À l’épicerie, quand je mets une pinte de lait ou une douzaine d’oeufs dans le panier et que je constate que leur date de péremption est ultérieure à la tienne, des pensées démentes m’envahissent. Quand tu seras mort, ce seront encore ces oeufs que je mangerai et ce lait que je mettrai dans mon café.. Entre les besoins grandissants de son amoureux malade et la course effrénée aux dernières fois, Marianne voit son quotidien lui glisser entre les doigts. Elle réalise vite que son deuil sera pluriel, se démultipliant en une série d’adieux à des futurs avortés. Si le rendez-vous d’aide médicale à mourir fixe le point de non-retour pour Simon, Marianne, elle, se voit condamnée à exister sans lui, sans eux, en zone dévastée.. Après avoir narré dans son premier récit le début fulgurant de leur relation et le choc du diagnostic, Marianne Marquis-Gravel raconte ici la maladie et la mort, mais aussi ce qui renaît dans leur sillon..
j’ai dû prendre un petit moment pour respirer ces 151 pages. c’est le genre de livre qui te fait lever les yeux au ciel, inspire-expire après chaque chapitre, si courts mais si complets. premièrement, quel don pour les mots. j’admire les gens (marianne) qui savent poser un mot après l’autre et nous adoucir le cœur avec une simple phrase qui, pourtant, évoque tellement. je t’admire (et te remercie) aussi, marianne, pour ce partage. tellement intime, tellement personnel, tellement injuste aussi, mais touchant. déchirant, mais doux. ça faisait longtemps que je n’avais pas lu des mots qui frappent sans violence. je referme le livre plus lourde et plus légère. (et je recommande)
Avec ce deuxième roman, l’autrice revient sur les derniers mois de vie de Simon, l’homme de sa vie.
Elle nous amène dans le compte à rebours qui accompagne le choix de l’aide médical à mourir mais aussi, dans les diverses émotions qui accompagne les derniers instants et le deuil.
C’est triste. C’est beau. C’est plein d’espoir.
Malgré la douleur qui habite Marianne, son désir de vivre est grand.
Elle veut vivre pour elle mais aussi, pour Simon !
Une lecture déchirante qui se démarque par sa luminosité.
« Pour la première fois depuis des années, je n'ai aucun moyen de prendre soin de toi. Jusqu'à cet après-midi, jusqu'à tes funérailles, j'ai pu me dévouer entière à mon amour. Il ne me reste à présent que des fleurs à arroser et des cartons à ranger. »
Deuxième livre de Marianne Marquis-Gravel que je lis, deuxième coup de cœur! Cette autrice sait manier les mots pour nous faire ressentir la profondeur de ses émotions et de sa souffrance, mais aussi de son espoir féroce.
J'ai soupiré, eu le coeur en morceaux, ri et (beaucoup) pleuré. Nous accompagnons Marianne dans la maladie de son amoureux, son départ et son processus de deuil. C'est poignant, doux et beau à la fois. Une ode à la vie et à l'amour.