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Le Désir dans la cage

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280 pages, Paperback

Published August 20, 2025

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Alissa Wenz

6 books

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Community Reviews

5 stars
10 (23%)
4 stars
23 (54%)
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1 star
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Displaying 1 - 10 of 10 reviews
Profile Image for Alice TUET.
218 reviews
August 23, 2025
3,5🦀
Une jolie biographie TRÈS (trop ?) romancée qui conte la vie de Mel Bonis, compositrice oubliée de la Belle Époque. La ou le récit est très prenant et les personnages plutôt attachants, l’intrigue va parfois un peu vite. Je comprends l’intérêt de dérouler l’ensemble de sa vie mais les détails intéressants du quotidien sont parfois manquants. On a l’impression de survoler sa vie, ma foi fort intéressante et parfaite pour une intrigue romancée. Aussi la narration à la deuxième personne is a no…ca ne m’a pas tant dérange mais il n’y a pas de “justification” à son utilisation, cela rend le récit distant et un peu superficiel.
De manière générale c’est un bon roman qui se lit très bien, une jolie ode à la musique, mais qui aurait mérité un peu plus de détails et une narration autre
Profile Image for Sonia Pupier Goetz.
851 reviews35 followers
December 5, 2025
Un roman bouleversant sur une femme que l’Histoire a trop longtemps mise entre parenthèses.

« Une femme qui compose est une femme qui désobéit. » Cette phrase aurait pu être le fil rouge du roman d’Alissa Wenz, tant elle résume avec justesse le destin de Mélanie Bonis, compositrice oubliée de la fin du XIXe siècle, à qui l’autrice redonne ici souffle, voix… et chair.
Une héroïne invisible, rendue visible

« Le désir dans la cage » retrace la vie de Mélanie Bonis, dite Mel Bonis, musicienne talentueuse, élève du Conservatoire de Paris, contemporaine de Debussy, Satie, Franck. Et pourtant, ce nom ne vous dit peut-être rien. C’est précisément tout l’enjeu de ce roman : sortir de l’ombre une femme géniale, que la société patriarcale a voulu contraindre au silence.

Avec une plume limpide et habitée, Alissa fait revivre une femme née trop tôt, dans un monde qui refusait à une fille le droit de jouer du piano, de composer, de créer et d’aimer librement. Très vite, on comprend que Mélanie est habitée par une force intérieure puissante, presque mystique, qui la pousse vers la musique malgré l’interdit familial. Et là commence une vie double : celle qu’elle rêve et celle qu’on lui impose.
Le choix impossible entre l’amour et le devoir

Ce qui m’a profondément touchée dans ce roman, c’est la tension constante entre le feu intérieur de Mélanie et la cage sociale dans laquelle on veut l’enfermer. L’amour qu’elle éprouve pour le chanteur Amédée Hettich, avec qui elle partage une passion autant artistique que charnelle, est pur, vibrant… mais inacceptable. On ne laisse pas une jeune fille bourgeoise décider de son avenir. Elle devra renoncer à son amour, à sa liberté et épouser un industriel choisi par ses parents.

« Albert Domange était deux fois veuf, et père de cinq enfants. Il cherchait une épouse pour la troisième fois. C’était un excellent parti. Il avait une belle fortune, on le disait sympathique. »

Et pourtant, elle n’abdique jamais totalement. Elle compose. En secret, souvent. Sous pseudonyme. Elle cache, elle dissimule, elle lutte. Ce roman m’a bouleversée parce qu’il ne s’agit pas simplement d’un récit historique ou féministe, mais d’un combat intime, poignant, viscéral. Celui d’une femme qui refuse d’éteindre la flamme qui l’habite.
Une narration sensible et immersive

Alissa parvient à mêler avec beaucoup de justesse l’élégance de la reconstitution historique à une narration intime, presque sensorielle. On ressent les corsets qui serrent, les regards qui jugent, les silences qui étouffent. Mais surtout, on entend la musique. Celle de Mel, inspirée, foisonnante, tourmentée. Une musique de l’âme, jamais abstraite.

J’ai été particulièrement émue par la manière dont l’autrice nous plonge dans l’intériorité de Mélanie. Ses contradictions, ses failles, ses élans. On la voit enfant curieuse, jeune femme passionnée, mère divisée, créatrice insatiable. Chaque étape de sa vie est décrite avec une délicatesse rare. On s’attache à elle profondément. Et personnellement, je me suis sentie très proche de Mélanie. Comme elle, j’ai parfois eu cette impression de devoir négocier mes désirs avec le monde. De devoir me cacher pour exister pleinement.

« Toute ta vie, on t’a dit que c’était normal, et tu as trouvé cela normal. On t’a dit qu’il en était ainsi, et il en a été ainsi. Cela t’était aussi naturel que l’air dans tes poumons, le soleil qui se lève. Toute ta vie, tu as accepté. »

Une construction originale, une adresse troublante

L’un des choix stylistiques les plus marquants du roman est sans doute l’usage du « tu ». Dès les premières pages, Alissa adopte cette forme peu commune, qui peut surprendre, voire déstabiliser au départ. On comprend vite que ce « tu », c’est Mélanie qui se parle à elle-même. Comme une tentative de garder le cap, de se souvenir, de ne pas trahir celle qu’elle aurait pu être. Ce procédé crée une intimité particulière entre le personnage et le lecteur. On a l’impression d’assister à un dialogue intérieur, à une lutte entre le devoir et le désir, entre la voix sociale et la voix intime. Cette narration rend les émotions plus crues, plus immédiates, comme si Mel cherchait à se convaincre elle-même de ne pas renoncer. Cela participe pleinement à l’intensité du roman et à sa singularité.
Un roman comme un acte de réparation

Au-delà de l’histoire individuelle de Mélanie, « Le désir dans la cage » est aussi un hommage vibrant à toutes ces femmes artistes que l’Histoire a effacées. Il interroge la place des femmes dans la création, dans la mémoire collective, dans le récit qu’on fait de la culture. Et il le fait sans militantisme sec, mais avec une émotion à fleur de peau, portée par une plume d’une grande finesse.

Ce roman m’a parfois mise en colère, souvent émue, toujours captivée. C’est un texte qui résonne longtemps après l’avoir refermé. Parce qu’il donne à entendre une voix qu’on a trop longtemps réduite au silence. Et cette voix, désormais, je ne l’oublierai plus.

« Le désir dans la cage » est un roman vibrant, intime et universel, sur le combat d’une femme pour exister à travers sa musique. Alissa Wenz y donne chair à une héroïne bouleversante, à laquelle je me suis sentie profondément liée. Un hommage lumineux et nécessaire à Mel Bonis et à toutes les femmes que l’on a contraintes à l’effacement.

« Sourire est une question de volonté. »

Je remercie les Editions Les Avrils et NetGalley pour cette lecture.

#Ledésirdanslacage #AlissaWenz #LesAvrils #NetGalleyFrance
Profile Image for vic.
99 reviews8 followers
August 25, 2025
3,5🍉
cf le commentaire d'alice 🫡
1,347 reviews56 followers
September 25, 2025
Tout de suite, j’ai aimé le style à base de « tu » désignant Mélanie Bonis que l’on découvre enfant se prenant de passion pour le piano familial inutilisé.

J’ai aimé la suivre au Conservatoire où elle côtoie Debussy et Satie ; j’ai aimé son amour naissant avec le chanteur Amédée-Louis Hettich et j’ai eu de la peine lorsque ses parents mettent leur véto.

J’ai aimé son mari Albert Domange qui fait des affaires et aime la vie, manger, faire l’amour… Lorsque Mélanie l’épouse, il est veuf avec 5 enfants.

J’ai aimé la domestique Choute qui veille sur Mélanie, quelque soit ses problèmes et ses secrets.

J’ai aimé les leitmotivs des gants blancs des femmes sur les lèvres des hommes ; de la galerie des portraits dans la grande maison ; du chapeau à voilette de Mélanie.

J’ai aimé l’air des pêcheurs de perle (« Je crois entendre encore… ») et de la comptine « Mon père m’a donné un mari, mon Dieu quel homme quel petit homme… ». J’ai aimé que ce roman soit en musiques.

Et surtout, j’ai découvert le compositeur Mel Bonis, alias Mélanie Bonis, mariée à Albert Domange : sa façon de composer avec Amédée puis seule ; sa période sans composition lors des naissances de ses 4 enfants ; l’obligation de passer pour un homme afin de gagner un concours et de faire jouer ses oeuvres.

J’ai aimé croiser Massenet et Saint-Saëns, Ravel et Fauré dans ces pages.

J’ai aimé sentir l’époque des grands dîners et le goût pour Cythère venu de Victor Hugo.

J’ai aimé cette femme qui se sait une compositrice de talent et qui se bat pour faire entendre sa musique malgré les critiques misogynes.

L’image que je retiendrai :

Celle de la passion extra-conjugale de Mélanie pour Amédée décrite avec tant de passion.

https://www.alexmotamots.fr/le-desir-...
Profile Image for Nathlit.
169 reviews4 followers
October 12, 2025
La Pianiste 🎹

Quel est ce désir, qui va étreindre tout au long de sa vie Mel Bonis?

Désir d'être une musicienne compositrice reconnue autant que ses pairs du conservatoire.

Désir d'être une femme aimée sans avoir le choix de l'homme qui partagera son existence.
Albert Domange sera le choix de la sécurité et de la raison, l'amour conjugal.
Amédée Celui de la passion amoureuse, deux cœurs réunis dans la création artistique, elle compose la musique lui les poèmes.

Celle d'être une mère, pour Jeanne, Albert Edouard et Madeleine.

Il y a deux portraits celle de Mélanie Domange, et celui de Mel Bonis, parfaitement entrelacés.

Une vie de femme, divinement racontée par Alissa Wenz, cette narration à la deuxième personne, peut être pour marquer qu'il n'y a pas de différence entre les femmes d'Hier, et celles d'aujourd'hui, comme un sentiment d'égalité.

Une narration rythmée comme une partition musicale, une symphonie douce et calme pour les passages tendres et moments de bonheur, qui laisse place à une écriture furieuse et nerveuse pour dénoncer épreuves et injustices de la vie de Mel Bonis.

Si Mélanie Domange habite la cage dorée, Mel Bonis est habitée par le désir de jouer du piano et de composer. Car au cœur de ce récit raisonne surtout le coeur d'une femme musicienne et compositrice, désireuse d'exercer son art à l'intérieur de la cage domestique autant que devant un public, face à ce milieu qui tolère plus les hommes que les femmes.

Un récit de feu et d'illusions perdues, pour découvrir une musicienne oubliée, un roman puissant sur une femme portée par sa passion musicale.
Profile Image for lolasbks.
49 reviews3 followers
November 14, 2025
Absolument sublime, j’ai été captivée par l’écriture de l’actrice, le « tu » m’a encore plus plongée dedans, et je trouve la tragique histoire de Mel Bonis tristement belle
Profile Image for Exuline.
469 reviews9 followers
September 1, 2025
En quelques mots :

Un roman émouvant, sensuel et profondément féminin, qui redonne voix à une compositrice méconnue et interroge, à travers son histoire, la place des femmes dans l’Histoire et dans l’art.
Roman confidence, souffle intime, presque charnel, un texte vibrant, sensuel où la musique devient à la fois désir, cri et liberté.

En beaucoup plus de mots :

Telle une partition jouée à huis clos, Le Désir dans la cage nous emporte dans l’intimité de Mélanie Bonis — connue sous le nom de Mel Bonis, car un prénom masculin sonnait plus crédible, plus discret — compositrice à une époque (fin XIXᵉ – début XXᵉ siècle) où le féminin de ce mot n’existait même pas.

Mais dans ce monde régi par les hommes, sa vie reste une cage dorée. Elle aime, mais on l’empêche d’épouser celui qu’elle a choisi. Elle compose, mais son génie est étouffé par les convenances. Elle vit, mais toujours derrière des barreaux invisibles.

On traverse avec elle les drames fondateurs de sa vie : la perte de sa petite sœur, son amour contrarié, son mariage arrangé. Mélanie endosse les rôles imposés — épouse, mère, maîtresse de maison — mais sous la surface docile couve une énergie vive, sauvage, irrépressible : celle de la musique, celle du désir. Ses mains courent sur le piano comme son esprit vers l’extase… et vers lui, l’amant interdit, l’amour éternel.

Tel un morceau de musique romantique, le roman épouse un rythme envoûtant, porté par un choix narratif audacieux : l’écriture à la seconde personne. Ce « tu » instaure une voix intime, presque une confidence, qui place le lecteur au plus près de cette femme oubliée, comme s’il partageait ses secrets et ses élans les plus intimes.

L’écriture, vibrante et sensuelle, épouse le souffle romantique et charnel de cette vie entravée. Dans ce destin féminin incandescent, on ressent la beauté et la douleur d’un désir qu’aucune cage ne peut étouffer. La Belle Époque défile : salons bourgeois, figures prestigieuses (Debussy, Saint-Saëns), échos d’un monde en mutation. Mais c’est elle qui brille, elle qui prend place dans la lumière, malgré les sacrifices, malgré la tristesse.

Le Désir dans la cage est un roman intime et bouleversant, féministe sans slogan, sensuel sans ostentation. Un texte sur la création, la passion, ce feu intérieur que ni les convenances ni les barreaux dorés ne peuvent éteindre. Et si c’est dans cette cage qu’elle a trouvé la force de devenir immortelle, alors peut-être que sa contrainte a été le berceau même de sa liberté.
Profile Image for MYLENE COLAS.
22 reviews1 follower
November 6, 2025
Le très beau livre de Alissa Wenz, LE DESIR DANS LA CAGE évoque la compositrice Mel Bonis, qui vécut à Etiolles dans sa jeunesse, village de mon enfance...
Quand la littérature rencontre la musique et ton histoire personnelle 😍📚
Profile Image for Louenore.
134 reviews
November 25, 2025
Je n'aurai sans doute jamais lu ce livre si je n'avais pas eu la chance d'échanger avec son autrice. l'écouter parler de Mel Bonis m'a donné terriblement envie de la découvrir. une très belle lecture et j'ai beaucoup aimé l'emploi de la deuxième personne du singulier, c'est rare et très agréable.
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