« Combien de temps va-t-elle tenir en seconde générale ? Elle se moque d'arriver en retard. Elle fait ça pour sa mère, pour lui signifier : « T'inquiète, on est dans le même camp, je ne veux surtout pas arriver en retard, j'ai conscience de la chance que j'ai d'aller à l'école, d'avoir accès à l'éducation, au savoir. » En vérité, Kayden fait semblant. »
Kayden est bien entourée. À la maison il y a Aïsha, sa mère, qui trouve toujours du temps pour elle, malgré la fatigue du travail et Shadi, sa grande sœur et complice de toujours. Au lycée, il y a ses amis, Nelly, la grande sportive, Samy le rêveur et Djenna, qui n'est jamais dupe de rien. Kayden observe les uns et les autres occuper les cases d'un système trop rigide. Elle écrit ce qu'elle voit, et ce qu'elle ne voit pas.
Un jour, Madame Fontaine, la professeure de littérature redoutée, lit ce que Kayden écrit. Une faille s'ouvre, elle le sent, Kayden sera la prochaine à réussir le concours d'entrée à Sciences-Po.
Dans une langue brute et vibrante, Fatima Daas signe un roman puissant sur l'ambition, la quête d'identité et la nécessité de se réinventer. Kayden doit-elle Jouer le jeu...ou le changer ?
Fatima Daas was born in 1995 and grew up in Clichy-sous-Bois, France, where her parents settled after arriving from Algeria. In high school Daas participated in writing workshops led by Tanguy Viel. Influenced by Marguerite Duras and Virginie Despentes, she defines herself as an intersectional feminist. Her debut novel, The Last One, has sold more than thirty-five thousand copies in France and will be translated into ten languages.
J'ai trouvé beaucoup de choses très belles dans ce livre, notamment les descriptions du quotidien et de l'amitié. Surtout, le besoin de reconnaissance en tant qu'adolescente et le sentiment d'existence provoqué par la validation des adultes sont justement racontés.
Pas mal, j'adore les romans "vrais", ceux qui se passent en banlieue et qui parle de la vision de l'avenir chez les ados. Malheureusement, je suis restée trop en surface, même si le côté "jouer le jeu" pour donner l'impression de s'intégrer dans la norme (scolaire, orientation sexuelle...) est intéressant, il n'est pour moi pas assez creusé. Dommage.
J’ai beaucoup aimé ma lecture mais j’ai regretté que ça ne soit pas plus long, plus développé. J’aurai aimé avoir plus de temps pour m’attacher aux personnages et comprendre plus l’impact de la relation de pouvoir. Mais ça en fait une lecture très fluide et c’est un livre qui traite de sujet important dont on parle trop peu
3,5 j’ai été déçue de ne pas + accrocher et aimer ce livre je crois que j’ai été désarçonnée de la différence de style entre son premier et celui-ci j’ai aussi été déçue de lire une histoire fantasmée par une ado envers sa prof…
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vraiment trop important la lecture de sciences po et aussi l’amour de cette famille, ça m’a beaucoup émue. Les descriptions du quotidien, des discussions avec ses potes, vraiment c’était super beau, doux à des moments et j’arrive pas à l’exprimer vraiment la à chaud tout de suite, c’était pas incisif mais bien critique la où il fallait. merciii bravo les lesbiennes et franchement pour la fin, beh ouais, des fois tout ce qu’il y a à dire c’est ntm 😌🙏🏻
j'aurais aimé aimer plus. j'ai vu très vite où ça allait, ou ça nous emmenait et même si les sujets principaux sont très bien traités, il m'a manqué quelque chose... une jolie lecture cependant !
Je crois que je suis la seule à avoir pas du tout aimer la petite dernière mais qui a un gros coup de cœur celui-ci. Je sortait un peu de la lecture avec les paroles de musiques et certaine paroles des adolescents mais sinon, parfait. Personnellement, le fait qu’il soit court et pas plus détaillé au niveau de la relation Kayden/Garance me plaît.
je colle ce que j’ai écrit dans mes notes ce matin:
j’ai le coeur tout mou tout mouillé je viens de finir jouer le jeu et j’ai envie de recommencer tout de suite c’est pas assez c’est trop triste mais c’est trop doux et ca me donne envie de le garder dans ma poche un peu tout le temps avoir les mots de fatima daas dans ma tête toujours en stock
être de retour au lycée et et avoir des amis comme celle.eux de kayden
J'ai eu du mal à comprendre où ça allait. Ça aurait pu être beaucoup plus approfondi, mieux amené. par contre, ça reste facile à lire. Ça parle de bons sujets comme le questionnement de genre, de sa place dans la société, de l'amour, tout ce qu'on se demande lorsqu'on est adolescent...
J'ai beaucoup aimé le livre à partir de la 50e page qui parle beaucoup à toute personne qui vient d'un milieu populaire, d'une banlieue pas chic ou d'une petite ville, et qui essaie de s'en sortir scolairement sans trop trouver sa place dans des milieux élitistes. Ça m'a aussi rappelée : les cours de préparation à sciences po que je suivais dans un lycée ZEP comme l'autrice ; les profs qui nous poussaient à la prépa et à sciences po sans trop penser à si ce genre d'établissements nous convenait ou bien si c'était ce qui nous intéressait vraiment.
J’ai adoré le premier roman de Fatima Daas, qui était comme une suite d’uppercuts ou de lames de rasoir. Je n’ai pas adhéré à ce second roman. Je n’ai pas cru dans les relations entre les personnages, je n’ai pas retenu les personnages qui flottaient comme des fantômes autour du personnage principal. L’histoire entre la prof et son élève qui vivent dans une situation d’emprise autant que de respect m’a rappelé La confusion des sentiments de Zweig, mais la comparaison n’a fait qu’enfoncer le livre de Fatima Daas. Je lui en veux parce qu’il y a plein de bonnes idées et de bons sujets: l’adolescence et ses amitiés indéfectibles, les barrières sociales et comment elles persistent et bloquent, les relations familiales, l’absence de père, le pygmalion et son emprise, le prix des choses, l’humilité, etc. En fait il y en avait probablement trop et pas assez de pages. Tant pis, ce sera pour une prochaine fois
je mets une étoile de plus pour l'émotion que j'ai ressentie à ma lecture. this hit home a little bit too much
l'écriture est simple, les personnages auraient pu être plus approfondis, le livre aurait pu être plus long, mais c'est tellement proche de la réalité, tellement touchant. fatima daas capture tellement incroyablement bien l'adolescence, la vie lycéenne, et puis SURTOUT le fait de grandir en banlieue (et en l'occurrence ici en tant que jeune algérienne lesbienne). quel roman d'apprentissage NECESSAIRE, quelle claque de se dire que c'est quelqu'un qui a notre vécu qui écrit, quelqu'un qui comprend l'illusion de l'égalité des chances, la violence de devoir se travestir, se trahir, jouer le jeu des blancs, qui écrit. ce n'est pas un récit de transfuge de classes, ce n'est pas un énième navet destiné à mettre en avant le sauveur blanc, ou un truc un peu feel good qui traite le déterminisme social et les concepts sociologiques de base par la comédie et rien de plus parce que bon ne dénonçons pas trop le problème non plus. c'est une histoire immensément proche de la réalité et qui la traite sans artifices, & sans tape sur le dos pour les privilégiés, et c'est poignant.
je me suis revue au lycée : l'acrosport, les cours d'EMC avec des débats absolument idiots (et je me souviens particulièrement bien des attentats de charlie hebdo et de ma prof de français du collège qui avait conduit pendant une heure un espèce d'interrogatoire absolument dégueulasse avec les quelques camarades maghrébins de ma classe), je me suis revue au CDI, j'ai revu les quelques professeurs de lettres, de philo, d'anglais, qui plaçaient des espoirs en moi, qui m'ont ouvert tout un monde auquel je n'avais évidemment jamais pensé - la prépa, les grandes écoles... tout ça pour que ce soit par ailleurs bien évidemment une désillusion, une chute très difficile & des années pour m'en remettre.
j'ai compris la révolte et la colère de djenna pour avoir vécu la même chose, ça a été une claque de me revoir dans ses comportements, de replonger dans une période de ma vie que j'essaie un peu d'oublier. fatima daas a une véritable tendresse pour ses personnages ça crève les yeux et c'est tellement rafraîchissant et nécessaire. ce ne sont pas des dangers, ce ne sont pas des cas perdus, ce ne sont pas des parasites qu'il faudrait sauver et sortir de leur cité : ce sont des jeunes qui apprennent à vivre et à se connaître et qui éprouvent de l'amour dans toutes ses formes (familiale, amicale, amoureuse, et pas seulement hétérosexuelle !). ils sont loyaux, entiers, intelligents. ils sont conscients, engagés, drôles. en bref ce sont des HUMAINS. ils n'existent pas pour servir de bonne conscience aux classes plus favorisées, ils ne sont pas exhibés dans une espèce de misère fantasmée dont on les tirerait, ils ne "réussissent" pas selon les termes des privilégiés, ils n'ont pas honte de qui ils sont. ils sont résolument eux.
jouer le jeu, c'est exactement ça, parce que dans un monde auquel on n'appartient pas, tout est certes nouveau, tout paraît meilleur, tout paraît possible, mais surtout, tout est violence, à commencer par le langage. j'ai trouvé ça d'un réalisme et d'une justesse hyper touchante. la prof qui reproche à djenna sa grosse voix, qui ose dire qu'elle a peur d'elle, mais peur de QUOI ? quand kayden arrive à sciences po & qu'elle utilise son langage oral, celui qu'elle utilise au quotidien, mais qu'elle est obligée de le transformer - il n'y a rien de naturel là-dedans ; quand kayden se présente devant les examinateurs, elle est incroyablement scolaire, elle répète ce que madame fontaine lui a dit de sciences po. ça ne veut pas dire qu'elle ne comprend pas les avantages de la formation ou qu'elle ne sait pas penser par elle-même, seulement, on nous reconnaît par la scolarité de nos prestations. je me souviens d'un prof de français de troisième qui s'évertuait à mettre en avant les copies moins scolaires, avec des références qu'il n'avait pas citées en cours. mais l'école, pour certains, c'est tout ce qu'on a. c'est la seule porte d'entrée - et dieu sait qu'elle est petite et fragile déjà...! - vers la culture. on ne rentre pas dans le moule de l'école, on nous le reproche ; on rentre un peu trop bien là-dedans, on nous demande d'être plus ambitieux. et c'est souvent bien évidemment ce qui sort du scolaire qui est reconnu & félicité. kayden part déjà avec un avantage de moins que ses paires plus privilégiées qui ont baigné dans la culture du théâtre, du cinéma, de l'opéra, et pour qui toutes ces références sont acquises de base.
kayden est hyper touchante, elle partage la même passion pour l'écriture que moi. quand j'ai vu la citation de duras à la fin bon j'ai repleuré pcq c'est vraiment une des citations qui m'a longuement accompagnée enfant quand je n'avais selon moi que l'écriture. kayden est brillante mais l'école ne suffit pas, évidemment que l'école ne suffit pas, quand bien même on essaie de lui faire croire le contraire : depuis toujours la méritocratie est fiction, et l'école son plus fidèle gardien. on nous dit qu'il suffit de travailler de manière acharnée pour y arriver. or c'est faux, et c'est d'autant plus faux que le monde élitiste est à des années lumières de notre réalité, que c'est avant tout le réseau ou encore le milieu d'origine qui font réussir. et de toute manière pourquoi on devrait se falsifier pour espérer intégrer l'élite ? et pourquoi certains méritent de """s'en sortir""" et pas d'autres ? et pourquoi on n'investit que dans ces milieux-là et pas dans l'université ? pourquoi on cultive toujours cette différence & cette sphère (sciences po, les prépas, l'ENS, les écoles de co, dauphine...) au détriment du monde universitaire ? notre système scolaire (et notre monde de l'enseignement supérieur en particulier) est absolument CASSE, suffit de le traverser ou encore d'en parler à nos voisins européens ou d'autres pour vite le constater. c'est révoltant, c'est absolument révoltant, et il n'y a RIEN qui change ! la france est un des pays où la mobilité sociale est la moins élevée (six générations contre deux au danemark, BREF). on ne peut pas faire société comme ça mais ça arrange bien les privilégiés de le demeurer donc rien n'est fait.
une lecture tellement mais tellement nécessaire qui a su capturer tant de pensées qui me traversent l'esprit mais que je n'ai jamais réussi à transposer avec autant de sensibilité, de sincérité et de justesse. ça me fait me sentir moins seule de me dire que je pourrais toujours replonger dans ce livre et retraverser cette période de ma vie pour jour à jour mieux la comprendre, mieux l'analyser, mieux m'en remettre.
"« Combien de temps va-t-elle tenir en seconde générale ? Elle se moque d'arriver en retard. Elle fait ça pour sa mère, pour lui signifier : « T'inquiète, on est dans le même camp, je ne veux surtout pas arriver en retard, j'ai conscience de la chance que j'ai d'aller à l'école, d'avoir accès à l'éducation, au savoir. » En vérité, Kayden fait semblant. »
Kayden est bien entourée. À la maison il y a Aïsha, sa mère, qui trouve toujours du temps pour elle, malgré la fatigue du travail et Shadi, sa grande sœur et complice de toujours. Au lycée, il y a ses amis, Nelly, la grande sportive, Samy le rêveur et Djenna, qui n'est jamais dupe de rien. Kayden observe les uns et les autres occuper les cases d'un système trop rigide. Elle écrit ce qu'elle voit, et ce qu'elle ne voit pas.
Un jour, Madame Fontaine, la professeure de littérature redoutée, lit ce que Kayden écrit. Une faille s'ouvre, elle le sent, Kayden sera la prochaine à réussir le concours d'entrée à Sciences-Po.
Dans une langue brute et vibrante, Fatima Daas signe un roman puissant sur l'ambition, la quête d'identité et la nécessité de se réinventer. Kayden doit-elle Jouer le jeu...ou le changer ?"
Ma lecture à été parasité par la rentrée et la reprise d’un emploi du temps chargé, ce qui influence mon sentiment de manque d’attachement à ce livre. J’ai beaucoup aimé l’histoire, où le chemin de vie que l’on suit plutôt. Les thématiques abordées me parlent: en milieu scolaire, les questions de races, d’homosexualité, de milieu social défavorisé, de réussite académique, de relation professeur.e/élève, de relation inégale, d’amitié et de famille. Des thèmes passionnants mais que j’ai trouvé trop en surface. J’aurais aimé qu’on aille plus loin, plus longtemps, qu’on ose. Que l’écriture use de langages adolescents, d’une langue non-normés et marginales en littérature était pour moi une superbe idée. Mais contrairement à l’écriture de La Petite dernière, son premier roman, j’ai trouvé qu’elle cherchait moins la poésie et plus une forme de platitude proche du travail d’Annie Ernaux. En tout cas l’autrice est capable de tout et j’ai hate de lire la suite de son œuvre. (Qui n’existe pas encore mais laissez-moi)
Kayden, qui a toujours été discrète, entre au lycée et ne sait pas quoi inscrire sur la fiche de renseignement que lui tend sa prof de français. Plutôt que de compléter le formulaire désuet, elle décide d'écrire en quelques lignes d'où elle vient, et sa prose va charmer sa prof qui va se donner pour objectif de la faire intégrer Sciences Po.
Le style est super simple et le livre est assez court donc ça se lit vraiment rapidement. On pourrait croire que l'histoire est banale mais c'est important qu'elle soit racontée : comment se construire quand la société entière balance des injonctions (la binarité sexuelle, l'hétérosexualité) voire carrément des fétichisations (la banlieusarde qu'on peut "sauver").
Il y a beaucoup de sujets abordés, mais comme le livre est court et il n'y a pas trop le temps de les développer... je pense surtout au thème de l'emprise, ou encore à celui de la laïcité qui revient dans plusieurs pages, Fatima Daas montre bien comment l'argument est brandi par des racistes/classistes. Il aurait pu y avoir des dizaines de pages supplémentaires pour creuser tout ça... mais le point fort du bouquin, finalement, c'est la description de l'entourage immédiat de Kayden : ses amies solidaires, son meilleur pote queer, sa mère et sa sœur. Les pages sur son quotidien dans l'appartement familial sont les plus belles.
Les règles du jeu n’ont aucun secret pour elle. Elle localise la vulnérabilité, elle s’en sert, pour arriver à ses fins. S’il faut gagner alors il faut blesser, humilier, trahir, surtout manipuler.
Je sais que ta colère, elle parait disproportionnée aux yeux des autres, que tout le monde te dit que tu es « trop », trop en colère, trop cash, trop aggressive, mais moi, je sais que tu n’es pas trop, que tu es juste épuisée, d’être le témoin de toutes ces injustices. Tu décryptes tellement de choses et tu es en avance sur moi, tu es en avance sur nous, parfois j’ai pas de courage de… voir les choses en face, je préfère me mentir parce que j’ai peur de prendre le risque de m’effondrer… Toi c’est le contraire, j’ai compris que tu ne pouvais pas faire semblant.
Les départs me font peur, je préfère les provoquer […] Partir sans prendre le temps de faire le deuil, ou rester, partir, revenir, vérifier que la personne est là, qu’elle pense à nous, qu’elle ne nous oublie pas, qu’elle nous aime encore. Et répéter les adieux éternellement.
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J'ai entamé le livre en me disant "ok, narration beaucoup plus classique que la Petite Dernière. Roman sur la banlieue, les frontières géographiques, sociologiques, culturelles. Déjà vu mais bien fait" mais insidieusement, naturellement, sans forcer l'autrice arrive à faire tellement plus. A aucun moment elle ne tombe dans le cliché : que ce soit sur la jeunesse lycéenne, les profs de banlieue, la famille en HLM. Elle slalome entre tout ce que l'on connait et ce à quoi le lecteur s'attend.
C'est touchant par la sincérité des relations familiales et amicales, l'homosexualité ou l'identité de genre sont abordés également très facilement, de façon délicate et naturelle. C'est une excellente lecture.
C’est peu dire que le second roman de Fatima Daas était attendu. Le film, qui sort à la fin du mois d’octobre sur l’adaptation de son premier, a été encensé au dernier festival de Cannes. Une communication très réussie, tout à fait raccord avec la parution de Jouer le jeu ! Bref, ce second roman possède le même souffle que le premier, même s’il est plus mesuré, mieux travaillé, plus mature. En s’attachant à décrire les premiers émois d’une adolescente, Fatima Daas livre un pamphlet contre la discrimination positive et l’attitude déplacée de certains professeurs. La protection ici vient des amis et de la famille pour aider à grandir. Vraiment, Jouer le jeu est à découvrir ! Chronique entière et illustrée ici https://vagabondageautourdesoi.com/20...
Fatima Daas m'a encore impressionné avec ce nouveau roman. Je l'ai commencé dans le train et ne pouvant pas m'arrêter j'ai grignoté sur le temps de les révisions (oops !). J'ai été surprise par les thèmes abordés, moi qui pensait que ce ne serait seulement une réflexion sur le système éducatif français, c'est en fait beaucoup plus que ça. J'ai vraiment beaucoup aimé la réflexion sur figure du professeur, qui m'a beaucoup fait penser à la figure du philosophe dans l'Allégorie de Platon, qui va choisir seulement un prisonnier parmi les autres pour lui offrir le savoir, en délaissant les autres. Lire un bon livre pendant cette période d'examens me permet de rester en vie lol
Beau texte, qui sonne juste. Un peu court, j’aurais aimé en savoir un peu plus sur la relation élève-enseignant, mais finalement, c’est plutôt bien comme c’est : Fatima Daas en dit suffisamment pour comprendre, même si cela passe par un chapitre sur la posture de l’enseignante, ce que je trouve un peu facile. Ce qui n'était pas facile et qui a été très bien fait puisqu’on aurait presque l’impression que c’était aisé, c’est l’exposition des injustices sociales. Le propos est d’une clarté éblouissante.
C’est une belle découverte.
Note sur la version audio : Bravo à la lectrice Kaïna Blada qui a su incarner tous les personnages avec une grande justesse.