"Les faits. Le peu qu'on en a su pendant des mois. Ce qu'on a cru savoir. Les rumeurs, les récits. Sur ce meurtre, longtemps, l'unique certitude fut la météo. Ce samedi-là, il a fait beau. Dans les commerces et sur les parkings des hypermarchés, on pointait le ciel, on parlait d'été indien. Certains avaient ressorti leur bermuda et leurs tongs. Ils projetaient d'organiser des barbecues dans leur jardin.
L'agresseur, a-t-on assuré, s'est introduit dans la maison de l'impasse en plein jour. On ignore à quelle heure. Pour trancher, il faudrait disposer du rapport du policier qui a dirigé les investigations. Malheureusement, quatorze mois après les faits, il ne l'a toujours pas rendu."
Face à l'opacité de ce fait divers qui l'a touchée de près - peut-être l'œuvre d'un serial killer -, Irène Frain a reconstitué l'envers d'une ville de la banlieue ordinaire. Pour conjurer le silence de sa famille, mais aussi réparer ce que la justice a ignoré. Un crime sans importance est un récit taillé comme du cristal, qui mêle l'intime et le social dans des pages tour à tour éblouissantes, drôles ou poignantes.
Irène Frain parle dans ce roman de l'assassinat de sa sœur âgée de 79 ans il y a maintenant 2 ans. Elles ne se voyaient plus depuis des années, depuis que Denise a été diagnostiquée bipolaire et que son médecin lui avait alors conseillé de cesser toute relation. Mais lorsqu'elle apprend ce drame (des semaines après), elle ne peut s'empêcher de repenser à cette sœur qu'elle a tant admiré. Irène Frain décide alors de comprendre ce qu'il s'est passé et de suivre l'enquête. Mais là est tout le problème, l'enquête est au point mort, aucun juge d'instruction n'a été nommé et le policier en charge de l'enquête n'a toujours pas remis son rapport 1 an 1/2 après les faits. Et les faits, c'est bien tout ce à quoi elle peut se raccrocher. Les faits et sa colère devant l'institution policière et judiciaire qui n'avance pas et qu'il ne faut surtout pas bousculer au risque de les vexer. Un travail minutieux, cathartique, qui permet à Irène Frain d'entamer son deuil. Un très beau récit sur la perte d'un être cher même quand on s'en est éloigné, sur l'enfance et toute la magie qu'elle recelle. En espérant que ce récit permettra de réveiller les institutions de la République ... mais comme elle le dit à plusieurs reprises, que se passe t il pour les familles qui n'ont pas de voix qui portent comme la sienne ?
Dans ce récit, Irène Frain évoque le crime de sa sœur, violemment agressée dans son domicile à presque 80 ans. Elle y parle d’injustice, de ces drames qui brisent des vies et qui n’ont pas l’attention qu’ils méritent, de la police ou de la justice. Si le récit est nécessaire, le ton froid et très distant de l’autrice m’a plutôt gênée. Il manquait quelque chose que je ne saurais expliquer: une leçon à retirer de ce drame pour notre système judiciaire peut-être, une critique un peu plus aboutie?
Ce "crime sans importance" a eu lieu dans une cité-dortoir de la banlieue parisienne, durant l'automne 2018. La victime, 79 ans, alerte, vivait seule et confectionnait des sachets de lavande au moment de son agression. La police n'ayant jamais remis son rapport au tribunal, Irène Frain tente de reconstituer les dernières heures de sa défunte sœur, Denise, de quinze ans son aînée, selon ce qu'elle sait de son caractère et de ses habitudes. Prévenue du décès de sa soeur seulement 7 semaines après par un des fils de la victime, qui fait partie de l'église évangélique, la narratrice essaie le jour de l'enterrement de créer un lien avec lui, en lui proposant de lui envoyer des photos de sa mère, qu'il ne téléchargera pas. Sidérée que l'enquête piétine toujours au bout de 6 mois, la narratrice s'en ouvre à un avocat pour connaître les recours afin d'accélérer l'avancée des investigations. La recherche de la vérité plonge la narratrice dans ses souvenirs d'enfance et la relation particulière tissée avec cette sœur qui a comblé une affection maternelle défaillante. J'ai aimé cette autobiographie d'Irène Frain. Ecrire lui permet de combler les failles d'"une justice au point mort", c''est aussi un très bel hommage qu'elle rend à sa sœur disparue, aimée dans l'ombre. Le récit se clôt par un poème touchant.
Started without knowing what the book would be about, don't feel like a rating can be given on a true story. Hope justice is served and everyone can find peace.
Lorsque nous sommes confrontés d’une façon ou d’une autre au système judiciaire. Nous sommes en droit de demander des explications, d’avoir des informations sur l’affaire qui nous concerne et surtout de comprendre pourquoi la justice française est lente obscure souvent inefficace.
Irène FRAIN relate avec sobriété son parcours judiciaire suite un meurtre survenu dans sa famille. Sa sœur Denise de 71 ans a été massacré par un inconnu. Sa soeur est morte quelques semaines plus tard. Ce qui a permis à la justice de classé l’affaire en "mort naturelle"."
L’enquête a été menée pour un cambriolage et non pour un meurtre, sa sœur ne possédait quasiment rien et vivant tranquille dans la région parisienne…..
Irène FRAIN s’est trouvé emmurée sur le « silence » de sa famille - prévenue quelques semaines plus tard du décès. ???? ……puis emmurée dans le silence de la police puis emmurée dans le silence de la justice…. 1) – Pourquoi, 14 mois après ce drame, le policier en charge de l’enquête n’a toujours pas remis son rapport à un juge d’instruction
2) Pourquoi un meurtre d’une personne âgée n’intéresse personne, ni la police, ni les enquêteurs, ni les avocats, et encore moins les juges. ?
3) Pourquoi la justice française est-elle si obscure
« Le sentiment d’injustice nous réunit, Je ne suis plus seule à cheminer sous la pyramide. »
4) Pourquoi cette justice ne fonctionne pas ?
« Le temps judiciaire n’est pas le nôtre. Ça ne va pas se faire du jour au lendemain….. »
5) Pourquoi des enquêtes meurtrières ne sont pas résolues ou sont directement classées sur l’ombre d’une enquête approfondie … ? « Serait-ce nos modernes tribunaux s’inspirent des hypermarchés en machines à distribuer de la justice de masse et fonctionnent sur le même principe que le monde de la marchandise : QUAND un produit, lors d’un arrive, s’avère bizarroïde ou mal fichu, direct à la benne à déchets ? «
Irène Frain met également l’accent sur les montées de violences agressions certains diront « Incivilités » de ces dernières années.
« Il y a deux jours, mon fils était seul à la maison, et là, d’un coup d’un seul, on explose la porte.
Pourquoi ce livre ??? Pourquoi ce témoignage ? Irène FRAIN a décidé d’écrire ce récit littéraire sur un drame pour le rendre public et aussi pour dire de la difficulté dans laquelle sont les victimes, les familles confrontées à des drames.
Un récit bouleversant poignant intime social sincère doté de chapitres court et d’une écriture fluide….
L'auteure écrit sur son vécu lorsqu'elle est confrontée au meurtre brutal de sa sœur aînée. Elle écrit pour contrer le silence, l'attentisme, la colère, la lenteur des procédures et enquêtes.
C'est un témoignage personnel, certes bien écrit, mais qui n'a pas de fin : le mystère reste entier.
Petit aperçu de ce que peuvent vivre les proches de victimes tuées ou disparues.
L'auteure évoque la traîtrise familiale : elle est à peine prévenue du décès puis traitée avec beaucoup d'hypocrisie par ses neveux.
Le silence suit pendant des mois. Il ne se passe rien. Une vieille dame a tout de même été massacrée chez elle, cela n'emeut personne ! Irène Frain s'interroge sur le sort des vieux, ces oubliés. Idem, sur l'environnement : ces anciennes banlieues vertes mangées par des rocades et zones commerciales, qui isolent.
Enfin, la colère et le besoin d'agir la poussent à prendre un avocat pour porter sa demande : savoir.
S'ensuit une image certainement réelle de son vécu, et les communications surréalistes entre avocat et instances juridiques.
Un petit retour sur les lieux, quelques souvenirs de cette sœur aimée, modèle, qu'elle ne voyait plus mais qui lui manque et qu'elle aime. Être une victime collatérale. Et pourtant plus favorisée car "connue".
Enfin, s'apercevoir qu'il s'agit d'une série d'agressions dans le quartier, toujours sur le même mode, et que cela ne semble toujours pas faire bouger grand monde.
Un livre agréable mais il ne faut pas en attendre trop de choses d'autre qu'un témoignage.
Un récit que rien qu'une écrivaine pourrait faire. La sœur d’Irène Frain est victime d'une agression meurtrière. Elle n'est pas jeune, est son dossier ne s’intéresse pas à la police, Irène mène sa propre enquête et commence à comprendre pourquoi l’intérêt juridique n'est pas là. Bienvenu au 21e siècle!
C'est un écrit autobiographique poignant d'une soeur démunie face à la mort tragique de sa soeur. J'ai beaucoup aimé le choix de l'auteur de mettre en avant les inégalités dans la justice bureaucratique, surtout envers les personnes âgées. J'ai également été étonnée par la fin du récit. Un plot twist comme je les aimes. Je recommande aux lecteurs débutants.
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Ça se lit vite et facilement, ce n'est pas très intéressant. Une histoire pour les vieux qui veulent se la jouer Colombo, qui s'énervent dans leur tête mais sont soumis face aux gens. Un livre du genre « Louis la brocante », où au final on a pas appris grand chose. Ça a sûrement été thérapeutique pour l'auteur.
Une lecture ennuyante. Bien qu’autobiographique, racontant sa lutte avec la justice pour obtenir des réponses sur l’assassinat de sa soeur, son écriture ne m’a pas transmis la colère dont elle parle. Pas d’émotion. Juste de l’indifférence, honnêtement.
Je peux ce genre de récit et je n'avais jamais lu Frain. Mais on m'a offert ce livre et je dois dire que c'est très bien écrit et que ça se lit tout seul. Une déclaration d'amour à sa soeur aînée qui se double (malheureusement) dune critique du système judiciaire français.
Un livre dur. Difficile d'accrocher au début, le récit est un peu désincarné, puis on comprend les liens de la narratrice et on partage son désarroi. C'est un récit douloureux. Livre attachant par la sincérité de la narratrice.
Le crime sordide de sa sœur ainée, avec qui le lien s'était rompu, plonge l'auteur dans le deuil, la sidération, le retour des secrets de famille. Très beau et très fort récit sur la famille, la justice et notre époque
První část knížky byla fajn, ale pak to šlo do kytek... V druhé části jsem spíš měla dojem, že čtu deník, kam si autorka zapisovala své myšlenky, úplně to odvádělo pozornost od hlavního tématu. Mrzí mě to, protože anotace zněla zajímavě...
4eme livre de la sélection juledmond. Ce livre est sûrement avant tout une thérapie pour son auteur mais aussi une façon de profiter de son exposition pour faire avancer la justice sur le meurtre de sa soeur... alors même si c'est bien écrit je suis un peu surprise de trouver ce livre dans la sélection...