Olivia Rosenthal, née à Paris en 1965, est actuellement maître de conférences à l’Université de Paris-8 (Saint-Denis). Elle y enseigne la littérature française du XVIe siècle et travaille plus particulièrement sur l’articulation entre écrit et oral dans la poésie, sur la lecture à haute voix et sur le statut de l’œuvre et de l’auteur à la Renaissance. Dans ce cadre, elle a écrit un essai : Donner à voir : écritures de l’image dans l’art de poésie au XVIe siècle, publié aux éditions Champion en 1998. Par ailleurs, Olivia Rosenthal écrit des textes de fiction. Son premier roman, Dans le temps, est paru aux éditions Verticales en 1999. Depuis, elle a publié, toujours chez Verticales, trois récits, Mes petites communautés en 1999, Puisque nous sommes vivants en 2000, et L’Homme de mes rêves ou les mille travaux de Barnabé le sage devenu Barnabé le bègue suite à une terrible mésaventure qui le priva quelques heures durant de la parole. Elle a également composé deux fictions radiophoniques (Un épisode sanglant de mon histoire 1 et 2) qui ont été diffusées sur France Culture en novembre 2000.
Je suis toujours aussi impressionnée par la capacité d'Olivia Rosenthal à me faire ressentir des émotions très fortes, toute en semblant éliminer presque tout sentiment de sa prose. Je dois avouer que ce livre-ci m'a moins touché que Que font les rennes après Noël? parce que le deuil reste pour moi une expérience inconnue. En revanche en lisant le quatrième chapitre, Mes Amis, j'ai vraiment retrouvé ce que j'aime tant chez Olivia Rosenthal: l'émotion dans la recherche littéraire.
Un texte volontairement hermétique... Pourquoi pas ? mais il faudrait alors que la langue nous entraîne. On voudrait lire de la poésie quand le texte est artificiel et creux. Il ne suffit pas d'ajouter systématiquement trois adjectifs. Il faudrait qu'ils apportent du sens. Quelques phrases plus réussies me font mettre deux étoiles.
Un livre complexe dans lequel les niveaux de lectures s'alternent, se brouillent et se découvrent successivement. La lecture donne la sensation de mettre le doigt sur des sensations, des moments de compréhension d'états étranges. Pour autant, on peut difficilement mettre ce roman dans une case de "lecture plaisir", la langue d'Olivia Rosenthal est toujours très belle cependant. Les alternances entre récit et paragraphes en italique_ la "voix scientifique"_ donnent un rythme fluide à l’œuvre.
Un petit thriller qui crée beaucoup de questionnement et de doutes sur les événements dans le livre. Rien n’est dit au clair tout est dans les allusions ou le non dit. Sujet tourne autour de l’abandon et de la fuite pour se protéger d’abandon futur. À mon avis il y a aussi to it e la notion de grandir dans ce livre. Ce n’est pas un coup de cœur mais fluide à lire, pas beaucoup de page. Se lit facilement dans un week-end.
I was slightly confused the whole time, but that's fine by me. Some spoilers ahead. The novel is split into five chapters, at first seemingly disjointed, that come together at the end as one story of surviving in a hostile place. That might be the title... Rosenthal's sister passed in a similar manner IRL, too. I really liked the side-by-side scientific narrative, I think it frames the novel nicely. Complex, but great for those who love dystopian and philosophy.
Un livre surprenant. La prose est très rationnelle et pourtant évoque tant de pensées et émotions. Les premiers chapitres m'ont beaucoup plus car ils m'évoquent mes propres cheminements de pensées, brouillons, extrapolés et rationalisant les émotions. Je n'ai personnellement pas trouvé la prose hermétique comme le disent certains avis, mais je reconnais qu'elle est peu commune et peut être difficile à appréhender. Le livre étant assez court je pense qu'il vaut le coup, pour se frotter à cette étrangeté qui fait ressortir des émotions très personnelles.