" Médecin le jour, écrivain la nuit, Baptiste Beaulieu mêle comme personne le drame et la drôlerie. " Le Point Jean a trente-six ans. Il fume trop, mâche des chewing-gums à la menthe et fait ses visites de médecin de famille à vélo. Il a supprimé son numéro de portable sur ses ordonnances. Son cabinet médical n'a plus de site Internet. Il a trop de patients : jusqu'au soir, ils débordent de la salle d'attente, dans le couloir, sur le patio. Tous les jours, Jean entend des histoires. Parfois il les lit directement sur le corps des malades. Il lui arrive de se mettre en colère. Mais il ne pleure jamais. Ses larmes sont coincées dans sa gorge. Il ne sait plus comment pleurer depuis cette nuit où il lui a manqué six minutes.
Je ne le savais pas Baptiste, avant de lire ton livre… Elles vont là où elles peuvent… Elles vont là où on leur permet d’aller…
Avant de lire les histoires et les pensées de Jean, les gens qu’il rencontre, ceux qui le bouleversent, ceux qui le mettent en colère, des visages et de leurs histoires qu’il gardera longtemps en mémoire, je te suivais sur les réseaux. Depuis combien de temps toutes ces anecdotes et tous ces coups de gueule ? J’ai perdu le fil du temps… « Où vont les larmes quand elles sèchent » est un condensé de tout cela… mais pas seulement.
Jean vit avec un fantôme, tu as réveillé le mien… Tu sais celui qui dort là-bas, bien au fond, là où c’est si bien capitonné qu’il n’a aucune envie d’en sortir. Un peu comme cet enfant qui vit le long de la colonne vertébrale de sa mère lors d’un déni de grossesse. Il est là sans l’être vraiment, discret, presque invisible.
Mon fantôme à moi est en colère. Un peu comme Jean. Tout le temps. De temps en temps, la colère explose, mais je n’avais jamais percuté que c’était le petit fantôme qui la provoquait. Maintenant, j’ai compris. Le fantôme n’est plus petit, il a grossi, il a envahi tous les espaces laissés disponibles à l’intérieur de moi. Et il a faim. Faim de mots, faim de vengeance, faim de cris.
Moi je sais « Où vont les larmes quand elles sèchent »… Elles vont sur le fantôme et elles le brûlent comme de l’acide pour qu’il s’énerve encore un peu plus. Pour qu’il sorte. Pour que ça sorte. Avant je ne savais pas, maintenant je sais. Sauf que si je pleure, il va se mettre en colère. Alors j’essaie de ne pas pleurer… Je garde tout ça dans la marmite et j’attends qu’elle soit pleine à exploser. Ce jour-là, vaut mieux ne pas être dans les parages. Les 125 gr de beurre deviennent des kilos, y a plus une voiture qui circule à l’horizon.
« Quand un adulte est en colère, c’est qu’il a peur. »
Mais peur de quoi ? Alors, en fonction des situations vécues dans la semaine, j’ai essayé d’analyser de quoi j’avais peur. Et tu sais quoi ? J’ai réussi à chaque fois. Parce que quand on trimballe mon genre d’enfance (« Ce qui empêche d’avancer, c’est de croire que le passé, c’est du passé. ») où l’on doit être le plus invisible et le plus transparent possible, la peur fait partie intégrante de soi.
« (…) parfois, on ne sait plus comment se défendre contre la vie, et on ne devrait pas s’en vouloir : on fait ce qu’on peut avec nos digues personnelles, et parfois on est débordé – on est seulement humain. »
Depuis que je te suis Baptiste, j’ai appris beaucoup de choses sur le métier de soignant. « Où vont les larmes quand elles sèchent », raconte l’hôpital, là où on meurt, les urgences, les con-frères, la maladie et la solitude. Puis, un départ en cabinet privé de ville et des patients qui t’ont marqué. Ils sont beaux tes patients Baptiste, ils ont de la chance de t’avoir. C’est si élémentaire de demander la permission d’examiner le corps d’un autre… et pourtant, j’ai fait un petit tour d’horizon personnel, et les résultats ne sont pas brillants… Les « violences médicales » (ne m’en veux pas si je les appelle comme ça) se situent aussi souvent dans les mots. J’ai entendu un grand nombre de conneries dans ma vie, surtout après avoir été soignée dans un autre pays !! Si j’avais eu du beurre…
Les violences gynécologiques sont bien plus sournoises parce qu’au fond, on sait pourquoi on vient… Il y a comme une monarchie de droit divin dans ce genre de cabinet : tu te tais et tu fais ce qu’on te dit. Et si par bonheur tu pars accoucher, tu peux tomber sur ces con-frères qui dégainent élégamment leurs outils de boucher pour couper tes chairs sans te demander ton avis en te balançant « il est rentré, va bien falloir qu’il sorte ! » C’est vrai ce que tu dis Baptiste « Une patiente qui dit oui à un examen, si elle dit non après, on doit l’entendre. Ne pas l’entendre, forcer, relativiser une douleur, un refus, c’est inacceptable. Ce n’est pas déontologique. C’est manquer de respect aux droits humains élémentaires. »
Alors, j’ai pris un plaisir fou à être le témoin privilégié de ta relation si singulière avec tes patients : Monsieur Soares, Madame Moreno, Madame Chahid, Josette, Madame Gonzales. Chacun raconte son histoire, mais à travers eux, tu en profites pour glisser des thématiques fondamentales telles que la maladie et les souffrances du corps, le bonheur, les violences faites aux femmes, la peur, la mort… en mélangeant, humour et gravité. « Où vont les larmes quand elles sèchent » est un dialogue entre ton lecteur et toi, un partage d’histoires à travers lesquelles on (ré)apprend des choses essentielles. On se glisse également derrière le bureau du médecin qui, loin d’être un surhomme, est juste un homme, avec ses faiblesses, ses mauvais jours, et des envies de hurler que le monde est injuste. « Ça manque vraiment aux gens, d’avoir quelqu’un qui s’intéresse à eux. Juste de temps en temps. »
Faut que je te parle de la citation de Nietzsche et de la tienne qui est tellement plus juste ! (pardon Nietzsche)« Tout ce qui ne me tue pas me rend plus fort. Oui, peut-être. Tant mieux. Pour certains, ça doit marcher. Mais pour les personnes que ça a rendu plus fragiles ? Plus sensibles ? Plus chancelantes ? Parfois, ce qui a été fait ne peut être défait, c’est comme ça. Ce qui ne nous tue pas nous brise en mille morceaux. Alors oui c’est joli la mosaïque, mais c’est long à assembler. » En mille morceaux. Quand on a compris ça, on devient sans doute un meilleur médecin. Hors maladies sérieuses et diagnostiquées, les douleurs récurrentes ont presque toujours une raison d’être. Mais quand on ne sait pas écouter, on finit par rendre sa blouse en balançant « faudra apprendre à vivre avec ma p’tite dame ». Tu sens le vécu ? Avant, quand j’étais plus jeune, je ne disais rien. Aujourd’hui, je boycotte, mais je dis pourquoi. Je vois alors de grands yeux étonnés qui ne comprennent pas d’où vient cette « hystérie toute féminine »… Maintenant, je vais leur dire d’aller lire Beaulieu, « Où vont les larmes quand elles sèchent » et tous les autres, et de prendre des notes.
Je ne peux pas terminer sans parler de ton rapport aux frangines. C’est beau, un homme qui se bat pour la cause des femmes, pas seulement pour l’idée, mais aussi parce qu’il voit/sent où est le nœud dans le cœur des frangines. Est-ce facile d’être une femme en 2023 ? Non. Est-ce que ça s’arrange ? Ça dépend sur qui tu tombes. Y a toujours des cons pour se plaindre du cancer du sein de sa femme… C’est vrai qu’on ne parle pas assez de la branlette espagnole. C’est quand même un sujet phare dans l’histoire de l’humanité. C’est amusant (je dois bien le reconnaître) de voir un homme rentrer dans le lard d’autres hommes pour leur incapacité à prendre des décisions, leurs habitudes à se reposer sur les femmes/mères, leurs comportements supérieurs et leurs problèmes d’érections. J’aime quand tu montres du doigt les prédateurs, les violeurs, les cogneurs… Tous ceux qui provoquent dans nos vies ces instants de vigilance permanente. « Comment peut-on, nous les hommes, rendre les femmes aussi vigilantes ? Aussi suspicieuses ? Et surtout quel poids mental énorme pour vous de devoir être ainsi en permanence aux aguets ! » On se sent moins seules, nous, tes frangines. Tu as l’intelligence du cœur, la plus noble et la plus prévenante.
« Où vont les larmes quand elles sèchent » aborde également la mort puisque ton métier c’est de maintenir la vie. Qui est le mieux placé pour parler des corps qui souffrent, de tous ceux qui se battent au quotidien pour une main posée sur l’épaule, un mouchoir tendu, un sourire rendu ? « Si la santé, c’est le silence des organes, la maladie chronique est un brouhaha permanent, une vraie maternelle pendant la récréation. » L’empathie n’est pas un mot vain et personnellement cela me rassure un peu sur l’humanité. « Je crois que je soigne pour abaisser la température du gros thermomètre méchanceté. » Certaines de tes réflexions font sacrément cogiter et je veux que tu saches à quel point j’ai été sensible à cette prise de parole, et cet échange permanent de questionnements avec ton lecteur. Tu lui poses beaucoup de questions, et il prend le temps de chercher les réponses. J’ai pris ce temps. Peut-être que contrairement à d’autres, je pense que la littérature peut nous élever, voir nous sauver… en mettant le doigt sur un élément qui permet d’y voir plus clair. Quand soudain tout s’illumine, que le lecteur comprend quelque chose de fondamental sur sa propre existence, c’est un cadeau immense.
J’aurais encore énormément de choses à dire tellement « Où vont les larmes quand elles sèchent » est dense. Avant d’aimer l’auteur, j’aimais l’homme. Maintenant j’aime en plus tes cris à l’écrit, ta poésie, ta vision de « l’après », ta perception du bonheur, tes doutes, ta faillibilité, tes yeux qui regardent vraiment, ton corps qui écoute totalement, ta confiance en nous en partageant ce qui t’a touché et les visages gravés. Loin d’être triste, « Où vont les larmes quand elles sèchent » est un roman sensible, profond et lumineux sur les humains en général et la vie en particulier. Je finis sur cette phrase, bouée lancée à la mer : « Sans doute qu’on ne devrait jamais remettre à plus tard, parce qu’il est toujours plus tard qu’on ne le pense dans la vie. » Merci.
J’avais entendu ce médecin (auteur du livre) prendre la parole au sujet des violences gynécologiques chez les femmes (et des violences tout court subies dans leurs rapports conjugaux, bien trop souvent banalisés).
Je m’attendais à retrouver ce parler là dans son écriture mais pas du tout. On suit dans ce livre ce que j’imagine être sa vie en tant que médecin généraliste de famille, dans cette pléthore de patients qui constitue son quotidien. J’avoue qu’au début j’ai cru que c’était un personnage tant l’écriture me semblait caricaturale. Mais en fait c’est juste son écriture.
J’ai eu du mal à accrocher avec celle ci parce qu’on dirait comme un stand uper qui essaierait d’être drôle sur des sujets très durs qu’il vit. Alors je ne suis personne pour dire à quelqu’un comment les relater, par contre force est de constater que ce n’est pas le genre d’écriture qui me plaît ou me touche. Néanmoins, quand il raconte les histoires de ses patients et que sa plume devient plus observatrice, alors je suis intriguée, je suis touchée et je verse quelques larmes, sourires.
Je ne recommanderai pas forcément ce livre car il ne m’a pas assez plu pour ça (sans que sa lecture ait été désagréable, je l’ai fini sur deux jours tout cumulé).
Néanmoins : Mention très honorable à sa prise de position catégorique vis à vis de l’oppression des hommes sur les femmes et de toutes les violences qu’il constate chaque jour en tant que médecin. Le fait qu’il déteste aussi ouvertement les zommes en en étant un m’a fait du bien à l’âme, merci Baptiste.
En suivant le quotidien d’un médecin généraliste, B. Beaulieu raconte la vie, la mort, la peur du temps qui passe, les corps brisés, la société meurtrie d’aujourd’hui.
Humour, compassion et tendresse s’entremêlent pour nous émouvoir au plus haut point ♥️
Lu d’une traite, et je suis d’accord avec absolument tout ce qu’il dit. Ça réunit déjà deux critères importants pour un grand 5 étoiles, MAIS - Je m’attendais à quelque chose qui se rapproche des romans que j’ai lus de Martin Winckler, mais on est là entre le roman et le témoignage, ce n’est ni tout à fait l’un ni tout à fait l’autre et ça se sent dans le manque d’émotion - Je n’ai pas particulièrement accroché au style d’écriture, très ostentatoire, avec pas mal de remarques humoristiques souvent mal amenées - Le sujet aurait le potentiel pour me tirer de vraies larmes, pourtant ici j’ai ressenti peu d’émotions, à part un énorme cafard. Très peu agréable. Une petite note d’optimisme n’aurait pas été de trop (j’aurais accepté ça sans soucis si ce texte avait été un essai assumé)
Un texte essentiel sur le fond et sur ce qu’il dénonce mais qui ne m’a pas convaincue sur la forme
Beaucoup de poésie dans ce récit quasi autobiographique d'un médecin saisi par la noirceur et la beauté du monde. Plusieurs fois je me suis dit que je devais noter telle phrase tant c'était beau, tant ça raisonnait... Mais impossible d'arrêter ma lecture.
"- Je vous ai dit combien j'aime les chats? Je ne réponds rien, mais je comprends : contrairement aux chiens, on n'a jamais vu de chats travailler avec la police."
C'était bien. Bien mais sans plus, et je sais que je suis dans la minorité à penser ça. Le problème n'est pas le contenu, parce que les messages sont touchants, et c'est important de les transmettre, même si sans mentir je me suis pas mal ennuyée pendant ma lecture (mais ça c'est parce que j'ai besoin d'être divertie). Mon problème c'était le style d'écriture, qui m'a fatiguée au bout d'environ 30 pages. Pas qu'il soit mauvais, mais il s'essouffle assez vite ; trop d'ironie, trop de sarcasme, et j'aime pas ça.
Merci d'avoir mis des mots sur mon problème avec le concept de résilience, cela dit.
C’est l’histoire d’un médecin généraliste et de ses patients. C’est un roman où la mort, la vie, la maladie et la poésie se côtoient. Je me demande d’ailleurs dans quelle mesure il est romancé. Est-ce une autobiographie ?
Tout ne finira pas bien. C’est un livre qui parle de la vie, la vraie, qui ne fait parfois pas de cadeaux.
J'aime beaucoup Baptiste Beaulieu mais j'ai été déçue par ce livre. Sans doute parce que j'y avais mis trop d'attentes. Je m'attendais à lire un vrai roman autour d'un médecin de ville qui s'interroge sur le pourquoi de son impossibilité à pleurer. Je pensais à Martin Winckler et son "choeur des femmes" qui m'avait tant plu.
J'y ai plutôt retrouvé des souvenirs de ses patients, pour beaucoup déjà lus dans son autobiographie "tous les silences ne font pas le même bruit" ou entendus dans ses chroniques à la radio.
On s'attache à certains patients, on ressent l'humanité du médecin et de l'homme qu'est Baptiste Beaulieu (et qui manque parfois à ses con-frères mais aussi parfois con-soeurs), mais je n'ai pas ri ou pleuré comme je m'y attendais, je n'ai pas été surprise. Je pense que ma perception aurait sûrement été différente si j'avais découvert Baptiste Beaulieu à travers ce roman.
Bon- la plume est très… familière je trouve, après j’ai du mal à apprécier les livres où le narrateur break the fourth wall et utilise des gros mots, mais voila c’etait quand meme un peu émouvant de voir tant de récits touchants à propos des maux des gens
J’en ai marre de ces romans dits fictifs qui ressemblent à des autobiographies tirées de journaux intimes. Sur le papier, le résumé m’inspirait. Un médecin qui n’arrive plus à pleurer, la promesse d’un processus pour voir les perles salines revenir, le tout saupoudré de moments avec ces patients. Oui, il y a les larmes manquantes, oui il y a les patients. Mais le fil rouge d’un quelconque processus pour renouer avec ses émotions ? Que dalle. C’est juste un condensé d’anecdotes, souvent poignantes, c’est vrai, de ce médecin qui doit gérer des tas d’humains malades tous les jours.
C’est ce manque de fil rouge qui m’a saoulé. Le bouquin n’a plus aucun intérêt si on ne me donne rien auquel m’accrocher. Bonus pour l'humour et l'humanité que nous donne l'auteur, ça, il en a à revendre. J’ai simplement aimé les patients qu’ils évoquent, ceux qui partent et ceux qui restent en souffrance. Pour moi, ce sont eux qui font le livre plus que le personnage principal qui ressemble probablement trop à l’auteur pour être une coïncidence.
Je suis un peu gênée par la lecture parce que le fond aurait pu être bien si la forme l’avait accompagné convenablement. Et ça me saoule parce que ce n’est pas la première fois que ce genre d’expérience me tombe dessus avec la littérature générale. Des résumés prometteurs pour finalement des récits à moitié réels qui traduisent simplement les états d’âmes de l’auteur.rice. Si ça n’avait pas été un cadeau, je l’aurais très certainement DNF tellement j’étais déçue du format.
Livre très rapide à lire, toujours sympa l’écriture et le point de vue de Baptiste Beaulieu (de soignant et pas que). Un peu répétitif par moment quand même
C’est un récit touchant, qui fait l’effet d’une pommade sur une zone irritée. Le narrateur, médecin généraliste, tente de comprendre pourquoi il ne peut plus pleurer. À mi chemin entre un récit, une introspection (voire une quête métaphysique) et un livre de développement personnel, ce roman décomplexe et redonne foi en la bonté des autres. Les touches d’humour ça et là aident à alléger des sujets parfois lourds. J’ai beaucoup aimé le côté médical du récit, la perception que Jean a de ses patients, de leurs corps, de l’injustice qui les frappe. Le recul avec lequel la profession de médecin généraliste est analysée est rassurant pour quelqu’un qui a très peur des docteurs (exception faite des dentistes). La façon dont Jean prend parti pour les femmes est un véritable atout de l’ouvrage. Une prise de parole si franche, simple et sans compromis est encore trop rare et fait du bien. Finalement, B. Beaulieu propose un bel ouvrage, doux, plein de compassion et de clairvoyance. Je comprends mille fois comment il a pu devenir un tel succès littéraire.
Un livre qui parle de la vie. Des hommes, des femmes, des larmes. Un médecin de famille qui nous lance des anecdotes sur le milieu médical dans lequel il tente de naviguer et de survivre tous les jours. On déambule parmi ces histoires de patients, les petits bobos comme les gros trémolos. Un décor utilisé comme toile de fond pour parler des humains, du courage des femmes, de la merditude des mecs qui sont les rois du monde au détriment de celles qui tiennent le monde sur leurs épaules jour après jour, et sans broncher. Sauf quand on les autoriser à lâcher le torrent de larmes qu’elles ont toujours en elles tant la vie est dure. C’est tellement beau, j’en ai profité pour souligner à tout-va. Une lecture vraie, une plume qui pèse sur le cœur et qui parle à l’âme.
J'ai lu ce livre 'sans le faire exprès', il était sur mon Kindle, 2h du mat', pas de wifi, allons-y. Pas ma tasse de thé at all mais Baptiste Beaulieu est quand même un halo d'espoir sur les réseaux alors ❤️ sur lui comme disent les cringe.
J’ai beaucoup aimé la manière dont c’est écrit avec de l’humour et quelques points de réflexion intéressants. Mais comme une impression que l’histoire ne commence jamais.
Ayant lu la plupart des chroniques de l'auteur sur Instagram (qui sont toujours très justes et humaines), j'en ai retrouvé plusieurs ici et ma lecture a eu un léger goût de redite. Cependant, il a vraiment réussi à m'avoir et à me toucher dans la dernière partie. C'était doux, amer et bienveillant (et on y déteste les hommes, slay comme dirait ma collègue). Ça se lit vraiment tout seul, ça fait du bien (et le titre est magnifique, avouons-le).