Ode à l'amitié et à la résistance, Shuni est une longue lettre fragile et tendre. La narratrice innue raconte à son amie québécoise, Julie, les beautés et tragédies qu'a connues son peuple. Shuni, ce roman à succès, dit la force d'inventer l'avenir. Naomi Fontaine rappelle que la vie est un cercle où tout recommence.
Naomi Fontaine, née en 1987, est une romancière et enseignante innue originaire de Uashat dans la région administrative québécoise de la Côte Nord, au Canada.
Lors de ses études, son talent d'écriture est remarqué par François Bon, professeur de création littéraire, qui l'encourage à mettre de l'avant sa voix.
Elle commence alors à participer à des concours de création littéraire, notamment au Concours canadien de rédaction et d’art pour autochtones, et à rédiger des textes qui donneront lieu à son œuvre intitulée Kuessipan. Elle poursuit ensuite son parcours littéraire dans le cadre du programme Première ovation de l'Institut canadien de Québec sous le mentorat de Jean Désy.
Composé de soixante-six textes portant sur des actes simples de la vie quotidienne, son premier roman poétique, Kuessipan, publié en 2011, connaît un véritable succès et lui vaut une mention au Prix des cinq continents de la francophonie.
C'est alors qu'elle retourne à Uashat et commence sa carrière d’enseignante auprès des adolescents de sa communauté. Son deuxième roman, Manikanetish (2017), s'inspire de ceux-ci et met en lumière leur persévérance et leur courage.
Naomi Fontaine cherche à déconstruire les stéréotypes portés sur les communautés innues en redonnant une place importante, à travers ses écrits, à leur pouvoir ainsi qu'à leur histoire.
Mais quelle belle œuvre. Je suis chamboulée par la beauté des mots utilisés par Naomi Fontaine. C’est renversant. C’est beau. C’est doux et choquant en même temps. C’est comme si on s’invitait dans plein de parcelles de sa vie. On cherche à comprendre le vécu et la réalité de la communauté Innue. C’est beau beau beau. Sans artifice. Sans mensonge non plus.
Je termine ma lecture, mais je suis déçue de ne pas avoir ma propre copie. J’avais emprunté le livre à la bibliothèque et je vais certainement l’ajouter à ma prochaine commande. J’ai tant de phrases à surligner, qui sont venues me chercher, qui m’ont apaisée, qui m’ont fait pleurer, qui m’ont fâchée.
Une plume remarquable et un sujet touchant et nécessaire, je suis ravie et reconnaissante.
Au début de ma lecture, je croyais relire Kuessipan, le premier livre de Naomi Fontaine, recueil de courts textes inspirés de la communauté innue. Mais l’impression a changé au fil des textes, magnifiques, qui composent Shuni. Ce livre, pour qui s’intéresse à la littérature écrite par des autochtones, est incontournable. En comparaison de ses deux premiers livres, celui-ci est totalement assumé: l’émotion est sublimée par le destin de la communauté. Je ne compte plus le nombre de pages pliées, de passages surlignés, de réflexions justes. Juste magnifique!
Je ne sais pas pourquoi j’ai attendu AUTANT pour lire ce livre. C’est une ode à la réconciliation, je comprends mieux la population innu (même s’il y a des choses que je ne comprendrais jamais) et ça changera certainement l’intervenante que je suis ou la manière de voir ce peuple, mon respect était déjà grand maintenant il est immense, voire infini tel un cercle.
Il m’est difficile de commenter ce livre, de peur ne pas lui rendre justice. Un très beau livre. L’écriture de Naomie Fontaine. Elle décrit quelque chose de très vrai, de très dure, mais avec beauté et légèreté. Un livre entre récit de vie et commentaire sociologique sur la culture Innu, mais aussi sur la culture Québécoise et le rapport avec cette communauté. J’ai appris, j’ai ri, j’ai été choqué, mais j’ai adoré cette lecture. Loin d’être une popularité surfaite, Naomie Fontaine mérite, et doit, être lue!
Je crois que Shuni est mon préféré de Naomi Fontaine. Je me suis beaucoup sentie interpellée parce que j’avais l’impression que le texte s’adressait à moi, en tant que personne extérieure qui est impliquée dans le système scolaire des communautés innues. Je sais maintenant « […] que l’intention est bonne. [mais] que ce n’est pas suffisant » (p. 11). Naomi nous partage « l’étau qui se resserre sur une identité méprisée » (p. 38) avec douceur et générosité. Elle exprime ses doutes par rapport à sa culture, mais surtout, elle déconstruit les perceptions extérieures par rapport à la modernité, la colonisation et bien d’autres aspects de sa communauté. Ce roman m’a émue jusqu’à la toute fin et m’a fait un baume sur le coeur en me rappelant que la vie est un cercle.
Je l’ai lu d’une traite, ça m’a rentré drette dans le coeur et j’ai pleuré doucement, plusieurs passages si doux et si puissants. Quel privilège incroyable d’avoir accès aux mots de Naomi Fontaine, merci de partager autant avec nous. On ne peut que se taire devant l’immensité de ses mots, et l’écouter.
Une œuvre magnifique où les mots viennent nous chercher dans le plus profond de notre âme. Un pont qui se tend entre deux communautés, une autrice qui écrit à tous les peuples du Québec pour faire résonner sa voix et entendre ses convictions.
L'écriture de Fontaine à travers cette histoire est très touchante et sincère. Comme lectrice, j'ai put ressentir de l'empathie avec ses émotions, me mettre dans les situations décrites et surtout bien apprécier tout ce qu'elle me comptait.
Je suggère fortement à tous et a toutes de prendre le temps de lire Shuni. Fontaine a pris le temps de bien raconter des événements sans devoir nous donner tous les détails; nous ressortons avec des émotions bouleversantes. Je me sentais souvent à la place de Shuni (Julie) et je remercie fortement Fontaine pour avoir mis à plume tout ce qu'elle à transcrit.
(4/5, I really liked it) « J’écris en français parce que c’est la seule langue dans laquelle je sais écrire. Ce n’est pas mon choix de ne pas écrire en innu. Cette décision a été prise bien avant ma naissance. »
Naomi Fontaine rédige une longue lettre à son amie d’enfance, Julie (Shuni, en version innuisée), une blanche qui revient dans la communauté autochtone après des années d’absence. Naomi tient à ce que Julie (i.e. le lecteur) comprenne la réalité Innue. Cela amène l’auteure à revisiter sa propre histoire par le biais du récit de son peuple.
À la fois lucide, voire cartésien — même si elle dira que cet attribut est davantage lié à l’européen — et exempt de hargne, le linéaire énoncé se veut une prise de conscience de l’identité personnelle d’une femme appartenant à une minorité. L’affiliation vs le particularisme : Qui suis-je dans ce monde? Dans ces mondes? Naomi Fontaine en vient à se décrire, oui en tant qu’Innue, mais également comme femme, comme mère, comme amoureuse, comme fille, petite-fille, sœur, comme auteure, enfin comme une citoyenne du monde qui transporte avec elle un bagage culturel duquel elle est fière et pour lequel elle revendique, toujours avec sensibilité, la fin de l’ignorance.
« Ce n’est pas la modernité qui nous a presque tués. C’est l’idée impossible qu’une race puisse être supérieure à une autre. Ça, tu vois, même aujourd’hui, nous ne pouvons pas le concevoir. »
SHUNI est une lecture sérieuse dont la trame pourrait être lourde si elle était portée par le jugement et la revendication. C’est plutôt par l’espoir et la lumière que sont conduits les mots et les idées. À la fois instructive et étincelante, cette lecture s’avère fort agréable.
J’ai le coeur gros. Un beau gros plein d’émotions.
J’adore cette auteure, et encore une fois, je ne suis pas déçue. Sa plume est juste, douce et tellement bien imagée.
J’ai eu l’impression d’être Shuni plus d’une fois : marcher aux côtés de l’auteure tout en écoutant l’Histoire et les histoires de sa communauté. C’est un roman intime, clairement. Du moins, il a eu cet effet sur moi.
Que dire aussi des passages avec son petit ours ? Tous ces mots, ces anecdotes, cet amour pour comprendre que la vie est un cercle. Je garderai plusieurs citations dans ma mémoire, mais celle-ci m’a grandement parlé : « Ici Shuni, le temps à la forme d’un cercle. Il évolue continuellement. Chacun suit le cercle du déroulement de sa vie. […] Ce qu’il y a de rassurant avec le cercle, c’est qu’on peut revenir au même endroit autant de fois qu’on en a besoin ».
4.5⭐️ Doux et choquant en même temps. Plusieurs belles réflexions et de précieux partages de la part de l'auteure. Un incontournable pour ceux qui s'intéressent à la littérature écrite par des autochtones.
Lu en version audio avec une magnifique narration qui a mis une belle emphase sur la plume de cette auteure et sur l'histoire des Innus qu'elle nous contes. Une très belle découverte. C'est le deuxième ouvrage de cette auteure que je découvre et c'est de loin mon préféré.
Vraiment un beau livre. Puissant, mais avec une grande douceur en même temps j’ai trouvé. L’autrice entremêle différents moments pour nous parler de sa vie, de sa communauté, de sa famille, de l’histoire, de ses réflexions sur tous ces sujets… j’ai beaucoup aimé celui sur la résilience/résistance. À lire :)
3,5 ⭐️ C’était doux, c’était beau; une œuvre empreinte de réflexions sur l’identité, la culture et la résistance des Innus. Je m’attendais toutefois à un roman avec une histoire forte comme dans Manikanetish, que j’avais adoré. J’avais plutôt l’impression de lire un essai. Ça n’enlève rien à la pertinence du propos et à la qualité de la plume de Naomi Fontaine, mais j’aurais aimé connaître davantage les personnages et leur quotidien.
C’était beau, touchant, émouvant, frustrant. J’adore la plume à Naomi Fontaine, toute en simplicité, mais qui transmet des messages & des histoires nécessaires. Sans prétention, elle nous donne un aperçu dans sa vie et la vie sur la réserve.
J’avais commencé ma lecture au mois d’août, mais avec le tourbillon de la rentrée scolaire, j’ai dû faire une pause. Je voulais prendre le temps de bien lire les mots de l’autrice et d’apprécier l’œuvre à sa juste valeur.
J’ai adoré ma lecture, malgré le sujet puissant et révoltant.