Marcel Pagnol César En 1936, Pagnol décide de conclure l’histoire de ses héros marseillais. Il est maintenant cinéaste, et c’est directement pour l’écran qu’il écrit César, dont il publie cependant le texte. Il démontre avec maestria que, pour lui, théâtre et cinéma ne sont pas fondamentalement diffé l’important, ce sont l’auteur, ses personnages, et les mots qu’ils prononcent.
Pagnol propose une conclusion crépusculaire à sa trilogie, façon Bragelonne pour les mousquetaires. Le livre contient une des plus belles scènes des trois romans quand les amis jouent aux cartes (miroir de la partie de cartes du premier volet) et se rendent compte que Panisse est absent car mort, ce qui s’ensuit est une merveille qu’on lit la gorge serrée et le sourire aux lèvres. Par ailleurs, le livre offre l’opportunité à Marius de dire ses 4 vérités, et on ne sait plus quoi penser de celui qui est la source de tous les problèmes mais est le premier à en souffrir. Pour autant, j’ai moins aimé ce tome qui est un script de film et non une pièce, et perd énormément en rythme, qui était une grande force des précédents volumes. Le milieu du livre quand Césariot rend visite à Marius est un exemple de ventre mou, et même les scènes comiques du chauffeur n’arrivent pas à relever le tout. Ca reste bon par instants, mais l’ensemble n’a pas la même saveur
The mellow resolution to the "Fanny" trilogy. I felt like it had a bit less kick than the other two books. Then again, I read it mostly on BART whilst en route to the city, to go knock on doors and beg for money for John Kerry -- this was a miserable existence, that negatively colored my enjoyment of all else in life as long as I did it. Basically things wrap up in the most optimal manner possible after Panisse kicks the bucket, but on the way there are some bumps in the road caused by duplicity and mistaken identity &c.
John Kerry went on to lose, by the way, despite my efforts. Asshole.
Jen really likes the Cesar restaurants, and occasionally urges that we go there. I've never had their food. I ordered a drink there once, but I don't remember what it was. Pretty sure it was good. Jen had a martini there recently that she swears was the best she ever had. It had some kind of fancy-pants dry vermouth in it. Lately my preference has been for so-called "perfect" martinis, which contain both dry *and* sweet vermouth. But that's neither here nor there.
"César" comme annonce le quart de couverture, c'est le "Vingt ans après" de la Trilogie marseillaise. La série semble se termine en conte de fée ce qui me dérange. Je lui donne seulement trois étoiles bien qu'il ne compromet pas la cote de cinq étoiles que je donnera à la Trilogie marseillaise dans l'ensemble. Marius est devenu un peu plus sage mais les gains de Fanny sont étonnants. Panisse meurt ce qui ouvre la possibilité à Fanny de se marier à nouveau. Mieux, il révèle à Césariot son fins adoptif que Marius est son père biologique ce qui pousse Césariot de partir à la recherche de Marius. Inévitablement Marius et Fanny vont se trouver en face-à-face. À la fin du film, la possibilité d'un mariage entre Marius et Fanny existe. Si ca se fait, ce sera Fanny qui mènera la barque ce qui est excellent car tous les problèmes de la série sont nés des folies de Marius.
Pagnol wrote the conclusion to Marius and Fanny’s story after meeting with an elderly lady who worked as a prop supplier on his movie set: she told him she did not want to die before she knew how the story really ended, so he hurried up and finished the story.
When the curtain falls on “Fanny”, Marius leaves, realizing what a terrible mistake he has made and Fanny remains in her passion-free but affectionate marriage with Panisse for the sake of her son. But what happens to this son? Will he ever learn the truth?
“César” was written as a movie script originally so the pacing is a little different from the first two installments, which were created for the theatre. It opens twenty years after the events of “Fanny”: Panisse is dying, and on his deathbed, makes Fanny promise that she will tell “their” son Césariot who his real father is. She is reluctant to do so, as César’s son has become a bit of a taboo subject in their circles: the young sailor has gained, with time and absence, a reputation as a bad boy. He now lives in Toulon and owns a garage. In order not to arouse suspicion, Césariot decides to go pay his father a visit under a false identity to find out what kind of man he really is.
The conclusion of the “Trilogie Marseillaise” is more mellow – read: less dramatic – than the first two episodes: do not be fooled into believing it is any less brilliantly written and deeply moving though! Fanny’s coming clean speech to her son, the bittersweet humour of Panisse’s last confession and the touching reunion of fathers and sons, in Pagnol’s uniquely rustic poetry, is a rich treat for the ears and heart. The ending of the play and the movie are slightly different, but equally lovely. Pagnol seems to want people to remember that time can heal many wounds and to remain hopeful.
Like with all of his other works, Pagnol shows here how well he knew human nature and how finely he could write about it: his characters have all made mistakes, none of them are blameless in this story, but we feel for all of them, we know their struggle and their regrets. Pagnol has once said that if he had been a painter, he would have only done portraits, and reading his beautiful plays, one can see exactly what he meant.
IT Con questo terzo e ultimo tomo della Trilogia Marsigliese mi son scaldata il cuore e mi ha portato un po’ di calore in qs periodo! Calore con lo stile, come sempre con Pagnol! Calore con le emozioni e i sentimenti con la conclusione di questa storia cominciata 20 anni prima. Calore con l’ambientazione, ovviamente, grazie a una Marsiglia più che mai solare e lucente, con il suo parlare schietto e diretto pieno di saggezza atavica. Pagnol resta indiscutibilmente un grande autore del secolo scorso nel panorama della letteratura francese e mi è particolarmente caro. Riuscire a comunicare così tante cose nelle loro mille sfaccettature con un linguaggio così semplice narrando fatti di tutti i giorni resta per me un’arte nella quale l’autore provenzale resta maestro indiscusso. La sua sagacia, la sua ironia, il suo buon senso, riescono a sondare l’animo umano in un modo accecante e accessibilissimo, lo consiglio a chiunque! “Nulla è irreparabile nella vita” ci dice Fanny, come sempre portavoce di una filosofia propria a Pagnol. E con questa grande apertura al futuro finisce la storia della bella e dolcissima Fanny, dell’ irruento Marius, del burbero Cesar e di tutto il mondo stracolmo di personaggi riuscitissimi che ruota loro attorno in questa bellissima trilogia. Una storia piena di sacrifici, in cui l’interesse personale di ognuno è calpestato in nome di valori oggi sorpassati in gran parte, ma che fanno parte del nostro retaggio e della nostra cultura. Una storia piena di sotterfugi (meschini o grandiosi). Una storia piena di sentimenti forti, primo fra tutti l’Amore (senza essere mai sdolcinato). Una storia piena di speranza. Questo terzo volume,forse leggermente in sottotono rispetto ai primi 2 volumi (scritto 15 anni dopo il secondo), ma ricco di scene memorabili e fortissime (la partita a carte con il morto, la pesca in barca fra padre e figlio), porta una degna fine a questa storia ormai epica. E adesso chi mi solleverà dal trauma di post lettura dei mattoni che piace sorbirmi?
FR Avec ce troisième et dernier tome de la Trilogie Marseillaise, je me suis réchauffée le cœur et il m’a apporté un peu de chaleur dans cette période! Chaleur avec le style, comme toujours avec Pagnol ! Chaleur avec des émotions et des sentiments avec la fin de cette histoire commencée 20 ans plus tôt. Chaleur avec le cadre, évidemment, grâce à une Marseille plus que jamais ensoleillée et brillante, avec son parler franc et direct plein de sagesse atavique. Pagnol reste incontestablement un grand auteur du siècle dernier dans le panorama de la littérature française et il m’est particulièrement cher. Réussir à communiquer tant de choses dans leurs mille facettes avec un langage aussi simple en racontant des faits de tous les jours reste pour moi un art dans lequel l’auteur provençal reste maître incontesté. Sa sagacité, son ironie, son bon sens, parviennent à sonder l’âme humaine d’une manière aveuglante et très accessible, je le conseille à quiconque ! "Rien n’est irréparable dans la vie" nous dit Fanny, comme toujours porte-parole d’une philosophie propre à Pagnol. Et avec cette grande ouverture à l’avenir se termine l’histoire de la belle et très douce Fanny, du fougueux Marius, du bourru César et de tout l’univers bondé de personnages hauts en couleurs qui tourne autour d’eux dans cette magnifique trilogie. Une histoire pleine de sacrifices, où l’intérêt personnel de chacun est piétiné au nom de valeurs aujourd’hui largement dépassées, mais qui font partie de notre héritage et de notre culture. Une histoire pleine de subterfuges (mesquins ou grandioses). Une histoire pleine de sentiments forts, avant tout l’Amour (sans jamais être niais). Une histoire pleine d’espoir. Ce troisième volume, peut-être légèrement en dessous des 2 premiers ( il a été écrit 15 ans après le second), mais riche de scènes mémorables et très fortes (le jeu de cartes avec le mort, la pêche en bateau entre père et fils), apporte une digne fin à cette histoire désormais épique. Et maintenant, qui me soulagera après le traumatisme post-lecture des pavés bien plus lourds que j’aime m’infliger?
J’ai toujours été assez réticente à lire du théâtre, pour moi, ce sont des pièces qui se vivent et non s’écrivent, et j’ai toujours été déstabilisé depuis ma plus tendre enfance sur ce genre. Mais l’an dernier et cette année m’ont fait me pencher sur les écrits de Marcel Pagnol à savoir ce qui fut appelé « La Trilogie Marseillaise » du nom des trois pièces de théâtre ainsi que des adaptations cinématographiques : Marius – Fanny – César.
Cette trilogie nous conduit à Marseille, Marius fils de César qui est propriétaire du « Bar de La Marine » sur le Vieux-Port ne rêve qu’à une chose, partir en mer, non pas pour quelques jours mais pour des voyages très longs, le menant à travers le globe. Mais Marius est aussi amoureux de Fanny, une jeune fille vendeuse de coquillage dont la mère est poissonnière également sur le Vieux-Port. Pour le jeune homme c’est un dilemme, doit-il céder à son amour de la mer et renoncer à ses sentiments pour Fanny, où bien doit-il demeurer sur la terre ferme auprès de la jeune fille et oublier son goût de l’aventure et des voyages ?
La trilogie va donc suivre les trois personnages durant plusieurs années, ainsi que des personnages qui gravitent autour d’eux comme la mère de Fanny (Honorine), les amis de César etc…
J’ai trouvé les écrits de Marcel Pagnol très moderne pour l’époque et j’ai été agréablement surprise. L’auteur arrive à nous faire nous attacher aux trois personnages, à rendre le ton vivant, retranscrire l’ambiance du sud, des après-midi interminable à boire un verre, à jouer à la pétanque, à discuter, à nous parler d’amitié, d’amour… à nous faire nous évader, même rire mais aussi nous émouvoir face au destin de ses trois personnages principaux.
On ne voit pas le temps passer ni les pages filer en lisant cette trilogie, les répliques sont percutants, il n’y a pas de temps mort, on vibre avec les personnages tout autant qu’ils subissent le malheur ou vivent des bonheurs.
Si vous êtes un peu réticent au genre du théâtre, je pense que Marcel Pagnol vous fera changer totalement d’avis et me donne maintenant envie de voir les pièces de théâtre et adaptations en films !
_Marius_ and _Fanny_ end with Time and Destiny touching the lives of ordinary people, their lives left suspended in our imaginations, which might be melodramatic (like the ending of La Bohème) if it were not for ordinary everyday life that accompanies them. Pagnol had no intention of providing a conclusion, but after a request, he wrote this screenplay for a film he then produced. This third part of the trilogy still leaves questions unanswered (how will the reunited Fanny and Marius get on?) but it ties up the loose ends, bringing together all the separated characters and even ends on a comic throwaway line. Being written for the cinema, not the theatre, it ranges over more time and space and contains brief scenes, so it lacks the delightful, slow-moving atmosphere of the two other parts of the trilogy but gives good space to the titular character to show his forgivable irascibility, and he gets the last line too.
Continuing with Marcel Pagnol's Trilogie Marseillaise, this is the third and concluding chapter of the story, which focuses on César. 20 years have passed since we last saw the characters, and we can feel the toll of time on them. César now struggles from being estranged from his son, Marius, and the secret of his grandson's true paternal identity.
As always, this is filled with great characters, and the book is very vivid. You'll truly want a bouillabaisse after reading it. However, unlike the first two plays, this one was written at first as film script, and this aspect shows in its structure and movement. Nevertheless it is still a very enjoyable read, and it offers a satisfying conclusion to our main characters.
3,75/5 je l’ai trouvé très frustrant. Au début du livre on zappe pleins d’années à tel point que j’avais du mal à comprendre ce qui se passait. Quand panisse est mort c’est pareil on zappe pleins d’années. Et le pire c’est la fin j’attendais que ça qu’ils se remettent ensemble mais j’ai trouvé leur retrouvaille hyper bâclé dans le sens où je sais qu’il aurait pu faire un truc de ouf et là c’était pas le cas
This entire review has been hidden because of spoilers.
Dernier volume de la trilogie marseillaise. J'aime un peu moins que les deux autres. Il reste quelques bonnes répliques mais on rit beaucoup moins qu'avec les deux premiers volets. L'histoire se centre sur les retrouvailles entre Fanny, Marius et leur fils Césariot et sert surtout à mettre un point final à l'histoire.
Première fois que j’ose lire du théâtre parce que dans ma tête c’était un truc horrible, lent et chiant à mourir. Bah c’est tout le contraire: ici c’était super drôle et rapide. En gros Pagnol nous dresse le portrait des marseillais en imaginant une histoire de secrets de famille révélés tout ça tout ça.
(En plus le livre était gratuit, que demander de plus ?)
J'ai adoré cette trilogie, et il me semble que ce tome soit mon préféré, bien que je sois déçue du personnage de Césariot, un peu énervant. Fanny aussi est un peu décevante et semble avoir perdu son charme. La fin est toute douce et jolie.
Suite et fin de la Trilogie Marseillaise, où on retrouve Marius, Fanny et César 20 ans plus tard. Je pense qu’il existe peu de personnages aussi touchants dans toute la littérature française.
Un livre - ou plutôt un scénario - très sympa, qui finit la Trilogie Marseillaise mais qui peut être lu séparément. J’ai beaucoup aimé l’humour, l’atmosphère et l’humanité de cette histoire.
César vient clore la Trilogie marseillaise qui avait commencé par Marius puis Fanny. Ce volet-là utilise un ton très différent des deux autres : l’ambiance est plus pesante puisque Panisse est mourant et souhaite se confesser. On voit d’ailleurs que la trilogie peut se décomposer en trois grandes phases de la vie : l’amour, la vie, la mort. Donc forcément, ce dernier volet n’est pas le plus rose.
La scène s’ouvre sur un Panisse à l’article de la mort, qui se retrouve cloué au lit et qui reçoit la visite d’un prêtre organisée par l’intermédiaire d’un stratagème de ses amis. J’ai trouvé ce passage vraiment long et je ne sais pas pourquoi, mais j’ai trouvé que certaines répliques sonnaient complètement faux. Sur son lit de mort, Panisse souhaite réparer les erreurs qu’il a commises et décide que son fils doit savoir la vérité sur sa paternité et charge ainsi Fanny de lui transmettre le message le jour venu. À l’annonce de la nouvelle, l’enfant devenu jeune homme va rendre visite incognito à Marius.
Je déplore un peu le manque de rythme et le passage trop répété d’un tableau vers un autre, j’avais plus l’impression de voir des indications cinématographiques que théâtrales et je crois que c’est avec ça que j’ai eu le plus de mal : je n’étais plus devant une pièce, mais devant un script, gros changement donc par rapport aux deux autres pièces.
J’ai également été troublée par le fait que Marius et Fanny mettaient en scène des tranches de vie, alors que César est bien différent et donne plus dans le pathos. De plus, les passages se voulant drôles m’ont semblé faire un gros bide, alors que j’avais adoré les petites piques auparavant. Dans la même idée, la fin ne m’a pas plus marquée que ça.
En bref, César m’a nettement moins plu que les deux autres volets de la Trilogie marseillaise. Je vous conseille de la lire afin de boucler la boucle, mais je crois que si j’entame une relecture un jour, je me contenterai des deux premiers, c’est dire.
de très bons moments encore dans ce livre, comme les scènes de confessions de Panisse avec le Curé ou ce cher César qui tente de faire preuve de moins de pudeur avec ces sentiments. une bonne fin de la trilogie, à la hauteur de nos attentes