit-là, il devient l'amant d'Hortense et, au matin, avant de partir, lui joue la Suite pour violoncelle n°1 de Bach. Tout part de là. Les effets d'écho entre ce roman et les précédents sont nombreux, au point même que "Suite inoubliable" constitue littéralement une... suite, puisqu'on retrouve un des protagonistes d'"Âme brisée". On en retrouve de nombreux motifs : le travail du luthier, l'union des âmes dans la musique à travers le temps et l'espace, le balancement entre France et Japon - Mizubayashi écrit directement en français, sa "langue paternelle", la construction explicitement musicale du récit (ici chaque mouvement du livre correspond à un mouvement de la fameuse suite pour violoncelle). Sans que la qualité intrinsèque du roman en soit affectée, il est certain que l'auteur ne bénéficie plus de l'effet de surprise, et que la cohérence de l'ensemble se paie d'une moindre impression de fraîcheur dans la découverte des nouveaux volets. De plus, comme dans "Âme brisée", Mizubayashi ne se soucie pas de rendre son intrigue, qui foisonne de coïncidences, de mystères et même de cryptogrammes, réellement surprenante. Les indices sont tendus au lecteur avec une générosité qui confine à la prodigalité. Mais en fait le propos de Mizubayashi n'est pas de nous éblouir avec des coups de théâtre. Par rapport à la norme des récits populaires à suspens (catégorie qui n'entraîne aucun dédain de ma part, bien au contraire), je dirais qu'il se soucie moins de raconter son histoire que de la célébrer, en jouant sur le retour musical des thèmes et des tonalités : à la fin, alors que pratiquement tous les enjeux narratifs sont épuisés, le roman continue encore un peu (jusqu'à se clore par le projet de sa propre écriture... par un personnage fictif) car les personnages, par le verbe et par la musique, partagent ce qu'ils ont vécu et célèbrent les disparus (l'intrigue se déroule sur trois quarts de siècle) qui sont parvenus à leur transmettre leur expérience spirituelle et leur soif de paix. Dans la droite ligne de son "Petit éloge de l'errance", l'auteur n'a pas de mots assez durs contre la guerre, et particulièrement contre le régime totalitaire du Japon impérial du début du vingtième siècle et la mentalité de nombre de ses compatriotes. Reste qu'il choisit de célébrer les résistants en esprit, et le pouvoir évocateur de la musique, dans un style pudique et fluide semé non pas d'éclats mais de résonances poétiques, auxquelles participent la récurrence de métaphores (ici une "fracture d'âme", certes terme technique de lutherie, réactive l'équivoque du titre du premier volume), et de jeux franco-nippo-germano-latins (et peut-être d'autres langues car j'ai dû en laisser échapper) sur l'onomastique : pour prendre un exemple qui n'est pas une seconde souligné par le texte, est-il innocent que l'un des personnages s'appelle Pamina et travaille, d'abord à son insu, sur un violoncelle fabriqué par Hortense qui l'a baptisé "Pax animae" ? L'écriture de Mizubayashi, qui tend des ponts entre littérature, musique et même peinture, s'épanouit dans l'évocation des oeuvres jouées, utilisant le moins possible de termes de solfège pour insister sur l'expérience de l'auditeur. Ainsi, à la fois gêné et enrichi par son inscription dans un ensemble plus vaste, "Suite inoubliable" mérite incontestablement d'être lu.
1945 : Hortense Schmidt, luthière à Tokyo se lie avec Ken Mizutani, violoncelliste prodige. 1934 : Ken Mizutani passe du temps en Europe pour affiner sa maîtrise musicale. 1945 : Ryo Kanda, médecin, tente de se rebeller contre l'impérialisme nippon. 2016 : Guillaume Walter fait appel à Jacques et Pamina pour réparer son violoncelle, un Goffriller 1712. 2020 : Que reste-t-il de tout cela 86 ans, 75 ans ou 4 ans plus tard ?
Dans Suite inoubliable, Akira Mizubayashi reprend ses ingrédients fétiches : un instrument de musique classique (un violoncelle), une relation entre un homme japonnais et une femme française, prise entre les feux Deuxième Guerre Mondiale, un démarrage dans les années 1930 et une conclusion dans les années 2010-2020, une descendance qui tente de renouer avec son héritage spirituel et culturel franco-nippon... Cela vous rappelle quelque chose ? Sans doute avez-vous lu Âme brisée et/ou Reine de cœur. Car oui, ce sont encore les mêmes "ingrédients fétiches". Sauf qu'ici, l'auteur a moins bien réussi à m'embarquer... Est-ce la redondance des thèmes, les similitudes de traitement avec les deux romans précédents, ou bien les ficelles un peu moins subtiles que précédemment ? Le fait est que cette lecture m'a beaucoup moins transportée que prévu, malgré la qualité de l'écriture et les allers-retours temporels (entre les années 1930-1940 et le XXIe siècle) et géographiques (essentiellement France et Japon). Suite inoubliable présente de nouveaux personnages (Ken et Hortense, Guillaume, Pamina, Ryo Kanda...) mais ces derniers m'ont beaucoup moins émue malgré leurs belles forces et leurs jolies faiblesses. J'ai eu plaisir à retrouver Jacques et à croiser Anna et Jun, même furtivement. C'est un peu comme si la boucle était bouclée mais que les âmes brisées ne se réparaient jamais tout à fait ; car on ne guérit pas des ravages d'une guerre...
L'écriture d'Akira Mizubayashi demeure de qualité : travaillée et poétique surtout lorsqu'il s'agit de décrire la musique et ses instruments. Cependant, j'ai trouvé la narration plus plate et moins originale que dans Reine cœur. Et le fait que l'intrigue ne soit pas racontée de façon chronologique a plutôt eu tendance à m'embrouiller qu'à me séduire dans cet opus (au contraire des précédents). Les nombreux allers-retours dans le temps et l'espace sont relativement déstabilisants et les virages sont parfois un peu brutaux.
Pour ce dernier opus de la trilogie, j'ai alterné entre lecture textuelle et auditive : une première ! La jolie voix de Constance Dollé se prête parfaitement au texte d'Akira Mizubayashi. Son interprétation est juste, subtile, douce, toute en délicatesse : bravo ! Les quelques extraits de musique classique sont tout à fait appropriés et j'aurai aimé qu'ils soient plus nombreux... Peut-être que cela m'aurait aidé à mieux apprécier le roman.
Les thème de la musique, du violoncelle, de la guerre et de la paix créent un fil conducteur où s’épanouissent plusieurs personnages qui finiront par se rejoindre au cœur d’un recueillement soutenu par l’œuvre de Bach et d’Elgar. La construction des dialogues, qui manquent par moment de naturel, et les liens entre les différents personnages et évènements, qui sont trop visiblement agencés, diminuent toutefois l’intérêt de cette lecture. Pour le côté « inoubliable » : la puissance pacificatrice de la musique, l’injuste sacrifice des jeunes pour une cause politique tordue et la découverte d’œuvres magnifiques, récurrentes et symboliques. Pour le côté « à oublier » : les liens entre les différentes histoires qui manquent de subtilité et d’éclat, les personnages plutôt unidimensionnels et les prestations musicales, décrites comme divinement profondes mais qui au final, laissent plutôt froid. Une impression malheureusement en demi-teintes malgré des thèmes prometteurs.
Ce roman est admirable. L'ambiance intimiste nous plonge dans un univers où l'on partage, aux côtés des personnages, la beauté de la musique et la richesse des rencontres. Les notions musicales sont bien exploitées, sans lourdeur, rendant hommage aux émotions des musiciens et de leurs auditeurs. J’ai particulièrement apprécié ces instants musicaux, la lecture des lettres et le point de vue des personnages clés, qui renforcent cette atmosphère intimiste.
Le récit s’étend sur plusieurs temporalités : des fragments de vie en temps de guerre, notamment à travers le parcours d’une luthière et d’un violoncelliste. Nous sommes témoins de la transmission des instruments de génération en génération, créant un lien profond entre passé et présent. L’intrigue m’a captivée, et au fil des pages, mes émotions se sont intensifiées. Je n’ai pas encore écouté les morceaux évoqués dans le roman, mais si je devais le relire, ce serait avec grand plaisir et en immersion musicale.
Une histoire de transmission noyée dans les termes techniques et la musique de chambre, une histoire d'amour racontée mais pas ressentie, des dialogues naïfs et qui sont propres à l'écriture - de longues envolées à certains moments qui n'ont de crédibilité que couchées sur le papier.
On sent l'amour de l'auteur pour les instruments de musique (et ce qui les entoure), mais pour pouvoir parler aux non mélomanes, c'est une autre paire de manches. Sans entendre en même temps les envolées visiblement incroyables des personnages, c'est se retrouver face à une écriture un peu plate, un peu molle, insistante dans le nombre d'adjectifs pour exprimer toute la virtuosité des protagonistes, mais qui ne convainc pas réellement.
Le sujet est peut-être destiné à des gens plus amoureux de la musique, ou qui connaissent réellement Bach et les baroques.
Nous retrouvons, dans « Suite inoubliable », tout ce qui fait le charme des précédentes œuvres de Akira Mizubayashi, notamment : la musique comme fil rouge, un pont entre la France et le Japon – les deux patries de l’auteur – , la résistance à la guerre, le lien entre les années 40 et l’époque actuelle, notamment… Dans ce dernier opus de la trilogie formée avec « Âme brisée » et « Reine de cœur », nous parcourons à rebours l’histoire ; celle, tragique, avec un grand H qui a emporté des centaines de milliers de vies, et celle plus personnelle avec un petit h… C’est cette histoire personnelle qui fonde le titre du roman, qui joue une nouvelle fois tout en subtilité sur les mots. J’ajoute que la découverte de la « bande son » de ce roman, notamment les œuvres de Pablo Casals (par exemple : le chant des oiseaux) est un motif supplémentaire de plonger avec délice dans ce livre.
Ce roman n'était, de base, pas prévu dans mes lectures du mois mais j'ai eu l'occasion de rencontrer l'auteur et d'assister à toute l'explication du processus d'écriture. C'était un moment d'échange et de rencontre incroyable!
Son livre est basé sur la musique et n'étant pas une connaisseuse de ce milieu, j'appréhendais cet aspect qui n' a finalement pas été un problème du tout. À travers son écriture, j'ai ressenti une panoplie d'émotions.. Je suis passée par la tendresse, l'admiration, la tristesse et j'ai même versé quelques larmes. J'ai retrouvé un côté poétique de l'écriture que j'aime beaucoup.
Un autre aspect qui m'a beaucoup plus est que l'histoire se déroule de 1945 à 2020. Cela nous permet de découvrir beaucoup de personnages tous plus attachants les uns que les autres et de découvrir les liens qui les unis après des dizaines d'années!
Akira Mizubayashi a intégré quelques images à son texte pour permettre au lecteur de ne pas être perdu s'il ne connaissais pas la musique et c'était très appréciable !
J’avais déjà lu Âme brisée de cet auteur. On retrouve les thèmes qui lui sont chers : la musique, le lien qu’elle crée entre les personnes, comment elle peut sauver le monde en nous élevant. On regrette de ne pas être musicien quand on lit un livre comme ça. On passe d’une époque à l’autre (1945 à nos jours), les personnages sont de plus en plus liés au fur et à mesure que l’histoire avance. C’est émouvant et poétique (parfois trop ?).
C'est un livre très simple, qui manque de point de vue clair. Tantôt ça se veut ésotérique, puis roman historique, puis thriller mais pas vraiment. Il n y a pas d intrigue, tout est résolu avec une facilité qui relève de la paraisse. Il y a des incohérences partout et l'écriture n est pas très entraînante. Je sauve l'image de la lutherie qui est intéressante et quelques passages musicaux mais court circuité par une redondance narrative insoportable.
Très belle histoire pour les amoureux de musique classique et du violoncelle. Comment ne pas penser à yo-yo Ma durant la lecture . Une image très humaine des japonais pendant la guère contraire à la description de fanatisme généralement dépeinte . Malheureusement le style est plat , les dialogues naïfs : dommage
Très beau. Nous naviguons entre la 2nde guerre mondiale et notre époque actuelle, entre le Japon et la France. Nous sommes entourés de violoncelles, de violoncellistes et de luthiers et c'est ravissant, comme lorsque l'on sort d'un concert, on continue à se nourrir de la musique même après le départ des musiciens.
Esta novela, entrelaza historias del siglo pasado durante la segunda guerra mundial, y el presente. El hilo conductor y se hace mediante el lenguaje universal de la música. Es una oda a la música al igual que un testimonio de Japón en el siglo XX: la guerra, el imperialismo y las cicatrices que dejaron en toda una generación.
Het derde boek in de reeks van de auteur die vertaald werd in het Nederlands. In dit boek verweeft de auteur weerom muziek, verleden en heden. Je wordt geprikkeld om de muziekstukken van Bach en Elgar te beluisteren terwijl je leest. Een zacht, ontroerend verhaal dat zich afwisselend afspeelt in Japan en Frankrijk.
une bonne histoire et des bons personnages mais malheureusement l'écriture est trop lisse, trop "parfaite" pour moi. on n'est pas surpris.e.s et c'est dommage, je m'attendais à un retournement de situation et je n'ai pas eu ce que j'espérais.
Un livre touchant avec une poésie japonaise que j'apprécie. Je vous invite à vous laisser bercer par les notes des différents morceaux cités. Le Chant des oiseaux de Pablo Casals aura été pour moi une magnifique découverte.
Magnifique! La musique de Bach en fond sonore, les joues mouillées de larmes, je tourne la dernière page le cœur à la fois lourd et léger (je suis sure que il existe un terme en japonais pour ce sentiment).