A mesés Nizzában, a festői Provence vidékein és a gyakran zordabb arcukat mutató hegyek között, a misztikum és a valóság határán játszódó regény egy ikerpárról és az anyjukról, Carmine-ról szól.
Egónia (akit az anyja csak Agóniaként emleget) boszorkány, Felícia pedig a tealógia elismert szaktekintélye, a nyughatatlan élő és holt lelkek segítője. A nővérek nincsenek jóban, immár harminc éve nem is beszéltek egymással, ám amikor a lassan elboruló és magányosan élő anyjukat brutálisan meggyilkolják az addigra tökéletesen elnéptelenedett szülőfalujukban, az útjaik ismét keresztezik egymást, és végül össze is fognak, együtt kelnek útra felderíteni az anyjuk meglepő titkokat tartogató múltját. Különös és izgalmas nyomozás kezdődik, mert az anyjuk szelleme mintha bujkálna előlük, és az őt ismerő tanúk sem tudnak sokat segíteni, gyakran ellentmondásos képet festenek róla, mintha nem is egy asszonyról, nem is egyetlen életről beszélnének.
Nem is igazán az a kérdés, hogy a különös hangulatú, mindvégig fordulatos és izgalmas történet végére a hőseink megismerik-e az anyjukat, a családjuk múltját, hanem az, hogy sikerül-e megbékélniük önmagukkal és egymással is. Közben persze rengeteg fajta-féle csodatea fogy...
Chris Vuklisevic, qui écrit aussi sous le pseudonyme Ada Vivalda, est une écrivaine française.
Originaire du sud de la France, elle a vécu à Paris puis en Irlande. Aujourd'hui en Bretagne, elle anime le podcast du Club Où on Discute d'Écriture Sans Filtre.
En 2021 est publié son premier roman, "Derniers jours d’un monde oublié", vainqueur du concours organisé pour les vingt ans de la collection Folio SF et lauréat du prix Elbakin.net.
En 2023 sort aux éditions Denoël (Lunes d'Encre) "Du thé pour les fantômes", un roman familial teinté de réalisme magique.
Son troisième roman, "Porcelaine sous les ruines", paraît en 2024 aux éditions Olympe ; elle publie cette romantasy sous le nom d'Ada Vivalda.
Je sais pas comment je vais me démerder pour faire la critique de ce livre en vidéo en alexandrins, moi...
Ce qui frappe d'entrée de jeu dans Du thé pour les fantômes, c'est la plume de l'autrice. Absolument impeccable. Elle choisit ses mots, sculpte ses phrases... beaucoup d'auteurs et d'autrices racontent une histoire, elle écrit un livre. Il y a plusieurs passages en vers libres dans ce roman, ce qui n'est pas surprenant. Il y a un véritable travail sur les mots. Le contre-coup, c'est que ça ne se lit pas distraitement, chaque mot a compté à l'écriture donc chaque mot compte à la lecture.
Et l'intrigue du roman est très bonne aussi : c'est l'histoire de deux soeurs, émotionnellement "séparées" dès leur naissance, puis effectivement séparées une fois adultes, qui doivent se retrouver après la mort de leur mère. L'une est devenue une sorcière, l'autre parle aux fantômes, la première a besoin de réponses et la seconde peut les entendre. C'est une histoire de sororité à bien des égards, une histoire de famille, de fantômes et de sorcières, de bien et de mal, une histoire de trouver sa place dans le monde... enfin c'est un roman très dense et une très belle réussite, hâte de vous en parler en vidéo.
Roman fantastique qui raconte l'histoire familiale de deux sœurs jumelles : une sème la mort, l'autre aide les morts.
J'ai adoré adoré adoré adoré cette histoire qui nous conte la région niçoise et celui de son arrière pays. La magie y est douce et insoupçonnée: un etrangethé, une fleur carnivore, une théière.
Malgré quelques facilités pour avancer dans le scénario (genre Egonia qui se rappelle toutes les 50 pages d'un détail dans le carnet...bruh), l'histoire est fluide. On oscille à travers les époques, on se balade comme un énième fantôme dans la vie de ces deux soeurs.
J'ai commencé ce livre avec un peu d'impatience, je l'avoue - j'avais vraiment envie de l'aimer, de la couverture à l'idée, en plus écrit par une française, j'ai abandonné d'autres lectures en cours pour celle-ci.
Eh bien ça a raté, sur toute la ligne. La narration, d'un point de vue ultra extérieur puisque c'est un autre personnage qui raconte l'histoire, qui lui a été contée par un des protagonistes, qui s'essaie trop à l'humour, m'a sortie plus d'une fois du récit. Ajoutons à ça les longueurs dans l'écriture et dans l'histoire, les personnages caricaturaux et souvent antipathiques, et pour lesquels j'ai peiné à éprouver la moindre chose. Même Agonie qui avait tout pour faire pleurer les chaumières m'a laissé au final très indifférente, et l'histoire des thé(ières) m'a semblé ultra accessoire à l'histoire, outre pour justifier le point de vue de narration. On saute d'une idée à l'autre constamment. Je me suis surprise plusieurs fois à laisser couler en mode automatique l'histoire sans parvenir m'y ré-accrocher, ni à regretter d'avoir loupé quelque chose. L'intrigue même n'a pas réussi à me concerner, ni son dénouement qui m'a paru aussi tiré par les cheveux que certains passages.
C'est dommage parce que je suis généralement très friande des sagas familiales, surtout qui mêlent du fantastique et du surnaturel, mais j'ai dû me forcer à finir ce roman.
4,5 c'était vraiment beau !!! La plume si douce, le récit si envoûtant quelque peu dérangeant! Je conseille l'audiobook a fond d'ailleurs 😍💕 🍁Avis Lecture 🧐📖 "Du Thé pour les Fantômes", Chris Vuklisevic, Éditions Denoël 🫖🍵@editionsdenoel @chris.vuklisevic "Quand on est vivant, on occupe les places que les morts ont laissées. C'est la règle."
🍂Quelle étrange histoire que celle ci. Et quelle merveille! "Du thé pour les fantômes" est une histoire de famille, de sorcières et de passeuse de fantômes. Avec habileté et envoûtement l'autrice nous embarque à Nice et ses alentours, au siècle dernier et joue tour à tour de la beauté des mots et de la complexité des émotions humaines et des relations familiales.
🍁S'il est des livres qui peuvent être sublimés par un audiobook c'est bien celui ci ! 😱💖 La narratrice est juste parfaite, me rappelant beaucoup la narration du film "Mémoires d'une Geisha" que j'ai adoré. Et puisqu'on en parle, j'ai trouvé la narration ingénieuse, interpellant souvent le lecteur, nous permettant ainsi de vivre quelque peu cette histoire, comme de l'intérieur. Bravo 👏
🍂Le conte nous entraîne également sur les chemins de Pagnol, et tout ici résonne du beau Provençal, ou las mascas, les sorcières (ici francisé masques) côtoient los tempestaires, les faiseurs de tempêtes. Et je dois dire que c'est peut être la première fois que je tombe sur un roman fantastique ET moderne où la langue d'Oc et le terroire sont mis si subtilement en valeur... Quel bonheur, ça m'a redonné envie de sortir mes livres en occitan !! 🤩 *NB en commentaire sur les différentes langues faisant partie de l'occitan.
🍁Chris Vuklisevic nous livre ici son roman Ghibli, doux et terrible à la fois. Hommage aux défunts, justice pour les vivants, où les liens du sang sont décortiqués au peigne fin, où la jalousie et la rancoeur côtoient la solitude et l'amour. C'est clairement un livre que je vais aimer me relire, voir me réécouter souvent ! 💕
A découvrir ABSOLUMENT !
PS : J'ai tenu à rendre également un petit hommage à ma terre en vous partageant un morceau de ma chronique en lengadocian.
si vous avez eu une (1) conversation avec moi sur le mois passé il est plus que probable que je vous aie parlé de ceci, et à raison, et heureusement, et je l'espère. c'était mon bonbon littéraire des semaines passées : moi je suis une dévoreuse et rares sont les textes qui me donnent envie de ralentir. Du thé pour les fantômes en a fait partie et c'est peut-être l'un des plus forts compliments que je puisse faire à un livre. soin immense des mots, des atmosphères, des paradoxes et des déchirures. la magie capricieuse, le temps qui ne pardonne rien et rend encore moins, deux lettres qui bougent et changent tout, la pluie qui ne cesse de tomber et ce qui viendra - peut-être - après. lisez !
WOW. Mais le chef-d’œuvre! J’avais pas eu de coup de cœur comme ça depuis très longtemps. Du thé pour les fantômes entre officiellement dans la petite liste de mes livres préférés.
J’ai un amour inconditionnel pour Nice, et voir cette ville et l’arrière pays dépeint avec cette dose de soleil, de nostalgie et de magie m’a vraiment envoûté. La plume était poétique et juste. Oui, ce texte était d’une rare justesse. Un sentiment que je n’avais pas éprouvé depuis ma lecture de La Vie Invisible d’Addie Larue.
J’ai adoré connaître Félicité et Enogia, m’insurger avec elles, sourire avec elles, plonger dans le passé de leur mère avec elles.
J’ai adoré sauter d’un style de narration à l’autre. C’était original, entre le passé, le présent, les vers libres…
Quizás sería más un 3,5 porque creo que a veces la narración se alargaba y repetía en exceso, pero es una historia tan creativa y original que no puedo darle menos de 4 estrellas.
«Té para fantasmas» nos cuenta la historia de dos hermanas, Félicité y Agonie. La primera es pasadora de fantasmas, el té que les da a los fantasmas les suelta la lengua y permite que pasen al otro lado, la segunda es una bruja que vive recluida, de sus labios salen espantosas mariposas al hablar, atrae la muerte y marchita las plantas. 30 años después de distanciarse de malos modos vuelven a reunirse tras la muerte de su madre. Juntas tratarán de descubrir los orígenes de esta mujer, de su familia, sus antepasados y tratar de entender porqué se lo dio todo a Félicité y maltrató a Agonie en su infancia.
AY, la pasadora de fantasmas, el viejo espectro de la duquesa, los leedores de tumbas, el terario, la abuela nodriza-oráculo, el rebaño de teteras, los connombres, el valle de las Maravillas, la Niza lluviosa repleta de gaviotas... son tantos los detalles distintivos y únicos que aparecen en este libro y que sobresalen en ese mundo fascinante y oscuro.
La novela es muchas veces un cuento, y como tal es repetitivo y a veces resulta difícil meterse en su historia, pero al mismo tiempo tiene unos personajes y una narración que siempre maravilla y sorprende. No es una lectura para atiborrarte, te pide que leas con calma, que disfrutes de este cuento de brujas y fantasmas, a ser posible en una noche lluviosa y por supuesto, acompañado de una taza de té.
Un récit magnifique, très poétique, sur l'identité et l'empreinte que notre famille laisse sur notre identité. L'univers est très beau, il plaira autant aux amateurs d'urban fantasy qu'à celleux qui n'en lisent pas habituellement, parce que la beauté de cette histoire surpasse toute notion de genre littéraire. Une merveille
C'était quoi ce livre ?! Je ne l'avais pas vu venir je me disais que la hype était trop forte alors j'ai laissé passer du temps et puis je me suis faite happée dans le récit tout simplement. J'étais moi aussi à la recherche de Carmine et du passé des jumelles. Entre les Alpes et Nice. Entre la vallée des merveilles et les villages oubliés.
Un immense coup de cœur je le relierai c'est sûr ! ❤️
3.75 ⭐ J’ai adoré l’univers, l’inventivité de l’autrice et sa plume. L’intrigue m’a totalement embarquée. J’ai particulièrement aimé le passage sur la théologie et l’histoire d’Egonia m'a beaucoup touchée. En revanche, je suis plus mitigée sur la fin, qui devient peu à peu trop abstraite pour moi. Le passage en vers libres ne m’a pas convaincue, il m’a détachée de l’histoire et des émotions.
Een archivaris uit Nice – en de verteller van dit boek – wordt naar het kleine bergdorp Bégoumas gestuurd, waar dertig jaar geleden alle inwoners plotseling verdwenen. Daar ontmoet hij een bijzondere tweeling: Félicité kan met geesten praten, Egonia leeft als heks diep in de bergen.
De twee zussen hebben elkaar al jaren niet gesproken, maar de plotselinge dood van hun moeder heeft hen weer samengebracht. Hun zoektocht naar de waarheid leidt hen door heel Frankrijk, en vervolgens diep hun familiegeschiedenis in. En het brengt de archivaris naar de sleutel van zijn zoektocht…
'Thee voor de geesten' is een heel apart, donker en magisch verhaal. In het begin moest ik even wennen aan de schrijfstijl. Het verhaal wordt vanuit de archivaris verteld.
Je leest over de geboorte van de tweeling en ze hebben allebei vreemde 'krachten'. Félicité kan namelijk dode mensen zien en Egonia is een heks. Je maakt een aantal sprongetjes in de tijd. Zo lees je ook over de jeugd van deze vreemde tweeling en in het heden lees je over de plotselinge dood van hun moeder.
Egonia leeft inmiddels erg teruggetrokken in de bergen en komt na de dood van hun moeder weer in contact met Félicité. Samen gaan ze op zoek naar de waarheid van hun familiegeschiedenis.
Zoals ik al eerder aangaf is 'Thee voor de geesten' echt een heel apart verhaal. Er hangt de hele tijd een duistere sfeer en de levens van beide zussen zijn enorm verschillend, maar allebei interessant. Ook lees je veel over het onderwerp 'thee' en begrijp je de titel van dit boek ook meteen.
Ik moet zeggen dat ik het een unieke leeservaring vond, maar ik weet niet of dit verhaal helemaal voor mij was weggelegd. De sfeer in het boek vond ik erg goed, maar ik moest tegelijkertijd ook echt aan de schrijfstijl wennen.
Dit boek raad ik je zeker aan als je van dark fantasy en sprookjes houdt! Ikzelf twijfel nog een beetje over mijn mening, maar ik kan heel goed begrijpen dat mensen dit een goed en mooi verhaal vinden.
Ik wil @xanderuitgevers heel erg bedanken voor dit recensie-exemplaar!
Je ne savais pas trop à quoi m'attendre, ce livre évoquant à la fois quelque chose de réconfortant de par son titre, mais aussi d'étrange, en lisant la quatrième de couverture... Et il s'avère que ce livre c'est tout à fait ça : étrange ET réconfortant. Un univers à la fois sombre et ensoleillé (les évènements se passant aux alentours de Nice et de l'Andalousie un peu aussi), cosy et mélancolique, un drôle de mélange de terroir et de fantastique.
C'est une histoire de famille, de non-dits, de jeux de miroirs, d'héritage(s) lourds à porter (ou non), de violence mais aussi de pardon, de sororité (au sens premier du terme), raconté de telle façon à ce que vous ne puissiez qu'être happés par un récit qui pourrait pourtant vous perdre. J'ai vraiment beaucoup aimé cette façon d'avoir été "mis dans la confidence" par un narrateur qui interpelle et parle directement aux lecteur‧ices.
Et de façon globale, j'ai vraiment adoré la singularité de la plume de l'autrice, l'univers qu'elle déploie, entre étrangeté et familiarité - on se sent bien au creux des pages de ce roman, et ce malgré une grande noirceur parfois.
Bref, c'est une très belle découverte et je crois que ce livre est déjà devenu l'un de mes favoris. À découvrir, surtout si vous aimez les histoires étranges de fantômes, de famille...
J'ai beaucoup, beaucoup aimé ce texte qui parle de maternité, d'histoire familiale et de sororité. un peu de réalisme magique, une passeuse de fantômes, super bien écrit... agréable lecture.
Un retour plutôt mitigé, ça ne l’a pas fait avec moi.. voilà c’est le jeu. C’est la première fois qu’un audio ne me plaît pas. Est ce que je n’ai pas adhéré, non plus, à la lectrice. C’est possible. Ce n’est pas seulement ça, beaucoup de temps loooooongs, que je trouvais sans intérêt et je ne peux pas mettre en cause le caractère dysfonctionnel de la famille, parce que j’ai aimé marina Enriquez !
Là, j’ai manqué de profondeur, pas mal de choses gratuites que j’ai relevé mais c’est la mentalité du Sud, voyons. Je suis bien de ch’nord alors on est peut-être pas compatible. Le manque de sensibilité du personnage de Félicité et son égocentrisme, les aïeuls qui n’ont qu’un mot à la bouche, la quête principale ne m’a pas vraiment intéressée. Éprouver des sentiments négatifs, tout au long d’une lecture c’est épuisant.
Les seules incartades, que j’ai apprécié, se limitent aux moments d’évasion, loin de la toxicité du personnage de Carmine. À savoir l’étude des thés et de la matière fantôme, les pouvoirs des sœurs et le peu de temps passé à comprendre Egonia. Le seul personnage de ce roman qui m’a touché avec peut-être Marine. Une lecture commune qui se termine avec un goût d’inachevé.
4,5 Uff, war das gut. Die Übersetzerin hat das soo gut gemeistert! War sicherlich nicht einfach bei dieser bildhaften und bedeutungsschweren Sprache. Ein Fantasybuch nach meinem Geschmack. Es geht um Tee und was er mit einem macht, um Herkunft, um Namen und ihre Wirkung. Um die Macht der Sprache. Um Mütter und Töchter, um das Heranwachsen, um die Auswirkungen auf Kinder und ihre formbaren Gemüter.
Uuugh ce livre partait si bien mais à partir de la moitié j'ai commencé à royalement m'ennuyer et le sentiment est resté jusqu'à la fin...
C'est hyper dommage parce que j'aimais énormément le postulat de départ : deux sœurs aux pouvoirs et tempéraments que tout oppose, l'une totalement rejetée par la mère et l'autre adorée. Des années plus tard, après une séparation soudaine et la mort de la mère, les deux sœurs reprennent contact, essaient de réparer leur lien qui a volé en éclat, tout en partant à la recherche du fantôme de leur mère.
J'ai vraiment beaucoup aimé la relation entre Félicité et Egonia, et franchement ça aurait été trop bien que le livre ne se focalise que sur ça.
Mais au lieu de ça, environ 30 autres thématiques différentes sont abordées, on se perd, on s'ennuie, on perd l'intérêt. Entre les thés, les fantômes, la mère, le père, la guerre, le passé, le narrateur, l'histoire de la ville... on ne s'en sort plus et finalement ce livre est une immense déception. Et vraiment ça me saoule parce que je trouvais ça excellent à certains moments. Mais c'était trop bref.
Aussi mitigée sur l'écriture, que j'ai trouvée parfois extrêmement belle et poétique, et d'autres fois très crue et mal exprimée.
Quand même un peu déçue… c’est vraiment trop éclaté, ça m’a rappelé Wicked à plusieurs moments quand on raconte l’enfance des deux sorcières enfants. J’ai quand même embarqué au début, mais à un moment donné, ça devient un peu trop abstrait, puis ça redevient bien, puis paf ça repart… Lecture en montagnes russes.
Je ne sais pas trop comment noter ce livre ^^ J'ai franchement aimé l'histoire, étrange, un peu glauque, un peu conte, avec certains passages très beaux mais je n'ai malheureusement pas accroché au style et à la façon dont l'histoire nous est racontée. Ca reste donc un beau livre qui plaira à beaucoup je pense mais simplement pas tout à fait pour moi.
« Du thé pour les fantômes » possède un bien bel écrin pour une histoire singulière aux thématiques beaucoup plus denses que ce récit de sœurs où l’une est sorcière et l’autre chasseuse de fantômes. Cet écrin où l’on rencontre des théières qui prennent vie, des théières-mère, des étranges-thés qui « sentent la mousse et le vent », des thés en préparation, l’art du kintsugi et des fantômes en nombre. Chris Vuklisevic crée une ambiance de salons de thé, chaleureuse, feutrée et un peu magique pour venir explorer des thématiques bien plus complexes que la 4è de couverture le laisse présager.
Félicité et Agonie sont sœurs jumelles. L’une est chasseuse de fantômes et passée maître dans l’art de l’utilisation de thés aux vertus multiples. L’autre est sorcière, de celles qui font peur aux enfants : lorsqu’elle parle, des papillons et divers autres insectes sortent de sa bouche et font mourir instantanément tout ce qu’ils touchent. Depuis leur naissance, l’une a été choyée, l’autre presque martyrisée. Carmine, leur mère leur donne naissance dans l’arrière-pays niçois, dans l’un de ces villages désertés devenant inaccessible au fil du temps. Car dans « Du thé pour les fantômes », l’amour des lieux est aussi important que les personnages qui y vivent.
La temporalité du roman ressemble à des poupées gigognes. Un narrateur raconte une histoire qui lui a été racontée, parfois par l’une des jumelles, parfois 16 ans plus tard, puis 30 ans plus tard, puis le récit revient sur les jeunes années de la mère. Pourtant, malgré ce choix dans la construction, le lecteur n’est jamais perdu. Ni par la temporalité ni par le récit dans le récit, dans le récit. On comprendra qui est le mystérieux narrateur « Du thé pour les fantômes » à la toute fin du roman, lorsque l’histoire complète de cette famille aura été racontée. J’insiste quand même sur le fait que ce récit nécessite un peu de concentration pour s’y plonger, donc l’apprécier à sa juste valeur. Essayez de ne pas focaliser sur les différentes temporalités, mais plutôt sur les personnages et les thématiques que Chris Vuklisevic développe ici.
Certes, dans « Du thé pour les fantômes » les théières sont magiques et prennent vie. On y découvre des troupeaux de théières sauvages, mais également l’importance de la théière-mère « qui guidera ensuite tout le troupeau et la soumettra à sa volonté ». Les théières ont une vie qui leur est propre, une âme, des missions des plus importantes. « Puisqu’il est là, justement, le pouvoir des étranges-thés : raviver les souvenirs, libérer les langues. Combler les failles et les silences où s’engouffrent les fantasmes, les cauchemars et les rancunes. Faire éclore la vérité en somme. » Il est également possible de lier deux êtres par le pouvoir des feuilles de thé de leur tasse afin qu’ils y échangent des mots lisibles par eux seuls.
Au début du roman, Félicité et Agonie ne se sont pas parlé depuis 30 ans. C’est le décès de leur mère qui les oblige à reprendre contact. C’est grâce à cet événement que le narrateur va raconter leur naissance, puis leur jeune enfance auprès de cette mère excentrique, et leur quête commune. Carmine était une mère bienveillante avec Félicité, et maltraitante avec Agonie. Car, sous les abords d’un récit tout doux, aux aspects de conte teinté de pointes de surnaturel, « Du thé pour les fantômes » est d’abord un roman qui traite de la maternité, de l’héritage, des rapports mère/fille, des relations entre sœurs, mais surtout de la transmission durant des générations de traumatismes qui unissent les êtres d’une même famille. En savoir plus sur l’existence de Carmine doit permettre de retracer le passé d’une femme pour comprendre la façon dont elle a appréhendé son rôle de mère, et les différences qu’elle a fait subir à ses filles. Félicité, chasseuse de fantômes, se met en tête de retrouver le spectre de sa mère afin de dévoiler les secrets de sa personnalité par son histoire personnelle.
Chris Vuklisevic crée un univers de salon de thé moelleux, un peu magique pour développer des thématiques plus houleuses telles que la construction de soi lorsqu’on ne se sent pas aimé, l’ardeur et l’acharnement de la vindicte maternelle par héritage intergénérationnel, le pouvoir des prénoms que l’on donne à ses enfants dans la structuration de leur personnalité. L’avenir n’est pas similaire lorsque l’on se prénomme Félicité ou Agonie… « Du thé pour les fantômes » est un roman plus sombre qu’il y paraît et c’est bien là tout le génie de l’écrivaine. En créant une atmosphère enchantée, tantôt surnaturelle, tantôt tangible, elle fait passer des messages forts, car son lecteur est en confiance : il est sous un plaid avec son thé préféré sans aucune raison de craindre de terribles révélations. En plus de jouer avec les temporalités, Chris Vuklisevic alterne également le rythme de plusieurs scènes : certaines sont écrites pied au plancher, d’autres sont bien plus introspectives. Le mélange des deux est étonnant et détonnant. L’écriture est une merveille, savant mélange d’un ouvrage porteur de messages philosophiques forts, de seconds degrés de lecture et d’une histoire qui reste très fluide reposant sur son univers propre avec son langage spécifique et spécialement créé pour asseoir cette ambiance si singulière. Attachant, profond, souvent vibrant, « Du thé pour les fantômes » est d’une poésie folle. Chaque scène a été pensée avec intelligence, ce qui rend l’ensemble extraordinairement fluide. Générer du noir dans un monde qui inspire autant de plénitude relève d’un certain génie, et d’une sacrée originalité qui m’a totalement conquise. Un vrai tour de force où la puissance des émotions est décuplée, comme les papillons qui sortent de la bouche d’Agonie.
J’ajoute que le travail éditorial des éditions Denoël est de toute beauté. Une couverture sublime, étrange, énigmatique, à l’ambiance gothique et onirique qui illumine tous les aspects sombres du roman. Je vous le disais en préambule : un très bel écrin pour une histoire insolite aux thématiques difficiles et intenses. « Du thé pour les fantômes » fera partie de mes meilleures lectures de l’année autant sur la forme que sur le fond. Une véritable prouesse littéraire. Et, pour ne rien gâcher, d’une audacieuse originalité !
J'attendais pas grand chose de ce livre et j'ai finalement passé un excellent moment !
Pour les petits points négatifs : Le style d'écriture ne m'a pas tellement plu même si j'ai trouvé certains moments vraiment très beaux. Quelques fois, faut dire que je comprenais pas vraiment le texte lol et ça partait dans des trucs un peu improbables (cf l'histoire du désert).
Mais à part ça, j'ai beaucoup aimé cette histoire centrée autour de 3 femmes : deux soeurs et leur mère. C'était triste, c'était beau. Le concept des étrange-thés était giga cool.
Ça m'a clairement donné envie de jeter un oeil à l'autre livre de l'autrice :D
Lecture en demi-teinte pour cette fantasy qui parle de thés. J'ai beaucoup aimé le côté étrange-thé justement, la relation aux fantômes et les mystères qui tournent autour de ces jumelles différentes mais toutes aussi étranges l'une que l'autre. Cependant je n'ai pas été emportée comme je l'aurais souhaitée. J'ai trouvé que le roman était finalement assez plat, l'histoire se déroule dans une certaine monotonie à mon sens, malgré les révélations. Il m'a manqué quelque chose dans la structure du roman aussi. J'avais l'impression d'avancer à l'aveugle, le but ne me semblait pas si intéressant finalement. Cette sensation m'a laissée en dehors de cette histoire. Bref, une histoire sympa.
《 Elles, les jumelles du mont Bégo, ells sont le corbeau et le chat noir qui ne sortent que le soir, des morceaux ambulants de nuit, des trous dans la lumière qu'on préfère contourner pour oublier qu'il existe autre chose que le soleil et les cris d'enfants. 》
Je ne vois pas d'autre image pour parler de ce livre que celle d'une théière : un beau récipient qui contient la noirceur du thé qui n'hésite pas à brûler si l'on ne fait pas attention.
Nous entrons donc dans un récit qui, de prime abord, se veut léger, sur les tons de l'humour, rafraîchissant tout en gardant une thématique sérieuse : celle du deuil. Seulement voilà, plus nous progressons, plus nous nous enfoncons dans les profondeurs des lignes sans nous apercevoir que chaque mot devient plus grave que le précédent, plus lours, jusqu'à ce qu'une boule décide de vous prendre à la gorge et de ne plus vous quitter. Parce que oui, sous les plaisanteries du narrateur se cache une vérité sombre et cruelle que l'on ne veut pas croire, mais qui nous lacère le cœur sans pitié.
Si l'ensemble du roman est excellent, les passages en vers sont de loin ceux qui m'ont le plus touché : des mots emplis de désespoirs jetés dans notre oreille et qui résonnent profondément en nous, pendant longtemps.
Du thé pour les fantômes vient de recevoir le Grand prix de l'imaginaire 2024 et, bon sang, il le mérite ! Pour une fois avec des fantômes, il se passe dans le sud de la France au lieu d'être en Ecosse ou ailleurs. Il est formidablement bien écrit. Il surprend. Il attire. Il enveloppe. Il intrigue. Il ne nous lâche pas ! Il est à la fois récit fantastique et saga familiale. J'aimerais beaucoup écrire une chronique à la hauteur de ce roman, mais je crains de ne pas en avoir le talent. Ce roman est magique. Vous vous en souviendrez longtemps après avoir refermé les pages. Lisez-le !!! PS : "Porcelaine sous les ruines" (écrit sous le pseudo d'Ava Vivalda) m'attend sagement sur mon étagère, j'ai hâte.
Thee voor de geesten is een boek uit het genre van magisch realisme. Het portretteert tweelingzussen die beide over bepaalde krachten beschikken en de zoektocht naar de betekenis van die krachten na de dood van hun moeder.
Hoewel de opzet eigenlijk best creatief is en de verhaallijn redelijk interessant, is het een boek dat ik op karakter heb uitgelezen. Veel wendingen in het verhaal voelen nogal lukraak en de karakters of de emoties komen nooit dichtbij; je staat als lezer op grote afstand en neemt waar wat er zoal gebeurt, maar raken doet het je niet.
Dat maakt het een weinig aantrekkelijk en zelfs wat saai boek. Dat is jammer, want op zich was het idee achter het boek niet zo gek. Maar de uitvoering is wat mij betreft onvoldoende. Tweeënhalve ster.
Du thé pour les fantômes est une histoire pleine de failles et de creux, les failles des âmes, des non-dits, des regrets ou des secrets. Auprès de récits décousus, on est pris à parti par un narrateur qui ne cesse de nous conter l'histoire de deux soeurs, de deux vérités mais aussi de deuil, de question identitaire, d'amour à fortiori maternel et d’acceptation de soi et de sa place dans le monde. Pour moi ce livre est une quête familiale teintée de fantastique, de mythe et de paysages du Sud de la France.
2,5 estrellas. Le tenía muchas ganas a este libro desde que leí la sinopsis pero no sé si no lo he leído en el mejor momento o que directamente no era para mí porque me ha decepcionado un poco. No lo he abandonado porque lo he leído en una lectura conjunta y porque había un tema que me interesaba, pero poquito me faltó para dejarlo. Y por ese tema que me interesaba, aunque al final tampoco ha sido lo que de verdad esperaba, le doy el aprobado justito.