Originaire de Wendake, Isabelle Picard est ethnologue, première spécialiste aux affaires autochtones à Radio-Canada et chargée de cours à l’UQAM. Malgré son emploi du temps digne d’une première ministre, elle propose, ce printemps, le premier tome de sa nouvelle série de romans, Nish : Le Nord et le Sud. Celle qui s’est donné comme mission de mieux faire connaître les réalités et les enjeux des Premiers Peuples du Québec nous offre un récit fort, universel et bien loin des stéréotypes.
Excellent récit d’Isabelle Picard sur son identité, sa quête aux fins de comprendre l’histoire de son peuple, les Wendat, et d’exprimer sa voix unique. On y apprend tellement de choses qui ne sont pas enseignées dans les cours d’histoire et qui sont fascinantes, des contextes historiques et politiques aussi, notamment sur la crise d’Oka, l’incendie de la maison James Gabriel. Elle nous partage aussi la charge de devoir éduquer toute la population des réalités autochtones et de l’impact que cela a eu dans sa vie. Ce texte n’est pas didactique et pourtant on en ressort avec des connaissances inestimables et nécessaires pour bâtir une réelle communauté.
Indienne de ville Isabelle Picard Publié en octobre 2025 chez Flammarion
🍂 Isabelle Picard est d'abord et avant tout une ethnologue que j'ai découvert et appréciée grâce à sa série jeunesse Nish et son roman Des glaçons comme du verre. Elle raconte, conscientise, nomme des faits importants en lien avec les Premières Nations, notamment les Wendat étant issue de cette communauté. À travers ce récit, elle nous éclaire, nous fait réfléchir et rétablit des faits afin de mieux comprendre son peuple, son identité. De courts chapitres qui abordent des sujets plus connus comme la crise d'Oka, Kanesatake mais aussi des chapitres qui abordent des contextes historiques, des coutumes. Un récit rempli de respect et d'humanité qui renseigne, qui percute et qui tente de réparer.
J’ai beaucoup aimé l’approche de ce récit. À travers sa propre histoire, Isabelle Picard défait les préjugés et redresse la mésinformation. Elle contextualise l’Histoire des peuples autochtones et vulgarise les enjeux de manière à créer des ponts. On sent toute la sensibilité d’une femme qui décrit sa réalité et qui porte le poids de « l’éducation », mais aussi l’approche de l’ethnologue qui comprend le contexte et son importance.
Après avoir lu ce livre, j’ai autant de nouvelles questions que j’ai de réponses aux anciennes. But in a good way! Je pense que ça ouvre une porte, montre qu’il y a un travail à faire pour se comprendre entre peuples sur un même territoire qu’on habite différement, mais que ce travail est faisable, et même entamé.
Un récit tellement éclairant, qui fait réfléchir. J’ai adoré la formule de creuser un thème sur quelques pages, puis un autre et encore un autre. Ça permettait une pause, un silence, entre ces petits chapitres. J’ai beaucoup appris sur ces moments connus de notre histoire (La crise d’Oka, par exemple) ou moins connus pour l’allochtone que je suis. En apprendre aussi sur ce qui a provoqué ton départ de Radio-Canada m’a attristée, j’étais parc contre heureuse de voir que tu continues autrement avec de belles collaborations artistiques. Merci, Isabelle.
Un récit tout personnel d'une femme qui en a vu de toutes les couleurs dans sa vie, et qui continue à lutter contre l'ignorance concernant les Premières Nations. Des propos qui touchent, qui osent nous faire réfléchir sur où nous en sommes vraiment dans le dialogue entre les nations. Une écriture mélodieuse, perçante à l'occasion, mais plein de compassion et de compréhension d'autrui. Isabelle Picard choisit bien ses mots, et par ses expériences, nous fait réfléchir sur le rôle que l'on peut jouer dans la conciliation entre les "Blancs" et les "Indiens". J'ai bien aimé!
Isabelle Picard, qui est Wendat, nous fait vraiment mieux comprendre l’histoire et la culture de son peuple. C’est super intéressant et on sent qu’elle écrit avec beaucoup de respect. J’aurais juste aimé qu’elle se permette d’être plus directe envers les Blancs, parce qu’on sent qu’elle pèse ses mots pour ne pas trop nous déranger. Malgré ça, j’ai beaucoup aimé ma lecture, c’est vraiment éclairant.
C’est une belle entrée en matière pour les gens qui souhaitent apprendre sur les réalités autochtones. J’ai trouvé que tous les chapitres étaient super pertinents mais que ça allait pas assez en profondeur. J’en aurais voulu plus, mais pour une personne qui ne connaît pas grand chose sur les réalités autochtones c’est vraiment un bon livre introductif, facile a lire et à comprendre, pour avoir un overview.
L’autrice, chroniqueuse et ethnologue (notamment) se raconte dans ce livre porté par une voix bien à elle. À travers son parcours, on en apprend plus sur ses apprentissages, ses épreuves, ses doutes et les réflexions qui l’ont traversée.
Un livre vraiment touchant qui nous donne une bonne vue d’ensemble sur la réalité autochtone au Québec, encore à ce jour. Je vous le suggère, j’ai apprécié tout en apprenant.