À la hauteur où le fleuve Saint-Laurent devient salé, abritée par les cloisons de bois d’une cabane centenaire, Myriam écrit.
Une intruse dans sa cuisine d’Hochelaga, un matin de printemps. Il a suffi de cette irruption pour rompre l’apparent équilibre que connaissait jusqu’ici la jeune femme, entre ses cours de lettres et le militantisme féministe. Rencontrer Mira a déclenché chez Myriam une série de rêves où le fleuve se soulève, menaçant de l’avaler.
Dans le cabinet de sa psychanalyste, elle suit le jeu de la lumière sur les murs et des souvenirs qui remontent : amours adolescentes, homophobie ordinaire, tensions avec une mère dont l’affection l’étouffe. Peu à peu, Myriam s’ouvre à son attirance pour Mira. Avec les rêves comme phare, la psychanalyse comme perspective et l’écriture comme moyen, elle cherche la source de ses hantises pour enfin les dépasser et s’abandonner à son désir.
Les phrases denses de L’embouchure, penchées sur l’infinie richesse des signes, font glisser le réel vers la fiction et inventent les contours d’une libération.
Née en 1992, Myriam de Gaspé a grandi à Montréal et vit à Trois-Pistoles. Après une maîtrise en littérature, elle partage son temps entre l’écriture, la révision et l’enseignement. L’embouchure est son premier roman.
Pardon, mais je ne peux pas comprendre. C'est un roman, une fiction c'est écrit sur le cover. Alors pourquoi de toutes les choses que le personnage pourrait faire, elle décide de faire une psychanalyse ?!!!?? (pas très moderne d'ailleurs cette spécialiste trippeuse de lacan).
Me semble qu'avec tout l'argent investi, elle pourrait – je sais pas moi – s'acheter un jet-pack, traverser la mer pis aller frencher ? Non ?
Aussi je suis mélangé entre les temporalités chalet-mtl-rêves. Elle écrit au chalet ses souvenirs de psychanalyse, pis tout le reste, ça je comprends, mais parfois elle y rêve et parle de ce rêve couchée sur un divan à mtl.
pis je suis d'accord avec ce qui est dit dans un autre commentaire: si ça ne mettait pas en scène une relation queer et les questionnements que ça accompagnent (les seuls bouts que j'ai aimé) j'aurais mis 0.2.
Par contre, c'est vraiment bien écrit. Myriam cherche toujours le mot juste et le trouve.
Ce livre, dans toute sa dualité et son incertitude, m'a fait l'effet d'un gros câlin. La quête identitaire de Myriam, qu'elle compare au mouvement et à la menace de l'eau, est à la fois chaotique et rassurante. Par ce choix de métaphore, elle met l'emphase sur la fluidité de l'identité sexuelle, mais aussi sur la force torrentielle du désir et du bonheur qu'il procure quand on cesse d'y résister. Myriam décrit à merveille la ligne, mouvante, qui sépare la peur étouffante du raz-de-marée et la douceur de s'abandonner à ce qui est plus fort que nous.
S'il n'y avait pas eu de queerness dans ce livre et que ça aurait été une relation hétéro, je crois que j'aurais donné 1.5.
Tu sais quand un.e ami.e te raconte un rêve, ce n'est jamais aussi intéressant que ce que la personne croit que c'est intéressant. C'est un peu ça tout le long.
C’est avec du soleil dans les yeux et du Tindersticks dans les oreilles, assis sur un banc de la Place du Marché Maisonneuve, que j’ai terminé ce premier roman de Myriam de Gaspé. Roman d’une certaine déroute, qui met en scène une jeune femme qui s’est en quelque sorte trouvée au sein de sa famille choisie, mais qui trime dur en thérapie pour dénicher ce qui la bloque dans sa vie amoureuse. On y explore le rôle un peu ingrat de la bisexualité dans le discours de l’émancipation contemporaine, la recherche de la perfection, les premiers émois sincères. L’autrice, qui habite à Trois-Pistoles, sait bien saisir la mythologie fluviale du Saint-Laurent, en en tirer de très beaux passages poétiques.
J'aime bien les moments où on parle de la psychanalyse dans le monde queer. Les relations aussi sont très bien expliquées. Un genre de petit 4 étoiles. Merci nini pour le beau cadeau hihi
J’ai adoré plonger dans la quête intérieure de Myriam portée par les images fluviales et son écriture fluide et sensible. Même si les séances de psychanalyse auxquelles elle se livre me rejoignent moins personnellement cela ne m’a pas empêchée d’apprécier la sincérité du cheminement qu’elle partage.
Disclaimer : je me suis lancée dans ce livre à l'aveugle, sans trop savoir de quoi il en retournait, parce que des gens dont je respecte énormément l'avis littéraire l'ont encensé. Pour vous dire, je pensais que c'était un recueil de poèmes (youps?).
Anyway tout ça pour dire que c'est pas EXACTEMENT mon style de roman. La psychanalyse ça vient pas tant me chercher. Mais j'ai quand même beaucoup aimé l'écriture et le développement du personnage (quoi que y'a trop de mots et pas assez d'actions à mon goût, like show me don't tell me). J'aurais aimé un peu plus de confrontations ou d'exemples de problèmes avec la mère qui aurait permis de mieux valoriser les réflexions de Myriam sur son attitude face aux autres et Mira plus particulièrement. Mais again, je pense que si j'étais un peu plus le style de lectrice visée, j'aurais adoré ce livre, parce que c'est bien fait et que ça sent les algues un peu. À lire, surtout si vous êtes fans de développement personnel :)
La plume m’a bien plu, de même que les thèmes abordés, mais la fiction de psychanalyse, ça ne me rejoint pas trop malheureusement. J’ai donc préféré abandonner ma lecture même si j’étais bien avancée.
Belle romance queer sur l’acceptation de soi. J’ai aimé le champ lexical de la mer, la mère entremêlé avec le tarot, les lames, les vagues… c’est beau beau beau!
Cela aurait pu être un arrêt en cours de lecture. Malgré le peu de pages, j'ai trouvé difficile d'accrocher au récit. Trop déconstruit, un paragraphe au chalet, puis un chez la psychanalyste, puis en voyage et à Montréal. Il y a quand même une trame, mais je n'arrivais pas à la suivre.