Une soirée d'opéra qui se transforme en odyssée nocturne au coeur de Montréal, et voilà le narrateur de cette histoire, cynique Candide, courant à la perte... de sa virginité. Du café El Cortijo au cabaret des Quatre Coins du Monde, Michel Tremblay nous invite à refaire le parcours initiatique d'un jeune " beatnik ", et à découvrir avec lui un monde burlesque de folie et de transgression, où les passions se déchaînent, où partout éclatent le mensonge et la vérité dans l'urgence du désir. L'amour et le plaisir seront-ils au bout du voyage, dans la Nuit des princes cbarmants ? C'est ce que nous dévoile, avec humour et dérision, l'auteur d'Un ange cornu avec des ailes de tôle et des Chroniques du Plateau Mont-Royal.
Né en 1942, Michel Tremblay grandit dans un appartement de Montréal où s'entassent plusieurs familles. Ses origines modestes marqueront d'ailleurs ses œuvres, souvent campées au cœur de la classe ouvrière, où misères sociale et morale se côtoient. En 1964, il participe au Concours des jeunes auteurs de Radio-Canada, avec une pièce de théâtre intitulée Le train, et remporte le premier prix. C'est à peine un an plus tard qu'il écrit l'une de ses œuvres majeures, Les belles-sœurs, dont le succès perdure. La pièce est jouée pour la première fois en 1968 au Théâtre du Rideau Vert.
Michel Tremblay est l'auteur d'un nombre considérable de pièces de théâtre, de romans, et d'adaptations d'œuvres d'auteurs et de dramaturges étrangers. On lui doit aussi quelques comédies musicales, des scénarios de films et un opéra. Ses univers sont peuplés de femmes, tantôt caractérielles et imparfaites, tantôt fragiles et attachantes, qu'il peint avec réalisme et humour. Vivant les difficultés du quotidien, ses personnages au dialecte coloré ont d'ailleurs contribué à introduire dans la dramaturgie et la littérature d'alors un niveau de langue boudé des artistes : le joual.
En 2006, il remporte le Grand Prix Metropolis bleu pour l'ensemble de son œuvre.
En 2017, le Prix Gilles-Corbeil lui est décerné pour l'ensemble de son oeuvre.
4.5 étoiles par ici! Délicieux! J’ai adoré l’histoire d’une folle nuit où tout ce qui était prévu n’arrive pas de la bonne façon! À la conquête hilarante d’une perte de virginité .... !
(In the book hunger games, you win or you die! J'ai demandé à mon chum de prendre un livre au pif dans l'armoire de non-lus, il a eu la main heureuse. Ça fait quand même au moins trois ans qu'il était là, le pauvre.)
J'ai pas aimé le début, mais le livre s'est racheté à la longue. J'aime pas le petit côté "humilier le narrateur" que Tremblay affectionne, et ça commençait vraiment comme ça, avec les descriptions physiques peu flatteuses, l'os dans le cou, les chutes dans la sloshe, meh. Mais ça s'est amélioré avec la fin de l'opéra, et la nuit interminable m'a rappelé des souvenirs. Le narrateur et ses prétendants étaient mignons - surtout le rouquin - et la finale était bien satisfaisante. J'étais contente d'avoir aussi un peu du délicieux dialogue entre la grosse femme et son fils, toujours un des meilleurs moments de ces livres.
Je suis quand même due pour une pause de Tremblay, j'en ai lu énormément dans les dernières années. Y'a d'autres auteurs, quand même.
Je l'avoue, c'est LE livre que je relis lorsque j'ai besoin de réconfort. Le narrateur y est à la fois sensible et intense, les personnages rencontrés lors de ses pérégrinations font preuve d'une humanité sans borne, avec leur part d'ombre et de lumière, et le récit est absolument charmant... peut-être autant que les princes dont Jean-Marc tombe amoureux!
J'aurais pris un peu moins de pensées intérieures/apartés, mais à part de ça, j'ai eu beaucoup de plaisir à suivre la délirante virée d'une nuit d'un jeune homosexuel qui cherche à perdre sa virginité, qui débute par un spectacle à l'opéra et qui se poursuit à sillonner les bars et clubs de Montréal. Une histoire très divertissante et un narrateur anonyme attachant, même quand il lui arrive de rétorquer effrontément.
‘’ Si je pouvais prétendre avoir vu s'envoler mes illusions une fois dans ma vie, ce serait cette fois-là. Elles firent un froufroutement d'ailes en montant dans le ciel nocturne de Montréal gelée et je leur fis un adieu muet en fermant les yeux.’’
Je suis sans doute la hateuse de Michel Tremblay numéro 1, je n’aime généralement vraiment pas ses œuvres et je trouve qu’il s’éternise dans ses propres longueurs et va écrire de gros livre pour ne pas dire grand-chose, alors évidemment, je n’avais pas choisi moi même de lire ce livre et je l’ai même entamé à reculons.
La première partie m’a relativement donné raison à ma haine de Michel, la partie avant le spectacle n’était pas si pire, mais j’ai trouvé le name drop un peu trop présent, je n’avais pas besoins qu’on me mentionne tous les artistes de l’époque pour que je comprenne l’immersion culturel. J’ai même trouvé que mis à part au niveau culture artistique, je ne me sentais pas projeter outre-mesure dans le temps. Je sais qu’on était dans les années 60 (il mentionne que le Her Majesty vient de changer de nom et il a changer de nom en 1952), mais plus je lis les critiques des gens plus je vois que personne ne semble d’accord sur l’années dans lequel ce roman se passe prouvant que l’immersion n’est pas excellente. Je vais faire beaucoup de liens avec L’attrape cœur, parce que j’ai adoré ce bouquin et que ce livre-ci était la version polie du classique de J.D. Salinger qui dès les premières pages j’ai été complètement projeté dans les années 50 et qu’à aucun moment j’ai douté de l’époque. Le pire par contre fut pendant le spectacle. J’ai trouvé ce passage affreusement plat, il était beaucoup trop détaillé et même pas assez pour que je puisse réellement m’imaginé l’opéra. Et sincèrement, je connais fucking Roméo et Juliette, j’ai lu la pièce, je l’ai vu, j’ai vu le ballet et 37 adaptations différentes, je n’ai vraiment pas besoin qu’on me l’explique scène par scène, juste me dire c’était très mauvais, il avait pris les mêmes décors que pour la pièce du lac des cygne que j’avais vu l’année passée, heureusement un des figurant était hot. J’aurai tout compris et je ne me serai pas fait chier.
Heureusement, à partir de la deuxième partie, dès qu’on quitte enfin le Her Majesty, les choses s’améliore et dès qu’il quitte le El j’ai même commencé à réellement aimer le livre. Déjà avoir plus de personnages aidait à la fluidité de l’histoire, mais aussi il y avait plus d’action et on s’attardait mois sur des détailles insignifiant. Je trouvais que le narrateur semblait plus avoir un but concret et j’ai aimé essayer de le réalisé avec lui. Encore une fois comme dans l’attrape cœur où on suit le quotidien d’un ado dans un cours laps de temps, c’est vraiment dans sa découverte de soi, de sa sexualité et dans ses réflexions parfois intenses et non pas dans l’action et dans l’aventure qu’on la suite, par contre j’ai aimé qu’il ait une quête clairement dessiner.
Le personnage principal est franchement détestable, et pas toujours linéairement cohérant. Des fois il est genre je suis tellement gêné oulala j’ai de la difficulté à vivre tellement je suis gêné, et après il pète des crises à des inconnu sans raison et snap des gens de manière incroyablement violente ce qui ne va pas du tout avec son attitude timide d’il y a 30 secondes. La timidité ce n’est pas à temps partiel bonhomme. Ces réactions ne sont absolument pas proportionnelles à la situation, François est genre vient accompagne moi au bar et lui (qui la littéralement suivit dans la moitié de la ville parce qu’il avait un crush) est genre fuck you tu ne me diras pas quoi faire. WTF c’est exactement ce que tes supposer vouloir, aller prendre un verre avec, c’était ton but c’est quoi ton problème? Ça fait aucun sens. On dirait que l’auteur des fois oubliait ce que le personnage voulait et le faisait réagir de manière colérique sans raison, ou il avait juste de gros problème de colère et ce n’est pas d’un copain qu’il a besoin, mais d’un psy. Au début du livre il était genre je suis moche et dégeu pleins de manque de confiance (mais plus en mode je dis que je suis laid pour que tu me dises mais non tes full beau que parce que je le pense) et il est rapidement virer narcissique oubliant complètement son manque de confiance en lui.
Par contre, j’ai beaucoup aimé François, je ne comprends pas la haine du narrateur envers lui parce qu’il était vraiment nice et à un point il lui legit donne juste de même 10$ (soit genre 105$ aujourd’hui) et le narrateur est juste genre ah ok. Bitch soit reconnaissant c’est un artiste paumé lui aussi! Je les trouver vraiment plus égale à lui-même et son personnage était mieux construit. Je sentais moins que l’auteur se disait mmm qu’est ce qui caractérise l’adolescence… ah les saute d’humeur! Et qui l’a poussé trop à l’extrême. Il n’était quand même pas un personnage très original et était remplis de préjugé, mais quand même moins. Alan était un peu trop basic pour que j’ai réellement quelque chose à dire et j’avais prédit que c’était avec lui qu’il allait finir dès la première page.
C’était un plutôt bon livre sommes tout, qui me rappelait énormément L’attrape cœur, notamment dans le comportement désagréable du narrateur, mais qui ici n’était pas assez pousser pour qui le caractérise, car on sentait que Michel Trembley voulait quand même le rendre attachant. Mais dans ce genre de littérature il faut choisir, on ne peut pas faire les deux. J’ai quand même beaucoup aimé ma lecture et si vous avez aimé se livre définitivement le classique de J.D. Salinger est pour vous!
Oooh my god!!! 5 stars!! 5 étoiles!! Ce livre m’a enchanté… mais quelle histoire! Je l’ai accompagné dans ma tête dans les rues de Montréal… pour moi quand j’ai eu 18 ans et que j’étais dans les coin de Montréal - c’était le début des années 80 (le meilleur temps de ma vie) mais j’ai assez de beaux souvenirs des années 70 pour que le livre soit plein de nostalgie… je ne m’attendais à rien… je ne connaissais rien de l’histoire. Je savais seulement que j’aime lire Michel Tremblay… mais là… wow!! J’ai déjà lu The Catcher in the rye mais je n’avais pas accroché. Je n’avais pas fait le voyage avec le narrateur… je ne pouvais pas m’identifier au narrateur… ce livre-ci pour moi est un vrai bijou… je me revoyais dans les années 70/80 marcher dans la neige l’hiver, avec mes pantalons en velours cordé… revivre mes premières années de liberté- dans Montréal…Je garde ce livre dans ma bibliothèque c’est certain. Merci pour le voyage dans le temps, merci pour cette histoire… quel plaisir!
J'voulais pas passer par le Tropical, j'voulais tomber en amour!
Jean-Marc, 18 ans, s'achète un billet pour l'opéra Roméo et Juliette avec le projet secret d'ensuite s'aventurer dans l'ouest de la ville et d'y perdre sa virginité. Bien que plusieurs princes charmants soient au rendez-vous, plusieurs embûches se trouveront sur son chemin, la pire de toute étant sa propre gêne.
Michel Tremblay capture bien le mélange de désir et de crainte de son personnage et sa naïveté est sincère et amusante.
J’ai lu La nuit des princes charmants d’une traite, incapable de m’interrompre. La plume de Michel Tremblay est à la fois limpide et envoûtante, donnant vie à des personnages d’une justesse désarmante. L’action, concentrée sur une seule soirée, maintient une intensité constante, sans le moindre temps mort. Je me suis reconnu dans le protagoniste, porté par une profondeur psychologique qui m’a profondément touché. Court mais dense, ce roman m’a laissé une impression durable et je le recommande avec enthousiasme.
I absolutely loved this book. Great story and journey of the protagonist. I read it to improve my French. Tremblay writes in local Montrealaise dialect with lots of good local expressions. Given the date of the book - it also provides an interesting insight into an older age of the gay community in Montreal.
La verve de Michel Tremblay est toujours au rendez-vous dans ce roman initiatique qui dépeint fidèlement le Montréal des années 80. L’intrigue est un peu longue à débuter mais quand on embarque dans l’espoir et l’expectative du jeune protagoniste on ne peut plus déposer le livre!
Tremblay can write. I probably would have enjoyed this book more if I had more in common with the main character (who is a gay man). The premise got a bit old for me about 2/3 of the way in—but regardless of that, Tremblay can write! This book was once again entrenched in Montreal, which I enjoyed.
Mine de rien il est incroyable ce Michel. Écrire un roman au complet sur la soirée où il a perdu sa virginité c’est qqchose quand même. L’histoire est tellement vraie que j’ai assumée que c’est la sienne, mais j’en ai aucune idée.
Michel Tremblay est le premier homme homosexuel que j’ai “rencontré” et pour ça je lui serais toujours reconnaissant.
Je ne sais plus trop quoi penser de ce roman (autobiographie???) de Tremblay. Plutôt superficiel, parfois comique, souvent ridicule. Mais très montréalais de l'est, comme tout Tremblay.
Lu assez vite, presqu’en une séance. Ce roman m’a embarquée dans son aventure avec ses personnages qui me faisaient, à tour de rôle, pouffer de rire ou lever les yeux au ciel.
J’ai particulièrement apprécié les passages entre parenthèses où l’on « entend » le personnage principal penser et parfois se remettre en question, ou plutôt se traiter de con pour des actions à faire ou ne pas faire. Très réaliste. J’ai pu me reconnaître dans ces hésitations mentales qui nous prennent lorsqu’on se retrouve dans certaines situations.
C’était mon premier Tremblay, mais certainement pas le dernier!
I took a course in university a long time ago that focused on Michel Tremblay's works; I remember the prof talking about how the tension between the said and the unsaid runs through everything Tremblay wrote. This book is no exception, it's a story told by a narrator who is a closeted gay man (who cannot tell his family or friends) who decided he wants to have his first sexual adventure (but who is too shy to openly approach his love interests directly). I like how funny and dark the internal monologue is, how self-conscious and slightly irrational the narrator is. He's flawed and relatable, I was rooting for him.
Un roman touchant, drôle et a l'écriture truculente. Les nombreux dialogues en québécois populaire et la vision du milieu gay des années 60 que nous livre l'auteur en particulier sont savoureux (surtout le passage du bar rempli de sosies de Juliette Gréco et de J.P.Sartre, poilant. ) Un agréable moment de lecture.
Doux, honnête, avec une touche de dérision qui m'a fait sourire. Une belle capsule d'un temps que je n'ai pas connu, mais dont les vestiges me soufflent encore leurs parfums. Après tous ces romans américains, ça fait tellement du bien de lire un dialogue en joual et courire les cartiers Montréalais avec notre narrateur et son os de veau.