Sur fond de crise, la casse sociale bat son plein : vies jetables et existences sacrifiées. Mais les licenciements boursiers ne sont que les manifestations les plus visibles d'un phénomène dont il faut prendre toute la mesure : nous vivons une phase d'intensification multiforme de la violence sociale.
Mêlant enquêtes, portraits vécus et données chiffrées, Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot dressent le constat d'une grande agression sociale, d'un véritable pilonnage des classes populaires – un monde social fracassé, au bord de l'implosion.
Loin d'être l'œuvre d'un " adversaire sans visage ", cette violence de classe, qui se marque dans les têtes et dans les corps, a ses agents, ses stratégies et ses lieux. Les dirigeants politiques y ont une part écrasante de responsabilité. Les renoncements récents doivent ainsi être replacés dans la longue histoire des petites et grandes trahisons d'un socialisme de gouvernement qui a depuis longtemps choisi son camp.
À ceux qui taxent indistinctement de " populisme " toute opposition à ces politiques qui creusent la misère sociale et font grossir les grandes fortunes, les auteurs renvoient le compliment : il est grand temps de faire la critique du " bourgeoisisme ".
I read this as part of the research for my book, as I wanted to know how I could create a believable villain from the dominating class (the rich, the politician, the judges and the finance) and understand the motivation of this character.
I was however struck by the fact that the reality was way beyond than my wildest fantasies. At some point I had to take a break, remembering myself that this is a non-fictional piece of research done by two of France most famous sociologists, not a apocalyptically horror story about a corrupt society in an other dimension. The power of the neo-liberal bourgeoisie (the wording of the authors) has penetrated every part of the French society to a point where you ask yourself if there's any way back to a democratic republic build on equality. Because of the professionalization of the politic, there's no such a thing as political parties any more. All politicians have the same background and the motivation, to keep the dominated class dominated. It's only a different warping. The numbers doesn't lie, the rich are getting richer on the back of the workers and the poor are getting poorer.
And this is not a French problem only, this is according to the authors a global problem. There is no way you can understand the upper class in France without its links to that of the UK, the US, Switzerland or the world as a whole. The world is their playground and they laugh at the national populist politicians who points to the immigrants as the cause of the failing labour marked and financial problems, while they all know they are themself causing it by their greed. Knowing this, it is a shame there's no translation of this book, which I take as a proof of what the authors are stating. The rich and mighty don't want you to know.
And you know it is true when you read the critique of the book (added in the end of my copy) done by members from the dominating class, dismissing the work as communist propaganda, as they defend their class interests as common interests, and hid their crimes in their blame.
Une étude sociologique, fine, honnête, et rigoureuse de la violence de la classe dominante, prête à tout pour continuer sa casse méthodique des acquis depuis l'époque des Lumières, une classe qui refuse la solidarité (les paradis fiscaux) et n'a plus pour seul idéal qu'un profit et immédiat et sans limite. "Le tableau est incroyablement archaïque, renvoyant au régime des ordres, voire des castes. Le Tiers État comprenait la bourgeoisie naissante. Aujourd'hui, c'est aux intouchables que les plus démunis font penser." À LIRE.
super intéressant ! pour moi le seul "défaut" est que le livre reste en surface, dans la description des faits et malgré les conclusions très pertinentes qui en sont tirées, donne peu de perspectives et donc un peu plombant mais je crois que c'est ça la socio en fait 😅
Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot décrivent consciencieusement et à force d'exemples (exclusivement centrés sur la France, par contre) la façon dont les classes dominantes s'organisent pour conserver leurs privilèges dans une grande conscience collective, ainsi que la violence et les inégalités que leurs pratiques immorales - et souvent à la limite de la légalité - engendrent sur le reste de la société. Un livre qui met en colère.
review : the essay is really well written with a lot of exemples and it really helps to see the reality of the domination in the society. some people might not like this and I have to admit sometimes there were just too much exemples...
feeling : FINALLY it was a good essay that i would have liked to read for myself. unfortunately I was reading it for school so I kind forced myself to understand everything and I was stressing out when I couldn't understand a word they were saying-
La stratégie d'écriture est proche de la stratégie du choc. Ce livre est clairement fait pour indigner. Avec de nombreux encarts qui ont tendance à faire sortir du propos.
un llibre molt fort, amb una anàlisi del neocapitalisme actual, amb l'increment de la separació entre rics i pobres, i l'abandonament dels pobres a la seva sort per una societat i una política cada vegada més tendenciosa. Reprèn la lluita de classes com un camí inevitable
Description très intéressante et , semble-t-il assez complète des mécanismes de domination sociale, à l'oeuvre en France essentiellement mais relativement exportables.
Au niveau de la sociologie, il me semblen que les auteurs enfoncent passablement de portes ouvertes. Rien n'est décrit dans ces rapports de force entre classes sociales, qui ne ne l'ait déjà été par d'autres. Ils ont cependant une démarche très intéressante. elle consiste à mettre des noms et des visages actuels à ceux qui actionnent ces mécanismes de domination.
J'ai particulièrement aimé le passage où il reprend un discours du candidat Hollande, dans lequel celui-ci désigne un ennemi qui n'a pas de nom, du genre "Le Marche", la finance mondialisée, etc. C'est là que les auteurs commencent à nommer divers conseillers et autres proches du parti et ennoncer leurs influences sur les décisions politiques et leurs conséquences.
a défaut d'un grand intérêt sociologique, j'y ai trouvé un très grand intérêt militant.