Fabien Toulmé (born 1980 in Orléans) is a French comic book writer and illustrator.
Originally trained as an engineer, he became known to the wider public for his autobiographical graphic novel, Ce n'est pas toi que j'attendais ("It's not you I was waiting for"), in which he describes his personal struggle with his second daughter being born with Down Syndrome.
on s’attache tellement aux personnages…j’ai adoré !! en plus ça se passe dans un collège de Bordeaux hehe, j’ai reconnu l’endroit et la ville aux dessins 🤭🤭
je pense que je pourrais sans doute reprocher à Toulmé une approche qui est souvent un peu trop utopiste de ses sujets, pas qu'il ignore les problèmes structurels qui contraignent toujours ses personnages, plutôt dans ce qui transparaît de toujours résolument optimiste dans ses personnages. même si ça permet d'adoucir et de rendre abordable les situations toujours dures qu'il dépeint, ça donne parfois un sentiment d'éloignement avec la réalité. mais bon, il faut se rappeler que c'est une fiction et pas un document, même si le taff de recherche est sérieux. c'était super et j'ai bien chialé
Étant moi-même AESH en ULIS, je me devais de lire cette BD.
Je tiens à remercier cet auteur d’avoir pensé à nous, AESH, à l’ULIS, ce dispositif si particulier et essentiel et d’avoir montré les joies et les difficultés de nos métiers.
Cette BD est très réaliste et très touchante. Le petit Matisse est particulièrement attachant et Ivan est juste exceptionnel.
C’est un métier dur dont on ne parle pas assez et qui n’est pas valorisé mais je remercie fortement les auteurs comme lui.
Un roman graphique juste et débordant de vérité. Qui nous rappelle pourquoi on fait ce métier mais aussi pourquoi il est si dur, si éprouvant … et pourquoi on peut lâcher. Merci ❤️
BD très chouette et très touchante. Petite frustration quand j’ai compris que c’était une fiction - du coup je ne sais pas vraiment dans quelle mesure ce qui est décrit tient de la réalité.
Aussi, on peut en effet s’interroger sur le choix d’un personnage masculin pour le rôle principal quand on sait que plus de 90% des AESH sont des femmes.
J'ai travaillé en collège en tant qu'enseignante et j'ai donc également été auprès des AESH et de la classe ULIS. J'ai été ravie de trouver cette bande dessinée qui est pour moi nécessaire afin de comprendre la complexité de leur travail bien trop peu rémunéré et mis en avant. Je pense même qu'elle devrait se retrouver dans tous les CDI afin d'apprendre aux élèves (comme à certains enseignants) ce qu'est "être AESH.
L'histoire de Yvan est très touchante, tout comme sa relation avec Matisse ! On s'attache beaucoup à certains élèves, on se retrouve un peu en eux et surtout : on apprend d'eux. Et oui, les adultes dans le milieu de l'éducation nationale qui vous diront que l'on apprend pas des élèves se trompent, on tire toujours des leçons d'eux et on évolue avec eux. Ce récit était touchant, émouvant, humain et empreint à une belle solidarité ! On s'attache aussi bien aux élèves qu'aux AESH, avec un développement assez égalitaire entre toutes et tous. Les dessins sont vraiment sympas, simple mais surtout accessible !
Le système scolaire français est assez catastrophique, les AESH ne sont malheureusement pas épargné(e)s et souvent sous-estimé au sein des établissements. Pourtant, sans eux, on ne s'en sortirait pas. Cette bande dessinée est un bel hommage à leur travail !
Cette bande dessinée est parfaite pour découvrir l'envers du décor concernant l'inclusion dans le milieu scolaire. En effet, beaucoup d'enfants qui ont des problèmes de santé, des troubles ou des difficultés à suivre une scolarité "normale", ont besoin d'adaptations pour suivre leurs études de manière sereine et adaptée à leurs soucis. J'ai trouvé intéressant de montrer cette facette dans ce livre, je peux même dire que j'ai adoré ma lecture intéressante et assez addictive. Évoquons tout d'abord les dessins, la couleur, l'esthétisme pour résumer. J'aime beaucoup ce style de dessin dans cette bande dessinée car il semble assez grossier en apparences avec des traits faciles sans chercher les détails. Pourtant, il est intéressant. Je trouve quand il est question de bande dessinée pour se concentrer principalement sur le sujet autour de l'inclusion et de l'éducation nationale. De plus, ce style qui pourrait sembler enfantin est parfaitement en adéquation avec l'univers éducatif, j'apprécie beaucoup. L'originalité du style se ressent également à travers des traits que je considère comme des traits "ronds" : beaucoup d'arrondis qui, à mon sens, est la patte du dessinateur. On peut même aller dire qu'inconsciemment, cela symbolise la jeunesse avec l'image des jeunes enfants qui ont des joues bien ronds, ce qui rend ce symbole créé involontairement, plus percutant pour ce roman graphique. Quant aux couleurs, nous avons une palette de couleurs tournant principalement autour du noir, blanc et des couleurs primaires : bleu, jaune et rouge. J'aime beaucoup ce choix de couleurs car cela renforce davantage l'immersion dans le système éducatif. J'adore aussi le fait qu'on joue sur le degré des couleurs en fonction des saisons, par exemple : les couleurs primaires sont froides en hiver, ternes en automne, pimpante au printemps et chaudes en été. Ainsi, je suis séduite par les couleurs qui donnent du peps à l'histoire et montrent bien l'idée du temps qui passe. Concernant la structure du livre, elle reprend la structure d'une narration puisque nous suivons Ivan qui devient AESH. On le suit dans son quotidien à l'école au contact des élèves et de ses collègues mais nous apprenons aussi à le connaître dans sa vie privée entre sa remise en question, son burn out et son immersion dans le système éducatif. On ne s'ennuie pas une seule seconde et j'aime beaucoup cette histoire en continue, représentant une année scolaire, car on peut mieux rentrer dans l'histoire et mieux comprendre le quotidien d'un AESH. Pour conclure, j'aime beaucoup le style de dessin tant dans son graphisme que ses choix de couleurs car il est totalement cohérent avec l'univers de ce roman graphique. Le dessin se met au service de l'histoire et apporte une meilleure immersion à la fois dans le système éducatif mais aussi dans l'inclusion.
Poursuivons la chronique en analysant cette BD en profondeur. J'ai beaucoup apprécié de lire cette bande dessinée qui m'a fait réagir car je ne sais pas si je dois être admirative du combat des enseignants, du personnel à intégrer tous les enfants dans l'école en s'adaptant à certaines situations, ou être choquée par le fait que l'éducation nationale ne prenne pas plus au sérieux lesdites situations pour que les enseignants ne soient pas démunis. Le protagoniste est l'incarnation parfaite d'une personne qui est perdu dans sa vie professionnelle, a subi un burn out, débute dans une reconversion en tant qu'AESH. Cette profession, peu valorisée dans le système éducatif, est pourtant importante pour permettre à des élèves en difficultés de pouvoir suivre une scolarité de la manière la plus sereine et la plus normale possible avec quelques adaptations. J'ai été scandalisée de constater le manque de formation, d'informations à la disposition de l'ensemble du personnel : ils doivent se débrouiller, bricoler et apprendre sur le tas à gérer des situations souvent délicates, telles que les crises, menaces, peurs, etc. Cette bande dessinée décrit parfaitement les difficultés que rencontrent les enseignants, les autres professions éducatives en montrant l'envers du décor. Outre cet aspect, on évoque également les conditions des enseignants souvent débordés, à bout de souffle, ne tenant qu'à un fil face au manque de soutien de l’Éducation, manque de moyens, des classes souvent saturées... Fabien Toulmé montre clairement la détresse de ce milieu tant les enseignants que les AESH et bien d'autres encore. En tout cas, je reste une nouvelle fois sidérée par le manque de considération des AESH. Je pensais qu'ils suivaient des formations, avaient de l'expérience mais on remarque à travers Ivan que les élèves d'ULIS peuvent avoir un accompagnant peu expérience, paumé et souvent quittant l'emploi. C'est aberrant ! De plus, on évoque également un autre thème majeur de ce roman graphique : l'inclusion. Qu'est-ce que l'inclusion ? C'est la question que l'on peut se poser en lisant ce livre. On remarque qu'il y a une belle tentative d'inclure tous les élèves avec des problèmes que ce soient les autistes, ceux atteints de diverses maladies, ont des difficultés à suivre une scolarité. Nous pouvons voir qu'on tente de leur proposer une scolarité adaptée pour eux mais nous remarquons également les limites de l'inclusion puisqu'ils ne peuvent hélas pas tous suivre dans des classes dites normales. J'ai bien aimé qu'on évoque tous les aspects positifs et négatifs pour montrer à la fois le progrès dans l'enseignement mais aussi le frein. En tout cas, ce livre offre un aperçu percutant autour de la profession. Nous avons donc une intrigue immersive, montrant l'envers du décor dans le système éducatif. L'inclusion dans l'éducation montre bien ses différentes facettes tant ses progrès que ses failles, ce qui rend l'immersion plus intéressante avec son lot d'interrogations.
Pour conclure, j'ai adoré ma lecture très intéressante autour du système éducatif notamment dans l'inclusion. On voit les difficultés que rencontrent les professions de l'enseignement ainsi que les AESH qui sont démunis et doivent survivre par leurs propres moyens vu le manque de formations, d'informations et de moyens. Enfin, le graphisme m'a fortement plu tant dans les couleurs que le style plaisant.
Il y a des livres qui vous attrapent sans faire de bruit, comme une main posée sur l’épaule, légère mais insistante. ULIS de Fabien Toulmé fait partie de ceux-là. On l’ouvre sans attente particulière, pensant feuilleter une bande dessinée documentaire de plus et l’on se retrouve quelques pages plus loin à ressentir une étrange intimité avec ces enfants, ces adultes qui les accompagnent, ce monde qu’on croyait connaître et qu’on découvre sous un autre angle.
Ce qui frappe d’emblée, c’est la justesse. Pas la justesse démonstrative, celle qui veut prouver, convaincre, s’imposer — non : une justesse douce, pudique, presque effacée. L’auteur observe. Il écoute. Il accueille. Il restitue l’ordinaire d’une classe ULIS avec une attention qui fait penser aux gestes minuscules. On sent le souci de vérité, mais sans pathos ; la volonté de comprendre, mais sans disséquer.
Le dessin participe à cette retenue. Un trait simple, presque dépouillé, qui laisse respirer les pages. Rien de spectaculaire : des visages ouverts, des regards qui disent plus que les mots, des silences qui s’étirent entre deux cases comme une respiration nécessaire. Tout est à hauteur humaine. À hauteur d’élève même. On n’est jamais dans la démonstration graphique, mais dans l’attentive traduction du réel. Et ce réel, Fabien Toulmé le connaît : son immersion auprès des classes ULIS se lit à chaque geste, chaque inflexion, chaque hésitation du récit. Rien ne sonne faux.
Le personnage d’Ivan, ingénieur en reconversion après un burn-out, sert de guide dans cet univers. C’est à travers ses doutes, ses maladresses, ses enthousiasmes parfois naïfs que l’on entre dans le quotidien des AESH et des élèves qu’ils accompagnent. Il est imparfait et c’est ce qui le rend profondément attachant. On suit sa trajectoire comme on suivrait quelqu’un qui apprend à marcher de nouveau : avec une sorte d’empathie instinctive, de tendresse involontaire. Ses moments de fatigue, de lassitude, de découragement ne sont jamais dramatisés — ils sont vécus, simplement, sans fard. C’est précisément dans cette simplicité que le récit gagne en densité.
ULIS est aussi un livre qui choisit la nuance. On pourrait imaginer qu’il tape du poing sur la table, qu’il dénonce frontalement les manques, les injustices, les aberrations du système éducatif. Il pourrait. Il ne le fait pas. Fabien Toulmé reste dans la demi-teinte, dans l’observation plus que dans la condamnation. Certains lecteurs pourraient regretter cette absence de colère explicite, cette façon d’effleurer les enjeux sans s’y engouffrer. Pourtant, ce choix lui permet de préserver une forme de délicatesse, de respect pour les personnes qui vivent tout cela au quotidien — une forme de pudeur qui, selon les sensibilités, touchera profondément ou frôlera trop légèrement.
On pourrait parfois souhaiter que certains personnages secondaires — élèves, professeurs, accompagnants — existent davantage, dépassent le rôle assigné par le récit. Néanmoins, peut-être est-ce justement ce manque qui dit quelque chose de notre rapport au handicap et à l’école inclusive : tant de visages qu’on aperçoit sans les regarder vraiment, tant de trajectoires qui ne nous sont dévoilées qu’en fragments.
En refermant cet ouvrage, on n’a pas appris des « vérités » sur l’éducation inclusive ; on a plutôt rencontré des êtres humains. On n’a pas reçu un réquisitoire ; on a partagé un quotidien. On ne ressort pas armé de certitudes ; on sort plus attentif, plus humain peut-être — comme si ce livre avait discrètement déplacé quelque chose en nous.
C’est une bande dessinée qui demande de la disponibilité, de la douceur, un peu de lenteur. Ceux qui attendent un récit intense, dramatique, rythmé, n’y trouveront pas leur compte. Cependant, pour les autres — ceux qui aiment qu’un livre les accompagne plutôt qu’il les secoue, qu’il prenne le temps de s’installer dans un coin de leur regard — ULIS est une lecture précieuse, aussi discrète que nécessaire.
Dans Ulis, Fabien Toulmé nous propose d'embarquer pour une année dans une classe ULIS (Unité localisée pour l'inclusion scolaire), en suivant Ivan, ancien ingénieur en informatique en burnout, qui, sur conseil de pôle emploi, accepté un poste d’AESH (Accompagnant des élèves en situation de handicap) dans un établissement de Bordeaux. Assigné à un élève atteint d'un trouble du spectre autistique, les débuts sont durs, mais au fil du récit, il en sortira changé, et au-delà d'aider un élève, cet élève l'aidera en retour.
J'ai trouvé cette BD émouvante et intéressante. Fabien Toulmé nous raconte, certes, de manière romancée le parcours d’Ivan, mais également le fonctionnement des ULIS et des différents dispositifs associés en s'appuyant sur des échanges qu'il a pu avoir avec du personnel travaillant dans ce milieu. Ce n'est pas seulement l'histoire d'un “mec un peu paumé” qui est catapulté AESH par nécessité (fin de ses droits chômages), mais aussi l'histoire d'une renaissance, d'une réconciliation et les histoires d'enfants à qui on a dit “tu es différent”.
Certes la BD est un peu édulcorée, l'auteur nous parle rapidement des familles de ces enfants, mais jamais du harcèlement que ceux-ci peuvent subir. De plus, à l'exception des crises de Matisse, tout semble se passer parfaitement bien dans la classe, les intégrations en classe, les relations entre les élèves.
La lecture s'est révélée un peu frustrante parfois, notamment lorsque les personnages parlent d’ESS, d’ITEP, d’AESH ou de CFG sans explication de la signification de ces acronymes. Mais cela participe à l'immersion dans le récit du point de vue d’Ivan, qui est lui-même nouvel arrivant dans ce milieu sans aucune formation préalable.
En résumé, j'ai beaucoup apprécié ce récit, qui m'a fait découvrir un milieu que je ne connaissais pas du tout, avec le trait très reconnaissable de Fabien Toulmé. De plus, le personnage d’Ivan a résonné en moi, étant également ancien ingénieur informatique.
Merci à NetGalley et à l’éditeur de m’avoir permis de lire ce livre en échange d’une critique honnête.
Ingénieur informatique en dépression après un burn out, Ivan accepte un poste d’AESH (Accompagnant d’Élève en Situation de Handicap) dans un collège. Au sein d’une classe d’ULIS (Unité Localisée pour l’Inclusion Scolaire) accueillant des élèves aux personnalités et aux besoins variés, il doit prendre en charge Matisse, enfant atteint de troubles autistiques sévères. Pour Ivan ce nouvel environnement professionnel et ce garçon au profil particulier dont il a la charge représentent une épreuve difficile à surmonter. Les rapports avec l’enseignante sont tendus et il peine à voir quelle peut être son utilité dans un système dont il ne comprend pas vraiment les tenants et les aboutissants. Une fois encore toute l’humanité de Fabien Toulmé résonne avec force dans ce one shot d’un réalisme sidérant. Impossible de raconter le quotidien d’un AESH et d’une classe d’ULIS avec tant de détails sans y avoir effectué une plongée en profondeur, c’est une évidence. Rien n’est surjoué, rien ne sonne faux, tant dans le portrait des élèves que dans celui des adultes. Le manque de moyens et de personnel, le combat des parents pour assurer l’instruction de leurs enfants « différents », le manque d’empathie de certains profs, la méchanceté gratuite de certains élèves, rien n’est mis sous le tapis. Ivan est hyper touchant, plein de failles et de questionnements sur le sens même de sa présence au sein d’un environnement scolaire si particulier. La difficulté qu’il rencontre à trouver sa place est parfaitement soulignée. Ni béquille ni prothèse, ni père de substitution ni ami, il ne sait comment se positionner auprès de l’enfant dont il a la charge. Petit à petit, il va néanmoins prendre la mesure de son rôle et trouver une forme d’épanouissement dans une fonction aussi ingrate qu’avare en reconnaissance. Une leçon de vie et de tolérance doublée d’un formidable coup de projecteur sur ces professionnels de l’éducation sans qui le fonctionnement de l’école de la république, même bancal et imparfait, serait tout simplement impossible.
. . Ulis • Une bd choc sur l’inclusion et les classes Ulis. • Je ne sais pas si je suis admirative ou complètement choquée par ce que j’ai lu. L’auteur a probablement voulu nous montrer les deux faces des acteurs des classes Ulis. On va y trouver les professeurs qui s’activent à faire au mieux pour les enfants. qui les poussent en avant, qui les font grandir. On va aussi y trouver des profs désabusés, fatigués de devoir gérer des gosses porteurs de handicaps. Au milieu de ça, il y’a Ivan. En reconversion professionnelle, il est totalement perdu au milieu de tous ces gosses aux parcours différents. Je n’ai pas du tout compris ce personnage. La reconversion entreprise est un 360 qu’il ne maîtrise pas et dont il n’a pas du tout mesuré l’ampleur. Il a fallu s’adapter, se forcer, se faire aider d’un psychologue et je ne sais pas si je trouve ça louable et peu crédible. • J’ai eu du mal à comprendre qu’on puisse faire travailler des AESH sans formation, cela me parait tellement inconsidéré. Puis j’ai découvert, à la lecture de cette BD, que même les professeurs des écoles ne l’étaient pas, ce que je trouve aberrant. Heureusement qu’il existe des gens qui se démènent pour faire grandir ces gamins si particuliers, grâce à leur empathie, leur persuasion et leur seule force de caractère. • Je suis sidérée par le peu de considération du gouvernement pour ce genre de classes spécialisées, qui sont plus que nécessaires pour les enfants porteurs de handicaps. Le plus gros du travail est abattu par des profs passionnés et altruistes, dont les épaules plient sous une trop grande responsabilité. À l’image de Pauline, la prof référante, qui se bat comme une lionne pour les gamins de sa classe. Mais s’ils ne le font pas, qui le fera ? • Si tu veux partir en classe de mer avec les Ulis, c’est ici : https://amzn.to/46z37pX • #InstaBook #Bookstagrammeuse #HeleneEtLesBouquins #BandeDessinée #Ulis #Handicap #Jeunesse
Un grand merci à #NetGalleyFrance et aux Éditions Delcourt | Mirages pour la lecture de la version numérique de #Ulis !
Suite à une rupture amoureuse doublée d'un burn-out, Ivan se voit contraint d'accepter un poste d'AESH. Sans aucune expérience du handicap ni aucune formation sur le sujet, il va devoir faire de son mieux pour accompagner Matisse - pré-adolescent souffrant de troubles autistiques - dans sa scolarité en classe ULIS.
Je connais un tout petit peu et de loin le milieu des classes ULIS et le poste d'AESH pour côtoyer des personnes qui ont exercé ou exercent ce métier si difficile. Je ne partais donc pas de zéro en ouvrant l'album, mais j'ai beaucoup apprécié les explications succinctes et suffisantes fournies par l'auteur. Donc, ULIS est une excellente entrée en matière pour ouvrir les portes de ce vaste sujet de scolarité et, plus largement, de société. Car comment envisager une inclusion sereine des personnes handicapées en collectivité si on ne commence pas dès leur scolarité... J'ai trouvé que Fabien Toulmé décrivait parfaitement les tenants et aboutissants des parcours scolaires et cursus du secondaire, avec ou sans cette fameuse "inclusion" - trop souvent sur-vendue. Il met en exergue les manques de moyens (financiers et humains) aussi bien que les situations très personnelles hétéroclites des enfants accueillis en dispositif ULIS.
Comme à son habitude, Fabien Toulmé entre rapidement dans le vif du sujet, tente de montrer les différentes facettes des situations, réussit à explorer des contextes aussi particuliers que généralisés... le tout avec énormément de sentiments, d'émotions, de respect, d'humour et de réalisme. Donc, à nouveau : chapeau l'artiste, bravo l'auteur, et merci Monsieur Toulmé !
Ex-ingénieur en informatique, Ivan est en plein burn-out. Son univers habituel s’est complètement effondré. On lui propose de devenir AESH, et il accepte, sans vraiment savoir ce que c’est réellement. Le voilà parachuté en pleine classe puis rapidement au sein d’une réunion dans laquelle on détaille l’accompagnement à mettre en place pour accueillir le jeune Matisse. Ivan en sera chargé. Avec des contrats précaires (un an renouvelable), sans formation, à temps partiel, payés à peine au smic horaire, sans aucun lien avec ses précédentes activités, ces AESH s’improvisent aidants et soutiens d’enfants. Ces derniers présentent des troubles divers, allant du syndrome autistique au handicap invisible avec leurs différents DYS, en incluant le handicap physique et sensoriel. Sans le dévouement de l’enseignant titulaire de la classe, aucune possibilité que le système fonctionne. Seulement, jusqu’à quand la fonction de transmettre des connaissances et d’éveil à la curiosité doit se compléter de nuances telles que le dévouement qui ne rentre dans aucune compétence du professeur. 50 000 enfants non accompagnés au 27 octobre 2025 !
Ivan, devenu AESH un peu par hasard après un burn-out, intègre une classe ULIS. Fabien Toulmé nous fait découvrir ce dispositif particulier, où les élèves sont à la fois réunis et intégrés dans leur classe de référence. On suit le regard d’un novice, partagé entre volonté d’aider et sentiment de ses propres limites.
La BD rend compte avec réalisme de la difficulté du métier : manque de formation, intégration compliquée, peur de mal faire. Mais elle met aussi en lumière le travail colossal de l’enseignante, seule face à la diversité du groupe, ainsi que la richesse des échanges avec les élèves. Plusieurs handicaps sont évoqués – autisme, bégaiement, troubles langagiers ou handicaps physiques – avec une grande humanité.
Les dessins, simples mais expressifs, aux couleurs chaudes (orange, bleu), traduisent parfaitement les émotions et renforcent l’authenticité du récit.
Une bande dessinée touchante et nécessaire, qui éclaire le rôle des AESH et des classes ULIS, et qui ouvre un vrai regard sur l’inclusion scolaire.
Une belle BD qui met en avant un métier souvent méconnu et peu considéré de l’éducation nationale, et pourtant si essentiel. On sent que l’histoire est renseignée et le cadre est réaliste. On s’attache rapidement aux personnages et le regard sur les enfants est bienveillant sans tomber dans le pathos. Je regrette toutefois que les enjeux du manque de moyens ne soient pas davantage développés. Car si le courage des enseignant-es est bien montré, le mépris de l’institution et le fossé entre le discours du ministère et la réalité des décisions prises par nos dirigeants, et qui est pourtant le cœur de ce qui rend nos métiers si frustrants, n’est pas ouvertement critiqué. Le parcours du personnage principal pour une telle BD est somme toute assez classique, mais le métier qu’il dépeint gagne à être connu et surtout valorisé, ce que participe à faire cette œuvre tendre et informative.
Merci à l’éditeur et à NetGalley pour cette copie digitale.
encore un super témoignage de la part de Fabien Toulmé qui nous immerge dans un milieu trop peu représenté (de manière réaliste) on s'attache fortement aux personnages, tant les adultes que les élèves qui sont terriblement touchants. j'ai beaucoup aimé le fait que oui, l'accent est bien évidemment mis sur les réussites (notamment les progrès de Matisse face à ses débuts dans la classe, ou l'évolution d'Ivan qui va mieux physiquement, mentalement et professionnellement) mais aussi les moments où tout ne se passe pas forcément pour le "mieux" (Goran qui abandonne les cours, le décès d'Inès...). J'ai d'ailleurs trouvé ça vraiment bien que chaque moment est présenté que manière plus ou moins "neutre" (le texte ne nous dit pas "ça c'est quelque chose de mauvais, mais ça c'est bien) et que la seule chose qui compte, c'est de savoir si comment cet évènement là en particulier influence le personnage
Comme toujours, Fabien Toulmé nous livre un récit touchant et empathique, sur le burn out et le handicap cette fois. Même si cela reste de la fiction (bien documentée tout de même), il nous fait découvrir le quotidien des profs et accompagnants de ces enfants un peu différents. Tous les personnages sont terriblement attachants (peut-être parce que profondément humains ?) et je n’ai pas réussi à poser ce roman graphique avant de l’avoir fini. Une belle réussite !
Quand un ingénieur informatique qui tente de se relever d'un burn-out croise le chemin d'élèves en ULIS d'un collège, ça donne une petite pépite signée Fabien Toulmé.
Un regard juste sur ces unités présentes en collège, leurs difficultés, leurs particularités et aussi leurs réussites. Tout est vrai, rien n'est amplifié ni trahi.
Un bonheur de roman graphique ! Fabien Toulmé nous immerge dans le quotidien d’une classe ULIS, qui accueille des élèves en situation de handicap. Son dessin rond et sa palette aux couleurs douces servent parfaitement son propos juste et sensible. Une BD émouvante sur la réalité imparfaite de l’inclusivité à l’école.
Phénoménal! Absolument magnifique! Le développement des personnages est incroyable, on s'attache à eux, le développement de la relation entre Ivan et Matisse, le travail de recherche qui a été fait.
Gros gros coup de coeur. Fabien Toulmé est vraiment un de mes auteurs actuels préféré, j'attends toujours avec impatience chacun de ses nouvelles parutions.
On est toujours bien dans une histoire de Fabien Toulmé. On sait qu'on aura beaucoup de recherches, de la bienveillance et un récit vraiment humain. Je n'ai jamais été déçue pour le moment et cette fois encore, j'ai été sacrément émue. Juste beau quoi.
Je n’ai pas pu ne pas lire ce roman graphique en étant enseignante spécialisée. Ça a beaucoup fait écho à mon expérience en UEE. J’ai souri, j’ai ri et j’ai pleuré, c’est vrai. Parce que je sais à quel point on peut se battre pour ces élèves extraordinaires, à quel point ils entrent dans nos vies et les marquent à jamais et à quel point la société est encore si peu adapté à tous ces enfants incroyables. Bon, bref, vous avez compris, je ne suis pas du tout objective, c’est mon quotidien. Ce roman me semble réaliste, et mérite d’être davantage mis en avant pour promouvoir l’inclusion, qui rappelons-le est un droit pour tous.