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Chaque nuit, Leodegar le Resplendissant se réveille en hurlant dans son palais. Quelle est donc l'angoisse qui étreint le conquérant dans son sommeil ? S'agit-il d'un drame intime, ou bien de l'écho multiple des émotions qui animent le peuple du vieux royaume ? Désenchantement de Suzelle, la petite paysanne, devant la cruauté de la vie ? Panique de maître Calame, le copiste, face aux maléfices qui somnolent dans ses archives ? Scrupule d'Ædam, le chevalier, à manquer aux lois de l'honneur ? Hantise de Cecht, le housekarl, confronté aux fantômes de la forêt ? Appréhension de Benvenuto, le maître assassin, d'être un jour l'objet d'un contrat ? Ou peurs primales, peurs fondamentales, telles qu'on les chuchote au Confident, qui gît au plus noir des ténèbres...

À travers dix destins se dessine une géographie du vieux royaume, de ses intrigues, de ses cultes, de ses guerres. Et de ses mystères, dont les clefs se nichent, pour beaucoup, dans les méandres du cœur humain.

496 pages, Mass Market Paperback

First published May 18, 2007

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Jean-Philippe Jaworski

56 books296 followers

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2 stars
26 (2%)
1 star
12 (1%)
Displaying 1 - 30 of 73 reviews
Profile Image for L'ours inculte.
465 reviews8 followers
February 15, 2016


Jean-Philippe Jaworski, c’est LA grosse pointure de la fantasy française, celui qu’on cite en exemple, celui qu’on place en tête de file des grands de chez nous. Tous ses romans se prennent des critiques élogieuses et le lectorat francophone attend avec ferveur la suite de ses parutions. Mais moi je m’en vais vous dire pourquoi c’est pourri !

Mais non je déconne, calmez-vous ! Range cette fourche, toi ! J’ai l’habitude de dire des bêtises mais quand même, j’ai des limites. J’ai beaucoup aimé ses deux premiers romans (Gagner la guerre et Même pas mort) mais j’avais laissé de côté Janua Vera, son premier livre paru en 2007 chez Les Moutons Électriques, qui est en fait un recueil de nouvelles se déroulant dans le Vieux-Royaume (le monde qui sera développé dans Gagner la guerre ensuite). Je l’ai zappé parce que les nouvelles, moi, mouais, bof, voilà quoi… Mais comme dernièrement j’ai lu plusieurs récits courts plutôt bons, j’étais bien lancé donc je me suis « pourquoi pas ? »

Janua Vera est donc un ensemble de nouvelles relativement longues se déroulant toutes dans le même monde (le Vieux Royaume, donc) à des époques diverses. Il démarre assez tranquillement sur les doutes et les tracas du Roi-Dieu Leodagar, tourmenté par des rêves récurrents. Si ce début calme et intimiste est une bonne entrée en matière avec juste ce qu’il faut de talent pour embarquer le lecteur, c’est dans la seconde qu’on part vraiment dans le vif du sujet. Que ce soit pendant le siège de Montefellone ou en compagnie du délicieux assassin Benvenuto Gesufal ( « héros » de Gagner la Guerre) dans les ruelles sombres de Ciudalia, l’auteur nous plonge en quelques mots au milieu de situations clairement définies, à suivre des personnages esquissés à la perfection.

Je vais pas lister tous les récits pour laisser quelques surprises intactes, mais le gros point fort de ce recueil est son paradoxe principal. Il arrive à alterner des ambiances et situations très variées, tout en gardant une cohérence d’univers et en donnant au lecteur une impression de « grand tout ». Du récit guerrier au complot politique, en passant par du conte, du surnaturel effrayant ou même du comique (Jour de guigne est réellement réjouissant), Jaworski jongle avec les genres mais garde un style parfait. Il sait être posé, poétique puis part dans un dynamisme percutant. Il arrive à évoquer des images et des atmosphères captivantes pour nous plonger dans son monde, toujours avec le bon mot, le bon rythme, la bonne sonorité. De l’écriture de cette qualité, on n’en a pas tous les jours (oui, enfin, sauf si on lit du Jaworski tous les jours, mais faut être bien mono-maniaque).

Et avec toutes ces pièces il arrive à dresser un tableau du Vieux-Royaume où se côtoient superstition, violence, beauté et tendresse. On est dans un univers à la grandeur passée, incarnée par la premières histoire, mais où la suite part progressivement vers des humains livrés à eux-mêmes : des soldats, des paysans, des ouvriers, des rouages d’un monde qui tourne quasiment tout seul, mais où les anomalies sont autant de petites histoires. L’auteur ne s’attarde que très peu sur les héros et les puissants, il se focalise sur des vies et des personnages humains auxquels il donne de l’importance et de la magie.

Janua Vera est peut-être le recueil de nouvelles le plus captivant que je connaisse, pas une histoire n’est à jeter, pas une seule n’abaisse le niveau de l’ensemble. Jean-Philippe Jaworski démarrait sur un tour de force, mieux encore que les deux romans qui ont suivi et qui sont pourtant excellents ( et pour les autres, Chasse Royale et Le sentiment du fer, je sais pas encore, mais je le saurai certainement bientôt…).

http://ours-inculte.fr/janua-vera/
Profile Image for Martin Mercure.
Author 4 books7 followers
May 31, 2012
Exceptionnelle!!! J'en veux plus des comme ça!
Janua Vera : Introduction légendaire aux Vieux Royaumes. Jaworski lui même dit que 75% des lecteurs n’aiment pas cette histoire, mais moi je l’ai adorée.
Mauvaise donne : Une histoire intelligente qui montre la complexité du monde de Jaworski. Il m’a dit que cette nouvelle est l’introduction de son roman « Gagner la guerre ».
Le service des dames : Une anecdote intéressante dans la vie d’un chevalier errant qui respecte le code de chevalerie. Une écriture riche.
Une offrande très précieuse : M’a rappelé de bons moments avec Conan le barbare et des temples perdus, mais en plus humain. Très touchant.
Le conte de Suzelle : La dure histoire de la petite vie d’une paysanne dans son petit coin d’un vaste monde. Encore une histoire très touchante.
Jour de guigne : Une nouvelle humoristique comme je les aimes. Tellement bien racontée, où méchancetés et drôleries vont de pair.
Un amour dévorant : Une histoire, une enquête. On en apprend plus sur le culte du Desséché. C’est la nouvelle que j’ai le moins aimé, et pourtant elle est très bonne et j’ai aimé la lire.
Le confident : Enfin plus d’infos sur le culte du Desséché. Très original. Seule déception, le livre est terminé. J’en aurais voulu tellement plus. C’est certain que je vais lire « Gagner la guerre ».
Profile Image for Ceraeden.
141 reviews5 followers
August 9, 2022
Attention, chef d'œuvre !
C'est bien simple, ce recueil m'a emporté, soufflé, surpris, fasciné.
Nous sommes confrontés à 8 nouvelles, chacune sur des sujets très différents. On passe ainsi du grand roi à la petite paysanne, le personnage principal d'une nouvelle peut devenir l'ennemi de la suivante... S'il y a des liens évidents entre chaque, avec des personnages qui reviennent et une construction du vieux royaume bien réfléchie et qu'on sent maîtrisée pas son auteur (entendons par là que ce n'est pas juste un vague contexte en arrière plan), elles sont toutes dans des styles ou registres différents. Leur point commun : une plume extraordinaire (et je ne pense pas exagérer) qui est dans le top de ce que j'ai pu lire en Fantasy, et pas que.
Trois énormes coup de cœur :
- Mauvaise donne, avec le personnage principal de Gagner la Guerre, Benvenuto Gezufal. Il s'agit d'une sorte de préquelle au gros roman de Jaworski, qui nous plonge dans les intrigues et les assassinats de la ville de Ciurdalia.
- Le conte de Suzelle : sortez les mouchoirs, il est difficile de rester insensible à cette vie d'une paysanne, de sa jeunesse à sa presque mort. Mélancolie en est le maître mot.
- Comment Blandin fut perdu :
J'ai été estomaqué par la fin de la nouvelle, une chute que je n'avais pas vu venir. La nouvelle me plaisait déjà beaucoup, nous montrant ce peintre et son jeune apprenti, ce dernier ultra doué plaçant dans toutes ses œuvres le portrait d'une fille aux yeux verts. Mais la fin change en une phrase la perspective de l'œuvre. J'adore.

Les autres nouvelles restent de très très bonne facture. J'ai peut être juste été moins convaincu par la première, éponyme, Janua Vera.
Profile Image for Marily_p88.
51 reviews4 followers
February 1, 2022
Très belle plume de l'auteur, certaines nouvelles m'ont donné froid dans le dos...
Profile Image for La licorne bibliophile.
604 reviews19 followers
February 26, 2023
Dix nouvelles traitant de destins différents au sein du vieux royaume, à des époques diverses, de sa création à après son effondrement. Nous entrons dans la vie de personnes aux statuts extrêmement variés : roi, paysanne, scribe...

Jean-Philippe Jaworski, voici un nom que tout amateur français de fantasy finira forcément par entendre. Le moins que je puis dire est qu'il s'agit d'un auteur qui peut autant attirer qu'effrayer : louanges des uns, rejet total de Gagner la guerre par d'autres, réputation d'un style littéraire brillant mais au vocabulaire exigeant... Autant d'avis opposés me faisant redouter ma rencontre avec celui que l'on considère comme un prodige de la fantasy française. Bilan : une claque énorme. Une sacrée belle claque!

Certes, le style peut paraître exigeant, mais quel plaisir d'enfin tomber sur un auteur maniant avec brio la langue française et ne se contentant pas platement de phrases trop simples pour conter ses histoires. Je n'ai pour ma part pas eu tant de problèmes que cela avec le vocabulaire. J'aurais tendance à dire que cela dépendra grandement de votre connaissance ou non du monde médiéval. Ayant lu pas mal de romans de chevalerie, un roncin, un conroi ou encore le ban ne m'étaient pas choses étrangères. Les quelques mots totalement inconnus prenaient généralement leur sens via le contexte de leur utilisation. S'il peut être perturbant de ne pas connaître un ou deux mots, cela est rapidement compensé par le plaisir d'un style brillant et d'un vocabulaire riche permettant de s'imprégner réellement dans l'époque décrite. Chaque nouvelle semble également être un exercice de style différent de la part de l'auteur : horreur, comique, épique, chevalerie, mélancolie...

La forme est une chose mais qu'en est-il du fond? Les recueils de nouvelles ont tendance à souffrir d'inégalités entre ces dernières. Force est de constater que si j'ai un peu moins apprécié les deux dernières (surtout la toute dernière), je ne peux leur nier leur intérêt théorique et je sais qu'elles sont adorées par d'autres lecteurs. Mis à part celles-ci, chaque nouvelle m'a fortement plus. Jaworski varie les points de vue, permettant de tracer une vision sociale du vieux royaume. De nombreux registres sont convoqués afin de ne jamais donner au lecteur une impression de déjà-vu. Les deux premières nouvelles exceptées, les huit autres se situent aux environs du Xième siècle selon le Comput royal et permettent donc parfois la réintroduction d'un personnage déjà évoqué, permettant ainsi de créer un lien fugace entre ces dernières. Le vieux royaume est quant à lui une version adaptée de pays que nous connaissons, permettant sans carte de facilement nous représenter les pays et populations (même si par facétie, l'auteur a visiblement placé celui-ci dans l'hémisphère inverse de la nôtre, brouillant notre logique géographique) : nous y trouvons les barbares d'Oromagne rappelant les Germains ou bien la République de Ciudalia qui est une évidente Italie fantasmée et plus principalement de la République de Venise.

Sans plus attendre, voici les nouvelles :

Janua Vera
Leodegar, le fondateur du royaume, autoproclamé Dieu-roi, se réveille toutes les nuits en hurlant, effrayant sa cour. Quelle est donc la raison de ses cauchemars?

Une nouvelle qui plaît visiblement moins aux lecteurs. Si elle est indéniablement plus opaque que les autres, et donc peut-être n'aurait pas du être en première ligne pour défendre l'œuvre, j'ai pour ma part beaucoup aimé cette nouvelle et sa chute annoncée qui m'a fait éprouver un peu de tristesse. Il s'agit probablement de la nouvelle au style le plus suranné, ce qui n'est pas sans charme vu qu'elle traite de la période la plus ancienne chronologiquement parlant.

Montefellóne
Isembard d'Arches doit prendre la ville de Montefellóne, appartenant à la République de Ciudalia, pour le compte de son roi. Cependant, la ville résiste et une troupe ennemie semble s'approcher.

Un régal que cette nouvelle nous proposant la vision d'un siège médiéval. Nous y suivons l'assaut contre Montefellóne et le style de Jaworski nous plonge de suite dans l'ambiance guerrière propre à cette nouvelle. Si la fin est annoncée pour les plus perspicaces, elle n'en reste pas moins intéressante.

Mauvaise donne
Benvenuto Gesufal est un assassin de Ciudalia. Lorsqu'un contrat spécifique lui est donné contre un noble, il pressent que ce contrat pourrait lui valoir des ennuis.

Plongez dans une Venise de fantasy issu de la fin du Moyen-Âge et de la Renaissance pour y suivre l'assassin Benvenuto Gesufal! A mi-chemin entre l'action et la politique, cette nouvelle, la plus longue du recueil, vous tiendra en haleine afin de savoir le fin mot de l'histoire. Si comme moi vous avez eu une période d'adoration à la fin des années 2000 pour Assassin's Creed II, cette nouvelle ne pourra que jouer sur votre fibre nostalgique. Mon seul regret fut que le protagoniste comprenne trop rapidement le fin mot de l'histoire. Il s'agit également de la nouvelle servant de préquelle au premier roman de l'auteur sorti un peu plus tard, Gagner la guerre, remettant en scène Benvenuto.

Le service des dames
Afin de se rendre à la guerre, le chevalier Ædan, accompagné de son écuyer et de son page, désire traverser un gué interdit par la dame des lieux. Cette dernière consent cependant à lui autoriser la traversée contre un service au prix élevé. Toujours au service des dames, Ædan accepte.

Un véritable plaisir pour qui aime les romans de chevalerie! Jaworski nous plante ici une intrigue qui rappellera quelque peu les romans du cycle arthurien, avec ses joutes et la volonté de toujours accéder aux requêtes des dames. Ædan est d'ailleurs ici décrit comme un modèle de vertu envers ces dernières. Le fin mot de l'histoire laisse d'ailleurs entrevoir une possible réutilisation de cette nouvelle dans Le chevalier aux épines que je n'ai pas encore lu à ce jour.

Une offrande très précieuse
Perdu en terre ennemie avec un compagnon blessé après un raid raté, Cecht doit traverser la forêt jusqu'à quitter le pays. Cependant, cette forêt est censée être protégée par une déesse.

Une nouvelle intéressante qui, si elle n'est pas ma favorite, reste tout de même sympathique à lire et propose un nouveau style. J'ai par exemple pensé à certains récits de Conan en suivant cette nouvelle. Mon seul véritable problème est la chute que je trouve assez convenue.

Le conte de Suzelle
La jeune Suzelle est une petite paysanne effrontée et étourdie. Sa rencontre avec un elfe va la marquer pour toujours.

Attention, chef d'œuvre du recueil selon moi. Jaworski nous fait ici le simple récit d'une vie paysanne. Si dans un premier temps j'étais sceptique face à la nouvelle, ne voyant pas forcément ou l'auteur désirait nous emmener, la chute de la nouvelle est une merveille qui humidifiera vos yeux ou pour le moins vous portera un coup. Si vous deviez n'en lire qu'une, je vous recommande sans hésitation Le conte de Suzelle!

Jour de guigne
Maître Calame semble être atteint d'une pathologie rare : le syndrome du palimpseste, lui créant une malchance assez impressionnante. La journée risque d'être dure pour le pauvre copiste.

L'auteur verse ici dans le comique et c'est plutôt bien réussi. Nous compatissons vraiment aux malheurs du pauvre Calame pour qui tout tourne mal. J'ai presque été surpris de voir une fin plus "sérieuse" au vu du début de la nouvelle. Certains dialogues sont très bien écrits, comme celui entre Calame et le Bailli. J'ai lu/entendu plusieurs fois que l'on y retrouvait un style proche de Pratchett et cela ne me surprend pas car, malgré ma très maigre connaissance de ce dernier, c'est tout de suite à lui que j'ai pensé!

Un amour dévorant
Dans la forêt bordant Noant-le-Vieux, les "appeleurs" rôdent de la tombée de la nuit jusqu'au petit matin depuis des années. Criant sans cesse le nom d'une femme, malheur à qui les rencontrera.

Encore une nouvelle qui m'a bluffé par son ambiance. Histoire de fantôme très réussie de ce point de vue, Un amour dévorant nous plonge dans la noirceur d'une forêt hantée via les récits de témoins ayant croisé la route de ces derniers. Seule la chute pourra s'avérer décevante en fonction de vos attentes.

Comment Blandin fut perdu
Maître Albinello, un imagier, se voit confier en apprentissage Blandin, un jeune homme ayant pour vocation de devenir moine. Très vite, un problème se profile : Blandin place systématiquement l'image d'une jeune femme qu'il nomme Alma dans ses œuvres.

Une nouvelle sympathique, avec une chute intéressante, qui a le mérite de décrire avec des détails la vie des imagiers, ce qui reste intéressant. Malheureusement, je n'ai que très peu été intéressé par une partie de la nouvelle vers la fin et du coup je ne suis pas vraiment rentré dedans à 100%.

Le Confident
Un prêtre du Désséché, voué à l'obscurité, raconte sa vie.

Une nouvelle très courte et assez obscure (cela tombe bien!) pour moi. Si elle a le mérite de mettre en lumière (décidément...) le culte du Désséché, je n'ai que peu accroché à cette histoire malgré sa chute qui s'avère sans doute très intéressante mais qui m'a malheureusement laissé quelque peu de marbre. Ce serait selon moi la plus faible du recueil. Toutefois, en lisant d'autres avis, il semblerait qu'elle soit adorée par beaucoup de lecteurs, donc ne vous fiez pas simplement à mon jugement.
Profile Image for Yoda Bor.
925 reviews9 followers
April 26, 2016
Je vis depuis de nombreux mois (années ?) avec ce livre de Jean-Philippe Jaworski dans ma bibliothèque.
La dernière fois que j’ai voulu le lire, j’ai été un peu découragé par un style pas vraiment facile d’accès et une introduction assez rébarbative.
Mais ça fait tellement de bien de voir un auteur français qui sait écrire que j’ai décidé de lui donner une deuxième chance.

Janua Vera est le titre de la nouvelle qui donne son nom à ce recueil d’histoires se déroulant dans le vieux Royaume.
On y trouve Leodegar, un roi-dieu qui fait d’étranges rêves.
Je dois bien dire que je n’ai pas compris grand-chose et que j’ai eu du mal à voir l’intérêt de cette nouvelle. Mais cette fois, j’ai décidé d’aller au delà et de découvrir les autres nouvelles.

Mauvaise donne, en revanche, est un petit bijou. Benvenuto Gersufal est un personnage haut en couleur, un assassin qui se retrouve bien malgré lui embarqué dans une grosse histoire politique.

Et c’est génial ! Certes, les détails sur la géopolitique sont nombreux et on peut se sentir un peu perdu, mais ils aident à une immersion dans cet univers et j’aime cette ambiance urbaine avec une ville tangible.

Du coup, cette nouvelle en éclipse un peu les deux suivantes, Le service des dames et Une offrande très précieuse, et c’est dommage parce que les personnages en sont très intéressants et j’aime les liens qui se font ente les deux. Ædan est un chevalier déroutant et avec un très beau code de l’honneur et j’aimerais beaucoup le retrouver.

Le conte de Suzelle est un bijou. C’est une histoire qui n’a pourtant pas grand chose pour elle, se contentant de raconter la vie banale et sans relief d’une paysanne rêveuse sans ambition.
Mais en plaçant aux deux extrémités de sa vie la rencontre avec un étranger, j’ai été bouleversée.
J’en ai même eu les larmes aux yeux, c’est vous dire.

Jour de guigne permet de relâcher la pression et nous offre un texte un peu dans le style de Pratchett, avec un pauvre bougre enchaîne malheur sur malheur.
Ce n’est pas la meilleure des nouvelles mais après Suzelle, c’est frais et léger et je n’aurais pas supporté quelque chose de trop émouvant.

Un amour dévorant est assez déroutant, avec son histoire de fantôme hantant les bois.
Elle permet toutefois d’offrir une bonne introduction à ce qui suit.

Le Confident est très intéressant et c’est sans doute l’histoire qui permet d’en apprendre le plus sur la mythologie de ce vieux royaume créé par Jaworski.
Elle ne paie pourtant pas de mine mais c’est une ouverture au Culte du Desséché, présent jusque là sans avoir été développé.

Avec du recul, je me demande bien pourquoi j’ai autant tardé à dévorer ce livre.
Le style est bien moins obscur que ce que je craignais et l’univers créé est admirable.
Toutes les nouvelles ne sont pas à placer au même niveau mais elles offrent toutes une perspective intéressante et des changements de ton parfaitement maîtrisés.

La part de fantastique est très justement dosée, on est parfois plus dans un roman historique et ce n’est que par petite touche qu’on se rappelle qu’il y a là dessous quelque chose de plus.

Je lirai sans aucun doute Gagner la guerre, d’autant plus que cette suite reprend le personnage de Benvenuto.
Profile Image for Lucinda.
105 reviews5 followers
March 5, 2017
Dans l'ordre de préférences des nouvelles :
- Mauvaise donne
- Janua Vera
- Un amour dévorant
- Le conte de Suzelle
- Le service des dames
- Une offrande très précieuse
- Jour de guigne
- Le confident

(c'est le classement le plus dur de ma vie que j'ai fait)
Profile Image for Loïs FL.
64 reviews3 followers
March 19, 2024
Plus qu'une lecture 5 étoiles, j'ai vécu une expérience dont je m'extirpe à grand peine tant je suis éblouie. La langue, d'abord : somptueuse, précise (accrochez-vous au dictionnaire, ou pas, le contexte permet de suivre si on tombe sous le charme) musicale, la ponctuation utilisée avec délice (de l'usage du point virgule que j'ai trouvé exemplaire), la plongée immersive et onirique dans chaque univers de chaque nouvelle, l'humour, la magie, la finesse hallucinante des émotions et ressentis, sans se priver de passages bien crados aussi. Que demande le peuple ? Je frémis à l'idée que j'aurais pu ne jamais découvrir ce fleuron de la fantasy médiévale française. J'ai encore évité le drame, ce sera mon seul mérite, car pour le reste, je dois tout mon plaisir au texte. Bravo l'artiste !
Profile Image for stasia.
607 reviews
Read
June 24, 2024
[juin 2024]

je peux pas noter puisque c’est juste un recueil de nouvelles. même si elles sont dans le même univers elles sont quand même méga indépendantes. y en a que j’ai plus aimé que d’autres évidemment, mais comme ça a été publié avant le roman de l’univers je l’ai lu en premier et j’avoue que je sais pas si c’est la chose à faire ? je veux dire par là que j’étais assez hermétique aux histoires puisque je n’avais pas d’attache… ceci dit c’est très bien écrit donc je pense que le livre ‘gagner la paix’ va être top!
il y a des nouvelles que j’ai vrmnt bcp bcp aimé (mais j’ai évidemment plus les noms des nouvelles 🫡)
Profile Image for Rephaïma.
299 reviews5 followers
September 27, 2025
Jaworski possède une fort jolie plume, qui nous transporte et nous immerge dans le Vieux Royaume malgré la brièveté des nouvelles.

Ce n'est pas mon format préféré, j'ai tendance à préférer les histoires plus longues, plus complexes, qui permettent d'approfondir les intrigues et personnages, mais on m'a recommandé de lire Janua Vera avant Gagner la guerre, et je n'ai pas été déçue.

J'ai préféré certaines histoires à d'autres. Parmi mes favorites, je citerais Le conte de Suzelle et Mauvaise donne, qui sont mes préférées, ainsi que Jour de guigne (très drôle) et Une offrande très précieuse, que j'ai bien appréciées.
Profile Image for Mateo.
25 reviews
February 22, 2025
L'auteur a une plume incroyable. Je crois que j'ai jamais autant consulté le dictionnaire pour un livre en français, et j'en suis très heureux : j'ai appris plein de nouveaux mots. Mais en plus d'un vocabulaire extrêmement riche, Jaworski fait preuve aussi d'une fine maîtrise des figures de style. Sur les deux premières nouvelles notamment, Janua Vera et Montefellóne, il en colle au moins une (souvent deux) par phrase voire par idée, et crée avec ses mots une tapisserie vivante et détaillée. C'est un style que je n'ai jamais lu auparavant en fantasy, mais que je trouve tout à fait à la hauteur du genre: grandiose, symbolique, exubérant, etc.
D'autres choses m'ont plu dans ce recueil de nouvelles, mais la plume est ce qui m'a le plus marqué.
Profile Image for Orion.
123 reviews1 follower
June 6, 2025
Une introduction dense mais intéressante à l'univers de Jaworski, qui est ma foi très complexe et fascinant.

Lire des nouvelles, c'est un peu plus compliqué pour tenir sur la durée, et j'ai quand même poussé pour terminer, mais c'était très intéressant. La nouvelle sur Suzelle était ma préférée, j'étais super triste à la fin.

Un style d'écriture vraiment riche et recherché, agréable à lire.
Profile Image for Nicolas.
1,396 reviews77 followers
September 5, 2009
Dans ce recueil de nouvelles, l'auteur nous parle d'un monde moyen-âgeux qui aurait pu exister, et à sans doute existé dans l'esprit de certains.
Dans ce moyen-âge, la magie a existé. Et si les magiciens ne sèment pas directement la désolation, le monde est encore plein des échos de leurs combats.
Dans ce moyen-âge, on croit aussi en un dieu des morts, pas forcément joyeux, mais quand même puissant.
Et dans ce moyen-âge, les personnages se posent beaucoup de questions, souvent de sombres ruminations sur un monde sans espoir.
Et c'est bien, mais alors c'est bien.
D'accord, la première nouvelle est simplement moyenne. Mais en avançant dans le roman, la qualité progresse pour atteindre (de mon point de vue personnel) un sommet avec "le conte de Suzette" qui a bien failli m'arracher des larmes (oui, depuis Thomas le rimeur, j'avoue sans peine mes émois de midinette).
Plusieurs choses donnent toute sa qualité à ce recueil.
D'abord, l'auteur maîtrise sacrément bien la langue française et le vocabulaire du moyen-âge, ce qui donne une bonne dose de réalisme quand il nous décrit un lieu ou un personnage.
Ensuite, il a su écrire ces nouvelles avec un sens très fin de ce que pouvait être la vie dans notre moyen-âge, pour mieux la transposer à son moyen-âge. Et ça aussi, ça nous aide beaucoup à nous plonger dans ces récits, pas forcément faciles.
Enfin, ses nouvelles ont une nuance contemplative qui leur donne toute leur profondeur. Bien sûr, il y a quelques combats (surtout quand le personnage principal de la nouvelle est un chevalier ou un barbare) mais dans tous les cas, le coeur de ces nouvelles n'est pas le monde extérieur, toujours cruel, mais le monde intérieur d'un personnage, qu'on va suivre pour une journée ou pour la vie, mais toujours en suivant avec beaucoup de finesse les méandres de ses pensées.
Et c'est sans doute ça qui fait de ce recueil une aussi bonne lecture, que je vous recommande fortement.
Profile Image for Michèle.
Author 109 books43 followers
July 17, 2012
Sublime. Une plongée dans un univers médiéval plein de vocabulaire qui coule comme du miel. Je découvre une nouvelle voix qui me laisse sans voix!

Mauvaise donne laisse présager une belle intrigue et ne décoit pas.

Je poursuis mon exploration, "Une offrande spéciale" s'en va là où on ne l'attend pas, avec un personnage de barbare qui puise lentement dans son humanité après une bataille sanglante.

L'autre qui ma beaucoup touchée est le conte de Suzelle, une histoire émouvante d'attente entre des êtres incompatibles. Les descriptions des mauvais coup que faisait la petite Suzelle sont très drôles et riches en portrait humain.

Une série rafraîchissante de nouvelles dans un univers médiaval où magie et folie se font plus discrètes.


Une remarque pour l'éditeur: un lexique du très riche vocabulaire qui nous immerge dans l'histoire ne serait pas de refus!
Profile Image for Valeria G..
46 reviews3 followers
August 29, 2021
I am always on a lookout for native French fantasy and so I saw this author recommended on several website. To get a feel for how writing, I started with this short story collection as it is also the first of his fantasy world series. I was really pleasantly surprised how much I liked it as the French fantasy I read before was either rather pompous or with rather complex language structures I struggled to decode. Jaworski's writing was perfect for me, it wasn't so basic as to sound like a children's book but neither was it so complex that I couldn't understand what was going on. The pace and atmosphere were also very captivating and it was next to impossible to zone out. Looking forward to reading his other books!
Profile Image for Liviu.
2,520 reviews706 followers
non_english_to_read
June 5, 2015
read first 5 stories and they ranged from excellent (2,3,4) to very good (1,5) will have more when I finish the book, while the follow up novel is another soon to read
Profile Image for Amburusset.
101 reviews
December 10, 2025
Totale découverte de cet écrivain connu dans la francophonie pour son univers fantasy médiéval dense et unique. J'ai tout simplement adoré découvrir son univers, sa prose et son style d'écriture alors que je lis peu de recueil de nouvelles, j'ai trouvé que découvrir son lore à travers Janua Vera était tout simplement excellent. Même si on suit plusieurs personnages, plusieurs époques et plusieurs lieux j'ai adoré son lore, ses mythes et ses légendes et tout ce qui le constitue, même s'il est vrai qu'au départ le lecteur est jeté in media res dans les nouvelles et le gigantesque lexique qui accompagne le Vieux-Royaume qui peut perdre au départ. Janua Vera en quelques mots c'est un premier recueil très onirique dans lequel le lecteur est immergé avec relativement peu d'informations mais reste tout de même très agréable à suivre. Entre l'excellent personnage de Benvenuto qui deviendra plus tard le protagoniste du récit Gagner la guerre, ou encore Aedan le chevalier servant au service des dames qui sera à son tour au cœur de la trilogie Le Chevalier aux épines. L'une de mes rares critiques est qu'il manque à mon goût (du moins dans l'édition Folio SF) une carte du monde pour que l'on puisse se répérer spatialement et même des dates pour que l'on puisse mieux comprendre les corrélations entre chaque récits.
Chaque nouvelle possède son propre temps de narration mais aussi sa propre manière de narrer offrant alors au lecteur différents points de vue mais aussi approche de chacun de ses personnages, une plus onirique et mythique avec le nébuleux Leodegar et une écriture au présent de l'indicatif couplé avec une narration à la troisième personne du singulier qui toutefois n'est pas omnisciente et n'en sait pas plus que le protagoniste, une plus intime avec Benvenuto et un point de vue à la première personne du singulier qui crée donc un lien et un attachement non négligeable à ce personnage et toutes les péripéties qu'il vit. Ou encore un point de vue à la troisième personne du singulier pour la nouvelle Au service des dames qui offre une histoire plus en recul avec le lecteur en simple spectateur de cette histoire de vengeance. J'ai également adoré que chaque nouvelle ait sa propre ambiance, sa propre mythologie et son propre lieu pour le déroulement (une ville inspiré de la renaissance italienne et espagnole avec la Ciudalia, une nouvelle qui se passe intégralement dans les bois, une dans un petit village, une autre entre deux villages rivaux) avec une pluralité de personnages et d'histoires que j'ai vraiment beaucoup apprécié qui pouvaient soit se concentrer sur les personnages et leurs trajectoires où alors se concentrer à l'inverse sur un lieu et son histoire à travers des enquêtes. La dimension fantaisie/fantastique reste très légère mais est également présente avec notamment les elfes, peuple que l'on ne voit presque jamais mais dont les allusions parsèment le récit. Toutefois repose ici également l'une des plus grandes faiblesses du récit à mes yeux par l'absence d'un type de personnage : les femmes. En effet ici nous sommes sur un univers très masculins où les femmes sont décrites uniquement comme des femmes de joies, des sorcières ou des manipulatrices, elles sont passives dans l'attente des actions des hommes ce que j'ai trouvé très dommage car l'on aurait pu avoir, en plus de tout ce folklore féminin retrouver des personnages un peu plus marquant de ce côté-ci.

Cela ne m'a toutefois pas empêché d'adorer ma lecture et de vouloir me replonger à nouveau dans cette plume ciselé, raffinée et incroyablement intelligente de l'auteur.
Profile Image for Minignouf.
75 reviews
January 14, 2024
Je me suis tout d'abord demandé : "Où suis-je tombée ?", "Que se passe-t-il ?","Qui sont toutes ces personnes qui défilent si vite ?". À peine commençais-je à m'attacher à eux qu'ils disparaissaient, laissant la place à leur successeur. Je débutais ce recueil intriguée et je le terminais totalement envoûtée, empreinte d'une touche de tristesse de voir que c'était déjà fini.

Je ne savais pas qu'en commençant Janua Vera, je franchirais le seuil d'un recueil de nouvelles qui m'embarquerait à travers les âges du Vieux Royaume, une terre empreinte de magie ancienne, de mystères et d'Histoire avec un grand H. Découvrir ce monde de part les yeux d'une multitude de personnages en suivant leur histoire étoffe sa richesse et éclaire petit à petit les zones d'ombre. J'ai vénéré le Roi-Dieu, tremblé avec Benvenuto, méprisé la Dame de Bregor, espéré pour Suzelle, rit de Maître Calame, frissonné au nom des appeleurs, eu pitié de Blandin et me suis jurée de ne jamais rejoindre les ordres du Desséché.
Chaque nouvelle y est unique, évoluant à un rythme propre au personnage dont elle raconte l'histoire, comportant une fin faisant tantôt réfléchir, tantôt sourire, tantôt espérer une suite, et racontée avec un style d'écriture parfaitement adapté au récit.

Parce que oui, l'auteur a une sublime plume que j'ai adoré lire et qui nous plonge entièrement dans son univers. Le vocabulaire y est riche mais n'alourdit pas la lecture.

Je me demande encore comment j'ai pu aussi longtemps passer à côté des œuvres de Jean-Philippe Jaworski et je n'ai qu'une question en tête : "Quand te reverrais-je monde merveilleux ?".
Gagner la Guerre, à nous deux !
Profile Image for Naphtalene.
242 reviews
December 17, 2021
*4 étoiles*
"Janua vera" est un recueil de nouvelles fascinantes et très agréables à lire.

La plume de l'auteur est vraiment époustouflante et on ne peut pas nier son talent. Cependant, cette même qualité dessert parfois ses nouvelles en les allongeant plus que nécessaire. En effet, je pense que certaines d'entre-elles auraient pu gagner à être plus courte. Mais c'est une question de goût, et je connais de nombreux lecteurs qui sont très friands de ce type de lecture. J'apprécie ces lectures de temps à autre, mais je m'en lasse rapidement.

De mon point de vue, toutes les nouvelles de "Janua vera" ne se valent pas. J'ai, par exemple, eu beaucoup de mal à terminer "Le Service des dames" et "Une Offrande très précieuse", mais j'ai dévoré "Mauvaise donne", "Jour de guigne" et "Un Amour dévorant".

Dans tous les cas, peu importe mon intérêt pour chaque nouvelle, il est évident que l'auteur sait comment conclure ses récits. J'ai particulièrement apprécié la fin de "Mauvaise donne", qui a su me convaincre de lire "Gagner la Guerre". Et la conclusion du "Confident" était juste épatante.

Pour ceux que ça intéresse, et parce que j'aime bien garder un journal de bord de mes lectures, voici mon classement :
1. Mauvaise donne (5/5)
2. Un Amour dévorant (4.5/5)
3. Jour de guigne (4.5/5)
4. Le Confident (4/5)
5. Le Conte de Suzelle (4/5)
6. Janua vera (2.5/5)
7. Une Offrande très précieuse (2.5/5)
8. Le Service des dames (2.5/5)
3 reviews
May 24, 2025
Le meilleur Jaworski selon moi.

L'avantage et inconvénient de ce livre est d'être un recueil de nouvelles, cela le rend très addictif, passionnant d'autant plus que chaque histoire diffère complètement des autres aussi bien dans les personnages que dans l'environnement et l'écriture. Le défaut est que c'est nécessairement inégal. Chaque histoire est bonne mais certaines restent assez oubliable (un amour dévorant), d'autres sont absolument exceptionnelles comme Mauvaise Donne et le Conte de Suzelle qui sont les deux meilleures nouvelles que je n'ai jamais lues de ma vie.

Comme toujours avec cet auteur l'écriture est monstrueuse, sur ce point Gagner la guerre, chasse royale (surtout de Meute à mort) et le chevalier aux épines font mieux. Certaines nouvelle, notamment Janua Vera et le service des dame restent fabuleusement bien écrites.

Les scénarios sont tous intéressants, celui de Mauvaise Donne est selon moi le meilleur de tous, tellement que j'ai trouvé Gagner la Guerre (le plus grand livre de l'auteur) presque fade en comparaison, c'est dire.

Au niveau des personnage, l'auteur parvient remarquablement bien à les développer malgré le forma nouvelle, c'est là qu’apparaissent notamment Benvenuto et AEdan de Vaumacel.


Profile Image for Elvynaa Crow.
158 reviews2 followers
November 8, 2020
À lire pour découvrir Jaja avant "Gagner la guerre".

Je suis déçue. Quel dommage d'avoir d'abord tant voyagé avec Gesufal Benvenuto. Je ne me suis pas du tout épanouie dans ce recueil de nouvelles du coup. J'attendais les frissons, l'exaltation, les tourments. Et ça a plutôt été soupirs, lassitude et déception.
En effet, il est indéniable que la plume de Jaja est d'un "poétisme" digne d'un galant courtois chantant son amour pour sa belle. Car c'est principalement de ça qu'on parle dans ces écrits.
Au royaume de Léomance, les croyances sont nombreuses et font rêver comme trembler ses habitants. On rencontre un preux chevalier en quête de vengeance d'un territoire, d'une jeunette éprise d'un court d'eau, de villageois terrifiés par les ombres du passés en quête de vengeance qui hantent leurs bois, d'un Benvenuto en cavale pour échapper à un complot contre le Podestat, ou encore un homme en peine au désespoir qui décide de tout abandonner pour rejoindre le culte et faire vœux d'obscurité.

Des écrits très poétiques, exigeants, médiévaux, ambitieux qui ne doivent pas décourager le lectorat moins aguerrit à ce genre littéraire. Il n'en reste que Jaja excelle dans son domaine. Je ne manque pas de m'atteler vite à Te Deum ainsi que sa saga des Rois monde.

Auteur à suivre donc.
Profile Image for Léa.
629 reviews
December 19, 2022
Une relecture qui m’a pris du temps car, en lisant ce recueil des années apres, j’ai découvert qu’il ne me plaisait plus. Le style d’écriture est trop lourd pour moi, les descriptions des métiers ou des actions trop fouillées, et si l’univers est intéressant et les personnages bien explorés j’ai mis du temps à le finir et j’étais, au final, peu prise dans ma lecture.
Je pense que c’est le style de Jaworski qui ne marche pas pour moi.
Sinon les nouvelles sont d’un niveau égal (ce qui est précieux dans un recueil), et elles posent une très bonne image du vieux royaume tout en ayant un équilibre : parfois méditatives et introspectives, parfois dynamique et pleines de rebondissements, parfois sur une journée ou sur toute une vie, l’une d’entre elle est comique… et le tout est très bien fait ! … Si on adhère au style très descriptif et précis. (Et aussi, quand même, à une certaine place pour les personnages féminins. Que des rôles classiques dans des univers médiévaux.)
211 reviews3 followers
July 18, 2020
Le problème quand le style (et quel style !) est là, c'est que l'on a envie d'avoir des histoires au top.
Je suis franchement resté sur ma faim, rien de nouveau, des histoires en quelque sorte "courues d'avance" pour qui a lu Fritz Leiber, Scott Lynch pour ne citer qu'eux.
C'est franchement dommage car la prose est belle et riche, l'univers consistant, mais après ? Peu de dépaysement, de surprises et ce même si les caractérisations sont fouillées et les personnages denses en ambitions, échecs, vraiment riches de vie.
C'est de manière très surprenante l'originalité qui est la grande absente. Je dis cela avec le plus grand respect, car il y a une vraie "patte" Jaworski et même si je ne me suis pas ennuyé, j'ai refermé le livre en me disant, ok et après ? Trop linéaire et sans surprise donc. Dommage.
Profile Image for Thibault.
65 reviews
November 29, 2020
Janua Vera : 2/5
Mauvaise donne : 4/5
Le service des dames : 1/5
Une offrande très précieuse : 4/5
Le conte de Suzelle : 3/5
Jour de guigne : 3/5
Un amour dévorant : 4/5
Le confident : 1/5

Une entrée mitigée dans le monde de Jaworski, avec une préférence pour ses nouvelles "longues" où les personnages et l'histoire ont plus de temps pour s'installer. Les nouvelles peuvent être lues indépendamment, les liens entre elles étant vraiment ténus (référence à un personnage ou à un fait historique principalement, sans incidence sur notre compréhension de l'intrigue ou du dialogue).
Profile Image for Louis Guégan.
32 reviews2 followers
March 24, 2021
Une lecture indispensable qui non contente d'administrer la dose obligatoire de beau langage à-la Jaworski étoffe considérablement le vaste monde - décidément riche - du vieux Royaume. Troublantes de beauté, drôles pour certaines, émouvantes pour la plupart, les petites histoires de de l'auteur font circuler tout un équipage de personnages qu'on a plaisir de retrouver d'un conte à l'autre et bien entendu dans le roman Gagner la Guerre.

Et de la fameuse plume de Jaworski, on en aura décidément jamais assez.
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