Vincent et David McCabe ont grandi ensemble au milieu de nulle part, hors de la vue de leurs parents démissionnaires, entre une forêt aux replis innombrables et les recoins obscurs et encombrés de la maison de leur jeune tante Marylou. La famille McCabe, après d’éphémères années de prospérité, menace ruine, rongée par les disparitions, le silence et la folie.
Ils ont seize et dix-sept ans. Chacun à sa façon cherche une issue. L’un veut partir, l’autre veut disparaître. Au solstice d’hiver, ils essaient sans le savoir de se dire adieu.
La maison du rang Lynch raconte neuf jours et neuf nuits, présents et passés, qui s’engendrent et s’éclairent mutuellement. Des fantômes naissent, des enfants se jurent fidélité, et les époques se diffractent en un jeu de miroirs et d’échos. Voulant s’enfuir, David et Vincent s’égareront, peut-être pour toujours, dans l’écheveau du temps et des secrets qui les hantent.
Avec ce livre, premier volume du Cycle de Wickford Mills, Alexie Morin revendique son amour de la weird fiction et signe un roman gothique et psychologique où les sources d’angoisse et d’horreur sont intérieures autant que cosmiques. Marchant sur les traces d’Emily Brontë, d’Anne Hébert et de Shirley Jackson, elle inaugure un univers romanesque riche et prégnant, aux paysages baignés d’une clarté crépusculaire, qui a pour cœur le clan McCabe et la ville fictionnelle de Wickford Mills, dans les Cantons-de-l’Est.
Peuplé de personnages aux prises avec l’indicible et l’incommunicable, la maladie mentale et la souffrance héréditaire, La maison du rang Lynch fait appel aux codes de l’histoire de fantôme et du récit initiatique, pour explorer les limites de l’identité et l’appartenance à une nature mystérieuse et toujours plus vaste que soi.
quand le québec laisse (enfin) tombé l'auto-fiction ... voici ce qui se passe.
alexie morin nous offre une fresque familiale vraiment intéressante et complexe. chaque chapitre aborde une année et un point de vu différent, ce qui rend l'histoire encore plus riche. j'ai beaucoup aimé l'habileté avec laquelle l'auteure nous dévoile plus ou moins les secrets et les fantômes de cette famille.
c'est facile de s'y reconnaître (surtout si vous avez une famille haute en couleurs, qui n'aime pas du tout la transmission de génération en génération des traumas et des blessures)
beaucoup de personnages au début, mais ça se place graduellement. ça fait aussi le charme, tout le monde connaît tout le monde connaît tout le monde. l'histoire d'un rang, quoi.
les personnages sont riches et intéressant. sans tout dire, tu en comprends suffisamment par de simples descriptions. j'ai l'impression d'avoir passé presque 400 pages avec des amis. comme s'ils étaient ma propre famille ... (qui sait?)
annoncé comme le premier tome d'un cycle ... je suis vraiment excité de lire la suite, éventuellement.
pour l'instant, longue vie au rang lynch, alexie morin et anne claire. <3
C’était vraiment bon. Des enfants perdus dans la forêt, des mystères pis une grande famille dysfonctionnelle, la recette était parfaite pour me plaire!
Le roman le plus complet d’Alexie Morin à ce jour. Premier tome d’un cycle alliant gothique, weird fiction et fresque familiale, la maison du Rang Lynch nous entraîne dans une atmosphère assez prenante de la ville fictive de Wickford Mills. Dans ce roman, il est question surtout ici de caractérisation de la famille McCabe. Les traumatismes intergénérationnels, la mort, la culpabilité ainsi qu'une méfiance marquée à l'égard des autres constituent et constitueront les fondements du cycle de Wickford Mills. Le style d’écriture d’Alexie Morin se distingue par une grande précision, témoignant d’une maîtrise affirmée de l’autrice dans la représentation d’un univers à la fois terreux, gris et sombre. L’autrice démontre une belle maléabilité dans la représentation des espaces qu’elle cartographie, lesquels revêtent une importance égale, voire supérieure, à celle des personnages qui les peuplent.
Favorisant la patience plutôt que l'excès d'éléments surnaturels, Alexie Morin manipule également diverses temporalités au sein du récit, élaborant des reflets et des ruptures temporelles qui constituent déjà des fondations solides pour un univers en pleine expansion. L’autrice laisse également le champ libre aux interprétations que le lectorat se fera. Ne cachant pas son amour pour les œuvres de Brontë, King, S. Jackson et tellement d’autres, Alexie Morin fait une réappropriation de ces influences de brillante façon, laissant une empreinte indélébile au cours de la lecture.
Si la maison du Rang Lynch n’est pas aussi dynamique que laisse présager certaines attentes, il n’en demeure pas moins une œuvre complète et hypnotisante. Un roman qui donne un bel élan pour un cycle qui pourrait s’avérer une œuvre de référence pour la littérature de l’imaginaire québécois. Pour les fans de Blackwater, Les Hauts de Hurlevent d’Emily Brontë, La maison hantée de Shirley Jackson, Shining, certains éléments des frères Karamazov et la weird fiction.
ALLÔ, J'AIMERAIS ÇA ÉCRIRE AUSSI BIEN QUE LA QUEEN ALEXIE MORIN SACRAMENT
Plus sérieusement, c'est une plume unique et tellement belle à laquelle on a affaire là...
La maison du rang Lynch est aussi riche qu'un film de Darren Aronofsky. En fait, imaginez que Darren Aronofsky adapte Mexican Gothic de Silvia Moreno-Garcia. Ajoutez à ça une famille "Labatt Blue Dry" et vous avez l'ambiance du livre.
À mon avis, c'est un ouvrage que vous pouvez relire et voir différemment de fois en fois. C'est probablement ce que je vais faire (une chance que je l'ai acheté maudit).
Un vrai slow burn hypnotisant. Par moments, je me sentais comme dans une spirale hallucinatoire : les anecdotes s’enchaînent, s’emboîtent les unes dans les autres, tu perds pied, puis soudain tu reviens à la scène de départ. J’aime ces histoires de familles étendues, avec trop de noms, trop de liens, au point où j’ai dû me faire un arbre généalogique pour suivre. J’ai encore mille questions. 4.5/5, en attendant la suite🔥🔥🔥
Un réel roman mystérieux, mélangeant, qui revient à sa trame juste à temps pour garder notre attention et ne pas nous perdre. Les histoires du passé se révèlent lentement, c'est hypnotisant.
Wow!!!!!!!! Ok, mais j’ai hâte de me plonger dans les autres romans du cycle! J’ai trop hâte de le conseiller à Noël, parmi mes romans pref pref de l’automne en littérature québécoise. Il y a tout pour que je sois charmée : surnaturel, fantastique, atmosphère gothique!
Je suis complètement sul’ cul. Ben oui, rien de moins. C’est dur à lâcher. Quand tu l’as entre les mains, ce que tu veux, c’est le caler comme on le fait avec un shot de whisky. Ça pourrait être un digestif, à prendre tranquillement, à déguster. Mais je suis complètement une alcoolique pour La Maison du Rang Lynch. Pas le temps de niaiser.
La formule à cinq parties, sans chapitres, ce n’est pas naturellement vers là que je vais. Mais laisse-moi te dire que, dans ce cas-ci, ça m’a simplement permis de m’abandonner à l’histoire et à ses personnages. Quand tu penses que l’auteur perd son fil, c’est vraiment juste pour te ramener plus tard là où ta tête ne pensait pas aller. C’est complet, ça répond à tes questions, mais ça en génère d’autres. Ce n’est pas un roman court, c’est même plutôt long, mais j’en aurais quand même pris plus. Je suis addict à l’histoire, j’ai hâte d’avoir la suite pour combler le hangover que ça va me laisser.
Mon #1 de l’année 2025 et aucune chance que je trouve quelque chose entre-temps qui pourra me donner l’effet d’ivresse que le premier tome du Cycle de Wickford Mills a réussi à me faire ressentir
J’ai tout adoré de l’univers et des fragments de vie qui tracent le portrait de cette famille atypique et colorée, meurtrie et rongée qui est belle et bouleversante et qui aime comme elle peut.
C’est rare, dans mes dernières lectures, que les personnages soient aussi denses que ça! Et c’est tellement bien ficelé (et si habilement mené) que sans qu’on s’en rende compte on s’attache à l’ensemble des membres de la famille. Pour vrai, je les aime tous!!!
Vraiment, c’est comme un p’tit deuil de quitter cette ambiance si particulière… ça promet pour la suite!!!
Un gros 4,5 minimum✨ je pensais pas dire ça au départ(ça m’a quand même pris un petit temps d’adaptation pour comprendre les liens et les personnages en tant que tels + la ligne du temps), mais j’ai adoré la vibeeee, coup de coeur.
Foisonnant, déroutant, hallucinatoire, foncièrement québécois, voilà les mots qui me viennent en tête pour qualifier mon expérience de lecture de La maison du rang Lynch, d'Alexie Morin.
Une oeuvre d'art totale, ressentie à la fois très personnelle et en communion avec des grands nom de la littérature, de Shirley Jackson à Cormac McCarthy en passant par les petites étrangetés inconséquentes de Jorge Luis Borges. La maison du rang Lynch raconte l'histoire de deux cousins (ce qui est très queb à la base, deux cousins qui vivent des moments importants ensemble) qui partent à la recherche des fantômes familiaux pour exorciser leur mal de vivre. Ou du moins, le mal de vivre de l'un d'entre eux. On est à la fois loin dans le gothique et près du coeur, dans un conte fantastique bien d'ici qui rendrait très fier Honoré Beaugrand.
Une de mes lectures favorites de 2025. Un roman ambitieux, écrit avec beaucoup de coeur et de passion pour la littérature.
Grandement appréciée cette lecture et d’avoir trouvé le genre littéraire qui me plait le plus. Pour avoir entendu que le roman était ni effrayant ni horrifique, j’aimerais rappeler la différence entre un thriller et ce que alexie morin réussie à faire: installer une ambiance à la fois stérile et invitante et un réseau complexe de relations entre personnages qui nous laisse perplexe mais nous laisse un gout pour plus. J’ai aussi étrangement jamais autant relate au sentiment d’angoisse vécu par un kid perdu dans le bois. Vraiment hâte de lire la suite!
Une écriture et un monde extrêmement immersif. L'histoire est super bien développée, a un très bon rythme, on comprend qui est qui malgré le grand nombre de personnages. Une très bonne fiction.
J'étais un peu mélangée au début par tous les personnages, les sauts dans le temps d'un chapitre à l'autre, mais je crois que c'est tout l'intérêt du livre.
Ce flou constant, la répétition des "accidents" d'une génération à l'autre et le mystère de la forêt, c'est vraiment habile ! Bref, c'est très bon et j'ai hâte à la suite !
"C'était presque la nuit, le visage de Vincent était bleu, ses iris assombris, c'était cette heure étrange où, en hiver, il fait quasiment plus sombre que quand la nuit tombe pour de bon et que la lumière de la lune enfin ravive le blanc de la neige contre le noir du ciel."
J'ai juste tellement hâte de voir la suite. Je comprends rien pis j'aime ça dans le genre que j'avais pas compris la série Dark au début (très gros compliment de ma part btw)
J'ai l'impression que ça a juste le potentiel d'être encore meilleur ensuite