« C’était un hiver lumineux et sec où rien ne semblait devoir mourir. »
Un petit garçon intenable rencontre un homme au bout du rouleau. Une femme retrouve son amant disparu. Un musicien prépare un concours avec un jeune prodige qui ne sait pas lire une note. Deux adolescents filent à moto sans casque.
Ces personnages – et bien d’autres encore - semblent n’avoir aucun lien entre eux, si ce n’est que tous appartiennent à la même harmonie municipale.
Mais une fillette timide promise à un brillant avenir les observe sans qu’ils le sachent. Elle comprend qu’un fil les relie tous et qu’un sort a suspendu pour un temps les drames individuels. Que ce fil vienne à rompre, et tous tomberont. La musique, alors, s’arrêtera.
Dans cet admirable roman polyphonique, Agnès Desarthe s’amuse à nouer et dénouer les destins par le seul jeu de l’écriture.
Agnès Desarthe a publié onze romans aux Éditions de l’Olivier, dont Un secret sans importance (prix du Livre Inter 1996), Dans la nuit brune (prix Renaudot des lycéens 2010), Ce cœur changeant (Prix littéraire du Monde 2015), L’Éternel fiancé (Prix de l’héroïne Madame Figaro, 2021) et Le Château des rentiers (en lice pour le Goncourt 2023).
Émouvant, délicat. On s’attache à tous les personnages en très peu de phrases. Tout se passe la semaine précédant Noel, ou le village répète pour le concert de la fanfare. Les habitants sont tous reliés par un fil rouge, une sorte de danse avec la mort, qu’ils frôlent à chaque tournant de leur vie. Magnifique en si peu de pages !
Agnès Desarthe tente avec son nouveau roman, L’oreille absolue, d’incarner une littérature qui fait du bien dans cette actualité anxiogène. En décrivant quatre histoires qui semblent n’avoir que la musique comme point commun, l’écrivaine distille espoir et élan de vie lors de la période de Noël dans un petit village. Et, lorsqu’on apprend au début qu’il n’y a plus de place au cimetière, alors, on comprend qu’Agnès Desarthe va prendre le bon côté de la vie pour nous la raconter. L’oreille absolue contient toujours la bienveillance que nous aimons chez cette écrivaine. Elle célèbre les liens qui relient de façons invisibles les êtres. Et, cela fait du bien ! Chronique entière et illustrée ici https://vagabondageautourdesoi.com/20...
Un très joli roman, très positif. Tout part du fait qu’il n’y a plus de place dans le cimetière du village où se déroule l’action. Donc personne ne peut mourrir! Les personnages, principaux, tous attachants, sont reliés par une passion commune , la musique et leur participation à l’harmonie de leur village. Les vies mêlées de ces habitants sont analysées par une petite fille, qui n’a jamais fait partie de l’harmonie mais qui a l’oreille absolue. Partie du village elle devient connue ds le domaine musical et revient quelques années après pour le concert habituel de fin d’année. Deux autres personnages ont également l’oreille absolue, ce qui les réunit et les sauvent de leurs idées noires. Un roman chorale qui fait très plaisir à lire.
J'aime beaucoup le format des ces petits histoires qui en composent une grande. De ces vies qui composent un village. De voir les différences de point de vues sur un même événement, une personne, une relation. J'aime ramasser les pièces du puzzle dans chaque récit. Mais parfois j'ai trouvé le récit heurtant, juste parce qu'il voulait l'être. J'aime bien être heurté avec des expériences et des idées qui sont différentes des miennes ou insoupçonnées. J'ai l'impression de découvrir une nouvelle pièce dans une maison ou un nouveau détail dans un tableau. Mais là il n'y avait pas de message derrière, ça n'apportait rien. C'est dommage.
L'idée de départ était pas mal, malheureusement je me suis vite retrouvée à survoler les dernières pages... Les personnages ne sont pas très fouillés, on en change toutes les deux pages et on a pas vraiment le temps de s'attacher. Mais peut être que c'est une technique pour donner une impression d'abondance sur une intrigue qui est totalement creuse et finalement sans intérêt. Dommage...
PS : ce foisonnement m'a donné une impression de love actually à suivre plusieurs intrigues en meme temps. En plus ca se passe avant Noël mais sans le côté réconfortant *facepalm*
le concept semblait très sympa : il n'y a plus de place dans le cimetière du village. personne ne doit mourir cet hiver. mais à travers de la galerie de personnages, je trouve qu'on reste sur sa faim, toutes les histoires restent en suspens, aucune n'est aboutie, les portraits sont un peu trop superficiels pour qu'on accroche vraiment. tout suspens retonbe car on sait d'avance que personne ne mourra. J'aurais aimé que le monde du concert harmonique soit pour plus approfondi aussi. bref pas ma lecture préférée du mois !
Un très beau roman et une très belle galerie de personnages, harmonieusement réunis autour d'un orchestre municipal. Les êtres se croisent, s'éloignent, se retrouvent, jouent, écoutent, vivent, mais ne meurent jamais...
Beaucoup de délicatesse dans ce roman-chorale ; ou roman-orchestre du coup ;) qui fait le portrait de villageois dont les vies se croisent et s’emmêlent autour de la pratique instrumentale. + Le livre audio est lu par l’autrice.