Το καλοκαίρι άρχιζε όταν έφυγα για να ψάξω νεράιδες στις ακτές του Ατλαντικού. Δεν πιστεύω πως υπάρχουν. Κανένα κορίτσι με φτερά δεν πετάει με κοντή φουστίτσα πάνω από πηγές. Ο κόσμος έχει αδειάσει από την παρουσία τους. Τον 12ο αιώνα, οι άνθρωποι κυκλοφορούσαν μέσα σε οπτασίες. Ένας χλωμός Βέλγος, ο Μαίτερλινκ, είχε πει: «Παράξενοι που 'ναι οι άνθρωποι... Από τότε που πέθαναν οι νεράιδες, δεν βλέπουν πια τίποτα και δεν υποψιάζονται τίποτα».
Η λέξη νεράιδα σημαίνει κάτι άλλο. Είναι μια ιδιότητα του πραγματικού που φανερώνεται από μια προδιάθεση του βλέμματος. Υπάρχει ένας τρόπος να συλλαμβάνεις τον κόσμο και να διακρίνεις το θαύμα του. Η αντανάκλαση του ήλιου στη θάλασσα, το θρόισμα του ανέμου στα φύλλα μιας οξιάς, το αίμα στο χιόνι και η σταγόνα που σχηματίζεται στη γούνα ενός ζώου: εκεί βρίσκονται οι νεράιδες.
Αντικρίζουμε τον κόσμο με σεβασμό. Και εμφανίζονται. Ξαφνικά, ένα σήμα. Αναδύεται η ομορφιά μιας φιγούρας. Δίνω το όνομα νεράιδα σ' αυτή την ανάδυση. Τα ακρωτήρια της Γαλικίας, της Βρετάνης, της Κορνουάλης, της Ουαλίας, της νήσου Μαν, της Ιρλανδίας και της Σκοτίας σχημάτιζαν ένα τόξο. Από τη θάλασσα, θα πήγαινα να ενώσω τούτα τα κομματάκια. Σ' αυτή την καμπύλη, σίγουρα θα βλέπαμε να ξεπροβάλλουν θαύματα.
Καθώς η νύχτα είχε πλακώσει αυτόν τον κόσμο των μηχανών και των τραπεζιτών, έδινα στον εαυτό μου τρεις μήνες για να προσπαθήσω να τις δω. Έφευγα. Με τις νεράιδες.
Πρόλογος
1. ΣΤΗΝ ΙΣΠΑΝΙΑ Η νύχτα της παραμονής Τα ακρωτήρια Το ιστιοφόρο
2. ΣΤΗ ΒΡΕΤΑΝΗ Ο γλάρος και ο θάμνος Τα καλοβατικά Το σημείο του σταυρού Το κάστρο του νερού Η ορθωμένη πέτρα Οι νεράιδες Το αίμα Η πηγή Ο πέτρινος σταυρός Η εραλδική Η διακύμανση Το θαύμα
3. ΣΤΗΝ ΑΓΓΛΙΑ Τα λουλούδια Οι φρουροί Η ενότητα
4. ΣΤΗΝ ΟΥΑΛΙΑ Το τοπίο Η αφθονία Η μελαγχολία Τα ντολμέν Η ομορφιά Η παλίρροια
5. ΣΤΗΝ ΙΡΛΑΝΔΙΑ Η σπείρα Το τρισκέλιον Τα τρία κάστρα Η Δύση Ο χωρισμός Ο κόμπος Ο λόγος Το ένα
6. ΣΤΗ ΣΚΟΤΙΑ Ο χώρος Το ξίφος Η απαρχή Οι στύλοι Η πτύχωση Το Γκράαλ Η βασίλισσα Ο βασιλιάς Ο πύργος
Sylvain Tesson est le fils de Marie-Claude et Philippe Tesson et le frère de la comédienne Stéphanie Tesson et de la journaliste d'art Daphné Tesson.
Géographe de formation, il effectue en 1993 un tour du monde à bicyclette avec Alexandre Poussin avec qui il traverse l'Himalaya à pied en 1997. Il traverse également les steppes d'Asie centrale à cheval avec la photographe et compagne Priscilla Telmon, sur plus de 3 000 km du Kazakhstan à l'Ouzbékistan. En 2004, il reprend l'itinéraire des évadés du goulag en suivant le récit de Sławomir Rawicz : The Long Walk (1955)1. Ce périple l'emmène de la Sibérie jusqu'en Inde à pied. Sylvain était également un « escaladeur de cathédrales » et au sein d'un cercle d'acrobates on le surnommait « le prince des chats », tandis qu'il escaladait Notre-Dame de Paris, le Mont-Saint-Michel, l'église Sainte Clotilde et d'autres monuments (principalement des églises) à Orléans, Argentan, Reims, Amiens ou encore Anvers. En 2010, après avoir fait allusion à ce projet de nombreuses fois, Sylvain Tesson passe six mois en ermite dans une cabane au sud de la Sibérie, sur les bords du lac Baïkal, non loin d'Irkoutsk. Selon ses propres dires : « Recette du bonheur : une fenêtre sur le Baïkal, une table devant la fenêtre ».
Il voyage la plupart du temps par ses propres moyens, c'est-à-dire sans le soutien de la technique moderne, en totale autonomie. Ses expéditions sont financées par la réalisation de documentaires, par des cycles de conférences et par la vente de ses récits d'expédition.
Il écrit également des nouvelles. Il signe de nombreuses préfaces et commentaires de films. Il collabore à diverses revues. On peut retrouver ses bloc-notes chaque mois dans le magazine Grands reportages. Depuis 2004, il multiplie les reportages pour Le Figaro Magazine avec le photographe Thomas Goisque et le peintre Bertrand de Miollis. Il signe plusieurs documentaires pour la chaîne France 5. Il obtient le prix Goncourt de la Nouvelle en 2009, pour Une vie à coucher dehors (éditions Gallimard, 2009) et le prix Médicis essai en 2011 pour Dans les forêts de Sibérie.
Je mets 5 étoiles car j'adore l'écriture de Sylvain Tesson. Un des rares écrivains qui m'oblige encore à ouvrir le dictionnaire au fil de ma lecture. Énormément de poésie et d'humour dans ce livre. Que ceux qui voudraient le voir destitué de la présidence du printemps des poètes ouvrent et lisent ce livre et m'expliquent pourquoi il ne serait pas l'un sinon le plus grand poète contemporain.
En bref, c'est l'histoire d'une virée en bateau par cabotage, avec des incursions à vélo et à pied sur les rivages de Galice, de Bretagne, de Cornouailles de l'ouest, du Pays de Galles, d'Irlande de l'ouest, et enfin des Îles Shetland et de l'Écosse. Ça s'est passé en 2022, année de la mort d'Elisabeth II, dont les réaction du peuple sont racontées vers le dernier quart du livre.
L'objectif ? Partir à la recherche des fées, aux sources de l'émerveillement, qui se fait chose rare à notre époque. Siècle "de bruit, de raison, de calcul et de fureur", cédant aux délices du "facile et de l'évident, du binaire et du défini" et où "le microprocesseur commençait à arraisonner les existences". Cette quête de la permanence et de ce qui se suffit ressemble à un exorcisme contre ce qui passe et angoisse.
Au cours de ses traversées celtiques avec ses amis Humann et Benoît, Tesson porte le regard sur les reliefs, les ruines et le temps long. C'est un thème qui m'est cher et je me délecte de traverser les passerelles jetées par l'écrivain-voyageur sur les siècles et les millénaires, à l'affût de vestiges et de traces, attentif à leur présence. J'aime également ce mélange constant de l'observé et du rêvé dans le récit de voyage. Tesson songe à un moment au rôle du légendaire et du mythique dans l'unité d'un peuple, un peu comme Tocqueville et Ernest Renan à sa manière.
"Tout rêve nécessite ses œillères"
Ce qui m'entraîne un peu moins, c'est le style tantôt prolixe et lyrique que l'autodérision allège trop peu, et tantôt franchement lapidaire, tout en aphorismes un rien creux ou en sténographie sentencieuse. Le goût des petites phrases en série nuit gravement à l'immersion dans mon cas.
'Qu'est-ce qu'un lieu féérique ? Un endroit d'où l'on rêve de ne plus jamais partir.'
Un Tesson un peu en deçà de la moyenne, comme si de nouveaux voyages n’apportaient pas grand chose à la trame déjà bien installée des voyages précédents. On y retrouve toutefois les ingrédients classiques du voyageur: des aventures en contrepoint du voyage moderne, des réflexions éphémères assises en haut d’une falaise, et bien sûr un goût intarissable du bon mot.
Ne lisez pas ce livre. Ne lisez pas ce livre si vous souhaitez vraiment comprendre les pays "celtiques" (la complexité de ce terme, les similitudes entre cultures et comment chacun des pays garde et fête sa mythologie ainsi que sa propre histoire et culture). Ne lisez pas ce livre si vous voulez lire un livre qui est bien écrit. Ne lisez pas ce livre si vous vous intéressez aux nuances.
Je suis un Gallois qui passe plusieurs semaines par an en Bretagne. Les points en commun qui existent entre les pays dits « celtiques » sont fascinants. Mais, n’attendez pas à les comprendre ici. La quête des fées dans le folklore est un thème récurrent dans ces cultures. Ce livre ne cherche ni à comprendre comment le paysage et les personnes qui y vivent actuellement ressentent cela, ni comment ces histoires sont nées. La conclusion du livre, c’est que les fées sont les petits moments de beauté et que cette région dite celtique est belle... donc cela signifie qu’il y a davantage de moments de beauté dans cette région... donc existence de fées... donc existence d’une culture celtique dans cette région.
La manière dont Tesson décrit d’autres cultures que la Française est sans intérêt pour les comprendre ou apprendre quelque chose de nouveau. Et c’est tellement agaçant si vous êtes quelqu’un de curieux ou qui s’intéresse à d’autres cultures que la leur. Il généralise, il insulte, il ne cherche pas à comprendre.
J’ai vu quelques commentaires qui disaient que son style d’écriture est poétique. Franchement, les métaphores et descriptions qu’il emploie sont ridicules, sexistes, et ne sont pas adaptées à un livre qui est censé être sur la magie des petits moments de beauté. C’est comme les poèmes qu’on écrit soi-même en adolescence – on pense que c’est intelligent, original – mais en réalité c’est nul et on a honte de le relire.
Déception totale. Déjà je m’attendais au moins à ce que Tesson évoque un minimum plus les légendes.Finalement, il ne fait que des références vagues, on dirait simplement qu’il veut citer le plus d’auteurs possibles et prouver sa culture. De plus je ne compte plus le nombres de réflexions franchement limites que j’ai croisées pendant ma lecture. Je vous donne un exemple : à un moment il parle de « créatures LGBT », et je précise qu’il utilise ces mots sans aucun contexte… Je ne sais pas si c’était censé être une sorte de référence aux créatures mythologiques, mais ce n’est pas du tout comme cela que je l’ai perçu et ça reste extrêmement offensant.
Un livre absolument magnifique ; comme toujours extrêmement bien écrit (peut-être même plus poétique encore que d'habitude, ou alors peut-être que ça faisait un moment que je n'avais pas lu de Tesson...), avec un équilibre parfait entre le voyage et la pensée. Et surtout, un livre d'un grand optimisme ; et ça fait du bien : on est bien loin du Tesson des chemins noirs, et on retrouve celui des forêts de Sibérie. On en ressort plein.e de visions, de côtes anglaises, irlandaises, écossaises... Et on a envie de croire aux fées aussi
Un des textes les plus vivants que j'ai eu à lire depuis longtemps.
Par "vivant" j'entends : le mouvement, l'élan, la respiration à pleins poumons, l'effort de la navigation, la présence aux éléments, l'écoute tendue aux échos du temps, de ce qui a été grand, fort, transcendant, et de toute l'électricité dans l'air qui en demeure encore aujourd'hui.
Les pensées nomades de Sylvain Tesson dialoguent avec de nombreuses citations, et nous réveillent de l'anesthésie de nos vies soit disant modernes.
La magie, la féerie, le merveilleux d'être là, maintenant, ne demande qu'une "petite manœuvre de la volonté" pour réenchanter nos existences.
J'en étais persuadée avant, mais quel bonheur de retrouver ce goût d'être vivant chez l'autre.
Impression mitigée. Début laborieux. Fin plus touchante avec La quête du Graal et l’amour d’une rousse… mais ça ne suffit pas à faire un grand livre. Tesson a été meilleur dans les forêts de Sibérie ou sur les chemins des évadés du goulag.
«Με τις νεράιδες»| Sylvain Tesson | εκδόσεις Στερέωμα
Δεύτερη επαφή με την ποιητική και ταξιδιάρικη πένα του Tesson, και α��τή τη φορά με ενθουσίασε ακόμα περισσότερο, μιας και δε πρόκειται για ένα απλό ταξιδιωτικό αφήγημα αλλά για ένα βιβλίο που διαβάζεται σαν ένας υπόγειος στοχασμός, σαν ένας ψίθυρος πάνω από την επιφάνεια της θάλασσας. Η "νεράιδα", κεντρικό μοτίβο του βιβλίου, δεν λειτουργεί εδώ ως μυθολογικό πλάσμα, αλλά ως σύμβολο: ενσαρκώνει την αόρατη ποιότητα του κόσμου, εκείνη τη λεπτή σπίθα θαύματος που φανερώνεται μόνο σε όσους διαθέτουν βλέμμα ευαίσθητο και δεκτικό στο ουσιώδες. Δεν εμφανίζεται ποτέ ως μορφή, κι όμως βρίσκεται παντού μέσα μας, γύρω μας.
Μέσα από ένα ναυτικό οδοιπορικό στα θαλάσσια όρια της Ευρώπης, ο Tesson γράφει σαν να κινηματογραφεί, με το βλέμμα στραμμένο όχι στο εντυπωσιακό, αλλά στο "κρυμμένο". Η αφήγησή του θυμίζει ντοκιμαντέρ: παρατηρεί χωρίς να παρεμβαίνει, καταγράφει χωρίς να εξηγεί. Κάθε εικόνα, κάθε βράχος ή κύμα γίνεται ένα σημείο αναστοχασμού. Η φύση δεν είναι σκηνικό, αλλά συνομιλητής. Η γραφή είναι ήρεμη, σχεδόν ψιθυριστή, και αφήνει χώρο για να αναδυθεί η σιωπή, εκεί όπου η φιλοσοφία δεν δηλώνεται, αλλά βιώνεται.
Η "νεράιδα", τελικά, δεν είναι τίποτα άλλο παρά η ίδια η δυνατότητα του ανθρώπου να βλέπει τον κόσμο με απορία και τρυφερότητα. Αυτό που μένει είναι μια αίσθηση ότι ο κόσμος, παρά τη φθορά, την ταχύτητα και τον θόρυβο, εξακολουθεί να κρύβει μικρές δόσεις μαγείας. Κι αλήθεια, ποιος δεν έχει ανάγκη λίγη μαγεία για να συνεχίσει;
De courtes phrases sans queue ni tête, des idées décousues et hors sujet, incompréhension totale quant aux idées amenées ou à l’histoire même du récit (y a-t-il un but même?) + bonus condescendance à plusieurs reprises (parler d’un fish and chips comme d’une abomination alors que c’est le plat même d’un port Anglo, c’est pas très bienveillant selon moi - à titre d’exemple). La lecture n’avance pas… on ne voyage pas vraiment non plus au final car ce qui est écrit n’a rien à voir avec le titre des chapitres ou parties.
Je pensais aimer la plume et trouver de la philosophie contemplative d’un voyageur mais j’avoue être plus que déçue.
Άρχισε ωραία όπως άλλωστε κάθε ταξίδι, δημιούργησε προσδοκίες με τις ζωντανές περιγραφές των ακτών που βλέπουν στον Ατλαντικό και κάποιες προσωπικές σκέψεις του συγγραφέα αλλά κάπου στην πορεία το έχασα και απλά το διάβασα μέχρι το τέλος.
Comme pour les autres récits de Tesson, j'adore le concept de voyage, les références littéraires, les remarques intéressantes (ici sur les mégalithes, les communautés anglo-saxonnes rencontrées etc.) et le style poétique mais je décroche souvent. C'est beau mais pas toujours passionnant pour moi.
Un livre qui nous mène sur la quête des fées et qui mêle finement la beauté et la rudesse des paysages vus par l'écrivain géographe à un regard plus poétique inspiré par les légendes celtes, la geste arthurienne et le romantisme. Ce voyage qui a pris des mois à Sylvain Tesson paraît trop court au lecteur tant on voudrait continuer à voyager à travers ses mots !
Je referme ce récit électrisée encouragée motivée heureuse et cette curieuse impression qu’il me concerne particulièrement. C’est une leçon pour apprendre à vivre au présent. J’ai aimé ses descriptions de paysage précises en même temps que poétiques qui nous donnent à voir ces terres désertiques venteuses ces contours déchirés granitiques. J’aime les images qu’ils convoquent « vues par le myope, les îles avaient l’air d’echiquiers. Les moutons faisaient les pions. Les blancs avaient gagné ». J’aime son style. Cela faisait longtemps que je n’avais pas ajouté autant de vocabulaire à mon carnet! Ces termes de navigation, d’alpinisme, de biologie, de chimie, de géologie, de faune et flore, de philosophie (pèle mêle efflorescence appogiature ataraxie gneiss élingues parousie palingenesie intussusception guillemot guano ipséité etc etc) inventaire à la Prevert ! Sylvain Tesson nous propose une définition du voyage citant Woodsworth p 174 que je trouve juste « le voyageur est l’éternel insatisfait qui fuit ce qu’il craint plus qu’il ne poursuit ce qu’il aime ». Il nous encourage à réfléchir avec lui sur l’espace, le temps, l’énergie, la vie, l’unité, le tout, la géographie, l’histoire, le religieux, la laïcité, la république, la royauté etc etc. Il critique nos sociétés occidentales contemporaines consuméristes voraces technophiles et profitables. C’est une analyse politique de la géologie. Je n’y aurai jamais pense, c’est pertinent intéressant! Exemple p 183 avec le stack écossais. C’est une ode à la lenteur la contemplation la nature les entrelacs les promontoires. Un poème à l’invisible l’impalpable l’intangible, à l’errance, au voyage, aux rêves. J’aime ses hypothèses ses théories ses vérités ses allégories son lyrisme éclatant son humour discret corrosif. Il tente de définir ce qu’est pour lui une fée. Sa définition que j’ai envie d’inscrire au frontispice de ma pensée « la conscience d’un moment » et de citer le Faust de Goethe « Instant, demeure, tu es si beau ». Il avance plusieurs idées pour qualifier ce qu’on appelle le graal. Ma préférée p 192 le graal c’est de repartir. J’ai adoré le rythme de ce livre. Ses moments suspendus et ceux du mouvement des éléments en action des cris des oiseaux des pas qui craquent sur la roche la mer déchaînée le vent qui déferle! Je referme ce livre pour ouvrir Jean Markale et rever à un voyage. En Irlande, en Ecosse! C’est agréable ce sentiment d’être enrichie à la lecture d’un récit! Je ne connaissais pas le Tunnel de Bosch, le concept de fine pointe de Jankelevitch.
Dans "Avec les fées", Sylvain Tesson invite le lecteur à un voyage singulier et poétique à travers la côte atlantique, à la recherche non pas de fées au sens littéral, mais de cette "qualité du réel" qui révèle le merveilleux dans le monde naturel. Ce récit est un plaidoyer pour une vision plus émerveillée et respectueuse de la nature, un appel à redécouvrir la capacité d'émerveillement qui semble s'être perdue dans le monde moderne.
Tesson, avec son style narratif captivant et contemplatif, nous emmène dans un périple à travers les promontoires de la Galice, de la Bretagne, de la Cornouailles, du pays de Galles, de l'île de Man, de l'Irlande, et de l'Écosse. Chacun de ces lieux, baigné dans la mythologie et l'histoire, devient un terrain fertile pour la réflexion et la découverte des "fées" – ces instants où la beauté naturelle éclate dans toute sa splendeur.
Le livre est une méditation sur la beauté et le pouvoir de la nature, ainsi que sur notre relation avec elle. Tesson réfléchit sur la façon dont la modernité a érodé notre capacité à voir le merveilleux dans le monde qui nous entoure. Il cite Maurice Maeterlinck, écrivain belge, pour souligner combien, depuis la disparition des fées dans notre imaginaire collectif, l'homme moderne a perdu sa capacité à s'émerveiller.
Ce qui rend ce livre particulièrement fascinant, c'est la manière dont Tesson parvient à transformer des observations quotidiennes - le reflet du soleil sur la mer, le bruissement du vent, le sang sur la neige - en moments de grâce et de magie. Il nous rappelle que les fées ne sont pas des créatures surnaturelles, mais des manifestations de la beauté et du mystère inhérents au monde naturel.
Avec les Fées de Sylvain Tesson semblait prometteur, mais je ne peux pas. J’ai été happée par Avec les Fées dès que je l’ai aperçu sur un des présentoirs de ma bibliothèque. L’idée de ce livre m’a enchantée et mon impatience de commencer la lecture était grande. Malheureusement la déception a été quasi-immédiate. Après une dizaine de pages, un petit commentaire vient me titiller l’attention. J’essaye d’en faire abstraction en me disant que ce n’est peut-être qu’un cas isolé mais le cas se répète, et se répète. Je ne peux plus continuer, le florilège de propos beaufs me gâchent totalement l’expérience : « La mer était grosse, enceinte de poissons. Les dauphins frôlaient la coque. Lisses, clairs, galbés : des escorts girls. » (page 26), « Les habitant de cette planète possèdent un petit dieu noir dans leur poche. Ils s’en occupent et le bercent et le caressent toute la journée, comme des merveilleuses femelles attentives. » (page 33), « Dans une vie de marin, le raz du Sein est un événement. Une « première fois » d’amant. Pour lui le souvenir était heureux. Ciel amical, mer soyeuse, courant porteur. Le Sein ? Une caresse » (Page 40), etc. Je ne recommande Avec les Fées à personne. Sylvain Tesson se veut poétique, mais n’arrive qu’à être de très mauvais gout.
The book started in a promising way and with an amazing premise (that fairies are these moments of meaning/sense/making and experiencing wonder, connecting the regional identity with the west, sunset, the edge and the sea), but his style of writing, some sexist remarks (why do men that encountered get named, and women seem to be objects without names and apparently not interesting enough for deep conversations?) and his name dropping (of mostly male intellectuals) started to bother me more and more.
It reminded me this was another book by a western white intellectual man “going into the wild, looking for the grail, showing off a bit the wisdom that he gained in his coming of age story, making love with an unnamed red-haired woman” and perhaps I am getting a bit tired/oversatisfied of these type of stories.
I read the Dutch translation. I am not sure if the Dutch translation or the original French was a bit too fluffy - for my taste.
I really did like the beginning and the premise and that is why it got 2,5 stars and not only 1 star.
Sylvain Tesson est un poète. Il fait partie de cette rare catégorie d'hommes encore capables de s'émerveiller de ce qu'ils ont sous les yeux, et encore plus rare, il met son émerveillement par écrit. Cette fois, pas de moto, pas de skis : l'aventurier embarque sur un voilier (mais marchera aussi, si si). Et nous entraîne avec lui, de la Galice à l'Écosse, sur ces côtes de légendes, à la recherche des fées, sur les traces des Celtes. Nous participons à sa quête de beauté, sa recherche du Graal.
J'ai personnellement beaucoup aimé cette description "à la Tesson" de la Bretagne que je considère comme mon pays, des Cornouailles où je vis, et de l'Écosse que je découvre depuis peu. Et la mer !
Comme toujours, des formules enchantées, du second degré saupoudré, et des illuminations mises en mots, qui nous aident à nous interroger à la suite de l'auteur.
Un Tesson bien morne. Peut-être est-ce la mer qui donne du fil à retordre à ce mangeur de kilomètres de terrain(s). Peut-être est-il de moins en moins sûr de ce qu'il recherche. Il lui faut une petite reconquête des steppes énergétiques orientales pour le requinquer, sans doute.
Et puis l'univers celte, ça a l'air de l'avoir fait bien chier. La misanthropie c'est bien un de ses dadas, no surprises there, mais entre les tirades a moitié xénos sur les populations locales et la poésie facile et vaseuse, ça devient lourd assez vite. Heureusement qu'il ne s'est pas attardé longtemps dans ses rencontres avec les 'Anglais' du Pembrokeshire et des Hébrides. Selon lui le 'français ne s'incline jamais' ; à le lire, le français n'a guère l'air incliné aux échanges.
Le voilier prend vite du poids dans ce carnet de bord pourtant bref.
“A los dieciséis años compuse unos versitos: «¿Por qué han quemado a las hadas de mi infancia?». Me equivocaba. Ninguna hada arde. Lo que pasa, simplemente, es que un día el corazón la olvida, la mente ya no quiere reconocerla, los sentidos ya no saben detectarla, distraídos por otras captaciones” ~ Con las hadas de Sylvain Tesson.
Traducción: Juan Vivanco.
Con las hadas es un viaje por mar y por tierra con el autor en su recorrido por la cultura celta. A la vez es un viaje más profundo porque nos lleva en velero y en bicicleta por la costa de Francia, Inglaterra, Gales, Escocia e Irlanda pero al mismo tiempo es la búsqueda de las hadas, una manera de decir la búsqueda del Grial, la búsqueda de uno mismo en sus orígenes.
“La certeza de que hay un orden en la belleza sosiega las almas inestables”, explica el autor en esa búsqueda. La narración no solo mezcla geografía y cultura celta sino que también contiene buenas dosis de arqueología, literatura, filosofía, mitología y naturaleza. “Nada está perdido para quien sabe mirar al mar de frente”.
Una lectura recomendada por @campanilla9499 que me ha tenido unos días recorriendo las costas británicas y que si eres fan de la cultura celta, te recomiendo.
“Disimula tu vida, decía Epicuro. Los dioses tenían razón siendo discretos. Lo sagrado no necesita altavoces”.
Une nouvelle aventure d'un de mes auteurs préférés: Sylvain Tesson. Cette fois-ci il prend un voilier depuis Gijón (les Asturies) jusqu'à l'Écosse afin de chercher les fées. "Pourquoi les fées de mon enfance avaient-elle brûlé? La Technique s'était emparé du monde, les masses s'accroissaient, le commerce menait la danse. Partout bruit, raison, calcul, fureur. Les fées avaient reculé devant cette conjuration. Elles s'étaient repliées dans le silence."
Comme d'habitude, il nous livre un roman magnifique, un récit de voyage réel et imaginaire (corps et âme). Il a toujours le pouvoir exceptionnel de jouer avec les mots. Sa plume est extrêmement culte et délicate.
Petit voyage avec deux amis en voilier à travers les mers celtiques à la recherche des fées. Départ en Espagne, puis Bretagne, Cornouailles, Pays de Galle, Irlande, Écosse jusqu’aux Iles Shetland et retour à la maison. Tesson voyage en voilier, mais se fait régulièrement poser à terre pour faire la côte à pied ou à vélo. Et, il philosophe : sur le merveilleux, sur la quête du Graal, sur le besoin des hommes d’ériger du solide dans un monde en mouvement. C’est riche de pensées, de références littéraires et historiques, et surtout très poétique. Une belle lecture.
Peut-on partir à l'aventure et écrire des récits de voyages sans jamais prendre aucun risque, au propre comme au figuré? Il faut croire que oui en lisant ce livre, mais à vrai dire je suis resté un peu sur ma faim.
Les fées ne sont pas toujours captivantes, mais elles sont consensuelles, ce qui explique sans doute en partie le succès de ce livre. On est plus dans l'évitement du monde que dans la découverte.
Enfin il y a quand même quelques belles pages, et j'ai de l’estime pour Tesson, je n'ai juste pas trop accroché à ce livre.
J'allais décamper en laissant ma notation vierge de quelconque commentaire. Mais en lisant la communauté, impossible de partir comme un vulgaire fraudeur. Je dois admettre avoir trouvé l'auteur moins bon que d'habitude ; néanmoins la recette habituelle que j'adore tant : esprit, poésie, sensibilité et amour du mot, fait toujours mouche. A quand un livre de non-fiction des mains de ce philosophe des temps modernes sinon des vers ? Rendez-vous au prochain manuscrit malgré tout. Merci !
Après un début un peu poussif, mon intérêt a augmenté tout au long de la lecture jusqu’à la fin. Une très belle écriture avec un vocabulaire finement choisis. L’auteur partage ses reflections durant ce voyage mixant les parcours maritimes et terrestres… une belle idée de voyage pour moi même. De belles citations et reflections que j’ai noté. Je lirai certainement d,autres livre de Sylvain Tesson.