Une nuit au musée d'Orsay, Jo se retrouve enfermée dans le bâtiment. Seule au milieu des peintures de maîtres, une mystérieuse Virginie entre en contact avec elle. Elle a une histoire à lui raconter ou plutôt plusieurs, celles des effacées... Ces femmes peintes puis recouvertes ou invisibilisées par le même célèbre artiste : Gustave Courbet. Virginie raconte à Jo son histoire, lui parle de Jeanne, de Constance, d'Euphrasie. De tableaux comme L'origine du monde. Ses mots résonnent chez Jo, font un écho avec ce qu'elle vit, à son époque et changeront pour toujours le regard de la jeune femme. Après sa grande fresque mythologique Pallas, Marine Carteron et l'illustratrice Mathilde Foignet livrent un roman illustré bouleversant sur une facette de l'histoire de l'art peu connue.
Marine Carteron est née en 1972. Elle a suivi des études d’histoire de l’Art et d’archéologie. Actuellement domiciliée en Rhône-Alpes, elle enseigne tout en profitant de sa petite famille et en noircissant du papier pour les Éditions du Rouergue.
C’était court, mais si puissant. J’en suis toute retournée. La plume est splendide, l’histoire tord les entrailles que ce soit celle passée de Virginie et celle présente de Jo.
On est sur une histoire romancée basée sur des faits réels et j’avais mon téléphone avec moi pour regarder les tableaux cités dans le roman.
Je le recommande chaudement. Ça retourne. Ça fait réfléchir. Ça émeut. 🩷
Très très bien j’ai beaucoup aimé ! Une lycéenne victime de harcèlement se retrouve enfermée dans le musée d’Orsay après la fermeture. Lorsqu’elle se retrouve nez à nez avec « L’homme blessé » de Gustave Courbet, une voix de femme l’apostrophe, et l’histoire des femmes peintes puis recouvertes, invisibilisées par le peintre, se dévoile à elle.
très joli roman sur les femmes effacées des tableaux (et de l'histoire) par les peintres (particulièrement Courbet). portrait de deux personnages : une lycéenne victime de harcèlement et virginie, muse et modèle de Courbet, effacée.
C'est toujours appréciable de trouver des héroïnes qui nous ressemble. 🥰
L'effacement de certaines personnes dans l'art n'est pas nouveau. On le retrouvait déjà dans la photographie et à des fins politiques. Mais sur un tableau ?! Je me dis qu'il faut etre sacrément déterminé et blessé dans son petit ego (de mec) pour se dire qu'on va passer des heures à repeindre par dessus sa femme 🙃 Ah la la....
Enfin...cela montre surtout que chaque époque a connu son lot de persécution (harcèlement, invisibilisation, etc) envers les femmes mais qu'aujourd'hui cela est accentué avec les réseaux sociaux.
Un bon petit roman qui m'a replongée en enfance grâce aux illustrations qui le parsèment : je pense que je lis clairement pas assez de romans illustrés tellement j'étais heureuse en les découvrant ! Je n'avais pas d'attentes sur ce roman-ci, je l'ai pris grâce à la couverture que je trouve très jolie et aux nombreux éloges que j'ai entendu sur la maison du Rouergue et de sa collection Doado. Et pour tout dire, je n'ai pas été déçue ! C'est un roman en vers libres, et même si ça a été une bonne surprise, ce n'est pas le style dont je suis friande, ce qui m'a parfois un peu coupée dans ma lecture. Cependant, l'histoire est touchante et très intéressante, et donne envie d'aller plus loin. J'ai pris aussi beaucoup de plaisir à chercher les toiles mentionnées sur Internet, et je vais pour sûr me pencher davantage sur les repentirs qui ont la fâcheuse tendance à effacer les femmes. Bref, c'est un roman court et qui transporte, agréable à lire, avec des notes de fin qui expliquent le cheminement de l'autrice, ce que j'ai beaucoup apprécié.
Les Effacées de Marine Carteron propose une idée forte et nécessaire : redonner une voix aux femmes oubliées de l’histoire. Le sujet est important, et l’autrice le traite avec beaucoup d’engagement. J’ai trouvé ça vraiment percutant. Par contre, comme je travaille avec les faits et les sources au quotidien, j’ai eu un peu de difficulté avec certains détails inventés. Même si je comprends que certaines zones sont floues dans les archives, ça m’a fait tiquer. Ça brouille un peu la frontière entre ce qui est vrai et ce qui est imaginé. Malgré ça, le livre fait réfléchir, et change complètement la façon dont on regarde les grandes figures masculines de l’histoire de l’art. C’est un livre qui dérange, dans le bon sens, qui mérite d’être lu.
La façon dont l’autrice raconte le XIXeme tout en le mêlant à notre époque actuelle m’a beaucoup plu. J’ai pleuré pour Jo et j’ai pleuré pour Virginie. Des larmes de colère et des larmes de soulagement.
Et puis, l’action se déroule essentiellement au musée d’Orsay et j’ai ADORÉ comment l’histoire passait d’un tableau à un autre ; comment la vie de ces femmes “effacées” évoque la condition de toutes les femmes. L’intime est politique.
Mon seul bémol : même si le fait que ça soit un très court roman le rend plus accessible, j’aurais adoré qu’il soit davantage développé.
c'était une très bonne lecture jeunesse, qui se lit d'une traite. j'ai beaucoup aimé la thématique de revenir sur ces figures féminines effacées des tableaux de Courbet. j'étais moins sensible à l'histoire de Jo, mais je n'étais pas vraiment venue à cette lecture pour cette thématique qu'est le harcèlement (même si ça n'enlève rien à l'importance de l'évoquer). j'ai même bien aimé le parallélisme qu'à montré à certains moments l'autrice entre Jo et Virginie une lecture à mettre entre les mains des collégiens et lycéens
Roman très poétique avec un thème, sur les femmes peintes invisibilisées dans l’art, qui me touche en tant que femme. Le roman est court, il se lit facilement. Par contre j’ai eu un peu de mal avec le style d’écriture en "vers libres" qui donne un rythme saccadé ( à mon goût!) Mention spéciale pour les très jolies illustrations ! Ce roman devrait être lu et étudié au lycée !! Courbet et Beaudelaire, brûlés en enfer les gars
Une pépite ! J'ai adoré cette lecture, j'ai adoré l'épilogue que j'ai trouvé plein de sens dans ce livre. J'ai été surprise par la direction que prenait ce livre. Là où je m'attendais à une histoire de prise de place des femmes par les hommes, je suis tombé sur une histoire plus subtile : d'hommes qui donnent et reprennent.
très court mais très doux! Un roman super intéressant sur les femmes oubliées de l'histoire de l'art. Tout se déroule au cours d'une seule nuit, au musée d'orsay. Les personnages sont attachantes et le récit est émouvant : c'est réussi !
Un super roman jeunesse qui se lit d'un coup ! Le sujet traité est important, et l'autrice à très bien réussi à le rendre accessible à tous. Cela reste bien sûr de la fiction jeunesse, certains faits sont donc modifiés au profit de l'histoire, mais le cœur reste intact, d'autant plus qu'à la fin se trouve un petit dossier expliquant ce qui a été changé, pourquoi, tout en relatant ce qu'il s'est passé en réalité. C'était une belle découverte :)