« Avant toi, il y a eu des fautes. Avec toi, il y en aura. Il faudra réparer. »
Le temps des croisades. D'un coup d'épée, une jeune fille tue son grand-père, dit Hugon le Terrible. Ce geste prend racine plusieurs générations en arrière, aux confins des Alpes, où jadis sont nés des triplés affublés d'une mystérieuse tache au cou. Aucun des enfants – séparés au berceau – ne saura rien des deux autres, jusqu'à ce que le destin les entraîne tous dans une formidable épopée mêlant rébellion, vengeance et soif de justice.
Dans Trois fois la colère, Laurine Roux s'empare des grandes questions qui taraudent notre modernité : la domination masculine, l'emprise du passé, les identités à inventer, la réparation des victimes. Le tout campé dans une nature souveraine, symbole de l'amour et de l'espoir.
Plutôt 4,5. Comment fait Laurine Roux pour se renouveler à chaque livre ? C’est incroyable ! On est passé d’un cabane éloignée de tout à des montagnes improbables et à l’Espagne. À chaque fois ou presque toutefois des montagnes, des solitudes, des familles fracassées et des colères immenses. Ce roman est fait de tout cela. Il se passe au moyen âge mais pourrait se tenir dans nos sociétés actuelles. Mais le choix du moyen âge est judicieux car tout y semble plus direct, sans barrière et sans justice. Un roman qui aurait mérité d’être plus long mais est formidable. Je recommande vivement
Vous connaissez ce moment, quand vous fermez un livre à l'issue de sa lecture en vous disant "Ah j'ai vraiment aimé !" et bien ce fut mon cas ici en achevant cette épopée médiévale qu'est "Trois fois la colère". Alors tout n'est pas parfait hein (sinon j'aurais attribué 5⭐), les personnages étant notamment traités de façon trop manichéenne à mon goût (c'est uniquement ce point qui m'a dérangée). Par contre on ne s'ennuie pas une minute dans cette histoire de vengeance, les évènements et les personnages se bousculent à tous les coins des courts chapitres. Beaucoup de rythme donc et surtout un style, une écriture à la fois rocailleuse et lumineuse qui porte le tout. Vous connaissez ce moment quand vous écrivez un avis et que pendant l'exercice, vous révisez votre jugement ? Et bien c'est ce que je suis en train de vivre : tout compte fait, je lui mets ses 5⭐ à ce roman, l'écriture de Laurine Roux m'a réellement clouée au pinacle ! PS : et je n'ai pas évoqué le titre ni la couverture qui font de ce livre un ensemble abouti...
J’ai eu l’impression de lire du Carole Martinez.. je suis trop émue, c’était trop beau!! (ce roman entre officiellement dans mon top de la rentrée littéraire<3)
Superbe découverte. Je ne connaissais rien l’autrice ni ces éditions, on me l’a offert en me disant que ça me correspondait bien - du roman historique dans une période que j’aime, et tout à fait mes thèmes.
Le récit tourne autour de la vengeance et de l’héritage, des tromperies et du mensonge, avec beaucoup de violences et d’injustices. Les trois colères viennent des triplés dont on conte l’histoire mais aussi des trois générations nécessaires à la réparation des crimes du grand-père. Un personnage absolument idiot et odieux qui vient illustrer l’esprit des croisades de l’époque.
S’y oppose des femmes, des prêtres, la nature. L’équilibre et la culture, l’apprentissage et l’humilité, la simplicité de vivre. Les actes sont moches mais les messages sont beaux. Le style est hyper dense, bourré de lexiques et de métaphores qu’il faut souvent relire pour bien s’imprégner. C’est serré, pressé, dur à avaler, long à digérer.
Une lecture qui m’a marquée et que je recommande chaudement aux âmes pas trop sensibles.
Avec ce roman, Laurine Roux nous plonge dans un conte médiéval intense, traversé par la colère, la mémoire et l’espoir. Sa plume, à la fois douce et tranchante, fait naître des images fortes dans notre esprit. On y entend la colère, et surtout des voix minoritaires qu’on a trop longtemps voulu faire taire. Au centre du récit se dresse Hugon le Terrible, seigneur cruel dont l’ombre pèse sur trois générations. Face à lui, des femmes qui refusent de céder, qui portent la mémoire, la vengeance et la transmission. Une épopée forte, qui parle de pouvoir, de mémoire et de liberté. C’est un texte vibrant, d’une intensité rare, où la poésie rencontre la révolte. Laurine Roux signe ici une œuvre féministe, intemporelle et profondément ancrée dans notre époque. Ce genre de littérature m’a sortie de ma zone de confort, et pourtant je me suis laissée porter par le récit : deux jours ont suffi pour que j’en ressorte bouleversée. Une histoire qui frappe et qui reste en mémoire.
Petit coup de foudre littéraire, c’est simple j’ai adoré! Je pense que c’est mon favori de la rentrée littéraire 2025. Entre une écriture à la Léonor de Recondo et du Sandrine Collette. « Trois fois la colère » est le récit croisé de plusieurs personnages tous abîmés, abusés par un homme: Hugon le seigneur de Bure dit Hugon le terrible. Un monstre qui sévit sur son territoire, détruit des vies entières .. Mais l’heure de la vengeance a sonnée! Une écriture enivrante, si belle qu’on se laisse glisser dans l’histoire et qu’on n’en ressort pas indemne!
Merci, merci, merci à Laurine Roux d’avoir continué à écrire. Cela valait le coup de patienter. Ses livres se détachent nettement de mes autres lectures. Un style unique et un univers de merveilleux que je sens si proche. Merci, merci, merci.
C'était vraiment très bien, toujours un peu mystique dans la façon dont tout est raconté. Cette histoire de vengeance racontée sur plusieurs générations était hyper intéressante, j'ai beaucoup compatis aux douleurs des personnages. Et la manière dont se clôt l'histoire est hyper cool, j'aime trop. C'était très bien.
4,5/5 Exactement le genre de livres que j’apprécie vraiment: on est assez proche de la plume de Sandrine Collette ou Carole Martinez. Entre le conte et le récit, on est dans une société Médiévale dans le sud est de la France, où un seigneur local use et abuse de son pouvoir de manière violente. La vengeance commence en murmure pour finalement gronder.
De très beaux personnages (mention spéciale pour Gala et Guillaume), des lieux envoûtants (la fierté de Bénévent) Une critique personnelle : j’aurai souhaité que le récit ne commence pas par la fin, qui en dit déjà bcp sur ce qu’il va se passer.
0,5 en moins car certains passages sont assez violents. Je sais que le Moyen-Age permet souvent d’expliquer ce genre de comportements mais perso je m’en serai passé.