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La Chair des autres

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Les coulisses du mal.

 

Claire Berest, motivée par son implication au procès de Gisèle Pélicot qu'elle a suivie pour Paris Match, revient dans un livre fascinant sur les coulisses d'une affaire qui a bouleversé la France.

204 pages, Kindle Edition

Published April 30, 2025

2 people are currently reading
166 people want to read

About the author

Claire Berest

18 books36 followers
Claire Berest, née le 14 juillet 1982 à Paris, est une écrivaine française.
Diplômée d'un Institut universitaire de formation des maîtres (IUFM), elle enseigne quelque temps en ZEP avant de démissionner. Claire Berest a publié son premier roman, Mikado, en janvier 2011 aux éditions Léo Scheer. Son deuxième roman, L' Orchestre vide, s'inspire de l'histoire d'amour vécue avec le chanteur canadien Buck 65.
Son compagnon est l'écrivain Abel Quentin.
Avec sa sœur Anne Berest, elle co-écrit en 2017, Gabriële, en hommage à leur arrière grand-mère Gabrièle Buffet-Picabia.
Son dernier roman, Rien n'est noir, met en scène Frida Kahlo et Diego Rivera.

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Displaying 1 - 11 of 11 reviews
Profile Image for Jo.
1,215 reviews223 followers
May 6, 2025
L’autrice offre un documentaire saisissant sur les viols de Mazan.

Sans voyeurisme, elle interroge le mal et tente de déchiffrer l’incompréhensible.

Infusée de questionnements personnels, cette analyse de l’affaire et du procès est aussi captivante que glaçante.

Incisif, poignant et tellement nécessaire.
Profile Image for estoiles.
77 reviews172 followers
September 23, 2025
plusieurs réflexions intéressantes mais je ne suis pas là l’aise avec le fait de lire cette tragédie d’une personne extérieure à la famille. je préfère toujours écouter la voix des victimes directes. mais j’ai surtout faillis arrêter ma lecture plusieurs fois à cause de sa revisite du concept de la culture du viol en « inculture du viol » : cela en fait perdre littéralement tout son sens, je trouve ça dommage
Profile Image for Léa.
269 reviews42 followers
May 3, 2025
Après avoir participé aux audiences du procès Pelicot, l’autrice nous propose un livre plus que nécessaire sur l’exploration du mal.

Avec sa plume incisive, tranchante et poétique, Claire Berest revient sur une affaire qui a défrayé la chronique tant par la stupeur que par l’horreur.

L’autrice nous propose par ce texte un mélange entre l’enquête judiciaire et l’introspection pour tenter de trouver le point de bascule. Comment l’intimité, la confiance dans un couple fini par exploser et se retrouve placardée dans les faits divers. Elle tente également d’apporter une réflexion pour tenter de comprendre pourquoi ces faits divers fascinent autant la population.

Ce texte nous apporte également une réflexion autour du féminisme mais aussi une décortication du mal pour tenter de comprendre l’incompréhensible, l’indicible.

Un récit nécessaire et selon moi intelligemment traité par Claire Berest qui nous plonge dans les méandres de cette affaire et de ce procès hors norme.

💬 «  Et si le mal nous entoure, bêtes grouillantes tapies dans chaque encoignure, il nous reste en réalité souvent invisible, dissimulé dans l’ordinaire. »
Profile Image for Noémie.
318 reviews78 followers
May 17, 2025
encore une fois, même si c'est "bien", c'est peu utile. on apprend rien, on relit les mêmes choses sur le procès. la force du récit, produit par une écrivaine à qui on propose de suivre le procès pour un journal, me met un peu mal à l'aise. bref, j'ai lu, quelques bons paragraphes, mais voilà.
Profile Image for Jessica.
752 reviews
June 5, 2025
“D’autant plus quand on prétend parler du malheur de quelqu’un d’autre. Ai-je le droit d’écrire ce livre, comme je le fais ? J’y explore des pans de l’affaire avec de nombreux détails brutaux, j’y émets des hypothèses, j’adopte un regard surplombant, je fouille, je scrute des traumatismes qui me sont étrangers, je spécule sur leurs causes et conséquences. Je le fais non pas d’une histoire ancienne à laquelle le temps passé ouvre d’autres perspectives et permissions, mais d’une affaire actuelle, qui vient tout juste d’être jugée et de soulever dans le monde entier des interrogations. Enfin, dans les marges de mon récit, je me permets de parler de moi.”

Je commence par cette citation car pour moi se poser ce type de question c’est être digne d’écrire un livre sur ce sujet. C’est casse gueule d’écrire sur un fait divers si terrible et si récent, beaucoup de livres sont déjà sortis sur le sujet et disons qu’ils ne sont pas tous indispensables.

Dans ce livre l’autrice parle beaucoup d’elle mais pas de manière narcissique (si si c’est possible), elle explique très bien sa fascination pour le fait divers, pour le crime, pour la noirceur de l’humain (j’ai moi aussi de temps des fixettes sur la Shoah alors je ne juge pas, bien au contraire). Comme elle, ce qui me fascine c’est le moment de bascule, le moment où un être “normal” va devenir un criminel.

Pour bien parler de fait divers il faut savoir prendre du recul et avoir la délicatesse de ne pas salir les victimes par ses propos, l’autrice fait ça très bien. C’est aussi un livre très stimulant intellectuellement (mon genre favori) qui pose des questions (sans toujours avoir la réponse) et qui cherche apporter de la nuance dans une époque qui déteste ça. Je suis d’accord avec elle sur la question de l’individualisation des peines par exemple, la justice ce n’est pas répondre à nos instincts les plus primaires (ne me laissez seule avec ces messieurs et un sécateur), c’est ce qui différencie l’Etat de droit du reste. Elle montre aussi assez bien à quel point la plupart des accusés sont assez minables et incapables de faire face à ce qu’ils ont fait ; paradoxalement ils aggravent leur cas en niant le viol puisque la diffusion des vidéos anéanti toute leur défense. Beaucoup sont aussi des victimes devenues bourreaux, et c’est une conversation inconfortable que nous n’avons pas assez en tant que société, mal prendre soin des victimes c’est prendre le risque de créer de futurs bourreaux.

Je pourrais continuer pendant des pages tellement j’ai apprécié cette lecture, c’est agréable de lire quelque chose d’aussi intelligent.
Profile Image for Mamzelle Potter.
243 reviews10 followers
May 9, 2025
Ce n’est pas un roman, mais un texte profondément incarné. Un récit entre le documentaire, le journal de bord. Claire Berest a assisté au procès. Elle nous y emmène. Elle nous y confronte. Ce qu’elle livre ici, ce n’est pas seulement ce qu’elle a vu — c’est aussi ce que cela a éveillé en elle. Et en nous, lecteurs.
Ce que j’ai trouvé fort, d’abord, c’est le respect immense qu’elle porte à Gisèle Pélicot, cette femme victime de plusieurs viols dans sa maison de Mazan, devenue malgré elle une icône, un visage du courage, un cri qui ne s’éteint pas. L’autrice prend soin d’expliquer sa posture, ses limites, sa pudeur. Elle veille à ne pas trahir, à ne pas réduire.
Ce livre interroge le procès, mais aussi la société dans laquelle ce procès a lieu. Claire Berest s’attarde sur ce qui nous attire – presque inconsciemment – vers le mal. Cette fascination trouble que le crime exerce, surtout quand il s’incarne dans l’ordinaire : des hommes aux âges variés, issus de différents milieux sociaux, ayant tous participé à l’indicible. L’autrice tente de comprendre. Pas d’excuser, ni de justifier — mais d’approcher, de nommer, de ne pas détourner les yeux.
Et pourtant. J’ai ressenti une forme de discontinuité dans cette lecture.
Le récit du procès, si fort, si poignant, s’interrompt souvent pour laisser place à des réflexions personnelles. Certaines sont justes, éclairantes. D’autres, en revanche, m’ont semblé plus flottantes, parfois donnant la sensation qu’on s’éloigner du sujet. Ce va-et-vient entre le cœur du drame et les souvenirs de l’autrice m’a parfois perdue. J’aurais aimé que le procès reste davantage le fil rouge, tant il est essentiel, tant il dit l’absurde de certaines justifications masculines, l’injustice, la violence.
Mais ce que l’on garde, au-delà des hésitations formelles, c’est le visage de Gisèle, sa détermination, sa parole, son silence. Et cette question, qui persiste : comment des hommes "comme les autres" deviennent-ils des bourreaux ?
Un livre imparfait, mais nécessaire. Qui n’offre pas de réponse, mais qui a le mérite rare d’oser regarder, et de nous inviter à le faire à notre tour.
Profile Image for Lola.
84 reviews
May 1, 2025
Difficile de noter un récit sur ce sujet. J'ai trouvé passionnant l'analyse de Claire Berest à la lumière de ses obsessions pour les faits divers, et de concepts philosophiques empruntés à Simone Weil, Hanna Arendt et autres.
741 reviews
July 1, 2025
"La romancière a suivi les audiences du procès des viols de Mazan pour Paris Match. Entre introspection et enquête, elle raconte cette expérience, levant le voile sur les coulisses du mal."
Profile Image for Cécile Vangelisti.
176 reviews2 followers
September 7, 2025
une etude clinique du proces dr Mazan, sans sentiment. Tres documenté, cela fait froid dans le dos
Profile Image for Yannick Laniel.
71 reviews
October 13, 2025
Évidemment, un sujet difficile à traiter. Plusieurs points d’optique intéressants et nécessaires sur ce drame. La narration était parfois difficile à suivre, avec des pointes de philosophie qui, à mon avis, manquaient de pertinence et voulaient surtout mettre en valeur l’érudition de l’autrice.
Profile Image for Nathalie Vanhauwaert.
1,087 reviews43 followers
July 21, 2025
Claire Berest a assisté pour Paris Match au procès de Mazan. A l'issue de celui-ci, l'irrépressible besoin d'écrire s'est emparé d'elle et cela nous donne ce récit sensible et poignant rédigé à la première personne.

Claire Berest est une habituée de l'horreur et a une passion pour les faits divers depuis son enfance, ce n'est d'ailleurs sans doute pas sans lien avec son histoire personnelle ! Petite, elle avait accès à la bibliothèque familiale sans restriction, elle a lu beaucoup de polar et de livres sur la Shoah ce qui a forgé en elle très rapidement l'image du mal. Mais ce qui s'est passé à Mazan surpasse de loin l'horreur et l'imaginable.

Ce fait divers horrible dépasse ce stade et devient un fait de société. Claire Berest décortique le mal, analyse la situation et cherche le point de bascule qui a fait que ces 51 inculpés deviennent des coupables.

Comment est-ce possible d'imaginer et mettre en place ce scénario ! Cela faisait 10 ans que Dominique Pelicot sédatait son épouse et recrutait des inconnus pour filmer des hommes en train de violer sa femme ! Plus de 200 viols en 10 ans !

Comment peut-on imaginer une horreur pareille et comment ces hommes recrutés via coco.fr se sont-ils laisser entraîner ?

Elle décortique les différents éléments du procès en s'appuyant sur des réflexions sur le mal, des digressions philosophiques se basant sur Simone Weil, Hannah Arendt, Emmanuel Carrère.

Elle analyse pour comprendre. Pelicot à la différence de Epstein, P Diddy, Weinstein était seul et n'avait pas de structure pour le couvrir !

Elle s'interroge sur la notion de viol pour les accusés, pour eux viol signifie avec violence, prendre quelqu'un de force et oublie l'existence de la notion de consentement. J'aimerais comprendre comment quelqu'un de sédaté donne son consentement !

Comment se procurer autant de Temesta, de Viagra et ne pas utiliser de préservatif !

Comment comprendre que 7 personnes contactées sur 10 acceptaient la proposition de Pélicot ?

Un constat interpellant, 30 des 51 accusés étaient victimes de trauma durant l'enfance ce qui pose question sur l'inculture du viol.

Claire Berest rend hommage à Gisèle Pélicot, cette femme forte, courageuse qui a accepté que ce procès soit public et que les vidéos glaçantes soient vues pour que les victimes osent sortir de l'ombre, que la honte change de camp.

Un récit dur, indispensable car il faut absolument éduquer pour combattre l'inculture du viol, revoir la notion de viol et apporter la notion de consentement.


A lire absolument ♥


Les jolies phrases


Le viol est le seul crime dont l'auteur se sent innocent et la victime coupable.

On ne nait pas pervers, on le devient.

Madame Pelicot l'a fait, on pourra le faire !

Trouver la bonne distance est une question qui vous obsède quand vous écrivez et quand vous écrivez sur une tragédie réelle et non fictionnelle, advenue à d'autres, cette réflexion vous harcèle. Rien ne peut être parfaitement honnête, ni le proche ni le lointain.

Le cœur noir du fait divers, c'est la bascule. Mécanisme qui réussit le paradoxe d'être sidérant et si humain à la fois. Toute bascule est une déflagration, un renversement de l'ordre établi, un bal des fous. Ce qui nous questionne, et peut entraîner le sentiment de fascination, c'est la violente discontinuité qu'elle représente. La discontinuité est comme une coupure franche qui nous plonge dans l'inconnu. Elle déconcerte. C'est un endroit où il n'y a plus de causalité.

Gisèle Pelicot n'est pas tombée amoureuse de son bourreau. C'est l'amour de toute sa vie qui s'est transformé en bourreau. Cet amour brûlé ne cesse pas d'exister, il vit dans ses cendres. C'est tout le vertige de cette affaire de Mazan.

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