Em Fazer justiça, Elsa Deck Marsault parte das lutas contra as violências sexistas para propor uma reflexão que alcança toda a sociedade. A autora examina como o desejo legítimo de responsabilização pode ser capturado por práticas de punição, mesmo dentro de movimentos progressistas, e defende que romper com essa lógica exige reinventar o próprio sentido de justiça. Inspirada em perspectivas abolicionistas e comunitárias, Marsault formula uma ética transformadora, fundada no cuidado, na escuta e na reconstrução dos vínculos sociais — um horizonte de justiça que substitui o castigo pela transformação e a exclusão pela responsabilidade compartilhada.
Essa proposta se constrói a partir de uma investigação íntima e política sobre os conflitos dentro de espaços militantes, onde a autora identifica os efeitos do chamado "moralismo progressista" e analisa casos concretos de cancelamentos, assédios coletivos e exclusões. A partir dessas experiências, Marsault revela como até as lutas mais emancipatórias podem reproduzir a lógica penal que pretendem abolir. Com base em práticas reais de mediação, cuidado e justiça intracomunitária, ela propõe caminhos para lidar com a violência sem recorrer à punição, mostrando que a justiça transformadora é, antes de tudo, uma aposta radical na vida em comum.
J'ai encore quelques perplexités quand au contenu de l'essai. Il s'inscrit en continuité directe avec les livres de Sarah Schulman et Kai Cheng Thom (pour respectivement Conflict is Not Abuse: Overstating Harm, Community Responsibility, and the Duty of Repair et I Hope We Choose Love: A Trans Girl's Notes from the End of the World), mais s'oriente dans une direction peut-être un peu inattendue de mon côté. Je suis d'accord avec plusieurs points de l'autrice notamment sur les questions de violence intra-communautés, l'exil forcée de certaines personnes suite à des agissements (ou non!) envers d'autres membres de la communauté, le mal qui est fait à certaines personnes suite à une justice qui s'imagine juste, mais qui non seulement empire les problèmes, mais parfois conduit à des agressions encore plus violente (j'en ai été témoin beaucoup trop souvent et je ne les vois pas se terminer bientôt) et je vois aussi comment de nouvelles formes de gaslighting "identitaire" deviennent de plus en plus prégnantes, toxiques et conduisent à de nombreux abus (et monopolisent même certains discours).
C'est toutefois l'accent peut-être un peu trop bénévolent concernant les agresseurs (présumé ou non), l'idée d'égaliser peut-être un peu trop les dynamiques de pouvoir, selon moi, entre les partis dans le cas de résolution de conflits/problèmes/agressions, etc. qui ne fonctionne pas vraiment dans tous les cas. Quand j'avais fait des recherches sur les processus de justices réparatrices / transformatrices en 2014 après avoir entendu parlé de ces processus et avoir été très sceptique vis-à-vis d'eux (puis d'avoir drastiquement changé d'idée après plusieurs recherches, j'en avais même fait un billet de blog détaillé: https://biscuitsdefortune.com/2014/06... ), les questions de violences domestiques, d'agressions sexuelles, etc. étaient bien soulignées comme ne devant pas passer par ces processus (pour plusieurs raisons: ça pouvait empirer le problème, ça mettait très à risque certaines victimes qui continuaient à côtoyer au quotidien le problème, les ressources de justice réparatrice / transformatrice n'étaient pas suffisante pour aider les personnes au niveau psychologique, etc. [bien que pour plusieurs de ces points, on peut souligner que le système de justice "ordinaire" n'est pas beaucoup plus apte à y faire face]). Ici, j'ai l'impression qu'on passe beaucoup trop rapidement sur certains sujets, oui, on met des références, mais je n'avais pas l'impression de trouver suffisant les explications ou les quelques exemples, anecdotes (et un peu flou pour ne pas pouvoir les reconnaître) que je ne voyais pas comment ériger de manière un peu plus large ou comme trousses à outil pratique.
Bref, j'aurais aimé en lire un peu davantage, avoir plus de ressources, de réflexions sur plusieurs sujets, j'aurais aimé que le sujet soit vraiment approfondi et qu'on n'assume pas que le lectorat suivait le raisonnement et était d'accord sur toute la ligne, parce que bien que, encore une fois, j'étais d'accord avec plusieurs points dans l'essais, j'étais aussi assez en désaccord avec d'autres et en attendant les fameuses transformations sociales qui changeraient toutes les dynamiques, on a toujours trop peu d'outils, de connaissance et de formation pour y faire face (et d'argent, mais ça s'est bien souligné).
Cet essai est l’un des plus brillants et passionnants que j’ai récemment lus. Dans un style accessible et très documenté, l’autrice fait d’abord le constat du moralisme et de la surenchère punitive (et paradoxale) des collectifs progressistes, pour ensuite proposer d’autres manières de faire justice au sein d’un groupe. Il y a à la fois de brillantes idées théoriques et des analyses de cas pratiques, tirés de l’expérience de l’autrice en tant que militante et en tant que professionnelle de gestion des conflits. Cet ouvrage a posé des mots très justes sur des situations difficiles que j’ai vécues en milieu militant, et rien que pour ça, je pense que cela mérite l’attention de toute personne évoluant dans ces milieux. Je ne connaissais pas le concept de justice transformatrice, et en plus de me donner beaucoup de pistes de réflexion pour la suite, ça redonne de l’espoir militant dont je manquais cruellement. Bref, grand enthousiasme sur ce livre et cette autrice.
très surprise de voir les notes attribuées au livre, j’ai grincé des dents tout du long, je trouve ça pas du tout sourcé ni bien construit, des exemples lunaires sortis de son chapeau et beaucoup de takes qui s’apparentent limite à du développement personnel et de la psycho de comptoir, l’autrice doit s’être faite elle même call out pour avoir le seum comme ça ???? + utilisation assez dépolitisée si ce n’est pas pertinente de l’abolitionnisme bref un peu un flop de mon côté mais j‘ai peut être pas compris certaines choses
Pas sur de savoir encore ce que j'en pense exactement. Je l'ai lu pour un bookclub avec un ami (coucou pierre) donc je modifierais ptete cette review après notre moment de discussion commun
C'est à la fois une bonne somme d'expériences et de théorisation sur la justice transformatrice dans les milieux militants et en même temps bon, c'est pas parce que tu drop 3 citations de Foucault que tu peux te permettre de sortir des takes qui généralisent autant sur le mouvement féministe à partir de dynamiques qui sont réelles et intéressantes mais un peu plus nuancés. L'autrice à une expérience de terrain très concrète hyper riche sur le sujet et je trouve que le bouquin ne s'appuie pas assez sur les récits d'expériences et leur analyse. Je me doute bien que les réflexions politiques qu'elle propose viennent de là mais ça aurait je trouve été plus enrichissant que ce soit explicité et raconté
Oui, c'est très intéressant, très bien documenté et très clair et ça a le mérite de venir mettre en lumière des questions peu soulevées en France. J'ai beaucoup aimé le fait que cela soit écrit par une femme qui a une expérience de terrain – ça se sent. À découvrir de toute urgence ! :)
Si vous êtes militant.es vous devez lire ce livre. L' abolitionniste n'a pas de sens si on ne sait pas le défaire dans nos rapports en communauté de lutte.
J'ai lu beaucoup de retours positifs sur ce livre mais je suis totalement passée à côté et je n'ai lu que la moitié (et j'ai zappé la partie la plus recommandée donc c'est totalement ma faute 😅)
Je trouve que les problèmes rencontrés en milieu militant cités dans le livre sont vrais et intéressants mais il y a toujours (dans la première moitié du livre) des conclusions bizarres non sourcées.
En effet, selon moi, Il y a beaucoup ce problème en début de livre, de conclusions ou postulats non sourcés dans un style pompeux académique.
Par exemple, elle parle de la problématique au niveau de l'individualisation dûe en partie à la reproduction du modèle néolibérale et de cette domination dans le milieu militant, ce qui est extrêmement intéressant et je suis d'accord mais sans source elle lie individualisme et réseaux sociaux, juste comme ça et sans trop expliquer.
Ça parle également de moralisme réprobateur et du coup des difficultés d'inclure des personnes qui ne semblent pas parfaites. Je cite " ... permettrait aussi de dépasser des postures qui se calquent par mimétisme sur des "queer/féministes vegan/ anarchistes parfaits " (c'est a dire celles et ceux qui passent 5j sur 7j en assemblée ou leurs temps sur twitter)" . C'est quoi ce tacle sur twitter et ce stéréotype 😅
Le début de surenchère punitive qui parle du milieu abolitionniste est très flou.
Le passage sur l'exclusion dans les dynamiques collectives est vraiment top, je ne suis simplement pas d'accord quand ça parle d'agressions sexuelles au sein de groupes d'ami.e.s. ou en tout cas c'est extrêmement synthétique.
Une lecture riche ! Je n’y connaissais rien. Je trouve qu’il manque un chapitre concernant la récupération (par les hommes cisgenres par exemple) des outils de soin/justice féministes. D’un point de vue pratique, les notes en fin d’ouvrage n’aident pas à mieux comprendre le contexte ou amasser des références supplémentaires. Mais très bonne introduction au sujet, des pistes de réflexions intéressantes, aucun doute sur le fait que j’irais en lire plus
Très intéressant, un propos que l'on a pas l'habitude de lire. La partie sur le moralisme progressiste est fascinante. En tant que militant, le livre nous met face à nos responsabilités et nos contradictions. Il offre un autre point de vue que celui que l'on connaît déjà et qui nous enferme dans un entre-soi malsain et dangereux comme démontré dans l'ouvrage à travers quelques exemples concrets.
De plus, Elsa Deck Marsaut source tout, on dispose donc de très nombreux outils pour poursuivre nos propres recherches par rapport à ce qui est évoqué.
Enfin, je ne connaissais pas le concept de justice transformative, et cela mériterait d'être plus connu. Comme cela prend beaucoup de temps, ce n'est évidemment pas mis en avant mais peut-être que dans le futur, on pourra en entendre parler à une plus grande échelle.
Je suis artiste Drag et étant immergé dans la communauté Queer, je n’ai pu qu’observer et même vivre les call-out, les ostracisations de membres LGBTQIA+, les violences perpétrées à leur encontre etc. Je ne crois pas que l’on puisse fonctionner de cette manière car chacun•e d’entre nous a peur que cela leur arrive. Nous ne devrions pas avoir cette épée de Damoclès au dessus de nos têtes constamment. Je suis entièrement d’accord avec tout ce que dit Elsa Deck dans ce livre, elle a totalement retranscrit ma pensée. Je saurais m’en servir au sein de la communauté pour exposer ces arguments en tant que personnage public.
Excellente lecture qui montre bien comment la pensée punitive du système de justice est reproduite dans des cercles militants ou de gauche, et expose le tort qu'elle cause à même ces milieux. Quelques répétitions vers la fin dans l'exposition de la justice transformatrice.
Je ne suis pas en accord avec tout (notamment sur la critique du cancelling), et je pense toujours que l'abolitionisme pénal est malheureusement totalement utopiste, mais ça à le mérite d'ouvrir le débat.
Il y a également plein de ressources sur le site du Collectif Fracas que je vous conseille d'aller voir.
« Au regard des pratiques punitives en cours au nom du féminisme abolitionniste, il semble que nous sommes passé.es de procès sans peine à des peines sans procès – renversement caractéristique de la société néolibérale. »
Dans cet ouvrage, Elsa Deck Marsault partage ses réflexions et expériences au sujet de la gestion des conflits en milieu militant. L’autrice prône une justice intracommunautaire et transformatrice, opposée à la justice punitive des systèmes carcéraux et policiers, biaisée par son système discriminatoire. Des clefs nous sont données pour appliquer la justice transformatrice dans la vie quotidienne autant que dans nos luttes.
Ce témoignage m’a beaucoup marquée, et a profondément remis en cause ma relation aux autres. Il s’agit d’une invitation au dialogue, à l’empathie et à la prise en charge des acteurs et actrices de violences sexistes. Il s’agit de leur rendre leur humanité, mieux les comprendre et les responsabiliser pour diminuer le risque de récidive. L’objectif est le suivant : transformer l’individu par le soin, au lieu de le punir par des sévices psychologiques ou physiques. Le défi est de taille, car il entre en contradiction avec ce que nous a enseigné le féminisme actuel le plus élémentaire, à savoir une ostracisation et une désolidarisation absolues face aux agresseurs et agresseuses.
Elsa Deck Marsault répond à ces difficultés avec beaucoup de finesse, une base documentaire solide et un niveau de langue impeccable et facile d’accès. Ces réflexions offrent un terrain fertile à une critique de la cancel culture ancrée dans une gauche radicale et profondément humaniste.
À faire circuler sans retenue dans les milieux militants !
C est un livre essentiel pour toute personne s interrogeant sur les manières de rendre justice (au sein des milieux militants mais pas que). L autrice part de son expérience en tant que professionelle de la gestion des conflits et nous livre son expertise au moyen d exemples concrets et d analyse théorique rigoureusement documentée. A lire absolument. C est passionnant et le style est très abordable (j ai notamment beaucoup aimé la réflexion sur la manière dont le groupe permet a des situations de violence de se produire.
Les Cercles réunissent des profils militants très variés : des personnes épuisées par le travail militant, des personnes qui ont les mains dans le cambouis avec joie, d'autres qui sont dégoutées par le féministe blanc, des personnes qui élèvent des enfants le plus en phase avec leur valeur, des personnes pour qui les familles choisies du militantisme ont été des deuxièmes foyers, des personnes qui sont de toutes les manif' et d'autres qui ne s'engageront que dans 6 mois, 2 ans et ne le savent pas encore...
Je crois beaucoup en cette mixité de profils, à la porosité possible de nos parcours, et à l'énergie militante de long terme que cela produit. Personne n'est pur dans les Cercles parce qu'on se rappelle qu'on prend le problème patriarcal et capitaliste par un bout et qu'on chemine. L'important c'est ce cheminement et une honnêteté intellectuelle qui permet d'étendre nos prises de conscience féministes au reste des classes sociales et strates de la société (coucou le féminisme blanc, les girl boss et plus encore les "féminins sacrés" et femellistes🤮).
Elsa Deck Marsault plonge dans une longue expérience de terrain pour produire ce court essai/manuel très riche (tiré de son expérience au sein du @collectif.fracas notamment).
Riche en questionnements : les limites du call-out, la dépossession des compétences à la gestion de conflits, repartir toujours des asymétries de pouvoirs / des dépendances pour agir, notre relation au conflit, quel rôle peut jouer une victime dans un processus de justice ?
Elle défend beaucoup l'idée que les collectifs ont incorporé la culture punitive, policière, de surveillance de la société. Que la lutte se morcelle à force de pureté et de moralisme ce qui affaiblit nos luttes.
Court, passionnant et clair.
Est-ce que ce sont des sujets qui te concernent ou te préoccupent ?
Exceptionnel. Je l'ai à peine fini que j'ai déjà hâte de le relire pour m'imprégner encore plus des idées novatrices qui sont si clairement expliquées à l'intérieur.
Un livre assez court avec des chapitres intelligents qui se lisent facilement, qui devient une référence à citer quand on parle de justice notamment dans les milieux militants.
Ici on se pose face à la justice punitive, on propose de résoudre les problèmes en transformant l'approche à l'auteur.e des faits, qui caractérise ce que la société lui a permis d'agir, en ciblant les volontés de la victime, pour avoir un impact actif sur la société. On sort d'une dualité conflictuelle habituelle pour intégrer toutes les personnes du cercle qui le souhaite à aller vers le meilleur.
Les exemples cités sont proches des milieux féministes et LGBTQUIA+, dans un moment dans les milieux militants tendu entre injonction forte à la déconstruction, call out et exclusions, comme moyens choisis de se protéger et de lutter. Le but ici n'est pas de tout jeter, mais de questionner la réelle efficacité de cette approche et les nouvelles solutions que peuvent apporter une théorie de la justice transformative avec le collectif Fracas (2019) pour désindividualiser les violences et les réinscrire dans des rapports de domination. On y interroge nos motivations de vengeance comme de réhabilitation, on sort de l'impossibilité d'une justice punitive qui ne nous déçoit même plus tellement elle ne fonctionne pas et on insiste sur la notion de communauté comme épicentre des luttes et des changements que l'on souhaite voir dans le monde. Lisez-le.
Un livre essentiel pour toute personne souhaitant militer en collectif.
Elsa Deck Marsault aborde les problématiques de violences sexuelles et sexistes qui, comme le reste des phénomènes societaux, n'épargnent en rien le monde militant. La force du livre réside en le fait qu'il n'hésite pas à s'éloigner de l'approche morale là où on aimerait s'y réfugier.
Ceci permet un tas de choses mais je vais me contenter d'en citer deux:
1) De ne pas écarter le sujet-agresseur et donc de ne pas se priver, en terme d'analyse, d'un élément plus que nécessaires à la compréhension du phénomène et ce qui en suit.
2) De ne pas tout mettre sur le dos de l'individu et donc d'absoudre, de fait, la responsabilité du collectif. Il ne s'agit bien entendu pas de rendre muette l'agentivité de l'agresseur mais de la resituer dans son contexte matériel d'existence.
Faire Justice est une excellente et nécessaire plaidoirie pour la justice transformative dans un monde qui, au contraire, à tout intérêt à nous pousser à écouter nos bas instincts et à nous ranger du côté punitif. Un regret cependant: bien que des cas concrets du monde militant soient cités, il y en à pas assez.
" Au regard des pratiques punitives en cours au nom du féminisme abolitionniste, il semble que nous sommes passé-es de procès sans peine à des peines sans procès.
Il est intéressant de noter un autre glissement: le groupe passe d'une demande de reconnaissance des faits et d'excuses écrites à une pure vengeance exercée sous forme de violence physique. Une fois que V. a accepté leur première requête, le niveau d'exigence augmente et la lettre ne suffit plus. Dans la quasi-totalité de mes accompagnements, les personnes qui accédaient aux premières demandes de ce type de collectif voyaient les suivantes devenir de plus en plus sévères. J'ai écouté des personnes qu'on avait sommées de ne plus avoir de relations amicales, amoureuses et sexuelles (et ce, sans limite de temps); de quitter tout collectif militant et lieu communautaire; de révéler à leur famille les accusations portées à leur encontre; de démissionner de leur travail (sans que le fait reproché ait de lien avec le poste) "
Je ne comprends pas comment on arrive à mettre sur un pied d'égalité le système carcéral et judiciaire avec des processus de justice féministes/communautaires, aussi faillibles soient-ils. On arriverait presque à croire qu'exclure quelqu'un d'un milieu ou publier un communiqué revient à le priver de toute liberté ou ressource. Tout est mis sans nuance sous l'étiquette "punition", avec un manque total de considération pour les victimes - dont la parole est loin d'être libérée - mais aussi pour les mouvements militants qui travaillent ces questions depuis des décennies. D'expérience, j'ai rencontré plus de cas où l'argument de la justice restauratrice et non punitive servait à protéger les auteurs de violences sexistes que de punitions qui auraient ruiné la vie de qui que ce soit, mais l'auteure décide d'attaquer le problème par l'autre bout sans se donner la peine de se baser sur quelque chiffre ou étude que ce soit.
Une très bonne porte d’entrée vers la justice transformatrice et la justice communautaire. Le livre m’a vraiment beaucoup parlé et brosse un portrait général tout en restant précis notamment grâce à l’expérience de terrain de l’autrice.
Cependant j’émets 2 grandes critiques : la première est que certains points manquent d’élaboration, on passe rapidement sur certains sujets et concepts pas toujours évident sans vraiment approfondir. Deuxièmement certaines phrases sont très mal tournées et peuvent paraitre comme une excuse/déresponsabilisation des auteurs de violences. Pareil certaines phrases hors de leur contexte, peuvent sonner comme une minimisation des violences vécues.
On peut comprendre pourquoi sans être renseigné sur la justice réhabilitatrice et transformatrice on peut en avoir un mauvais avis. Ce livre reste à lire pour mieux comprendre ces concepts et repenser nos dynamiques.
Livre qui pause des questions très intéressante sur comment on fait une autre justice est qui baser sur la communauté. Le début est plus théorique avec la mise en avant du coté problématique actuelle de la justice, puis elle prend des exemple mais surtout elle montre les limites du militantisme actuelle pour finir sur comment géré les conflit afin de faire justice autrement a notre l'échelle Une lecture très très intéressante qui n'hésite pas a dire les choses mais surtout être critique envers le militantisme actuelle, cependant reste très positif en proposant de nombreuse porte de sortie mais surtout n'est pas moralisateur. J'ai beaucoup aimer le fait que le lecture soit vraiment penser pour tout le monde avec une vrai explicitation de tout les concepts présente, je pense que ces aussi un bon livre d'introduction sur la question de la prison et justice
Un essai vraiment passionnant, aussi intéressant que nécessaire ! L'autrice s'appuie à la fois sur son travail de terrain et son expérience et sur de nombreuses références théoriques pour étayer son propos. Ce n'est pas un essai philosophique sur la question de la justice, mais un essai très ancré dans le concret, qui apporte des pistes de réflexion qui peuvent autant servir à développer son avis sur la question qu'à commencer à agir pour améliorer les choses. Il me semble que le cœur du propos est là : se comprendre, collectivement, pour faire mieux, ensemble. Je ne suis pas d'accord avec tout, j'ai des réserves concernant la justice transformative dans le cadre des VSS, mais c'est définitivement un ouvrage qui nourrira longtemps mes réflexions.
Il va falloir que je le relise une fois que j'aurai intégré... Un livre très très important à faire circuler dans les milieux militants ! Ils se lit bien, et articule ensemble beaucoup de choses auxquelles j'avais pensées, avec des analyses auxquelles je n'avais pas pensées et des exemples pratiques.
C'était dur pour moi d'entendre certaines choses (notamment, je suis quelqu'un qui fuit les conflits et c'est montré comme peu pertinent dans ce livre) mais je suis plutôt d'accord et j'espère que ce livre va m'aider
C’était une lecture nécessaire pour changer le monde en profondeur le système pénal est à repensé — à l’intérieur même des groupes que nous côtoyons. L’enjeu est vrmt de faire récupérer de la puissance sur notre gestion des conflits et des crises face à un système repressif/punitif inefficace en prenant en compte l’individu et pas le système dans lequel il évolue et qui joue pourtant un rôle permissif important dans l’apparition de ces conflits
Bref, faisons la révolution ensemble avec nos valeurs 🫶
J’avais écris un pavé sur le fait que celle ci s’inquiète aux premières pages que la droite instrumentalise ses propos après publication et quel ce livre est pour moi un condensé d’idées dangereuses qui leur sont servies sur un plateau d’argent, mais plein d’autre avis l’ont déjà fait donc je vais pas rabâcher. Je mets cependant 2 étoiles car ça été un bon objet de réflexion et de débat et donc je n’hésite pas ce livre inutile, notamment tout l’avantage propos qui reste intéressant.
Essai vraiment pertinent et pédagogique sur comment résoudre des conflits sans emprunter des méthodes du système punitif, qui déteint dans les milieux militants. Parties théoriques vraiment claires, et beaucoup d’exemples concrets de situations. Vraiment une super lecture pour commencer à réfléchir à une justice anti-carcérale et transformatrice.
Un livre nécessaire pour revoir ses propres manières d'agir, de penser, de condamner et d'évoluer. C'est un écrit accessible, qui mériterait d'être traiter au sein des communautés/ asso (notamment queer et militant•e) avant ou pdt la prise de fonction.