Nhân vật chính là Claire Lancel, một nữ nhà văn danh tiếng từng trải qua nhiều tổn thương (mất con, hôn nhân tan vỡ).
Trong một đêm giao thừa, Claire gặp Gilles Fabian - đạo diễn múa rối, một “hoàng tử quyến rũ” nhưng ẩn giấu bản chất thao túng.
Ban đầu, tình yêu của họ như trong truyện cổ tích: mua nhà vùng Hyères, chia sẻ đam mê, sống trong tình dục nồng nàn.
Thế nhưng, mặt tối dần lộ diện: Gilles ghen tuông, giận dữ thất thường, dùng lời nói mập mờ để thao túng cảm xúc, ép Claire hứa sẽ không bao giờ viết về mối quan hệ của họ.
Nhưng rồi, chính Claire đã bội ước khi cầm bút, cũng như Gilles từng thề không phản bội, không ngoại tình nhưng lại không giữ lời.
Rạn nứt ngày càng sâu, tình yêu biến thành sự phụ thuộc độc hại, nơi Claire đánh mất chính mình để giữ tình yêu.
Câu chuyện bất ngờ rẽ sang một “thriller tâm lý” khi Claire bị buộc tội tấn công, thậm chí cố ý giết bạn trai - cô đứng trước tòa để giải thích hành động của mình.
Kết cấu cuốn sách gồm ba phần: triền miên yêu đương, sự tan rã, và phiên tòa xét xử, tất cả làm bật lên những câu hỏi nhức nhối: đâu là sự thật, đâu là ảo ảnh, đâu là tình yêu, đâu là bạo lực?
Camille Laurens sur les hommes qu'elle décrit dans son livre..
Elle ne va pas à leur rencontre, du moins pas comme on pourrait croire. Elle ne fond pas sur eux pour les capter, les saisir, leur parler. Elle les regarde. Elle se replit de leur iamge comme un lac du reflet d'un ciel. Elle les maintient d'abord dans cette distance qui permet de les réfléchir. Les hommes restent donc là longtemps, en face d'elle. Elle les regarde, elle les observe, elle les contemple. Elle les voit toujours comme ces voyageurs assis vis-à-vis d'elle dans les trains maintenant rares où cette disposition existe encore : non pas à côté d'elle, dans le même sens, mais en face, de l'autre côté de la tablette où gît le livre qu'elle écrit. Ils se tiennent là. C'est le sexe opposé.
3.5 - 3.75 ⭐️ Un vrai page-turner, construit comme un thriller. On ne lâche plus ce livre. On déteste Gilles. On est au cœur même de la relation, de l’emprise qu’à Gilles sur la narratrice, on vit la toxicité, la manipulation. C’est confrontant, c’est déstabilisant et c’est profondément choquant.
Il manque une petite étoile, parce que j’ai trouvé, à un certain moment, au milieu du livre, que le rythme était un peu moins présent. J’étais moins accrochée au récit. L’écriture est assez dense, quoique facile à suivre.
Un roman magistral doté d’une écriture incroyable et dense qui se lit comme un thriller.
L’autrice prend le temps de dépeindre l’amour pour mieux autopsier les ressorts insidieux de la domination et de la toxicité.
Gilles est un personnage qui fout tout simplement la haine et qui prend surtout la forme d’un symbole universel. À travers ce protagoniste et la destruction qu’il porte en lui, Camille Laurens en profite pour analyser le narcissisme et le manque d’empathie de la société d’aujourd’hui.
Un roman haletant, hyper actuel et aux messages forts et importants : j’ai adoré !
Roman qui m'a décontenancé à plusieurs reprises : l'écriture est très dense, c'est rare de lire ce genre de livres aux accents de thriller avec un texte aussi dense. Je parle d'accents de thrillers car le rythme n'est pas tout à fait celui que l'on a l'habitude de retrouver dans les collections noires, c'est plus lent.
L'autrice prend le temps d'étirer son affaire. On sait dès les premières pages une partie de la fin : la narratrice est auditionnée par un avocat qui doit la défendre. Au fil des pages, son profil psychologique et celui de son compagnon sont décrits et l'enquête se révélé, petit à petit, trèèèès lentement.
J'ai globalement bien aimé le roman malgré des passages qui m'ont un peu lassés car long et répétitifs et deux personnages un peu trop manichéens.
Style d’écriture particulier, quelques poèmes proses entrecoupés de texte, à la française, superposition de temps, un peu difficile à suivre et embarquer mais sujet intéressant même crucial. Je comprends les prix associés au livre, mais pas une lecture douce et facile d’été
mon deuxième Camille Laurens en un an et encore un texte grandiose ! le roman raconte une histoire d’amour qui se transforme en relation d’emprise. est décrite toute la complexité de la passion qui devient dépendance, et de la soumission à l’autre. on y suit la narratrice alors qu’elle retrace cette relation à son avocate, avant son procès, car dès le début, on nous fait comprendre qu’il s’est passé un drame.
écriture vive, alerte, intense, la narratrice s’adresse à nous en même temps que son avocate. c’est ainsi qu’on comprend le titre : la promesse, c’est celle que son amant n’a pas tenue, mais aussi celle qu’elle n’a pas tenue envers lui : à savoir écrire sur lui. c’est un roman haletant, aussi prenant qu’un thriller, un roman sur le narcissisme moderne, mais également un roman sur les mots, et sur ce risque qu’est la promesse.
intelligent en tout point, convoquant l’empathie et la fascination, j’ai ADORÉ vraiment !!!
c’est un peu en vrac comme review mais le cœur y est haha.
Một cuốn khai thác siêu “đã” về tâm lí con người. Đọc mà đầu quay mòng mòng, song hành là cảm giác bức bối đến bực bội vì sự ngộp thở trong mối quan hệ độc hại của cặp đôi nhân vật trung tâm. Đoạn kết tiết lộ lý do vì sao hai nhân vật hình thành nên tính cách “rối ren” như thế, nhưng để mà nói nếu so với cuốn “Con gái” cùng tác giả (nhân tiện, hay lắm, đọc đi cả nhà) thì “Bội ước” quả thật bạo liệt hơn rất nhiều. Nó đánh thẳng vào tâm lý con người, từ kẻ thao túng cho đến nạn nhân.
Rất thích nhân vật cô nhà văn trong sách, cách mà cổ đào thẳng vào tâm trí của tình cũ ở mọi khía cạnh ngõ ngách và bóc trần nó ra ánh sáng thực sự ấn tượng, đọc mà gai người trước sự vặn vẹo của hắn, một kẻ ái kỷ luôn cho rằng mình là trung tâm nơi vở diễn cuộc đời.
Cuốn sách là lời cảnh tỉnh chát chúa cho những ai đang trong mối quan hệ, đặc biệt là các bạn nữ, nếu trực giác đang mách bảo các bạn có điều gì lấn cấn về đối phương thì phần nhiều là do họ có vấn đề thật chứ không phải do bạn ovtk đâu.
Camille Laurens abandonne l’autofiction dans son nouveau roman Ta promesse pour un genre qu’elle a inventé lors d’une présentation radiophonique, « l’autruifiction ». Pourtant l’héroïne porte les mêmes initiales et subit un procès pour atteinte à la vie privée, comme l’écrivaine ! En tout cas, Ta promesse est un roman époustouflant qui mélange les genres, promène son lectorat, allègrement, explore l’emprise mais la relie à la personnalité de chacun, Bref, un roman multifacette à découvrir assurément !
Sa promesse, Claire Lancel a un peu eu du mal à la faire, un soir au restaurant lorsque son amour, son bel amour, son merveilleux amour, Gilles, le lui a demandé. En retour, a-t-il bien compris celle qu’elle lui a soutirée ?
Lors d’une partie du roman, les conversations avec l’avocat, l’interrogatoire d’amies ou de relations lors de l’enquête, de parties de procès etc. proposent leurs impressions du drame, encore inconnu pour le lecteur. Camille Laurens décrit une relation amoureuse pernicieuse et délétère d’une femme au milieu de sa vie qui rencontre, enfin, la douceur d’être aimée. Néanmoins, plusieurs relations précédentes difficiles auraient dû l’alerter ! Seulement, l’amour est aveugle, ou sourd ou tout à la fois ! Claire a toujours voulu désamorcer ses intuitions, elle l’aimait tellement, ou voulait s’en convaincre, assurément !
Elle est une écrivaine renommée qui réalise des podcasts à succès, tandis que lui est marionnettiste, metteur en scène d’opéra et pianiste amateur. La grande question qui traverse l’esprit du lectorat tout au long de la première partie est à quel moment Camille Laurens va révéler ce qui s’est passé, pour transformer ces années de désir, d’échanges et de jouissances en drame irréversible !
Car le drame on l’attend sans savoir qui, quand et comment. Camille Laurens transforme son lecteur en Petit Poucet, succombant au pouvoir de son écriture. Et, la vérité sera bien au-delà de l’imaginaire. Car en scandant son roman en plusieurs parties, Camille Laurens ne cesse jusqu’à la fin de se jouer de celui-ci.
Impressionnant, avec des marques dans le style qui sidère, qui étouffe et qui ruine toute la construction de l’amour ! Et ce n’est pas tout, Camille Laurens cumule les genres, du thriller aux poèmes en rimes libres, jusqu’à la dystopie et au roman judiciaire en passant par la romance !
Tout au long de cette découverte sur l’emprise, la correspondance avec le film L’anatomie d’une chute m’est souvent revenue à l’esprit. Ta promesse est une œuvre littéraire inclassable, mais parfaitement réussie. Non seulement, le roman dénonce une relation amoureuse toxique, mais aussi le vide qui irradie les relations humaines, avec ce déficit d’empathie remarquée actuellement. Mais, c’est aussi une ode à la place de la littérature dans nos univers, tant du point de vue de l’écrivaine que du lectorat. Une découverte magnifique !
Construit comme un thriller, le nouveau roman de Camille Laurens dissèque de façon redoutable une histoire d'amour jusqu'à la vérité. Tout est magistral dans ce texte : l'écriture, la construction, la précision. Un texte brillant, troublant et poignant !
A superb novel about narcissism. The story is like a thriller, I loved the plot and loved all the introspection the author brought to the story. I read it in French and I do hope that it will be soon translated into other languages as well.
I thoroughly enjoyed this book from start to finish. It offers a compelling exploration of the emotions tied to a toxic relationship with a narcissist, exactly my cup of tea. What truly sets this work apart is the author’s storytelling approach and plot development. The narrative begins as a romantic novel, evolves into a gripping thriller, and culminates in a courtroom-style drama, with the main character presenting "defenses" and various witnesses sharing their perspectives on the relationship.
The book delivers a powerful message about how manipulation can be subtle and insidious, in stark contrast to many stories that present almost caricature-like depictions of narcissists. This story feels incredibly real and resonates with the experiences many women have likely encountered in their lives.
I stumbled upon this book quite by chance, picking it up from a shelf at Paris Gare du Nord before my train to London, as I had run out of reading material. Once I started, I couldn’t put it down until I finished. Now, I’m eager to explore more works by Camille Laurens. I understand she stepped away from her usual storytelling style in this novel to explore a new "genre," and I’m excited to see what else she has to offer.
Ce livre illustre bien le cheminement d’une relation toxique qui au départ a tout l’air d’une idylle au point de « c’est trop beau pour être vrai ». Tandis que notre personnage principal, Claire, nous narre son idylle qui tourne au cauchemar, c’est son amie Carole qui donne les mots notamment comme gaslighting, violence psychologique, emprise perverse. Elle le résume très bien page 219 « il distille son poison dans tous les interstices de la conversation ». Mais notre narratrice a toujours « envie que l’amour existe. Que l’amour résiste » (page 254). C’est comme une drogue. Nous ressentons bien la manipulation au point où Claire se remet sans cesse en question et s’attache à cet amour (trop) brulant. On nous donne quelques infos sur le dénouement dès le début du roman. Un livre que j’ai lu d’une traite car on a vraiment envi de connaître le dénouement ! À lire dans le même thème « Tant pis pour l’amour » histoire vrai de Sophie Lambda qu’elle a couché sous forme de BD. Et aussi « L’imposture » de Marie Bosch.
Ce livre est particulièrement troublant. Telle une araignée qui tisse sa toile, Gilles fait de même, très sournoisement, avec « sa » Claire. Gilles, personnage sans émotion, sans sentiment, quel acteur! Violence psychologique, mensonges, pièges dans lesquels tombe Claire sans s’en apercevoir, aveuglée par l’amour qu’elle porte envers Gilles. Texte très bien ficelé sur la dominance que peut avoir un homme sur une femme éperdument amoureuse de lui. Je le répète. Roman troublant.
Quelle claque! Roman coup de poing. C’est brillant, bien construit, bien ficelé. C’est exigeant, mais on tourne les pages sans vouloir s’arrêter. Le sujet (l’absence d’empathie, le narcissisme) m’interpellait et ça m’a remuée. Serait-ce le mal du 21e siècle? Lecture plus que pertinente.
4,5 ⭐️ Un roman de 300isch pages sur le gaslighting! Fascinant, décourageant, et même si c’est définitivement un roman malgré d’autres petits mélanges de genres, ça reste dangereusement similaire à des faits vécues de genses, surtout ou exclusivement féminines, dans une galaxie près de chez nous, la fameuse autruifiction !
Claire et Gilles forment un couple de quinquagénaires. Ils sont en fusion totale, tout le temps ensemble. Chacun d’eux a fait une promesse à l’autre, au début de leur relation. À mesure que le couple évolue, les choses se compliquent.
La psychologie des personnages est on ne peut plus parfaite et bien rendue. La structure du texte et la construction du récit sont efficaces. La force de Ta promesse est de présenter dans toute la subtilité, le mode de fonctionnement d’un narcissique. Comment il te cueille. Comment il te valide un temps, mais en fait, il te manipule. Comment, tranquillement, il instille le doute et la dévalorisation de soi. La négation de soi, même ! Il est aisé de comprendre comment une personne peut se trouver dans une relation toxique sans s’en être rendu compte.
Ça se lit comme un thriller. Au moment où le roman débute, Claire raconte l’histoire de sa relation avec Gilles à son avocate.
Aye, je ne veux pas trop t’en dire, j’ai envie que tu arrives dans cette lecture vierge de commentaires à son sujet. Mais, lis ça ! Si t’aimes la psychologie des personnages et les comportements humains, saute dessus ! TU SUITE !
De rien !
Ah oui, je te dirai ceci : Gilles est imbuvable ! Carrément détestable !
C’est très manichéen Globalement, on sait dès la première page où on va et il y a peu de surprise. Du coup, c’est long, vraiment long. C’est aussi assez caricatural, le piège se referme sur la victime idéale qui n’a pas beaucoup de texture dans cette œuvre.
Dans l’idée j’aime bien, le thème est intéressant, et la limite flou entre réel et fiction attrayante. Mais dans le style c’est un peu prétentieux, des beaux mots et des changements de format stylistique qui n’ont pas beaucoup d’intérêt.
« Dans les livres, le bonheur lasse tout le monde, moi la première. Pouvez-vous d’ailleurs m’en citer un seul où il ne se passe rien d’autre que le bonheur ? Ça n’existe pas. Le bonheur n’est pas un sujet, à moins d’être menacé. Aucune tension, aucun suspens, zéro conflit ? Intérêt nul. On n’écrit pas sur le bonheur. Il faut écrire noir sur blanc, sinon on ne voit rien. La seule matière de la littérature, c’est le chagrin. Ou la passion, ce qui revient au même, au bout d’un moment. Or moi, sincèrement, depuis le premier jour je ne voyais pas comment cet homme, cette merveille d’homme, pourrait jamais me faire souffrir. »
Cette citation, placée au début de Ta promesse, résume presque tout le vertige du roman.
J’ai eu du mal à entrer dans le livre. L’impression que l’écriture me tenait à distance, qu’il me manquait un fil conducteur. Et puis, peu à peu, Camille Laurens installe son dispositif, et j’ai compris que ce qui semblait au départ un dédale était en fait une architecture parfaitement maîtrisée.
Le roman fonctionne comme un jeu de miroirs: Claire raconte, écrit, se raconte, invente — et c’est dans cette mise en abyme que naît une véritable tension narrative. J’ai adoré cette liberté de forme, cette façon de passer d’une voix à une autre (le « je », le « tu », le « on », les interrogatoires, les fragments poétiques…) sans jamais perdre le lecteur. On a l’impression de circuler dans un labyrinthe construit avec une précision d’orfèvre.
Mais si le livre impressionne par sa forme, il bouleverse par son fond. Camille Laurens explore, sans détour et avec une justesse glaçante, la mécanique d’une relation toxique : le charme initial, l’emprise, l’humiliation, la chute. Tout est là, décrit sans pathos mais avec une acuité qui serre la gorge. La figure du pervers narcissique apparaît par petites touches, et l’on assiste, impuissants, à la lente descente de Claire dans ce piège amoureux.
Et pourtant, ce roman n’est pas qu’une chronique de la douleur. C’est aussi une réflexion sur la littérature elle-même, sur le pouvoir qu’a l’écriture de transformer la souffrance en objet esthétique, presque en instrument de survie.
Claire Lancel (mêmes initiales que l’autrice, un alter ego ?) romancière à succès, divorcée rencontre Gilles Fabian. Gilles est marionnettiste et monte des spectacles à travers le monde
Entre eux deux, un amour fou va naître. Pendant une grande partie du livre, tout semble se passer normalement entre Claire et Gilles mais soudainement Claire se fait attaquer sur les réseaux sociaux. Elle anime un podcast littéraire et Gilles les trouve un peu trop ‘sages’. Il lui propose de faire un podcast sur Laetitia Valy qu’elle ne connait pas. Claire va la critiquer dans ce podcast et va en subir les insultes sur les réseaux. A partir de là, tout bascule et sans déflorer ce qui va se passer entre Claire et Gilles, celui-ci va se positionner dans leur relation en tant que victime alors qu’il est clairement manipulateur (analogie avec sa profession de marionnettiste , c’est lui qui tire les ficelles) et menteur (tiens, Pinocchio).
La partie la plus intéressante du livre est ce ‘portrait robot’ de Gilles , une sorte de rebours , d’analyse consciente de son rôle de manipulateur dans leur relation. Gilles est incapable de réelles émotions, il joue donc constamment un faux rôle avec Claire et la trompe avec d’autres femmes (pour les cinéphiles, j’ai bien aimé la référence au film Shame de Steve McQueen)
La partie ‘thriller’ m’a moins convaincu , sans doute nécessaire à la progression du récit mais faisant plus penser à une série B américaine (ou téléfilm de France 3 si vous préférez).
Aussi les constantes citations ci et là qui sonnent ‘intellectuelles’ mais plutôt redondantes.
On passe cependant un bon moment de lecture et évidemment tout cela nous fait réfléchir même si on ne peut systématiquement voir dans chaque relation amoureuse une quelconque manipulation, fort heureusement d’ailleurs.
Très intéressant récit d'une autrice en couple avec un pervers narcissique, mais dans la bourgeoisie cette fois.
Débat sur l'ouverture des magasins le dimanche :
“Enfin ça n'avait pas le moindre intérêt, on avait raison tous les deux, mais sa litanie n'en finissait pas, son insistance était sí lourde qu'elle a fini par m'effrayer. Le temps perdu me dévaste, c'est d'une violence qui me submerge. Il y a des dîners bavards qui m'ont donné envie de mourir. Je rentrais chez moi comme abrasée par le vide. Parler pour ne rien dire me blesse. Les duels d'opinions m'achèvent. À croire qu'il le savait, qu'il en jouait. N'empêche que nous sommes restés brouillés jusqu'au lendemain à cause de cette conversation insipide. Là, oui, j'ai pensé il est complètement débile, j'avoue“
Roman très bien construit, sur un amour toxique, une emprise. Tout est décrit à la perfection, ça se lit comme un thriller. L’originalité vient des différents points de vue / perspectives (on passe du tu au je, il / elle), avec des formes différentes allant jusqu’à des passages poétiques. Je découvre Camile Laurens avec ce roman (alors qu’elle en a écrit de nombreux avant et que j’ai souvent pensé à en lire), je vais je pense aller découvrir d’autres romans de cette autrice.
Efficace et haletante passion amoureuse qui se dévoile au fil des pages être l’histoire d’une emprise psychologique des plus complexes, celle de la puissance destructrice du narcissisme contemporain. L’écriture de Camille Laurens nous porte à travers ce récit que l’on dévore en quelques heures pour ne le reposer qu’après l’avoir terminé.