Menace sur Taïwan, d’Alain Bauer et Miceal Beausang-O’Griafa, est un thriller de gare assumé, publié en poche à 8,90 € pour séduire un large public, y compris les non-lecteurs. Son ambition ? Divertir tout en initiant aux enjeux géopolitiques, ici les tensions sino-taïwanaises. Pari réussi : j’étais curieux de Taïwan, et j’ai découvert des fondamentaux géopolitiques qui me resteront, grâce à une intrigue documentée ancrée dans l’actualité récente à immédiate (la visite de Pelosi, les cyberattaques, les triades). Me resteront également à l'esprit quelques lieux emblématiques susceptibles d’être visités.
Les personnages, eux, sont des archétypes jamesbondiens, sans la moindre profondeur ni vraisemblance. Ils éliminent des hordes d’adversaires en un clin d’œil avant de retourner se coucher. Nul sur le plan littéraire ou psychologique, mais c’est le genre qui veut ça – et le roman n’a jamais prétendu rivaliser avec Le Carré. Juger ce livre sur ces critères, comme le font certaines critiques, est absurde et injuste. Reprocher un manque d’originalité ou un style « médiocre » à un thriller de gare, c’est méconnaître son but : divertir et éduquer un public large, pas révolutionner la littérature. Si vous cherchez un page-turner éducatif sans prétention, Menace sur Taïwan est une réussite.
Desapontado com Alain Bauer. Muito confuso. Vale por um breve histórico de Taiwan, e da vida em Taipei. Quanto ao resto, historias desconexas, abusando de verdadeiros personagens.