Les indignés d’Occupy et d’ailleurs ont-ils raison de se plaindre des inégalités croissantes? Sont-elles plutôt le prix à payer pour les grands bénéfices de l’économie de marché? Dans quelle mesure peut-on intervenir dans la distribution de la richesse, et peut-on le faire sans brimer les libertés individuelles? Les riches et les pauvres méritent-ils leur sort? Qu’est-ce que la «juste part», au juste? C’est à ces questions pressantes que répond La juste part. À la fois accessible, érudit et brulant d’actualité, ce court essai jette un éclairage original sur ce débat qui secoue notre époque.
Petit essai d'économie, ou de philosophie économique, si vous préférez. C'est surtout une réfutation en règle des thèses libertariennes.
On s'y attaque par exemple au concept du self-made man, cette créature mythologique qui, selon la légende capitaliste, sait créer de la richesse ex nihilo.
On lui oppose cette idée que le self-made man vient de quelque part. Il a profité d'un système de soin de santé dès sa naissance, puis d'un système d'éducation. Il a roulé sur des routes entretenues par l'État. Vécu dans une maison alimentée en eau et en électricité.
Puis il s'est lancé en affaires, mais son succès n'est pas dû à lui-même. Il a profité des innovations technologiques qui l'ont précédées. Des connaissances qui viennent d'Universités ou de centres de recherches financés.
Et il a vendu son produit. Il l'a vendu à des gens qui ont les moyens de se l'acheter parce que eux aussi ont profité des mêmes avantages de vivre dans un État où les services sociaux existent.
Ultimement, pour toute ces raisons, l'enrichissement du self-made man dépend du financement public. Et pour cela, ce riche, devrait payer sa juste part.
Qu'il paie ses $#&?! d'impôts (qui devraient être plus élevées).
(Certains d'entre-vous reconnaîtront peut-être dans tout ça des thèses de Rawls. Ce petit bouquin en est une excellente vulgarisation.)
Comment démystifier la "juste part"? Dans ce court essai d'une centaine de pages, les deux profs de philosophie David Robichaud et Patrick Turmel plaident les bienfaits d'une société plus égalitaire. Sans s'attaquer au capitalisme pour autant, les deux auteurs dénoncent les politiques néolibérales de libre marché qui n'ont fait qu'accentuer les différences de richesses depuis les années 80. Une société égalitaire est forcément une société plus éduquée, plus en santé, plus démocratique et, évidemment, plus heureuse.
Je trouve qu'il s'agit d'un bon livre qui veut repenser la conception de la juste part. Néanmoins, un point faible de l'ouvrage serait peut-être son manque de clarté quant à la "droite économique". Mais de qui parle-t-on quand les auteurs mentionnent "les penseurs de la droite économique" ou "les tenants de l'idéal capitaliste" (p. 23) ? Ou encore, quels penseurs au juste souhaitent l'utopie capitaliste et le rêve d'un marché parfaitement libre (p. 22-23) ? Locke et Smith ? Il me semble que la critique porte sur les anarcho-capitalistes qui souhaitent une société sans État où « la totalité des biens et services offerts puissent être pris en charge par ce mécanisme de libre marché. » (p. 22) Cette ambiguïté me laisse perplexe puisque les penseurs (Hayek, Friedman, école autrichienne, etc.) sont loin d'être tous d'accord entre eux malgré leur étiquette de "néolibéraux".
Par contre, un point fort de l'ouvrage est de montrer l'importance de la coopération sociale dans la production de biens et dans l'activité économique tout en critiquant certaines injustices criantes concernant notamment les salaires des dirigeants d'entreprise.
Finalement, un chapitre aurait peut-être pu être ajouté pour mieux connaître les mécanismes de redistribution à favoriser selon les auteurs mis à part l'impôt progressif.
TOUT LE MONDE DEVRAIT LIRE CE LIVRE!!! grosse réflexion sur les inégalités sociales et les gros écarts de richesse, fait full réfléchir je recommande hihi
Excellente lecture, les auteurs y détaillent clairement et succinctement les différentes théories économiques du moment et les problèmes qu’elles provoquent, tout en présentant certaines pistes de solutions dans la dernière partie du volume. J’en aurais pris encore davantage et 100 pages me semblent bien peu pour l’ampleur du sujet mais il s’agit d’une introduction à la relation égalité-économie très intéressante!!
Petit essai bien efficace faisant un plaidoyer succin sur l'importance de la redistribution économique. Les auteurs sont efficaces dans leurs explications par rapport à l'égarement de ceux qui souscrivent à une idéologie économique droitiste, et sur les perceptions fautives qu'ont ces tristes sires. J'aurais apprécié une critique plus ouverte et directe du système capitaliste, les auteurs s'en tenant surtout au néolibéralisme seulement.
Vraiment très intéressant et pertinent. Essai économique tentant à démontrer l’importance de la coopération, les incitatifs/ coercitions nécessaires à la participation, les sociétés égalitaires et le bonheur général qui s’en dégage sur ses populations.
Je vais méditer-là dessus!
Plume claire et précise, le propos est accessible et bien articulé.
J’aurais clairement détesté ça avant le cégep, mais même si c’est un livre de philosophie j’ai quand même réussi à faire des liens avec mes cours d’économie, de politique, de psychologie etc. C’était vraiment cool parce que je me sentait smart de tout comprendre ahah Anyways j’ai vraiment aimé les idées partagées dedans
La critique du marché aurait pu être développée davantage, mais le texte se veut concis alors c'est probablement voulu de rester dans une critique partielle.
Honestly, it's quite entertaining for a financial essay. I would've never picked it up but I wasn't falling asleep whilst reading it so I'm a satisfied customer hihihi
Début très philosophique, mais après il y a du concret. Tout le livre est soutenu par des reformulation et des exemples. Cela permet de vraiment bien comprendre ce qui est amené.
Hiver 2011, Québec. Un gouvernement en manque d'inspiration renouvelle sa foi envers le néolibéralisme et augmente drastiquement les frais de scolarité. Sa ligne de communication sur cette politique se résume en quelques mots: les étudiants doivent faire leur juste part.
[ organisation d'une solide opposition à cette politique ]
Printemps 2012, Québec. Emblème de la mobilisation contre la hausse des frais de scolarité au Québec, les carrés rouges sont en fleur. Un mouvement social catalysé par les associations étudiantes et marqué par une grève étudiante «générale et illimitée» monopolisent l'attention politique et médiatique.
Tandis que les gens dans la rue déborde de créativité et d'ingéniosité pour se faire entendre, ils se heurtent à l'arrogance d'un gouvernement martelant ad nauseum sur toutes les tribunes sa ligne de communication unique: les étudiants doivent faire leur juste part.
Arrive alors ce petit livre de David Robichaud. En quelques chapitres fort bien ficelés, avec des exemples percutants pour appuyer l'argumentaire, «La juste part» devient le livre à renvoyer a la face du gouvernement. Pour tout dire, c'est le bouquin auquel je me suis le plus souvent référé en 2012.
Je le recommande fortement à tout le monde, et tout spécialement aux carrés rouges et aux carrés verts du Québec.
Un ouvrage concis très intéressant. J'apprécie ce regard différent et éclairé sur un sujet qui mérite d'être débattu encore plus afin que chacun prenne conscience de ce qui est vraiment en jeu lorsqu'on parle de... la juste part. Surtout par les temps qui courent, ici, au Québec. Je ne m'y connais pas particulièrement en théorie économique, ni en philo ou politique, mais ce petit livre est tout à fait accessible et m'a permis d'apprendre sur des sujets que j'aurais trouvé rebutants au cégep. Je le recommande fortement!