Originally published as four clothbound editions (The Roses and The Windows, The Astonishment of Origins, Orchards, and The Migration of Powers), this large paperback brings together all of Rilke's French poems, as well as his hitherto unpublished Dedications and Fragments, in an exquisite English translation by A. Poulin, Jr.
Before Poulin's important efforts, it wasn't widely known that Rilke—often deemed one of modernity's finest writers for his work in German—also wrote over 400 poems in French. These lyrics were composed toward the end of Rilke's life, after he had produced his masterworks, The Duino Elegies and Sonnets to Orpheus. Yet the French poems are entirely of a piece with Rilke's characteristic themes, subjects, moods, and images. As Poulin notes in his Preface: "The French lyrics [are] small poems of careful attentiveness to the things of this world [and] to the elusive states of being in which the world is poetically transformed."
A mystic lyricism and precise imagery often marked verse of German poet Rainer Maria Rilke, whose collections profoundly influenced 20th-century German literature and include The Book of Hours (1905) and The Duino Elegies (1923).
People consider him of the greatest 20th century users of the language.
His haunting images tend to focus on the difficulty of communion with the ineffable in an age of disbelief, solitude, and profound anxiety — themes that tend to position him as a transitional figure between the traditional and the modernist poets.
Disclaimer: this review only applies to five poems out of the book (they were set to music by Morten Lauridsen). Technically I sang these, not read them, but singing a poem regularly over a period of three months does not seem like a bad way to gain appreciation of it to me. These are beautiful, and I plan on reading more now that i've been introduced to them.
-C'est nous qui t'avons proposé de remplir ton calice -Contre qui, rose -De ton rêve trop plein -J'ai une telle conscience de ton être, rose complète -Abondon entouré d'abondon
Take me by the hand, it's so easy for you, Angel, for you are the road even while being immobile.
You see, I'm scared no one here will look for me again; I couldn't make use of whatever was given,
so they abandoned me. At first the solitude charmed me like a prelude, but so much music wounded me.
. . .
If Rilke's poetry isn't the Hours, it's lovely but not perfect. That's how I feel about this book. Four stars have been given for a larger work of poems in his second language than most poets write in their first language, but a star has been removed because this book is not the Hours.
Rose, oh pure contradiction, joy of being No-one's sleep under so many lids.
--- uma tradução para inglês do cativante epitáfio de Rainer Maria Relke.
Este homem autríaco foi, e para sempre será, considerado um dos maiores poetas da língua germânica. Daí ter-me aventurado a ler um livro de poemas em francês, deste autor, foi um pouco ousado... (irei ler os germânicos quando terminar a minha aprendizagem da língua). Gostaria de introduzir uma citação que melhor exprime o meu sentimento de individualidade, do que as minhas próprias palavras alguma vez tiveram a decência de exprimir; inabalável...
“Seulement la terre qui obéit, sait bien qu'elle tourne en rond, tandis que nous vers l'infini nous précipitons."
A incessante procura pelas escórias da solidão, involto numa poesia de um exíguo valor - com todas as suas vicissitudes e delírios poéticos -, tenta surpreender a cada nova instância com a qual nos defrontamos. Proponho que se leia à tarde... não me perguntem porquê.
I am working my way through a lot of Rilke all at once, but this is the first text I've managed to get the whole way through. I read it in both French and English, a poem (sometimes a section) at a time. It is interesting to see how he works in his second language, and to be able to read it in mine. Clearly a clumsier and altogether more variable body of work in terms of quality than something like the Duino Elegies, but a really good read with some gorgeous passages.
Hearing this great German poet writing in French is actually illuminating to a facet of his work that seems to go in behind the mask every poet wears in his own language. The French facing also helps... They aren't Pierre Reverdy, a kind of Rilkean French symbolist mystic, but they're valuable.
Les deux séries de poèmes sur les roses et les fenêtres m’ont particulièrement plu..
«Une rose seule, c’est toutes les roses et celle-ci: l’irremplaçable, le parfait, le souple vocable encadré par le texte des choses.
Comment jamais dire sans elle ce que furent nos espérances, et les tendres intermittences, dans la partance continuelle. - Les Roses VI
T’appuyant, fraîche claire rose, contre mon œil fermé -, on dirait mille paupières superposées
contre la mienne chaude. Mille sommeils contre ma feinte sous laquelle je rôde dans l’odorant labyrinthe. -Les Roses VII
Rose, venue très tard, que les nuits amères arrêtent par leur trop sidérale clarté, rose, devines-tu les faciles délices compètes de tes sœurs d’été ?
Pendant des jours et des jours je te vois qui hésites dans ta gaine serrée trop fort. Rose qui, en naissant, à rebours imite les lenteurs de la mort.
Ton innombrable état te fait-il connaître dans un mélange où tout se confond, cet ineffable accord du néant et de l’être que nous ignorons. - Les Roses XXIII
J'aimerai aussi partager quelques extraits de son long poème intitulé Les Fenêtres, subdivisé en plusieurs petits poèmes successives.
«N’es-tu pas notre géométrie, fenêtre, très simple forme qui sans effort corconscris notre vie énorme?
Celle qu’on aime n’est jamais plus belle que lorsqu’on la voit apparaître encadrée de toi; c’est, ô fenêtre, que tu la rends presque éternelle.
Tous les hasards sont abolis. L’être se tient au milieu de l’amour, avec ce peu d’espace autour dont on est maître. -Les Fenêtres III
Fenêtre, toi, ô mesure d’attente, tant de fois remplie, quand une vie se verse et s’impatiente vers une autre vie.
Toi qui sépares et qui attires, changeante comme la mer, – glace, soudain, où notre figure se mire mêlée à ce qu’on voit à travers ;
échantillon d’une liberté compromise par la présence du sort; prise par laquelle parmi nous s’égalise le grand trop du dehors. » - Les Fenêtres IV
La fenêtre constitue un thème auquel Rilke fait recours et elle fait partie des symboles récurrents et essentiels de sa pensée philosophico- poétique. Bien que Rilke les considère sous tous leurs aspects dans ses poèmes, les fenêtres sont surtout assimilées aux yeux humains, la vision étant un sens responsable du jugement esthétique. La vision est aussi créatrice d'une connexion dialectique et complexe entre notre propre être et le monde extérieure, dans la mesure où elle établit une ouverture directe à la réalité.. En revanche, en les refermant, on est presque reclus, on replonge volntairement dans l'intériorité du corps, et on s'isole dans notre propre pensée. Pour ce poète qui aimait tant la solitude et l’isolement, la fenêtre devient un lien entre son espace privé et le monde extérieur, une structure à travers laquelle il contemple le réel pour y projeter ses fantaisies.. A travers une fenêtre, il admire les éléments de la nature et observe le mouvement, le comportement des êtres de la terre en imaginant leurs destinées finales dans un monde que le temps et l’infini le rendent encore plus énigmatique voire absurde..
"Fenêtre, dont une image bue dans la claire carafe germe. Boucle qui ferme la vaste ceinture de notre vue." - Les Fenêtres VII
Pour une meilleure compréhension des significations attachées aux fenêtres ainsi que leur symbolisme que Rilke leur accorde , je recommande la lecture de ce brillant article. L’auteur y éclaire la perception rilkienne des fenêtres lesquelles sont sublimées par sa poésie idiosyncratique.. http://www.lettres.ac-versailles.fr/s... Je ne puis résister d'ailleurs de citer quelques extraits:
"Vue de l’extérieur, la fenêtre délimite un fragment de réel qui s’offre à la représentation, à la manière du cadre pictural. De l’intérieur, elle ouvre sur un espace autre donné à contempler ou à imaginer. Mais ce qu’elle montre n’est pas toujours visible ou ne l’est que partiellement, aussi participe-t-elle d’un double jeu, entre exhibition et dissimulation, propre à servir de tremplin à l’imaginaire. (..) Fermée, la fenêtre marque une séparation radicale entre ces deux espaces antithétiques, organisés autour des pôles silence/bruit, solitude/foule, intériorité/extériorité, immobilisme/agitation, chaleur/froid... (..) La césure que la fenêtre marque dans l’espace peut aussi s’effectuer dans le cas d’une réclusion : frontière inviolable ou espoir d’évasion, elle est alors l’unique point de contact avec le monde extérieur. La séparation se double d’une antithèse vie/ mort : au temps arrêté de l’espace clos et plongé dans l’obscurité s’oppose celui de la vie qui continue son cours dans l’espace ouvert et lumineux. (..) Par ailleurs, le dispositif de la fenêtre ouverte constitue un tremplin vers l’imaginaire : franchir la limite du cadre, c’est accéder « de l’autre côté » du réel, où tous les possibles s’offrent à l’esprit vagabond. Au cadre banal, familier, vient se substituer un espace recomposé, idéalisé, fantasmagorique. Aussi le fenêtre favorise-t-elle la création poétique, en ce qu’elle joue sur la gamme des états d’âme et en ce qu’elle invite à métamorphoser le réel."
La poésie est substantielle et intrinsèque à tous les formes d'Arts .. En peinture, de nombreuses expressions et images de la poésie de Rilke ont instantanément évoqué dans ma mémoire le tableau Figure At A Window par Salvador Dali, que j'avais admiré par mes propres yeux au Reina Sofía Museum à Madrid, https://s19.postimg.org/evzrpi037/ima...
En musique, ce sont les compositions musicales intitulées Les Chansons Des Roses, au parfum médiéval et ecclésiastique, de Morten Lauridsen. Elles sont accompagnées par des chants choraux polyphoniques qui raniment les vers de Rilke..
"Elle passe des heures émues appuyée à sa fenêtre, toute au bord de son être, distraite et tendue. Comme les lévriers en se couchant leurs pattes disposent, son instinct de rêve surprend et règle ces belles choses que sont ses mains bien placées. C’est par là que le reste s’enrôle. Ni les bras, ni les seins, ni l’épaule, ni elle-même ne disent: assez !" -Les Fenêtres VIII
A dear friend told me about Rilke. Thought I would try him out and picked up this collection in French and English (as I am trying to reconnect with the four years of french I took over a decade ago by reading French poetry and literature in French).
this particular one touch me I like the French a bit better as it is so lyrical and touching:
Le silence uni de l'hiver est remplace dans l'air par un silence a ramage; chaque voix qui accourt y ajoute un contour, y parfait une image.
Rilke is brilliant. Meticulous insight, connects deeply with his innerself and the religious poetry was capativating. I plan on reading more.
I do wish I knew German as he has several collections in German, alas I shall have to read the English translations.
This entire review has been hidden because of spoilers.
Rilke's French poems are, I think, a distinct body of work. He has a different kind of voice when writing in French. They are simpler, yet more mysterious than his German poems. He will meditate on a single image (the rose, the window) across whole volumes, developing its relationship with the author, the reader, and the imagery that surrounds it.
In his French poems, he goes for it with a eye for detail and spirit that proves him as much sorcerer as poet. Some of the poems here have been favorites for a while.
Another quiet favorite. Commentary on art, on life in another tongue, on each gentle shock as the soul comes to life and finds expression. My favorite part is the group called "Vergers" (Orchards), with its "Rose" sequence.
Not the best of Rilke's poems...but of course it's always nice to read poetry in two languages just to observe the nuances of language and how poetry morphs into different beasts depending on the tongue. It was the lessor of his collections in my opinion.
Poemele mi s-au parut greoaie: cred ca traducerea a preferat rima si ritmul sensului. Nu mi s-a parut o traducere foarte fericita in orice caz. In schimb, cele 25 de ilustratii sunt frumoase.