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Chez soi
Le foyer, un lieu de repli frileux où l'on s'avachit devant la télévision en pyjama informe ? Sans doute. Mais aussi, dans une époque dure et désorientée, une base arrière où l'on peut se protéger, refaire ses forces, se souvenir de ses désirs. Dans l'ardeur que l'on met à se blottir chez soi ou à rêver de l'habitation idéale s'exprime ce qu'il nous reste de vitalité, de foi en l'avenir. Ce livre voudrait dire la sagesse des casaniers, injustement dénigrés. Mais il explore aussi la façon dont ce monde que l'on croyait fuir revient par la fenêtre. Difficultés à trouver un logement abordable, ou à profiter de son chez-soi dans l'état de " famine temporelle " qui nous caractérise. Ramifications passionnantes de la simple question " Qui fait le ménage ? ", persistance du modèle du bonheur familial, alors même que l'on rencontre des modes de vie bien plus inventifs... Autant de préoccupations à la fois intimes et collectives, passées ici en revue comme on range et nettoie un intérieur empoussiéré : pour tenter d'y voir plus clair, et de se sentir mieux.
325 pages, Paperback
First published April 23, 2015
204 people are currently reading
3439 people want to read
About the author
Mona Chollet
17 books1,046 followersMona Chollet is a Franco-Swiss writer and journalist. She is the chief editor for Le Monde diplomatique and has also written for Charlie Hebdo. She lives in Paris, France.
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Après une licence en lettres à Genève, elle étudie le journalisme à l’École supérieure de journalisme de Lille.
Elle est ensuite pigiste pour Charlie Hebdo. Mais son contrat est interrompu en 2000 après sa contestation d'un éditorial du directeur de la rédaction Philippe Val, qui qualifiait les Palestiniens de « non-civilisés ». Elle raconte : « Quelques jours après, il m’a convoquée, et il m’a annoncé qu’il arrêtait mon CDI après le mois d’essai, alors que j’étais pigiste depuis un an. Ça m’a sidérée »1.
Désormais journaliste et chef d'édition au Monde diplomatique2, elle anime également le site de critique culturelle Périphéries3, en partenariat avec Thomas Lemahieu.
Elle anime également pour 19 épisodes une chronique sur Arte radio, L'esprit d'escalier (2004-2005), qui aborde des sujets de société, notamment (mais pas uniquement) sur le féminisme et les médias.
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Après une licence en lettres à Genève, elle étudie le journalisme à l’École supérieure de journalisme de Lille.
Elle est ensuite pigiste pour Charlie Hebdo. Mais son contrat est interrompu en 2000 après sa contestation d'un éditorial du directeur de la rédaction Philippe Val, qui qualifiait les Palestiniens de « non-civilisés ». Elle raconte : « Quelques jours après, il m’a convoquée, et il m’a annoncé qu’il arrêtait mon CDI après le mois d’essai, alors que j’étais pigiste depuis un an. Ça m’a sidérée »1.
Désormais journaliste et chef d'édition au Monde diplomatique2, elle anime également le site de critique culturelle Périphéries3, en partenariat avec Thomas Lemahieu.
Elle anime également pour 19 épisodes une chronique sur Arte radio, L'esprit d'escalier (2004-2005), qui aborde des sujets de société, notamment (mais pas uniquement) sur le féminisme et les médias.
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Displaying 1 - 30 of 122 reviews
October 11, 2015
Lecture réconfortante qui prend le temps de s'interroger sur ce qui semble aller de soi : qu'est-ce qu'habiter ? L'auteure impressionne par de nombreuses références à des ouvrages aux thèmes connexes, c'est pour moi l'une des grandes qualités du livre : donner envie d'en lire d'autres. Et pour cela, se barricader au chaud un matin d'averse (de neige !)
May 5, 2019
Un essai fabuleux que j'ai aimé de tout mon cœur de casanière. Ça ne parle pas "que" de maisons/d'intérieur (vous vous en doutez sans doute) mais de féminisme, d'écologie, de politique et de mille autres choses liées à son chez soi, à l'accès à ce dernier, ses formes et ses enjeux.
C'était passionnant et je vous le recommande chaudement !
C'était passionnant et je vous le recommande chaudement !
November 15, 2016
J'ai longtemps été de celles qui changeait d'endroit tout le temps, mais depuis quelques mois je m'enracine : j'ai mon appartement, mon chat, ma cafetière et ma bibliothèque. Je travaille chez moi, je passe mon temps dans mon appartement. C'est chaud et confortable, ce qui me déplaît n'y rentre pas. C'est nouveau pour moi, et j'avais peut-être besoin d'y penser.
C'est ce qu'offre au lecteur Chez soi de Mona Chollet : dans un essai clair à l'écriture limpide, l'auteure nous amène à réfléchir à différents aspects du chez soi - pas forcément ceux qui nous viennent d'abord à l'esprit, d'ailleurs. Le premier chapitre, qui évoque la mauvaise réputation des casaniers, m'a particulièrement parlé ; puis, j'ai aimé aborder l'aspect sociologique des espaces à habiter ; ou évoquer avec l'auteure le temps d'habiter (ça, j'en ai, du temps pour habiter, pas de problème). Et bien sûr, le passage sur la boniche fait résonner en moi des souvenirs amers, venus de différentes expériences d'habitat partagé. Ben oui.
J'ai été un peu plus éloignée des passages sur l'envahissement d'Internet, sur l'architecture, ou encore sur le bonheur familial ; probablement car ce sont des problématiques qui me sont plus étrangères. Et j'ai été un peu déçue que Mona Chollet pense plus la vie en couple et en famille, que la vie seule ou la colocation - habiter seul(e), c'est l'expérience ultime, non ?
Mais comme tous ses lecteurs, j'ai pêché çà et là des références - c'est indiscutablement une des richesses du livre ! - et je sais par quel chemin poursuivre mes lectures !
Un ouvrage enrichissant. Après Beauté fatale, qui m'avait énormément plu, je relirais encore Mona Chollet bientôt !
C'est ce qu'offre au lecteur Chez soi de Mona Chollet : dans un essai clair à l'écriture limpide, l'auteure nous amène à réfléchir à différents aspects du chez soi - pas forcément ceux qui nous viennent d'abord à l'esprit, d'ailleurs. Le premier chapitre, qui évoque la mauvaise réputation des casaniers, m'a particulièrement parlé ; puis, j'ai aimé aborder l'aspect sociologique des espaces à habiter ; ou évoquer avec l'auteure le temps d'habiter (ça, j'en ai, du temps pour habiter, pas de problème). Et bien sûr, le passage sur la boniche fait résonner en moi des souvenirs amers, venus de différentes expériences d'habitat partagé. Ben oui.
J'ai été un peu plus éloignée des passages sur l'envahissement d'Internet, sur l'architecture, ou encore sur le bonheur familial ; probablement car ce sont des problématiques qui me sont plus étrangères. Et j'ai été un peu déçue que Mona Chollet pense plus la vie en couple et en famille, que la vie seule ou la colocation - habiter seul(e), c'est l'expérience ultime, non ?
Mais comme tous ses lecteurs, j'ai pêché çà et là des références - c'est indiscutablement une des richesses du livre ! - et je sais par quel chemin poursuivre mes lectures !
Un ouvrage enrichissant. Après Beauté fatale, qui m'avait énormément plu, je relirais encore Mona Chollet bientôt !
February 10, 2018
Une lecture vraiment précieuse. Chez Mona Chollet j’aime le style tellement accessible, pas du tout prise de tête, c’est-à-dire une forme que je considère carrément démocratique, pour un fond complexe, exigeant, qui force à la réflexion. Ce que j’aime aussi, c’est que c’est un essai non-dogmatique. Mona Chollet exprime son opinion mais pas que, on ressort de la lecture avec plus de nouvelles questions que de réponses, et c’est super, ça force à réfléchir, comme avec Beauté fatale je vais être hantée par ce bouquin pendant des lustres, et je suis sûre que je vais devoir me l’acheter pour pouvoir le relire à l’envi.
Thèmes abordés :
- La mauvaise réputation des casaniers
- Être seul chez soi à l’heure des réseaux sociaux
- La problème du logement (en terme d’espace)
- Le problème du temps pour pouvoir vraiment « habiter » son espace
- La répartition des tâches ménagères
- L’illusion du bonheur familial
- C’est quoi, un habitat idéal ?
Thèmes abordés :
- La mauvaise réputation des casaniers
- Être seul chez soi à l’heure des réseaux sociaux
- La problème du logement (en terme d’espace)
- Le problème du temps pour pouvoir vraiment « habiter » son espace
- La répartition des tâches ménagères
- L’illusion du bonheur familial
- C’est quoi, un habitat idéal ?
January 10, 2021
Il ressemblerait à quoi votre chez vous idéal ? Qu’est-ce que nos intérieurs et nos envies d’être ailleurs disent de nous ? Avant le deuxième confinement, je refermais Chez soi de Mona Chollet acheté juste avant premier – difficile de ne pas y voir de signe. Au moment où j’en avais le plus besoin, cet essai a nourri mes questionnements autour du logement mais il en a aussi soulevé d’autres !
Chez soi c’est plus qu’une ode aux personnes casanières qui réhabilite le plaisir de ne pas sortir et voir personne – exactement l’inverse de ce que l’on veut à cet instant. C’est une réflexion globale sur le foyer : la frontière de plus en plus ténue entre le monde extérieur et notre monde intérieur ; la précarité du logement et des inégalités d’accès à la propriété (on y apprend qu’entre 1998 et 2011, le prix de l’immobilité en France a augmenté de 158% et que l’Europe compte 11 millions de logements vides soit deux fois plus que les sans-abri) ; les femmes à qui revient le travail domestique, gratuit et invisible, et celles qui font le ménage chez les autres ; la famille nucléaire comme unique modèle de bonheur proposé qui fait oublier qu’il y a d’autres façons de vivre à inventer (à ce sujet, les sous-chapitres « Vendre la famille aux femmes » et « Des familles d’amis » m’ont bien fait cogiter) ou encore, nos rêves de campagne qui poussent à quitter les villes au lieu de repenser les zones urbaines pour qu’elles soient plus vivables et accessibles.
Comme d’habitude avec les écrits de Mona Chollet, ça appuie là où ça fait mal et ça ne nous ménage pas toujours car on se reconnaîtra forcément au travers d’une page ou d’une autre. Pourtant, qu’est-ce qu’elles sont précieuses ces pages ! Elles nous poussent à nous décentrer, reconsidérer ce qui est essentiel et ce qui ne l’est pas – pour nous en tout cas – et d’essayer de se créer une façon de vivre adaptée à notre personnalité, loin des sirènes du conformisme. Chez soi, c’est l’une de mes plus belles lectures en 2020 et peut-être l’une des vôtres en 2021 si vous ne l’avez pas encore lu ?
Chez soi c’est plus qu’une ode aux personnes casanières qui réhabilite le plaisir de ne pas sortir et voir personne – exactement l’inverse de ce que l’on veut à cet instant. C’est une réflexion globale sur le foyer : la frontière de plus en plus ténue entre le monde extérieur et notre monde intérieur ; la précarité du logement et des inégalités d’accès à la propriété (on y apprend qu’entre 1998 et 2011, le prix de l’immobilité en France a augmenté de 158% et que l’Europe compte 11 millions de logements vides soit deux fois plus que les sans-abri) ; les femmes à qui revient le travail domestique, gratuit et invisible, et celles qui font le ménage chez les autres ; la famille nucléaire comme unique modèle de bonheur proposé qui fait oublier qu’il y a d’autres façons de vivre à inventer (à ce sujet, les sous-chapitres « Vendre la famille aux femmes » et « Des familles d’amis » m’ont bien fait cogiter) ou encore, nos rêves de campagne qui poussent à quitter les villes au lieu de repenser les zones urbaines pour qu’elles soient plus vivables et accessibles.
Comme d’habitude avec les écrits de Mona Chollet, ça appuie là où ça fait mal et ça ne nous ménage pas toujours car on se reconnaîtra forcément au travers d’une page ou d’une autre. Pourtant, qu’est-ce qu’elles sont précieuses ces pages ! Elles nous poussent à nous décentrer, reconsidérer ce qui est essentiel et ce qui ne l’est pas – pour nous en tout cas – et d’essayer de se créer une façon de vivre adaptée à notre personnalité, loin des sirènes du conformisme. Chez soi, c’est l’une de mes plus belles lectures en 2020 et peut-être l’une des vôtres en 2021 si vous ne l’avez pas encore lu ?
October 30, 2024
Chez soi, sous-titré Une odyssée de l’espace domestique est un essai de la journaliste et essayiste Mona Chollet, publié en 2015 chez La Découverte.
Mona Chollet est connue pour ses engagements et ses écrits féministes, dont le plus connu est sans doute Sorcières, la puissance invaincue des femmes, publié en 2018 et que j’avais lu avec beaucoup d’intérêt l’année dernière.
Récemment, elle était invitée dans un épisode de Folie douce, l’excellent podcast de Lauren Bastide consacré à la santé mentale. C’est à cette occasion que j’ai découvert cet essai plus ancien consacré à l’espace domestique. Ce que j’en ai entendu dire par l’animatrice et l’autrice m’a donné envie de le lire.
Le foyer, un lieu de repli frileux où l'on s'avachit devant la télévision en pyjama informe ? Sans doute. Mais aussi, dans une époque dure et désorientée, une base arrière où l'on peut se protéger, refaire ses forces, se souvenir de ses désirs. Dans l'ardeur que l'on met à se blottir chez soi ou à rêver de l'habitation idéale s'exprime ce qu'il nous reste de vitalité, de foi en l'avenir.
Ce livre voudrait dire la sagesse des casaniers, injustement dénigrés. Mais il explore aussi la façon dont ce monde que l'on croyait fuir revient par la fenêtre. Difficultés à trouver un logement abordable, ou à profiter de son chez-soi dans l'état de " famine temporelle " qui nous caractérise. Ramifications passionnantes de la simple question " Qui fait le ménage ? ", persistance du modèle du bonheur familial, alors même que l'on rencontre des modes de vie bien plus inventifs...
Autant de préoccupations à la fois intimes et collectives, passées ici en revue comme on range et nettoie un intérieur empoussiéré : pour tenter d'y voir plus clair, et de se sentir mieux.
L’essai se compose de 7 chapitres :
1. La mauvaise réputation. « Sors donc un peu de cette chambre ! » : ode à la sédentarité, défense de l’esprit casanier, de la solitude (et accessoirement de la lecture)
2. Une foule dans mon salon. De l’inanité des portes à l’ère d’Internet : les bouleversements (pas forcément négatifs) d’Internet et des réseaux sociaux sur l’espace domestique et le rapport à la solitude
3. La grande expulsion. Pour habiter, il faut … de l’espace : les sans-abri, la crise du logement, le marché de l’immobilier, les inégalités sociales et générationnelles face au logement, et plus généralement la question de l’espace ; j’y ai vu des prémisses de la critique de l’ordre propriétaire que j’avais lue dans les ouvrages de Pierre Crétois
4. À la recherche des heures célestes. Pour habiter, il faut … du temps : les contraintes temporelles qui empêchent de profiter de chez soi (le travail), le sommeil et la façon dont il est perçu dans nos sociétés
5. Métamorphoses de la boniche. La patate chaude du ménage : domestiques, femmes de ménage, fées du logis, et inégalités sociales et de genre dans le travail domestique
6. L’hypnose du bonheur familial. Habiter, mais avec qui ? : critique et remise en cause du modèle familial typique, évolution de la place de la femme dans la société, au travail, et dans la maison
7. Des palais plein la tête. Imaginer la maison idéale : réflexions sur l’architecture, avec une critique de l’architecture contemporaine, qui cherche plus à briller qu’à bâtir, réflexions sur la maison idéale et sur l’opposition parfois trompeuse entre ville et campagne
Comme l’indique cette brève synthèse du sommaire, le sujet est vaste et aborde de multiples questions. Malgré quelques digressions, j’ai trouvé le propos très intéressant. J'ai notamment apprécié la façon dont Mona Chollet mêle les aspects intimes et politiques. C’est à la fois une ode à la sédentarité et à la solitude, et un appel à politiser l'espace domestique. Je ne sais pas si c’est le livre de référence sur le sujet, mais c’est en tout cas une contribution utile aux réflexions sur l’espace domestique et nos façons d’habiter nos logements et nos espaces.
Mona Chollet est connue pour ses engagements et ses écrits féministes, dont le plus connu est sans doute Sorcières, la puissance invaincue des femmes, publié en 2018 et que j’avais lu avec beaucoup d’intérêt l’année dernière.
Récemment, elle était invitée dans un épisode de Folie douce, l’excellent podcast de Lauren Bastide consacré à la santé mentale. C’est à cette occasion que j’ai découvert cet essai plus ancien consacré à l’espace domestique. Ce que j’en ai entendu dire par l’animatrice et l’autrice m’a donné envie de le lire.
Le foyer, un lieu de repli frileux où l'on s'avachit devant la télévision en pyjama informe ? Sans doute. Mais aussi, dans une époque dure et désorientée, une base arrière où l'on peut se protéger, refaire ses forces, se souvenir de ses désirs. Dans l'ardeur que l'on met à se blottir chez soi ou à rêver de l'habitation idéale s'exprime ce qu'il nous reste de vitalité, de foi en l'avenir.
Ce livre voudrait dire la sagesse des casaniers, injustement dénigrés. Mais il explore aussi la façon dont ce monde que l'on croyait fuir revient par la fenêtre. Difficultés à trouver un logement abordable, ou à profiter de son chez-soi dans l'état de " famine temporelle " qui nous caractérise. Ramifications passionnantes de la simple question " Qui fait le ménage ? ", persistance du modèle du bonheur familial, alors même que l'on rencontre des modes de vie bien plus inventifs...
Autant de préoccupations à la fois intimes et collectives, passées ici en revue comme on range et nettoie un intérieur empoussiéré : pour tenter d'y voir plus clair, et de se sentir mieux.
L’essai se compose de 7 chapitres :
1. La mauvaise réputation. « Sors donc un peu de cette chambre ! » : ode à la sédentarité, défense de l’esprit casanier, de la solitude (et accessoirement de la lecture)
2. Une foule dans mon salon. De l’inanité des portes à l’ère d’Internet : les bouleversements (pas forcément négatifs) d’Internet et des réseaux sociaux sur l’espace domestique et le rapport à la solitude
3. La grande expulsion. Pour habiter, il faut … de l’espace : les sans-abri, la crise du logement, le marché de l’immobilier, les inégalités sociales et générationnelles face au logement, et plus généralement la question de l’espace ; j’y ai vu des prémisses de la critique de l’ordre propriétaire que j’avais lue dans les ouvrages de Pierre Crétois
4. À la recherche des heures célestes. Pour habiter, il faut … du temps : les contraintes temporelles qui empêchent de profiter de chez soi (le travail), le sommeil et la façon dont il est perçu dans nos sociétés
5. Métamorphoses de la boniche. La patate chaude du ménage : domestiques, femmes de ménage, fées du logis, et inégalités sociales et de genre dans le travail domestique
6. L’hypnose du bonheur familial. Habiter, mais avec qui ? : critique et remise en cause du modèle familial typique, évolution de la place de la femme dans la société, au travail, et dans la maison
7. Des palais plein la tête. Imaginer la maison idéale : réflexions sur l’architecture, avec une critique de l’architecture contemporaine, qui cherche plus à briller qu’à bâtir, réflexions sur la maison idéale et sur l’opposition parfois trompeuse entre ville et campagne
Comme l’indique cette brève synthèse du sommaire, le sujet est vaste et aborde de multiples questions. Malgré quelques digressions, j’ai trouvé le propos très intéressant. J'ai notamment apprécié la façon dont Mona Chollet mêle les aspects intimes et politiques. C’est à la fois une ode à la sédentarité et à la solitude, et un appel à politiser l'espace domestique. Je ne sais pas si c’est le livre de référence sur le sujet, mais c’est en tout cas une contribution utile aux réflexions sur l’espace domestique et nos façons d’habiter nos logements et nos espaces.
June 30, 2022
Un bon livre pour s’enfoncer dans son fauteuil préféré l’hiver
April 19, 2022
Plus hétéroclite que Réinventer l’amour : Comment le patriarcat sabote les relations hétérosexuelles, Chez soi comprend des chapitres qui ne m’ont pas fait un pli, comme le dernier sur l’architecture japonaise, et d’autres, bouleversants de vérité, auxquels j’ai adhéré complètement. Plus j’avançais dans ma lecture et plus je me sentais comprise dans mon manque d’intérêt pour les voyages, le sentiment de paix incomparable que me procure le simple fait d’être chez moi et le bonheur que j’éprouve à habiter seule. Mais ce qui m’a le plus touchée, c’est ce passage où l’autrice compare les petits appartements à des maisons de poupée. Parce que c’est exactement cet exemple que je donne depuis 5 ans à tous ceux qui me demandent comment je fais pour vivre toujours dans la même pièce.
Je veux lire l'article de blogue au complet!
Pouvoir embrasser d’un seul regard tous les éléments indispensables à la vie procure une sensation de réconfort et de sécurité, une satisfaction intense. Sous vos yeux, ils forment un tableau bien net: l’essentiel est là, à portée de la main. Vous n’habitez pas une maison parmi d’autres, mais une quintessence, un concentré, une matrice de maison. Dans une société qui ne cesse de vous inculquer de faux besoins et qui par là tend à faire de vous une créature débile dépendante d’innombrables prothèses, vous éprouvez une fierté enivrante à l’idée de pouvoir vous contenter de peu. En outre, la petitesse de votre logement lui donne une dimension ludique, aventureuse, comme si vous étiez catapulté dans la maison de poupée de votre enfance. Préparer un repas revient à jouer à la dînette. La vie perd de son sérieux; elle s’allège. (p.89)
Je veux lire l'article de blogue au complet!
April 17, 2020
Chez soi va parfois un peu plus loin que la sociologie, quand Mona Chollet plonge dans une description des sensations de confort, de nostalgie, de sa relation personnelle au "chez-soi"... et c'est tout à fait appréciable. Elle convoque ainsi la féérie des maisons des contes et de la littérature jeunesse et renvoie le·la lecteur·rice à son propre imaginaire.
Une très pertinente réflexion sur le temps et l'emprise du capitalisme sur nos journées, nos semaines, toutes les heures de nos vies. Le travail de Mona Chollet est toujours absolument rigoureux et référencé, et il y a possibilité de faire des liens intéressants avec le documentaire Rêve pavillonnaire : les dessous d'un modèle (France 5) que j'avais vu il y a quelques mois.
Je reste mitigée sur la dernière partie qui traite du design de logements, de l'architecture, qui à mon goût aurait pu se passer de certaines descriptions littérales au profit d'illustrations bienvenues. Ce manque m'a semblé dommage et a rendu cette dernière section assez lourde...
Une très pertinente réflexion sur le temps et l'emprise du capitalisme sur nos journées, nos semaines, toutes les heures de nos vies. Le travail de Mona Chollet est toujours absolument rigoureux et référencé, et il y a possibilité de faire des liens intéressants avec le documentaire Rêve pavillonnaire : les dessous d'un modèle (France 5) que j'avais vu il y a quelques mois.
Je reste mitigée sur la dernière partie qui traite du design de logements, de l'architecture, qui à mon goût aurait pu se passer de certaines descriptions littérales au profit d'illustrations bienvenues. Ce manque m'a semblé dommage et a rendu cette dernière section assez lourde...
January 8, 2023
Un essai vraiment très intéressant sur la maison dans son ensemble ainsi que la vie domestique. Peut-être un peu long mais en audio on se laisse porter par la voix de la narratrice.
Read
February 13, 2021J'ai adoré cet essai, jusqu'à la dernière partie qui porte sur l'architecture et qui m'a moins intéressée mais dont le niveau n'est pas moins haut.
June 2, 2021
Un excellent livre qui regorge d'informations, de liens envers d'autres publications, des témoignages, des études. Comme toujours avec Mona Chollet, le boulot abattu est monstre. J'ai trouvé ça très intéressant, un nombre incalculable de sujets décortiqués et approfondis. On ne survole pas les sujets, on va au bout des choses. Un petit regret cependant d'avoir privilégié la lecture audio. Je pense que la lecture papier ou numérique sera plus adapté. Hâte de lire un autre de ses livres.
December 24, 2015
J'avais bien aimé "Beauté Fatale", même si j'avais trouvé que l'auteure se basait beaucoup sur une poignée de livres américains sans valeur scientifique (aka l'autobiographie de Portia de Rossi) difficilement transposables dans le contexte français.
Puis il y'a eu l'attaque terroriste de Charlie Hebdo et une Mona Chollet qui, à peine deux heure après l'attaque, crachait son venin sur les victimes.
Si le début du livre est prometteur, avec la remise en question du travail et un manifeste pour le Revenu Inconditionnel de Base ainsi qu'une certaine dose d'humour, Chollet est vite retombée dans ses travers. Elle se base beaucoup sur des données américaines, d'émissions de télé américaines et des bruits de chiottes lus sur la partie américaine de twitter pour vainement essayer d'articuler son essai. Désolée, mais lorsqu'on écrit un essai sur la France, il n'y a aucune pertinence à baser son argumentation sur de faibles éléments venus d'outre-atlantique.
Chollet essaie vainement de rattraper le coup en balançant ici et là quelques statistiques d'Emmaüs France, en saupoudrant son essai bancal de reportages vus à la télé française sur le mal logement, mais ça ne passe pas.
Et puis, il y'a un moment où on la perd complètement. Quand elle s'extasie sur le thé, sur une image fantasmée du Japon. Le pire est atteint lorsqu'elle dédie une dizaine de pages aux livres qu'elle lisait lorsqu'elle était enfant. Un ennui tel que mon Kindle indique que j'ai arrêté ma lecture à 90%.
Pour finir, il y'a une grosse part d'autocomplaisance. Chollet a grandit dans une belle et grande maison au milieu des bois en Suisse. Chiche. Chollet s'extasie sur les images d'escaliers sur Pinterest. Chiche. Chollet fait de nombreuses références à Harry Potter et aux séries (américaines) dont elle se goinfre. Chiche. Mais je n'avais aucune espèce d'attendrissement en m'infligeant la lecture de cet essai, parce pour moi, Chollet est et restera celle qui a craché sur les victimes de l'attentat de Charlie Hebdo. Elle aime les maisons de poupées, c'est mignon toussa toussa, mais elle n'a aucune compassion pour ceux qui avaient les couilles d'écrire sur autre chose que leur chambre à coucher et qui ont été tués à coups de kalachnikov pour leurs idées. Je n'arrivais pas à m'ôter ça de la tête.
Goodreads n'autorisant pas les notations négatives, je vais m'en tenir à une étoile.
Plus jamais je ne lâcherai 10 boules pour lire quelque chose d'aussi pathétique.
Puis il y'a eu l'attaque terroriste de Charlie Hebdo et une Mona Chollet qui, à peine deux heure après l'attaque, crachait son venin sur les victimes.
Si le début du livre est prometteur, avec la remise en question du travail et un manifeste pour le Revenu Inconditionnel de Base ainsi qu'une certaine dose d'humour, Chollet est vite retombée dans ses travers. Elle se base beaucoup sur des données américaines, d'émissions de télé américaines et des bruits de chiottes lus sur la partie américaine de twitter pour vainement essayer d'articuler son essai. Désolée, mais lorsqu'on écrit un essai sur la France, il n'y a aucune pertinence à baser son argumentation sur de faibles éléments venus d'outre-atlantique.
Chollet essaie vainement de rattraper le coup en balançant ici et là quelques statistiques d'Emmaüs France, en saupoudrant son essai bancal de reportages vus à la télé française sur le mal logement, mais ça ne passe pas.
Et puis, il y'a un moment où on la perd complètement. Quand elle s'extasie sur le thé, sur une image fantasmée du Japon. Le pire est atteint lorsqu'elle dédie une dizaine de pages aux livres qu'elle lisait lorsqu'elle était enfant. Un ennui tel que mon Kindle indique que j'ai arrêté ma lecture à 90%.
Pour finir, il y'a une grosse part d'autocomplaisance. Chollet a grandit dans une belle et grande maison au milieu des bois en Suisse. Chiche. Chollet s'extasie sur les images d'escaliers sur Pinterest. Chiche. Chollet fait de nombreuses références à Harry Potter et aux séries (américaines) dont elle se goinfre. Chiche. Mais je n'avais aucune espèce d'attendrissement en m'infligeant la lecture de cet essai, parce pour moi, Chollet est et restera celle qui a craché sur les victimes de l'attentat de Charlie Hebdo. Elle aime les maisons de poupées, c'est mignon toussa toussa, mais elle n'a aucune compassion pour ceux qui avaient les couilles d'écrire sur autre chose que leur chambre à coucher et qui ont été tués à coups de kalachnikov pour leurs idées. Je n'arrivais pas à m'ôter ça de la tête.
Goodreads n'autorisant pas les notations négatives, je vais m'en tenir à une étoile.
Plus jamais je ne lâcherai 10 boules pour lire quelque chose d'aussi pathétique.
May 19, 2019
Un début d'ouvrage très laborieux, j'ai cru ne jamais pouvoir le lire. Ensuite, c'est une alternance de passages intéressants et de trop longs blablatages.
On retrouve, selon moi, les défauts de l'écriture de Mona Chollet qui m'avaient marqués dans Sorcière : beaucoup trop de name dropping, j'ai l'impression de lire une bibliographie et ça me gêne. Parfois, l'autrice va un peu loin dans son analyse (même si je comprends ce qu'elle dit) et ça donne une lecture un peu confuse et brouillon. Et enfin, très gros problème pour moi (c'est mon ressenti depuis que j'ai lu Beauté Fatale et que j'ai entendu des interventions de Mona Chollet), je suis persuadée qu'elle a un problème avec certains types de femmes notamment celles qui correspondent aux normes sociétales. Quand dans " Chez soi ", elle parle du fait que le féminisme, c'est avoir le choix et que derrière, elle écrit tout un argumentaire pour plus ou moins contredire ce fait, ça me dérange...
Pour finir, elle semble avoir une dent contre l'actrice Blake Lively et se montre assez désagréable quand elle parle d'elle : que Mona Chollet souhaite parler du comportement de l'actrice, c'est une chose mais qu'elle ajoute " Blake Lively, une actrice calamiteuse ", c'en est une autre. Son jeu d'actrice est totalement hors sujet et c'est clairement une pique mesquine et gratuite. J'attendais mieux d'une autrice qui se dit féministe et ça laisse un goût amer à ma lecture.
On retrouve, selon moi, les défauts de l'écriture de Mona Chollet qui m'avaient marqués dans Sorcière : beaucoup trop de name dropping, j'ai l'impression de lire une bibliographie et ça me gêne. Parfois, l'autrice va un peu loin dans son analyse (même si je comprends ce qu'elle dit) et ça donne une lecture un peu confuse et brouillon. Et enfin, très gros problème pour moi (c'est mon ressenti depuis que j'ai lu Beauté Fatale et que j'ai entendu des interventions de Mona Chollet), je suis persuadée qu'elle a un problème avec certains types de femmes notamment celles qui correspondent aux normes sociétales. Quand dans " Chez soi ", elle parle du fait que le féminisme, c'est avoir le choix et que derrière, elle écrit tout un argumentaire pour plus ou moins contredire ce fait, ça me dérange...
Pour finir, elle semble avoir une dent contre l'actrice Blake Lively et se montre assez désagréable quand elle parle d'elle : que Mona Chollet souhaite parler du comportement de l'actrice, c'est une chose mais qu'elle ajoute " Blake Lively, une actrice calamiteuse ", c'en est une autre. Son jeu d'actrice est totalement hors sujet et c'est clairement une pique mesquine et gratuite. J'attendais mieux d'une autrice qui se dit féministe et ça laisse un goût amer à ma lecture.
July 6, 2016
Beaucoup de réflexions très inspirantes dans cette exploration sur le toit que la plupart d'entre nous avons au dessus de notre tête. Mona Chollet m'a donné envie d'étudier l'architecture, de dessiner les plans de ma maison idéale, d'y ajouter des alcôves secrètes, des autels remplis de beaux objets, de réfléchir à mon occupation de l'espace domestique ! Cet essai m'a surtout fait réaliser à quel point je logeais chez moi, mais n'habitais pas vraiment les lieux. A remédier.
Il y aurai tellement à dire quand on tire sur le fil d'un sujet aussi passionnant ! J'ai moins accroché sur les chapitres axés critique sociale (mal logement et crise du logement, ménage, inégalités hommes/femmes...), parce que cela me semblait évident ? En revanche, j'aurai pu barboter des heures dans ses réflexions sur la "poétique de l'espace", l'architecture japonaise ou encore la réhabilitation du casanier !
Il y aurai tellement à dire quand on tire sur le fil d'un sujet aussi passionnant ! J'ai moins accroché sur les chapitres axés critique sociale (mal logement et crise du logement, ménage, inégalités hommes/femmes...), parce que cela me semblait évident ? En revanche, j'aurai pu barboter des heures dans ses réflexions sur la "poétique de l'espace", l'architecture japonaise ou encore la réhabilitation du casanier !
March 29, 2020
Un bon documentaire sur l'habiter et l'intérieur avec des connexions intéressantes avec les rapports hommes-femmes au sein du ménage, avec les luttes de classe (déléguer certains travaux jugés ingrats). On sent que l'autrice a envie d'entrer dans d'autres thématiques (féminisme, non désir d'enfants...)
Cela dit, les références sont un peu répétitives tout comme l'angle d'attaque de la question. J'aurais aimé que l'autrice aborde d'autres questions liées au mal-logement, etc.
Cela dit, les références sont un peu répétitives tout comme l'angle d'attaque de la question. J'aurais aimé que l'autrice aborde d'autres questions liées au mal-logement, etc.
August 26, 2015
D'une essayiste qui cite aussi bien Harry Potter que Gaston Bachelard, on est sûr d'emblée qu'elle n'écrit pas pour nous montrer qu'elle a lu. Le reste est à l'avenant, allègre, passionnant. J'aurais aimé un peu de psychanalyse, mais on ne demande pas des poires à l'ormeau.
May 28, 2019
"Chez soi" de Mona Chollet est une ode aux casaniers, et une excuse autant qu'une motivation à rester dans sa maison et à l'aménager pour s'y sentir bien. Au détour des nombreuses métamorphoses anthropologiques, sociologiques, et utilitaires du foyer, Chollet décrit comment ce lieu a évolué au fur et à mesure des années et comment ses occupants se l'approprient.
J'ai beaucoup aimé ce livre, mais je trouve que les sujets abordés vers la fin sont un peu moins bien organisés qu'au début : j'ai adoré la mention à l'architecture, ainsi que l'utilisation et l'inspiration de l'esthétique japonaise, mais ça me semblait un peu plus confus et désordonné à lire, tandis que les premiers chapitres étaient beaucoup plus simples et directs.
C'était à la fois intéressant d'envisager le foyer comme un lieu de repli, mais aussi de montrer comment l'évolution de notre société le transforme des fois en lieu de souffrance : étouffé par une architecture oppressante, ou des lieux trop petits et mal organisés ; assignée aux tâches ménagères car "femme", Mona Chollet expose avec beaucoup de justesse comment peut s'organiser, et se désorganiser, dans le lieu de repos et de repli de l'humain.
(En plus, il y a beaucoup de bibliographie, et elle est très diverse !)
Bref, je vous encourage à lire ce livre :)
J'ai beaucoup aimé ce livre, mais je trouve que les sujets abordés vers la fin sont un peu moins bien organisés qu'au début : j'ai adoré la mention à l'architecture, ainsi que l'utilisation et l'inspiration de l'esthétique japonaise, mais ça me semblait un peu plus confus et désordonné à lire, tandis que les premiers chapitres étaient beaucoup plus simples et directs.
C'était à la fois intéressant d'envisager le foyer comme un lieu de repli, mais aussi de montrer comment l'évolution de notre société le transforme des fois en lieu de souffrance : étouffé par une architecture oppressante, ou des lieux trop petits et mal organisés ; assignée aux tâches ménagères car "femme", Mona Chollet expose avec beaucoup de justesse comment peut s'organiser, et se désorganiser, dans le lieu de repos et de repli de l'humain.
(En plus, il y a beaucoup de bibliographie, et elle est très diverse !)
Bref, je vous encourage à lire ce livre :)
April 11, 2021
Livre #5 de ma pile de bouquins qu’on m’a prêté et que je me suis donné comme défi de lire cette année.
Grande casanière amoureuse des maisons et des cabanes, ayant besoin de me construire un « chez moi » rassurant et douillet, j’avais hâte de me plonger dans cette lecture - qui me semblait d’autant plus à propos que je viens de déménager. Comme pour Sorcières, j’ai trouvé l’intro très prometteuse et j’ai été un peu déçue par le contenu. En fait, je crois que je regrette que Mona Chollet soit journaliste et pas sociologue ou historienne. Je pense que c’est une lectrice très érudite et brillante, qui sait communiquer sa passion pour ses livres préférés. Mais ce livre ressemble trop à une compilation d’exemples disparates, sans réel matériau de recherche et de pistes d’analyses personnelles. Il m’est arrivé de lire un paragraphe et de ne simplement pas comprendre le propos de l’autrice, noyé dans les exemples et les citations piochées ici et là. C’est très dommage, mais ça manque de rigueur et de profondeur. J’ai quand même passé un bon moment car la plume de Mona Chollet est très agréable et qu’elle a su me faire rêver d’intérieurs en me parlant de diverses expérimentations sociales et architecturales.
Grande casanière amoureuse des maisons et des cabanes, ayant besoin de me construire un « chez moi » rassurant et douillet, j’avais hâte de me plonger dans cette lecture - qui me semblait d’autant plus à propos que je viens de déménager. Comme pour Sorcières, j’ai trouvé l’intro très prometteuse et j’ai été un peu déçue par le contenu. En fait, je crois que je regrette que Mona Chollet soit journaliste et pas sociologue ou historienne. Je pense que c’est une lectrice très érudite et brillante, qui sait communiquer sa passion pour ses livres préférés. Mais ce livre ressemble trop à une compilation d’exemples disparates, sans réel matériau de recherche et de pistes d’analyses personnelles. Il m’est arrivé de lire un paragraphe et de ne simplement pas comprendre le propos de l’autrice, noyé dans les exemples et les citations piochées ici et là. C’est très dommage, mais ça manque de rigueur et de profondeur. J’ai quand même passé un bon moment car la plume de Mona Chollet est très agréable et qu’elle a su me faire rêver d’intérieurs en me parlant de diverses expérimentations sociales et architecturales.
July 3, 2022
Un livre d'un intérêt inégal pour moi. J'ai bien aimé les parties sur la symbolique et la sociologie de l'espace qui actualisent un peu Bachelard (tout en restant bien en-deçà de ses analyses) mais d'autres parties, notamment celles sur les architectes et leurs choix m'ont vraiment ennuyée.
En ce qui concerne les propositions sociales comme le revenu minimal d'existence, j'ai été peu convaincue. L'auteure nous dit que c'est la solution du futur aux problèmes d'emploi, à ceux, existentiels, de l'angoisse de ne pouvoir réellement habiter son chez soi et une solution économiquement viable mais, sans plus d'explications, j'ai du mal à la croire sur parole.
Comme tout ce que j'ai lu jusqu'à maintenant de Mona Chollet, le livre m'a semblé destructuré, comme écrit au fil de la plume, ce qui dérange un peu l'esprit (peut-être trop) académique qui est le mien
En ce qui concerne les propositions sociales comme le revenu minimal d'existence, j'ai été peu convaincue. L'auteure nous dit que c'est la solution du futur aux problèmes d'emploi, à ceux, existentiels, de l'angoisse de ne pouvoir réellement habiter son chez soi et une solution économiquement viable mais, sans plus d'explications, j'ai du mal à la croire sur parole.
Comme tout ce que j'ai lu jusqu'à maintenant de Mona Chollet, le livre m'a semblé destructuré, comme écrit au fil de la plume, ce qui dérange un peu l'esprit (peut-être trop) académique qui est le mien
January 31, 2021
Una lectura super enriquecedora que muestra desde distintos tipos de perspectivas la importancia del espacio de una casa. Desde lo más básico, cómo un lugar en dónde desconectar de lo cotidiano, la necesidad de soledad sobre esta, cómo el trabajo nos afecta en el tiempo que invertimos estando en ella y también en las dificultades económicas; hasta el análisis exhaustivo y detallado de los distintos roles familiares, de pareja y otros que conllevan a cohabitarlas.
Es un libro que está bueno para generar reflexión tanto a nivel político cómo de movimiento feminista en algunas perspectivas que no se verían con facilidad y planteadas en este libro con ejemplos muy claros y variados, nos deja ver esos pequeñas grietas.
Es un libro que está bueno para generar reflexión tanto a nivel político cómo de movimiento feminista en algunas perspectivas que no se verían con facilidad y planteadas en este libro con ejemplos muy claros y variados, nos deja ver esos pequeñas grietas.
April 14, 2024
Mona Chollet explore des manière très complète et intéressante le sujet du foyer, avec un regard toujours très politique.
J’ai particulièrement aimé les chapitres sur: les petits foyers et le rapport à l’espace grignoté à cause de la crise du logement, l’aliénation du chez soi du fait du capitalisme qui érode notre temps disponible et celui sur la pénibilité du foyer pour les femmes dans une société patriarcale.
Je trouve que le livre nous fait beaucoup réfléchir sur ce que veut dire être chez soi et nous invite à réinventer la maison de plein de manière différentes (matérielle, affective etc).
Bref j’ai adoré !
J’ai particulièrement aimé les chapitres sur: les petits foyers et le rapport à l’espace grignoté à cause de la crise du logement, l’aliénation du chez soi du fait du capitalisme qui érode notre temps disponible et celui sur la pénibilité du foyer pour les femmes dans une société patriarcale.
Je trouve que le livre nous fait beaucoup réfléchir sur ce que veut dire être chez soi et nous invite à réinventer la maison de plein de manière différentes (matérielle, affective etc).
Bref j’ai adoré !
January 28, 2019
J'ai plutôt bien aimé ce livre. En vérité, j'ai vraiment aimé certains chapitres, et d'autres moins. J'ai tout de même beaucoup appris, j'ai trouvé certains critiques très pertinentes, d'autres plus faciles. Il donne envie de prendre soin de son chez soi, de l'apprécier d'autant plus pendant ces journées d'hiver froid. J'ai moins été portée sur les sujets économiques, politiques car ça me rend facilement anxieuse. Au-delà de ça j'ai été beaucoup touchée par ceux relatifs à l'espace, à l'agencement de la pièce et de la décoration. Bref, il y a pleins de bonnes choses à prendre dans ce titre et ça demeure une bonne découverte.
January 25, 2021
Encore un très beau livre écrit par Mona Chollet. Comme les autres que j’ai lus (Sorcières & Beauté fatale), je suis épatée par le fait qu’il soit si complet. On ne pense pas avoir à dire et à penser autant d’un tel sujet, et pourtant il y en a des choses à dire, à lire, à déconstruire. J’aime la façon dont Mona Chollet me fait grandir, réfléchir et avancer. Certains passages sont plus ardus que d’autres (sûrement car les sujets m’intéressent à priori moins), mais ça reste un plaisir tout du long.
July 16, 2019
Encore un essai qui se lit avec beaucoup de plaisir, une fois de plus l'ensemble du texte est très bien documenté avec des références variées de la littérature jeunesse aux grands auteurs classiques. Même si les chapitres semblent très éclatés par rapport à la trame d'ensemble et qu'on a du mal à retrouver complètement la logique qui structure le plan global. L'ensemble reste très instructif et se lit bien.
June 7, 2022
lire un tel essai en pleine recherche de son nouveau chez-soi lui donne encore plus de profondeur ! un livre très intéressant sur un sujet auquel on réfléchit très peu, bien qu'il soit au centre de notre quotidien.
September 10, 2023
Ce livre a littéralement changé ma vision sur les casaniers et notre rapport à notre "chez soi" ! Ce livre est hyper stimulant et explore tellement de sujets connexes avec tellement de références que chaque page est une pur plaisir !!!
October 2, 2017
Très instructif et réconfortant pour la casanière que je suis.
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