Elle a aimé un homme. Elle a aimé son corps, sa tête, son histoire. Elle a souhaité passer sa vie avec lui. Personne n’était parvenu à la toucher comme lui. Il savait répondre à ce qu’il y a de fondamental en elle, son désir de vivre et de croire en demain. Avec lui, elle a appris à rire de tout, même de la mort. Mais après une relation marquée par la violence qui a duré presque sept ans et un processus judiciaire qui s’est étiré sur plus de deux ans et demi, elle ne souhaite qu’une chose : que le temps reprenne ses droits. Virginie Chaloux-Gendron livre ici le récit de cette réappropriation.
Ce livre, c’est le récit d’une femme marquée par la violence.
« Comment ai-je pu aimer une personne qui m'a fait tant de mal ? »
C’est le courage de dénoncer celui qu’on a aimé, la force d’affronter un long processus judiciaire et le désir de se réapproprier son corps et sa vie malgré les nombreux traumatismes.
« Moi qui n'avais jamais composé le 9-1-1, j'ai porté plainte contre un homme que j'ai longtemps considéré comme étant l'amour de ma vie. »
C’est un récit bouleversant.. déchirant !
Un roman nécessaire à mettre dans ta pile à lire. ❤️🩹
« Tout cela m’appartient », c’est les pensées, les éclats de mémoire, les cris silencieux d’une femme ayant survécu à la violence conjugale. Chaque page est un pas dans une réalité douloureuse, une tentative de mettre des mots sur l’indescriptible.
Je crois que j’ai lu à quelque part que le texte pouvait être décousu. Il l’était, effectivement. J’ai parfois eu de petites difficultés à suivre. Honnêtement, dans le contexte, ça apparait plutôt comme un reflet fidèle de la réalité d’une femme qui tente de recoller les morceaux d’une vie remplie de peur, de contrôle, d’isolement.
On sent que chaque phrase a été difficile à écrire. Chacune d’entre elle est une cicatrice exposée, mais aussi un acte de résistante. C’est aussi un récit de force, de résilience. S’embarquer dans un processus judiciaire, contre l’homme que tu aimes plus que tout, c’est une force qui échappe à toute définition.
« Moi, qui n’avais jamais composé le 911, j’ai porté plainte contre un homme que j’ai longtemps considéré comme étant l’homme de ma vie »
Merci @editionsboreal pour cette réception touchante et tellement importante.
virginie écrit sur papier son histoire de victime de violence conjugale. de courts segments, des souvenirs non-linéaires, mais qui donnent l'impression de parcelles refaisant surface. je salue ta bravoure, merci pour ta prise de parole.
Magnifique récit. Virginie Chaloux-Gendron arrive vraiment à écrire d’une façon si puissante la peur qui nous fait disparaître, la peur qui nous fige dans le temps. Certains mots sont réconfortants, nous rappellent que nous ne sommes pas seules, qu’il est possible de s’en sortir et de voir la lumière au bout du tunnel, et ce même si on en sort changé.
Super intéressant de voir comment la violence conjugale est vécue par la victime…le fait de ne pas vouloir détruire la vie de son agresseur, d’aimer son agresseur, de ne pas voir son agresseur comme un agresseur sont des sujets tellement nuancés et trop souvent incompris. La violence conjugale c’est tout sauf blanc ou noir pour la victime et ce livre en fait habilement la démonstration.
J’ai trouvé le fil de l’histoire difficilement à suivre par moment, un peu décousu, cependant, qui suis je pour ne pas apprécier cela alors que la victime de violence conjugale vit une vie décousue pleine de sentiments difficiles à suivre…
“Je vois tout ce qu'on peut faire de beau avec la mort.”
“Parce que le refoulement des souffrances de l'enfance est si incroyablement fort et parce que, pour le maintenir, j'ai dû apprendre à ne rien remarquer, à ne rien ressentir [...]. J'ai aussi dû apprendre très tôt à vouloir aider et comprendre, là où le dégoût eût été la seule réaction adéquate.” ALICE MILLER, lettre à son fils Martin, 22 novembre 1987
Un récit fragmenté, à l'image du parcours rarement linéaire que prend la reconstruction après un événement traumatique. J'ai trouvé le texte fluide et accessible. Ce livre décrit de l'intérieur les difficultés rencontrées par l'autrice sur le chemin d'une nouvelle vie sans violence. Il parlera tout particulièrement à ceux qui ont dû se reconstruire!
Ce récit poétique est sublimement écrit par l'autrice. Le texte se compose de récits d'une page, des fois moins, amalgamés ensemble. Est-ce que l'autrice a utilisé cette technique afin d'alléger le texte vu le sujet plutôt lourd? Il y avait une cassure à chaque fois que j'entamais une nouvelle page, ce qui m'a déplu. Par moment, je trouvais que c'était brouillon.