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Jules-Amédée Barbey d'Aurevilly was a novelist and literary critic at the Bonapartist paper Le Pays who was influential among fin-de-siècle decadents. He specialised in mystery tales that explored hidden motivation and hinted at evil without being explicitly concerned with anything supernatural. He had a decisive influence on writers such as Auguste Villiers de l'Isle-Adam, Henry James and Marcel Proust.
Gothic horror, religious fanaticism, mental collapse, rotten corpses and an inappropriate use of a crucifix (no, not The Exorcist kind).
I don't really want to say much about the story here, as a 'Story Without a Name' is perfectly fitting, and the less you know going in the better. d'Aurevilly is an entertaining and rather cruel master of his characters and the reader, dragging out painful despair as long as possible, but manages to offer just the right amount of mystery and strange episodes to keep you well invested.
Though his imagination is wonderfully morbid, the writing isn't quite perfect as d'Aurevilly has some literary tics that are somewhat annoying. To my memory, he too often used the same formula of 'it was like a thing: it's effects', or to give my own example, 'The conversation was as uncomfortable as wool: warmly oppressive and most chafing on the nipples', which felt like he was padding the word count out a bit, frankly.
These small repetitions don't detract too much from this nicely morose story, thankfully, and if Thomas Hardy and Tolstoy aren't quite horrid and fanciful enough for your liking, then this quick dose of French decadence will be right up your septic alley.
Très lugubre, je trouve toujours que Barbey se lit vraiment très facilement, sans que l'on s'ennuie et il règle toujours ses comptes avec ses contemporains dans le sous-texte, ça c'est drôle (mais parfois c'est un peu long quand même...) parfait pour la Horror Week 2018 de Goodreads !
Une histoire sans nom figure probablement parmi les plus intéressantes nouvelles de Barbey d'Aurevilly. On a reproché à ce dandy un style trop chargé, trop ampoulé, trop métaphorique : c'est justement ce que j'aime de lui! Barbey d'Aurevilly offre ici un récit tout à fait étrange dans un décor qui l'est tout autant (faut voir l'incroyable description de l'emplacement du village dès les premières pages, où il fait une mise en abîme époustouflante de l'histoire toute entière; faut voir aussi la description de l'invraisemblable escalier, qui n'est pas sans rappeler l'esthétique de l'expressionnisme allemand).
Quelle est cette histoire sans nom? Celle d'une veuve et de sa jeune fille vierge, qui reçoivent un abbé, Riculf (anagramme de vous-savez-qui). Cet abbé n'est pas un saint, je n'en dis pas plus.
J'ai lu à plusieurs reprises cet énigmatique et très sombre récit, et j'y ai éprouvé du plaisir à chaque fois, pour y décoder les métaphores, pour me laisser aller à l'orgie de mots daurevillesques. Il s'y trouve quelque chose de pervers et d'énigmatique, quelque chose qui fait sonner le petit grelot qui se trouve caché, là-haut dans le grenier, caché dans un coffre que l'on n'ouvre jamais sans avoir peur qu'il en sorte quelque chose qu'on préfère ne pas voir et qui est sans nom.
Storia senza nome è una storia senza storia, chiusa, bloccata, senza apparente via d'uscita, in cui sostanzialmente non succede nulla. Il solo evento in cui converge è la mera constatazione, mostruosa, inaccettabile, apparente, che una fanciulla possa vivere la sua vita in una sorta di baratro di cristallo (una sensazione che secondo il narratore albergherebbe nell'animo di tutti gli abitanti del borgo cupo protagonista del romanzo).
Nascosta nella simbolica ombra della montagna, infatti, si cela la casa dove una giovane si fronteggia con la madre in un colloquio privo di intimità e calore umano, mentre aleggiano invocazioni di demoni e peccati nei cuori di chi alberga mostri.
Fascinating and very French novella which sits somewhere between psychological horror and moral mystery. Loved the descriptive prose, and the swift but well executed tension of it all. My only complaint would’ve been with the last chapter which, in its effort to explain things, deflated things somewhat - I’d much rather have been left to draw my own conclusions, but I guess that was the kind of storytelling in vogue back then?
C'est un roman absolument fabuleux. Barbey a écrit une terrible histoire qui est impossible à oublier. C'est noir, c'est gothique, c'est effrayant...et c'est merveilleux.
Jules Barbey d’Aurevilly a réussi à me captiver par ses récits faisant la part belle à la noirceur – d’ailleurs dénominateur au roman « Histoire sans Nom » (Roman) et à la nouvelle « Une Page d’Histoire » : Récits qui en disent long sur la fulgurance des images peintes par cet auteur dans l’un et l’autre
1.Une Histoire sans Nom
Sur fond d’une relation complexe mère-fille, naquit ce récit, empli de bigoterie et de superstitions dangereuses.
Une histoire sans nom, celle d’un tête à tête entre une mère et sa fille sous les yeux d’une servante dévouée dans des lieux eux-mêmes renfermés et comme hors du temps. L’histoire d’une mère fière, qui courbe sous l’abattement inexorable causé par la grossesse de sa fille, secret enraciné et qu’elle n’avoua guère, laissant cette rude mère sous l’emprise de la superstition, de l’impartialité ne faisant qu’embraser une fervente haine.
Les images de l’abîme de l’âme, dans ce roman, y sont superbement représentées.
Ce roman laisse le lecteur sur sa faim en rapport avec le « Syndrome de Lasthénie de Ferjol » qui s’y rapporte plus ou moins.
« Un mystère, c’est la plus profonde chose qu’il y ait pour l’imagination humaine. Le mystère, c’est la religion pour les peuples, mais c’est la religion aussi pour nos pauvres cœurs… Ah ! ne vous laissez jamais connaître entièrement, vous qui voulez être toujours aimés de celles qui vous aiment ! Que même dans vos baisers et vos caresses il y ait encore un secret ! »
2. Une Page d’Histoire
Une nouvelle qui ne s’éloigne pas autant du roman la précédant et est loin d’être racoleuse, on y traite d’un crime noir et sordide : L’inceste !
C’est plus exactement un texte court construit à partir des rares bribes avérées de ce qui fut l’un des plus scandaleux faits divers du XVIIe siècle commençant.
Julien et Marguerite de Ravalet y sont les héros, s’étant volontairement immiscés dans un péché mortel, avec un descriptif puisant dans une imagination qui dépasse la simple interprétation des faits, et où perce en filigrane la jouissance rentrée d’une passion ensanglantée.
« Elle est debout, en pied, dans ce portrait, – absolument de face, – et elle ne regarde pas les Amours qui l’entourent (preuve de plus qu’ils ont été ajoutés au portrait), mais le spectateur. Elle est dans la cour du château, et elle semble en faire les honneurs, de sa belle main droite hospitalièrement ouverte, à la personne qui regarde le portrait. […] Jamais, en voyant ce portrait, on ne pourrait croire que cette belle fille rose, imposante et calme, fût une égarée de l’inceste et qu’elle s’y fût insensément abandonnée… »