Carl et Steven en arrachent; pères à temps partiel, fils ou amoureux décevants, ils peinent à garder la tête hors de l'eau et à préserver un semblant de dignité. Pour survivre, ils feront des petits boulots pour Mario Vaillancourt, le propriétaire des Galeries du Boulevard. Mais Vaillancourt ratisse large et il ne donne pas seulement dans le commerce licite. Il exploite aussi des « sides lines » pour lesquels le recrutement se fait à la pièce. Idéalement auprès des plus vulnérables.
On retrouve dans Pour réussir un poulet les personnages qui jalonnent l'univers de Fabien Cloutier. Des êtres dépassés qui, en tentant d'améliorer leur sort, ne peuvent faire autrement que de glisser dans le vortex de la déchéance. Si Fabien Cloutier réussit à nous faire rire, c'est pour mieux nous rappeler que les choses vont mal. De plus en plus mal.
Je ne lis pas beaucoup de pièces de théâtre, et pour être bien honnête je déteste aller au théâtre, alors je ne peux donner une note complètement éclairée sur celle-ci. Par contre, je peux affirmer que ce court texte est extrêmement efficace: drôle par moment, mais tellement dur et vrai et aouch ça fait mal et ça te tord l'intérieur. Une critique sociale plus efficace que ne pourraient l'être des tonnes de statistiques.
Le genre de lecture que tu reçois comme un coup d’poing en pleine face. La fin est troublante. J’ai hâte de voir si l’adaptation en BD sera aussi intense...
Drôle de pièce sans queue ni tête. Il est difficile de passer à côté de la vulgarité des dialogues. Des tout croches qui vivent une vie de tout croche. Meh
Je pense que ce serait plus facile de voir la pièce plutôt que de la lire. Avec toutes ces voix mélangées qui ne se parlent pas nécessairement, je trouvais ça dur à suivre. J’avais le goût de mettre deux étoiles, mais ce n’est pas que ce n’est pas bien écrit, c’est juste que tous ces personnages tout croches, un peu niais, qui essaient plus ou moins de s’en sortir, ça m’a perturbée, et j’ai trouvé la fin dégueulasse.
L'histoire dépeint bien la réalité des classes socio-économiques plus pauvre dans les régions au Québec. Prélude à Léo d'une certaine façon. L'histoire vient nous chercher et la langage crue et très très populaire est lui aussi représentatif des régions québécoises plus rurale.
Découverte d'un auteur québécois qui semble franchement prometteur. Je ne l'avais jamais lu encore et c'est tout une rencontre. Drôle dans sa tristesse. L'histoire d'une famille assez dysfontionnelle qui tente d'améliorer son sort, mais pour l'empirer encore et encore. L'humour est bien présent, mais on ressent aussi une critique social qui pousse à réfléchir sur notre société et ses valeurs. Le texte est écrit en «joual» québécois, très bien retranscrit, mais il est important de le mentionner, car cela pourrait compliquer la tâche à d'éventuels lecteurs. Une chaude recommandation pour tous!