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Gericault

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260 pages, Paperback

Published July 9, 2025

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Takaho Nakahara

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2,578 reviews23 followers
December 17, 2025
Passionnée d’Histoire mais également d’Art, ce genre de biopic ne pouvait qu’attirer mon attention. Et pour une première oeuvre, le souffle de l’auteur pour incarner le souffle romantique et dramatique de cet artiste maudit que fut Géricault, fut tout à fait à la hauteur.

Je suis ravie que les éditeurs français s’intéressent à ce genre d’oeuvre culturelle et artistique, où petite et surtout grande Histoire se mêlent pour nous offrir une fresque passionnante où le lecteur apprend plein de choses. Ayant un peu étudié la période, je peux dire que dans les grandes lignes, je retrouve bien l’atmosphère de celle-ci et que l’ensemble me semble des plus justes. Bravo à l’auteur, dont c’est la première oeuvre, car apparemment la documentation en japonais n’est pas faramineuse non plus.

Alors de quoi retourne ce oneshot. C’est la biographie romancée du célèbre peintre du Radeau de la méduse, ce tableau saisissant qu’on peut admirer au Louvre et qui en impose tellement, mettant en scène un drame humain et politique de notre Histoire, un tableau fondateur entre classicisme et cri du coeur, cri de modernité. Mais qui est l’homme derrière le tableau, c’est ce que va essayer de nous conter Takaho Nakahara.

On découvre un homme effacé derrière son art, ou plutôt totalement noyé dans celui-ci à partir du moment où il trouve sa voie, après une visite fondatrice en Italie, lui qui était auparavant un artiste à la mode, doué, mais à l’égo un peu trop démesuré. Alors qu’il ne se rend pas compte qu’il n’est pas unique, il rue dans les brancards et c’est finalement les hasards de la vie qui vont lui mettre entre les mains LE sujet de sa vie, celui qui va tout changer.

L’auteur retranscrit très bien sa vie, d’abord de jeune et riche aristocrate un peu oisif, puis de jeune amant malheureux et enfin de l’artiste maudit qu’il va devenir. On le sent très bien basculer progressivement dans cette folie créatrice qui emporte tout. C’est saisissant sous le trait de Takaho Nakahara. On dirait un nouveau Dorian Gray. Il y a le même feu, la même fougue un peu brouillonne, la même spirale qui aspire tout. C’est passionnant. C’est incarné. C’est déstabilisant. Il met l’homme à nu. On voit tout son égo, toute sa noirceur, toute sa vacuité, mais aussi ses failles, ses fragilités, ses drames qui vont peu à peu l’engloutir. On vit cet engloutissement avec lui.

Et bien qu’il soit contraint par le format court de ce oneshot au final, il fait un choix, celui de mettre le focus sur l‘oeuvre clé de Géricault. Il nous fait ainsi découvrir l’artiste via ce prisme. On en découvre la genèse. On en vit le difficile accouchement, l’élaboration méticuleuse : les recherches, les tests, les premiers jets et surtout comment elle va se mettre à le hanter progressivement. L’auteur l’inclut dans un contexte historique riche et juste, parfaitement accessible à tous les lecteurs. Il n’en fait pas trop et montre ce qu’est la vie d’un artiste, d’un aristocrate, d’un peintre alors. On parle aussi bien de politique, que de salons artistiques. On croise de grandes figures historiques comme le roi, comme des artistes phares ou secondaires. On assiste aux bouleversements intimes de l’artiste (perte de son amante) comme à ceux de la grande histoire de France dans ce siècle de révolution. Et on traverse cela avec l’énergie du désespoir de ce peintre hantée par son sujet, passionné de chevaux, qui va se mettre à se passionner pour ce moment qu’il veut capturer et coucher sur la toile.

Ainsi plus que la vie de Géricault, qui nous est tout de même contée, c’est l’histoire du tableau de Géricault qui va occuper le devant de la scène et avec beaucoup de richesse, de charme et de fougue. C’est un exercice qui m’a vraiment subjuguée. Je me suis laissée prendre dans les filets de l’artiste. Certes, j’ai ressenti parfois quelques lassitudes face à son attitude d’artiste romantique maudit dépressif, mais les dessins de Nakahara ont tellement su donner corps à l’atmosphère de cette époque que j’en fus saisie. Une excellente lecture à la fois historique et artistique sur les limites mais aussi les ravages de l’art et sa portée.

Article complet : https://lesblablasdetachan.wordpress....
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