Gdy François-Henri Désérable ląduje na lotnisku w Teheranie, nie zdaje sobie sprawy, co go czeka. W planach ma wycieczkę śladami swojego mistrza Nicolasa Bouviera, autora Oswajania świata, który siedemdziesiąt lat wcześniej podróżował po Iranie szacha Rezy Pahlawiego.
Ale kraj, do którego przybywa Désérable jesienią 2022 roku, to już zupełnie inne miejsce. Po śmierci Mahsy Amini, dwudziestodwulatki zakatowanej przez policję obyczajową za noszenie "niewłaściwego" stroju, Iran ogarnęły protesty. Kobiety zrzucają chusty i sprzeciwiają się dyktatorskiej władzy ajatollaha Chameneiego.
Désérable nie przychodzi z gotową tezą: włóczy się po uliczkach Teheranu, nawiązuje kontakty z ludźmi, przygląda się ich codzienności. Jedna z jego rozmówczyń nazywa Iran krajem o "popsutym DNA". To właśnie ze spotkań z Irańczykami wyłania się tragiczna opowieść o państwie, w którym religijny fundamentalizm rządzących zderza się z nienawiścią bezsilnych obywateli i wielkim głodem wolności.
François-Henri Désérable (born Amiens, France, 6 February 1987) is a French author and a former professional ice hockey player.
His short-story, Clic! Clac! Boum!, was awarded Le Prix du Jeune Ecrivain and published in March 2012. His first book, Tu montreras ma tête au peuple, about the French revolution, was released in April 2013 by Gallimard.
François-Henri Désérable dresse un portrait de l'Iran emprunt de vérité de liberté. Au cœur de ce peuple révolté contre un régime vicié, on découvre le quotidien de celles et ceux dont on ne parle jamais. Ouvrir ce livre c'est s'immiscer dans une réalité, et découvrir la réelle signification du mot courage. Indispensable.
Livre très bien écrit, mais le récit de voyage est assez banal et peu personnel. On s’attend à avoir des références plus poussées à Bouvier dont le livre est pourtant le prétexte initial du voyage, et pourtant pas du tout. Je n’ai pas trouvé ça nul mais ça ne m’a pas non plus transcendée
Ce roman est un récit de voyage qui explore l'Iran au cœur des révoltes féministes qui secouent le pays, après la mort de Mahsa Amini. L’auteur, dans une démarche respectueuse, suit les pas de Nicolas Bouvier, en quête de vérité et d’humanité dans un pays marqué par l’oppression et la peur. Si son écriture, poétique et imprégnée de culture, permet une immersion totale dans la vie iranienne, le livre laisse parfois une sensation de distance, comme si l’auteur, malgré sa curiosité et ses rencontres, n’avait pas complètement saisi l’âme du pays (en même temps, difficile de s’imprégner des complexités d’un pays après 40 jours passés sur place…).
Désérable réussit pourtant à nous transmettre l'écho de la révolte et la beauté du pays, en mettant en lumière la situation politique tendue et l’hospitalité chaleureuse de ses habitants. Si l’ouvrage brille par sa dimension humaine et par la finesse de son regard sur la révolution féministe iranienne, il pêche parfois par un manque de profondeur dans l’analyse des enjeux sociaux et politiques. Certaines rencontres et lieux, bien que riches, laissent une impression d’inachevé, un goût de "pas assez".
Pourtant, ce récit nous pousse à la réflexion et nous invite à découvrir un Iran méconnu, en nous donnant l’opportunité d’explorer, avec beaucoup d'empathie et de poésie, un moment crucial de son histoire. Un livre qui oscille entre admiration pour le courage des Iraniens et limitation d’un regard encore trop occidental.
On voyage avec l’auteur dans ce récit de sa traversée de l’Iran, effectuée en 2022 : ça se lit facilement, c’est super intéressant. Pas de grands rebondissements (amatrices de sensations fortes, s’abstenir 🤪)
Un livre majestueux, à l'écriture magnifique, où l’auteur explore avec subtilité les bouleversements profonds du pays à la suite de la mort de Mahsa Amini. À la croisée de la biographie et du récit de voyage, il nous plonge dans une véritable ode au courage de la jeunesse iranienne, parsemée de touches mélancoliques.
Parmi les citations, deux se distinguent particulièrement :
"Derrière chaque personne qui meurt battent mille autres cœurs"
"Sur les dômes des mosquées, Sur les turbans des mollahs, Sur les barreaux des prisons, Sur le drapeau de l'Iran, Sur les cyprès millénaires, Sur les tombes des poètes, Sur les portes des bazars, Sur les dunes des déserts, Sur les voiles embrasés, Sur la peur abandonnée, Sur la lutte retrouvée, Et sur l'espoir revenu. Femme, Vie, Liberté"
Un récit de voyage qui semble se dérouler sur une autre planète... Ce récit témoigne à la fois du courage des Iraniens (et de l'auteur!), mais aussi des montagnes insurmontables qui se dressent devant eux. Difficile de ne pas se sentir impuissante ou déprimée à la lecture de ce récit. Merci à l'auteur: je suis en admiration devant les iraniennes et tous les hommes qui les supportent malgré ce climat de terreur.
François-Henri Désérable przyjeżdża do Iranu z literacką mapą w ręku. Chce podążać śladami Nicolasa Bouviera i jego „Oswajania świata”, ale szybko okazuje się, że świat, który miał dać się „oswoić”, dziś raczej się rozpada. Jesień 2022 roku zastaje Iran w stanie napięcia, które czuć w rozmowach, spojrzeniach i ciszy między słowami.
Autor nie przyjeżdża z gotową interpretacją. Chodzi ulicami Teheranu, spotyka ludzi, słucha ich historii. Z tych drobnych spotkań wyłania się obraz kraju pełnego sprzeczności: dumnego ze swojej kultury, a jednocześnie przytłoczonego przez system, który odbiera głos i nadzieję. Jedna z rozmówczyń mówi o „popsutym DNA” państwa, i to zdanie długo nie daje spokoju.
„Kruszenie świata” nie jest reportażem sensacyjnym ani politycznym manifestem. To raczej cicha, uważna opowieść o codziennym życiu w miejscu, gdzie wiele rzeczy nie wolno powiedzieć wprost. O młodych ludziach marzących o normalności, o kobietach, które chcą decydować o sobie, o zmęczeniu i pragnieniu zmiany.
Po jej lekturze zostaje uczucie smutku, empatii i świadomość, że wolność jest czymś bardzo kruchym. I że czasem świat nie kończy się nagle, tylko powoli się kruszy.
Un texte fort sur les traces de Nicolas Bouvier en Iran mais ici au moment du mouvement Femme Vie Liberté. Puissant et drôle à la fois ! Je réclame un feat entre François-Henri Désérable et Philibert Humm. Ça serait pépite !
A finales de 2022, coincidiendo con las manifestaciones contra la muerte de Mahsa Amini, cuando todo el mundo le aconseja lo contrario, François-Henri Désérable viaja a Irán. La excusa es emular la travesía que Nicolas Bouvier hiciese sesenta y pico años antes y que dejó por escrito en un clásico de la literatura de viajes que tengo pendiente: "Los caminos del mundo". Désérable aporta información y anécdotas para una neófita curiosa como yo pero para lectores viajeros experimentados les pueda saber a poco. Si otros viajeros como Bouvier, Ryszard Kapuscinski, Pierre Loti, Paul Theroux estuvieron antes y lo describieron mejor, como el propio autor indica, todavía estoy dándole vueltas si este libro trasciende la anécdota personal. Tengo la sensación que casi podría haber escrito lo mismo sin salir de casa. Como el corresponsal francés, con el que tenía que haberse visto en Teherán, si no hubiese escrito y publicado, en un diario francés, sus crónicas de las revueltas desde su sillón de París. Las partes que más me han interesado han sido cuando compara el libro de Bouvier con la rabiosa actualidad de su visita. Así como su facilidad y coraje, no exentas de cierta ingenuidad, para contactar con los lugareños, encontrándose con algún que otro gran personaje, lástima que no profundice lo suficiente. Lo que no le perdono al francés es su sentido del humor, pero eso es una apreciación muy personal. En cualquier caso, un libro interesante con una edición impecable de una de mis editoriales de referencia.
Pour Mahsa Amini. Pour les femmes iraniennes. Pour tout un peuple écrasé par l'injustice. Très grand livre.
« Au troisième étage d'un immeuble, quelqu'un a ouvert sa fenêtre et a crié : « Mort au dictateur ! » Puis les deux hommes un peu plus loin dans la rue ont crié : « Mort au dictateur ! » Puis une voiture qui passait a klaxonné, et son chauffeur a baissé la vitre pour crier : « Mort au dictateur! » Puis on a entendu des « Mort au dictateur !» qui venaient d'une rue parallèle : c'était l'écho amplifié, prolongé, répété du cri de Niloofar, qui se propageait dans les rues de la ville. C'était le merveilleux écho de Téhéran. C'était la nuit, traversée d'un éclair. »
I had rather low expectations going into this travelogue. I’m frankly a bit tired of all the Nicolas Bouvier wannabes—and more importantly, I found it borderline obscene that François-Henri Désérable chose to put his life at risk by traveling through Iran in late 2022, despite formal warnings from the French embassy urging him not to.
And yet, a recent interview where he came across as witty and sharply intelligent convinced me to give this short book a try.
The premise: retracing Bouvier’s 1954 journey—limited here to the Iranian leg, 68 years later. Along the way, we get well-crafted portraits of ordinary Iranians, most of them fiercely opposed to the regime, and radiating a quiet, steadfast courage. There are a few bazaar scenes, scattered ruins, and a handful of sparse black-and-white photos.
The book gives a clear, accessible summary of the six pillars of Iranian society and government, the status of minorities, and the kinds of caution required to avoid arrest—or worse. In Kurdistan, the narrator is politely but firmly interrogated by the Revolutionary Guards and ordered to leave the country within three days.
In the end, what we get is a spare, clear-eyed, and quietly powerful account, written in a style as stripped-down as a backpacker’s rucksack. Was it worth risking his life—and the resources of French diplomacy—for this? I remain unsure. But I’m grateful to have read what he saw.
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J'avais un a priori franchement désagréable à l’égard de ce récit de voyage. Un peu lassé des émules de Nicolas Bouvier, certes. Mais surtout troublé, voire agacé, par l'idée que François-Henri Désérable ait sciemment mis sa vie en danger en traversant l’Iran fin 2022, en pleine répression, malgré les appels insistants de l’ambassade de France à renoncer.
C’est un entretien récent, où l’auteur se montrait curieusement drôle et fin, qui m’a donné envie de franchir le seuil de ce court texte. Le principe : refaire, 68 ans plus tard, la portion iranienne du célèbre périple de Bouvier. On retrouve quelques scènes de bazars, des vieilles pierres, quelques photos noir et blanc assez pauvres… mais surtout des portraits vivants, justes, de femmes et d’hommes farouchement opposés au régime, mais animés d’un courage et d’une dignité impressionnants.
On y apprend les six piliers du régime iranien, les précautions à prendre pour éviter tout faux pas, la place précaire des minorités. Jusqu’à cet interrogatoire – poli, mais ferme – de la part des Gardiens de la Révolution, qui donne trois jours à l’auteur pour quitter le pays.
Au final, un témoignage sobre, utile, écrit dans une langue aussi dépouillée que son son sac à dos. Était-ce bien raisonnable d'y risquer sa peau – et les ressources de la diplomatie française ? Je reste sceptique. Mais je suis reconnaissant d’avoir pu lire ce qu’il a vu.
J’avais beaucoup aimé Mon maître et mon vainqueur de François-Henri Désérable. Aussi, lorsque j’ai su qu’il était présent au salon du livre de Nice, je suis allée au stand où il dédicaçait l’usure du monde.
Bref, lorsqu’on se trouve en présence d’un auteur dont la lecture du roman nous a procuré tant de plaisir, On se prête au jeu de la présentation du nouveau né avec peut être derrière la tête une envie de retour sur investissement. On sait qu’on va acheter le livre au prix fort qu’on paie pour la couverture emblématique de chez Gallimard. On n’attendra pas la version poche, on ne le téléchargera pas gratuitement, alors on prend ses aises, on pose des questions, on profite…
FHD m’explique le sujet de l’usure d’un monde: il s’agit du récit de son récent voyage en Iran.
On est en 2022. Mahsa Amini vient de mourir sous les coups de la police des moeurs. L’Iran est en pleine révolte C’est juste là que notre auteur décide de réaliser le rêve que lui a inspiré le grand récit de voyage de Nicolas Bouvier: l’usage du monde. Pâle copie par rapport à la version originale si l’on se fie aux longs extraits que Désérable a repris pour son compte. Et pour les amateurs de la Perse ne vous attendez pas à des descriptions romanesques de ce pays au brillant passé et au présent tumultueux. Cependant, je ne sais pour quelle raison, la lecture de ce récit fut très agréable. Les extraits du récit de Nicolas Bouvier m’ont donné envie de lire son périple et les notes d’humour noir parsemées ici et là ont dédramatisé un quotidien pourtant sombre d’un peuple en quête de liberté. 3,5⭐️
Fin 2022, alors que le climat politique en Iran se révèle plus répressif que jamais suite au décès de Mahsa Amini, François-Henri Désérable décide de se lancer, malgré tous les avertissements, dans un périple au pays des mollahs en suivant les pas du célèbre écrivain Nicolas Bouvier. Ce récit, c’est avant tout une mise en lumière sur le cri d’un peuple dont on ne parle jamais, celui du peuple iranien écrasé par l’injustice. Dans ce contexte où la terreur règne depuis des siècles, la peur laisse progressivement place à un nouveau souffle. Celui du courage. Au travers cet essai, l’auteur nous livre le portrait d’un pays rêvant de liberté au cœur d’un régime aux abois, vicié et corrompu. Un livre indispensable à lire et à faire lire !
Pour Mahsa Amini. Pour les femmes iraniennes. Pour tout un peuple écrasé par l’injustice. « Jin, Jiyan, Azadî. Femme, Vie, Liberté. »
Mahsa Amini. C’était son nom. Ne l’oubliez pas ! « Et vous savez ce qu’on dit ? Derrière chaque personne qui meurt… - …battent mille autres cœurs. »
4.5 - “Au troisième étage d’un immeuble, quelqu’un a ouvert sa fenêtre et a crié : “Mort au dictateur !” Puis les deux hommes un peu plus loin dans la rue ont crié : “Mort au dictateur !” Puis une voiture qui passait a klaxonné et son chauffeur a baissé la vitre pour crier : “Mort au dictateur !” Puis on a entendu des “Mort au dictateur !” qui venaient d’une rue parallèle : c’était l’écho amplifié, prolongé, répété du cri de Niloofar, qui se propageait dans les rues de la ville. C’était le merveilleux écho de Téhéran.”
C’est la référence au roman L’USAGE DU MONDE de Nicolas Bouvier qui m’a attiré, mais au final, c’est la qualité du récit et de l’écriture de Désérable qui m’a fasciné. Voyager en Iran en 2022, au temps des révoltes, au lendemain de la pandémie, on est loin du romantisme de Bouvier!
On a un beau portrait de l’Iran avec plusieurs anecdotes de l’auteur, nous permettant de comprendre qu’une grande majorité d’Iraniens sont écœurés du régime en place. Ce n’est pas une analyse poussée de la situation dans ce pays, mais ça permet d’avoir un petit survol de la perception des gens.
Lors de son passage à la grande librairie, le coté un peu cabotin de F-H Désérable m’avait à la fois amusée, séduite, et avait piqué ma curiosité. En général, le charisme d’un écrivain ne me suffit pas pour me décider à ouvrir un de ses livres mais j’avais adoré le ton de son « M. Piekielny » et le sujet de son nouveau récit m'intéressait beaucoup. J’étais très motivée pour le suivre dans son périple d’un peu plus d’un mois, en Iran, guidé par son maître en vagabondages : Nicolas Bouvier qui avait fait ce même voyage 60 ans plus tôt. Réaliser ses rêves, tout le monde le souhaite mais ici le contexte géo-politique dans le pays des ayatollahs n’était pas idéal, c'est le moins que je puisse dire, c'était même vraiment risqué. Nous sommes en 2022, juste après la mort de la jeune Masha Amini arrêtée et battue par la police des mœurs pour un voile mal porté. Les manifestations qui ont suivi étaient très nombreuses, alors son projet était un peu dingue, voir inconscient, mais il n’écoutera aucune mise en garde. Il va donc survolé les différentes régions, du nord au sud. De retour à la maison, il va être en mesure de nous raconter ses rencontres, nous donner son ressenti mais j'ai trouvé que ses commentaires n’étaient peut-être pas suffisamment approfondis. C’est bien écrit avec une pointe d’humour, comme toujours avec cet auteur mais avec aussi un soupçon d’arrogance parfois. Quitte à avoir fait le déplacement, j'aurais aimé qu’il dévoile un peu plus l’atmosphère qui règnait en Iran et qu’il nous épargne toutes les références à Nicolas Bouvier qui ralentissaient le récit.
La verdad empecé a leer este libro porque Cabaret Voltaire me inspira cierta confianza en la selección y las temáticas elegidas y me apetecía la idea de viajar con una Novela de Viajes a Iran. Desirable consigue acercarse a las personas que habitan un país como este y salir ileso que no es poco, pero solo ha conseguido hacerme querer leer ‘los caminos del mundo’, donde ha quedado su verdadera pasión.
"Sur les domes des mosquées Sur les turbans des mollahs Sur les barreaux des prisons Sur le drapeau de l'Iran Sur les cyprès millénaires
Sur les tombes des poètes Sur les portes des bazars Sur les dunes du désert Sur les voiles embrasés Sur la peur abandonnée Sur la lutte retrouvée Sur la lutte retrouvée Et sur l'espoir revenu
Il faut absolument lire ce récit de voyage : - parce que François-Henri Désérable rend un hommage vibrant au courage des Iraniens. On ne pourra jamais oublier Firouzeh, étudiante de 20 ans venue tagger sur le mont Soffeh « Femme, Vie, Liberté » et qui apprend des centaines poèmes pour résister si un jour elle est emprisonnée - parce que sa lecture passionnante est un émerveillement et donne envie de mieux connaître l’Iran et sa culture - parce qu’il est formidable, drôle, érudit et bouleversant