Toute mère est un orage qui menace d'éclater. Marielle a roulé toute la nuit pour rejoindre sa famille partie en vacances avant elle. Mais au petit matin, elle est accueillie par une maison endormie, où seuls la vaisselle sale et le linge qui traîne semblent attendre son arrivée. Le quotidien, qui peu à peu l'étouffe, l'a suivie jusqu'ici. Alors, à bout de souffle, Marielle repart. À quelques mètres de là, un jardin abandonné, une forêt de pins et de chênes, une cabane perchée dans un arbre... Marielle s'autorise à prendre congé des siens pour enfin passer du temps seule avec elle-même. Et si, tout en les observant à distance, elle parvenait à renouer avec sa part la plus intime ?
Je reste mitigée de cette lecture. jJ'en comprends le bien fondé mais en même temps, je pense qu'il y a un pattern des deux côtés pour ce rendre à ce point. Bref, un roman qui nous fait réfléchir sur la vie de maman.
Un livre que j'ai lu très rapidement et qui a le mérite d'aborder le délicat sujet de la charge mentale. Les pensées organisationnelles qui prennent trop de place, le planning quotidien, la prise en charge des désirs de chacun au détriment de son propre plaisir.
Des vraies questions de société, de couple, de famille sont soulevées. J'ai beaucoup aimé...sauf la fin !
Un arbre à soi Parfois, c’est l’auteur ou le titre qui nous font choisir un livre et d’autres fois, c’est la couverture. C’est la cas pour celui-là. En cette période caniculaire de ce mois d’août 2025, je l’ai trouvée rafraîchissante. Mais comme je ne connais pas l’écrivaine, je n’avais pas d’attentes particulières. Mais ce fut au final une révélation. J’ai eu l’impression que ce livre parlait de moi, car moi aussi je me suis effacée pour mes enfants et mon mari. Ce n’est pas une jérémiade, mais un fait, que j’expose sans regrets. Alors je me suis reconnue, mais j’ai aussi reconnue des amies mères, qui ont mis leurs ambitions et envies de côtés pour être une mère et une épouse qui s’approche au mieux d’un semblant de perfection. Pour toujours être là, présente pour les enfants et l’époux quitte à n’être pas là pour soi-même. Alors, je répète que c’est sans regret. J’ai des filles que j’adore et un mari que j’aime depuis une trentaine d’années. Mais quand même, on ne peut se demander ce que la vie aurait été si on avait choisi ce chemin qui nous était tracé avant leurs apparitions.
J’ai mis de côté quelques passages qui m’ont ébranlé tant elle collait à mon existence de mère et sans doute que nous sommes nombreuses à y voir le reflet de notre vie :
Toute mère est plus qu’un arbre : à elle seule, une forêt. Qui rafraîchit humidifie ombrage. Qui abrite recèle protège cache. Qui gronde menace souffle punit. Qui murmure chante invente sourit. Qui passe derrière tout le monde, tout le temps. Et pense à tout ce qui concerne les autres, parce qu’ils n’en font pas l’effort, parce qu’ils savent bien que je serai là pour leur servir de pense-bête, ainsi que je l’ai toujours fait.
Renoncer aux choses est moins difficile qu’on ne croit : le tout est de commencer. Une fois qu’on est arrivé à faire abstraction de quelque chose qu’on croyait essentiel, on s’aperçoit qu’on peut se passer aussi d’autre chose, et puis encore de beaucoup de choses.
Une chambre à soi, énonçait Virginia Woolf, est nécessaire à toute femme pour écrire. Parce que nécessaire à toute femme pour penser. Et penser est indispensable pour inventer. Imaginer. Créer. Plonger dans la fiction. Trouver son langage. Autrement, on n’écrit que des listes. Virginia Woolf affirmait qu’une femme voulant écrire devait tuer la fée du logis en elle.
Vous craquez parce que vous ressentez un peu trop la charge mentale ? C'est exactement ce que vit le personnage principal de ce roman, qui décide de s'octroyer quelques jours juste pour elle. Le texte alterne entre les moments où elle vit, tout simplement, s'autorisant à sortir de ses sentiers battus, à laisser ses pensées prendre l'air, et à prendre un peu de hauteur sur sa vie... et tous ses souvenirs qui remontent. Des moments de vie, des échanges entre amies, avec sa mère... Toutes ces petites phrases qui peuvent enfermer et assigner à un rôle. Le livre n'est pas pour autant culpabilisant ou donneur de leçon, il ne prône pas non plus une surenchère d'humour ou des solutions radicales. Il pose les choses, simplement, avec un peu de légèreté mais sans travestir la vérité vécue par la narratrice (et beaucoup de femmes, avouons-le). C'est une lecture qui fait du bien, pour se dire "ah, je ne suis pas la seule" et pour s'autoriser, aussi, à chercher ses propres arbres !
Un court roman, à la fois sensible et percutant, sur le ras-le-bol d’une femme au début des vacances d’été. Au lieu de subir une nouvelle fois la charge mentale qui l’étouffe, elle envoie tout balader et se réfugie en haut d’un arbre, dans une cabane où elle va pouvoir souffler et réfléchir. La femme est-elle soluble dans le couple et la maternité ? C’est la question posée par ce livre dans ce récit à la fois sans concession, drôle et tendre, qui montre combien il est difficile de ne pas s’oublier.
Un Arbre à soi de Sophie Adriansen J'ai beaucoup aimé la réflexion autour de l'histoire de l'héroïne et son besoin de "poser" la balle au centre dans sa vie personnelle. Les mots de l'autrice nous font réfléchir et j'ai apprécié la manière dont elle nous livre les hauts et les bas, les sentiments et les choix de Marielle. 16/20 - https://www.leslecturesdemylene.com/2...
Très belle lecture que ce roman de Sophie Adriansen où il est question de parentalité, de charge mentale et de la nécessité de s’octroyer du temps pour se trouver ou se retrouver, dans une vie où l’on s’oublie trop vite au profit de ceux que l’on aime. Que chacun.e puisse trouver son arbre, sa bulle, son oxygène…
Alors qu’elle rejoint sa famille en vacances, Marielle est accueillie par une maison endormie, un évier plein de vaisselle et une lessive à faire. Elle rebrousse chemin et s’installe a proximité, en haut d’un arbre dans une cabane à l’abandon. C’est l’occasion pour elle de se retrouver et de réfléchir à sa place de femme, d’épouse et de mère.
Qu’il fut agréable de m’isoler avec l’héroïne au creux du feuillage! J’étais moi-même en vacances, en passe d’acquérir un chalet isolé et je me suis projetée à l’envi dans cette vie à la fraîche où il est possible d’avoir un espace à soi. L’hommage à Virginia Woolf - une chambre à soi - est complètement assumé et le propos modernisé afin de coller davantage à notre époque.
J’ai particulièrement apprécié que l’autrice ne tombe pas dans la caricature. Benjamin n’est pas un homme des cavernes qui se gratte la nouille sur le canap’ pendant que madame se tape tout le boulot. Au contraire et c’est d’autant plus intéressant !
Un livre passionnant pour qui s’intéresse à la charge mentale, aux limites que l’on sait ou pas poser et au quotidien des femmes dans l’espace domestique.