Dans Slash, Aliénor Debrocq raconte le parcours d’une femme en quête de liberté, de désir et de vérité. De l’enfance aux premiers émois, des violences subies à l’affirmation de soi, ce récit suit les étapes d’une vie qu’elle apprend à revendiquer.
Avec une langue vive et sans détour, Slash explore les blessures, la sexualité, le corps comme terrain de lutte et de plaisir. Pour celles et ceux qui se reconnaissent dans les voix libres et radicales d’Annie Ernaux, Virginie Despentes ou Kae Tempest.
Voilà un livre que j'ai lu quasi d'une traite en partie à voix haute et que je vous conseille vivement.
Aliénor Debrocq se livre sans tabou depuis ses premiers souvenirs, de ses 8 à 40 ans. En vers libres, très fluides, des mots qui claquent, revenant sur une vie de femme, sa propre histoire liée - ce qui la rend universelle - à cette idée de se conformer aux règles pour plaire et parce que c'est comme ça.
L'enfance, l'adolescence, l'âge adulte où l'on suit les injonctions pour faire plaisir, on subit des violences sans réagir, un point de vue féminin qu'il serait intéressant d'entendre au masculin.
La narratrice se livre sans filtre, à la découverte de son corps, la sexualité, la honte, l'enfermement en quelque sorte de la sociabilisation sans possibilité de liberté. Habiter le monde, les fonctions attitrées, revêtir le masque social et jouer un rôle avant d'enfin libérer la parole sur le corps, sur le sexe, les premières expériences, le consentement. Prendre sa vie en main et trouver indépendance, plaisir, liberté mais à quel prix.
J'ai beaucoup aimé la langue cash, le rythme, l'originalité de la forme, tout dire avec une économie de mots.
Bonne découverte, un livre très bref et pourtant très percutant. Je m'y connais peu en vers libres et il y a quelques moments où j'y ai été moins sensible. Malgré tout, j'ai beaucoup aimé la plume saccadée et rythmée de l'autrice. Ce qui assez drôle, c'est que la quatrième de couverture comparait son style à celui d'Annie Ernaux, Virginie Despentes et Kae Tempest et que, bien que connaissant ces trois auteur/ices, je n'en ai lu aucun/une. Ça me donne encore plus envie de les découvrir (surtout Despentes et Ernaux) et de découvrir d'autres œuvres d'Aliénor Debrocq.
Novembre, c’est (entre autres) le mois de la littérature belge. L’occasion pour moi de lire le nouveau livre d’Aliénor Debrocq, un texte cru et intime qui interroge son rappport au couple et à la sexualité. Le rythme est âpre, syncopé, fait de retours à la ligne et de grandes respirations.
Je m’en suis parfois sentie très proche et parfois beaucoup moins. Normal pour un ouvrage qui touche tellement au domaine du soi… Il y aura forcément une page, une année de la vie d’Aliénor Debrocq qui résonnera pour vous !