Arrachée à son Pérou natal, une jeune Inca est ramenée de force en France. Un officier amoureux d’elle la prend son sous aile et tente d’en faire une jeune Française. À son fiancé resté au Pérou, Zilia raconte sa découverte de la France, tout en se languissant de leurs retrouvailles. Peu à peu, elle parvient à retourner à son profit tous ses handicaps : le déracinement, la différence de langue et de culture, le manque d’autonomie. En autodidacte, grâce à la lecture et à l’observation, elle s’instruit. Elle ne choisit ni l’assimilation ni l’oubli des origines, mais une troisième voie, synthèse d’ici et d’ailleurs.
Dans ce roman d’amour par lettres, Françoise de Graffigny fait le récit de l’émancipation progressive d’une femme qui refuse d’être asservie à un protecteur ou un amant. Paru en 1747, l’ouvrage rencontre un extraordinaire succès dans toute l’Europe, déclenchant une véritable mode " à la Péruvienne ". Il est l’un des premiers bestsellers de la littérature française, et l’un des premiers manifestes pour l’indépendance des femmes.
Précurseure du droit à la différence, féministe avant l’heure, déjà critique de l’appropriation culturelle : telle est Françoise de Graffigny, dont il convient de redécouvrir le magnifique roman, porté par la voix douce et déterminée de Pauline Nadoulek.
Ce livre audio reprend la première édition de l'ouvrage, parue en 1747.
Françoise de Graffigny, née d'Issembourg Du Buisson d'Happoncourt (11 February 1695 - 12 December 1758), was a French novelist, playwright and salon hostess.
Initially famous as the author of Lettres d'une Péruvienne, a novel published in 1747, she became the world's best-known living woman writer after the success of her sentimental comedy, Cénie, in 1750. Her reputation as a dramatist suffered when her second play at the Comédie-Française, La Fille d'Aristide, was a flop in 1758, and even her novel fell out of favor after 1830. From then until the last third of the twentieth century, she was almost forgotten, but thanks to new scholarship and the interest in women writers generated by the feminist movement, Françoise de Graffigny is now regarded as one of the major French writers of the eighteenth century.
Very well written and a super interesting concept, and I think the end and certain letters were really profound--however, not much actually happens and there are so many filler letters that really drag on. However this was definitely super ahead of its time and there was a lot of really good messaging, it just also has a lot of unnecessary filler.
Un roman surprenant, subtil et très moderne pour son époque. À travers les lettres d’une jeune princesse inca exilée en Europe, l’autrice explore des thèmes forts :
• la découverte de l’Autre,
• la critique sociale de la France des Lumières,
• et surtout la liberté et l’émancipation féminine.
Ce que j’ai le plus apprécié, c’est le regard extérieur de l’héroïne, à la fois naïf et lucide, qui permet de questionner notre société avec distance. Le style est clair, fluide, parfois ironique, toujours intelligent. Une belle œuvre du XVIIIe siècle, à découvrir absolument, même aujourd’hui.
3,5/5 Lettres d’une Péruvienne est un roman épistolaire doté d’une plume fine qui confère une parfaite fluidité au récit. Les Européens sont désignés à juste titre comme les barbares qui ont massacré physiquement et culturellement les peuples autochtones. À travers le regard de Zilia, jeune Inca kidnappée et amenée de force jusqu’à Marseille, Françoise de Graffigny dénonce les vices d’une société française inégalitaire et misogyne. Le pathos exprimé par Zilia dans ses lettres destinées à son amour Aza m’a beaucoup ému. Cette dernière fait preuve de courage et de résilience face aux Européens qui la méprisent et la considèrent comme une bête de foire. Je suis agréablement surprise par cette autrice que je découvre avec joie. Elle fait preuve d’une telle avance sur son temps en dénonçant le colonialisme et en prônant l’indépendance de la femme. Par ailleurs, Françoise de Graffigny témoigne d’une rare ouverture d’esprit. En effet, elle s’intéresse à une autre culture qu’elle ne considère en rien comme inférieure, mais différente, ce qui en fait sa richesse. Ainsi, je découvre avec intérêt les éléments de la culture inca qui sont méconnus du système éducatif français. Enfin, j’aurais souhaité avoir davantage d’analyses sur le statut de la femme en France, puisque Françoise de Graffigny est décrite comme une « féministe avant l’heure ». Néanmoins, je reconnais tout de même les progrès avec le personnage principal qui est une femme, cette dernière choisissant l’indépendance et le refus du mariage.
J'ai lu la plupart des Lettres d'une Péruvienne pour mon cours de littérature français du dix-huitième siècle. Le livre était un peu difficile à lire, mais pas aussi difficile que Lettres Persanes, un livre comparable de l'époque. J'ai aussi plus aimé ce livre puisque Zilia était un personnage pour lequel j'éprouvais de la compassion.
Pour mon analyse du livre, j'ai exploré le thème de l'importance de la langue et de la communication -- comprendre les autres et être compris. Puisque Zilia est kidnappée par les Espagnols et emmenée en France où elle ne peut pas communiquer, le thème est très intéressant, même-si un nombre d'autres thèmes pourrait explorer dans ce livre.
Un des trois livres du nouveau programme pour les élèves de première. Seule autrice du programme, j'aurais bien aimé aimer ce livre… Peut-être que l'étudier en Seconde aurait été plus drôle – plus grande variété d'exercices, plus de temps, plus de liberté –, mais en Première, mon intérêt est moindre : œuvre du regard éloigné, diverses critiques de la société occidentale, quelques lettres qui dénoncent l'injustice faite aux femmes, mais une œuvre qui tourne en rond, des longueurs, et un mythe du bon sauvage encore présent. Quelques passages très intéressants, mais Les Lettres d'une Péruvienne ne détrônent pas Les Lettres persanes.
Une écriture poignante qui révèle l'intolérance et ce qu'est d'être une femme dans une société régie par les hommes pour l'époque. Nous percevons que c'est un roman épistolaire écrit par une femme et cela a quelque peu décentré mon regard sur ma vision des romans du XVIIIe. La fin m'a beaucoup touchée, Zilia reste emprisonnée dans son rôle de femme et ne pourra jamais s'émanciper de l'horrible Aza pour vivre l'amour de Déterville, mais se promet de jouir d'une certaine liberté dans la vertu et les plaisirs innoncents d'une vie française d'amitié avec son grand ami.
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C'était à lire pour le boulot, et très bonne surprise. Cette oeuvre et cette actrice m'étaient totalement inconnues et c'est chouette qu'on la remette en lumière maintenant. Quelques passages ennuyeux mais surtout des réflexions intéressantes, notamment sur le paraître et la superficialité de la société française, mais aussi les lettres consacrées à la place des femmes, criantes d'authenticité.
c’est un livre intéressant, je l’ai lu pour mon cours de civilité littéraire français
j’ai adoré beaucoup le thème sur la langue et l’inter compréhension, mais le thème de l’amour a été juste un peu flat pour moi (mais cela arrive quelques fois à des livres de cette époque là, pour moi)
Un peu trop de sentimentalisme en 1ere partie. Cela devient très intéressant ensuite et ressemble aux Lettres persanes de Montesquieu (regard d’une péruvienne sur la société française).
très cool comme livre je connaissais pas cet auteure avant mais elle écrit vraiment bien et le point de vue est vraiment original, surtout pour l'époque